dimanche 2 juin 2013

LES MARAIS de MEUVAINES - d' ASNELLES et de VER-sur-MER - 2ème volume






Document en très mauvais état, estimé du XVIème siècle ( 1533 /53 ), concernant les paroisses d’Asnelles et de Meuvaines, qui semblaient être desservies par le même prêtre.
Document de la Bibliothèque Nationales de France à Paris.



L’HISTOIRE des
MARAIS de MEUVAINES,



Est circonscrit dans un cadre géographique relativement restreint, localisé pratiquement entre l’estuaire du cours d’eau côtier dénommé La Provence, et celui d’une autre petite rivière tout aussi côtière La Gronde.

Nous avons évoqué, le passé desdits marais, nous pensons, que cet exposé serait tout particulièrement incomplet, si nous n’y ajoutions pas l’Histoire intégrale, celle évidemment avec « H majuscule » des trois communes qui limitent cet espace naturel,


- HISTOIRE d’ASNELLES,

- HISTOIRE de MEUVAINES,

- HISTOIRE de VER-sur-MER.



En 1892,  dans le Bulletin des Antiquaires Normands  de 1860 - M.-J. Tirard - T.16 / 1892, p.167 à 169 écrit,
« La Conquête de la Gaule par les Romains, en l’associant aux destinées de l’Empire , lui donna l’unité de gouvernement qui mit fin à l’anarchie et aux rivalités sanglantes de ses populations. Pendant la longue ère de paix qui s’ouvrit pour elle, sa civilisation, à peine ébauchée, sa civilisation prit un essor aussi rapide que brillant sous l’impulsion puissante partie de Rome.
« Un vaste réseau de routes principales et secondaires, puis de chemins ruraux existants, facilita la pénétration de la civilisation latine jusqu’au fond des campagnes les plus reculées. L’agriculture s’étendit aux dépens des forêts et des bruyères, qu’on se mit à défricher, et le pays s’assainit par l’assèchement des marais, qui devinrent des herbages et des prairies. Il s’enrichit encore par l’introduction de plantes nouvelles, la mise en pratique de méthodes de cultures plus rationnelles, et l’emploi de matériels aratoires moins défectueux que les anciens. Mieux cultivée alors, la terre donna des produits meilleurs, plus abondants et plus variés, par suite plus rémunérateurs.
« Gens pratiques par excellence, les Romains connaissaient à merveille les convenances du sol. Les plaines superbes de notre littoral, leur sol généreux durent les solliciter vivement, et à leur exemple les riches Gaulois.
« Une immense forêt s’étendait le long du rivage maritime et s’avançait dans l’intérieur du pays, la forêt de Quintefeuille ou de Quincieux, dont les marins parlent souvent encore ; elle disparut presque, « remplacée par des champs labourés ; la culture se développa, les campagnes se peuplèrent de proche en proche, devinrent florissantes, couvrirent de riches moissons ; des groupes de populations prirent naissance, bourgades et villages qui ont continué d’exister, mais avec d’autres noms ou des noms modifiés. Des substructions gallo-romaines, aires et murs d’habitations, mosaïques, des fragments de tuiles et de poteries en terre cuite, des armes, des monnaies ont été trouvés dans  toutes les communes du littoral et attestent que sous la domination romaine la population y était fort dense et surtout plus disséminée qu’elle ne l’est actuellement.

« Ces vestiges antiques, témoins authentiques d’une civilisation disparue, Banville, Sainte-Croix-sur-Mer,Graye, Reviers, Colombiers, Bény, Tailleville,…etc…., les offrent en abondance. Il en est de même des localités du bord de mer, Saint-Aubin, Langrune, Bernières, alors de l’embouchure de la Seulles, Courseulles, Graye, Vers-sur-Mer, Asnelles, Arromanches…….
« Pendant deux siècles et plus, la contrée vécut en paix, et ses habitants purent se livrer avec sécurité aux travaux de la terre, à la navigation et à la pêche côtière, aux opérations de modestes négoces et de quelques industries locales. Mais, à partir de l’an 260 ou de l’an 286, des pirates du Nord, les ( Hommes aux longs couteaux ), d’où leur vient, dit-on « leur nom de Saxons, commencèrent à faire sur nos côtes des descentes, « rares d’abord, puis de plus en plus fréquentes et durèrent plus de deux « cents ans.
« Navigateur audacieux et avides de butins, sans cesse ils louvoyaient à proximité du rivage, tomaient avec la rapidité de l’ oiseau de proie sur quelques point sans défense, ravageaient tout, tuaient tout sur leur passage ; puis fumants encore du sang versé et chargés de dépouilles, ils regagnaient leurs embarcations et reprenaient le large.
« La terreur devint universelle, et les populations affolées n’eurent bientôt plus qu’une préoccupation se cacher aux regards des bandes saxonnes.
« Il fallut alors trouver un système de défense qui leur donnât satisfaction, des camps et des refuges fortifiés. Les anciens camps furent réparés, remis en état, d’autres créés, et tous reliés entre eux par des rues cavées, qu’on voit encore à Bernières, Tailleville, Bény, Douvres, Hermanville, et d’autres lieux…….

Auguste gaulois de la 2ème Lyonnaise, sous la tutelle de Rome.



Denier Louis V, roi des franc ( recto-verso ) - Collection privée.



















Carte de la 2ème Lyonnaise, Lyon était à cette époque la capitale des Gaules - Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.


Un pan indisducable de l’Histoire du Bessin……

L'ancienneté de cette terre, se perd vraiment dans la nuit des temps géologiques. 

Son passé, qui est en réalité son Histoire, apparaît par brides dans les volutes des temps anciens. Sa recherche, est un passionnant voyage à rebours.

Déjà......il y a entre 171 et 164 M.a. - 4 +/-, à l'époque géologique dénommée " Dogger " ou Jurassique moyen, précisèment là, où, devait beaucoup plus tard se développer les " Marais de Meuvaines ", une mer chaude et agitée recouvrait les terres.


Semaine religieuse du diocèse de Bayeux - 1865 - Note additionnelle à la vie de Saint-Gerbold,par Monsieur l’Abbé Noget-Lacoudre


Depuis la publication de notre notice dans la Semaine religieuse du Diocèse de Bayeux, nous avons été averti d’une erreur que nous avons commise au sujet du nom que porte le vallon où Saint-Gerbold s’éjourna lors de son arrivée sur notre côte. 

Ce vallon ne porte pas le nom de Val-Fleuri, comme nous l’avons dit, c’est la colline voisine qui est appelée Mont Fleuri. Monsieur le curé de Ver a bien voulu nous transmettre quelques détails topographiques que nous avons accueillis avec reconnaissance ; nous croyons qu’on en lira volontiers l’extrait suivant :

- « L’emplacement que la tradition, toute vivante encore maintenant, assigne à l’ermitage que saint Gerbold se construisit après sa navigation miraculeuse, se trouve aujourd’hui dans un lieu découvert et situé à cinq cents mètres seulement du rivage. Le pays a bien changé depuis cette époque reculée. La mer a conquis par ses empiétements une étendue considérable de terrains anciennement occupé par une forêt qui s’étendait sur notre côte, au moins depuis Ver, jusqu’à Fresnay, Saint Côme et dans la mer, peut-être jusqu’aux rocher du Calvados.
« L’existence de cette ancienne forêt, que les habitants de la côte nomment la forêt de Quintefeuille est indubitable.
« Elle dut être engloutie subitement sous les eaux dans la saison d’automne. En creusant à une certaine profondeur, on trouve sous le sable des arbres entiers assez bien conservés pour que les riverains les emploient comme bois de charpente dans la construction de leurs maisons et qu’ils s’en servent aussi pour divers usages agricoles, par exemple pour en faire des charrettes. Outre les arbres de haute futaie, on trouve encore des coudriers avec leurs noisettes, indice certain du moment de l’année où se produisit la catastrophe.
« Quelle époque faut-il lui assigner?
« La tradition locale, en conservant  le nom de forêt, reste muette sur la date de « l’irruption des eaux.
« On peut conjecturer que saint Gerbold ne demeura pas aussi près du rivage que l’est aujourd’hui l’emplacement de son ermitage, mais que fuyant la distraction et cherchant une solitude où il pût vivre ignoré des hommes, il s’enfonça dans la forêt jusqu’au vallon dont nous avons parlé.
« ………………


Carte de la Gaule vue du XIIIème siècle au début du XVème - Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.



Dans  l’antiquité, des temps lointains du passé.


Sur : « …..cette terrae du  bord de l’océan britanniic….. »,  très fortement forgée par les éléments marins lors des transgressions, incontestablement marquée par les périodes glaciaires, et plus particulièrement interglaciaires ; l’environnement actuel fortement imprégné a conservé ce cachet qui lui est si particulier, ultime témoignage de ces temps perdus dans la brume opaque du passé.

De ces temps à jamais révolus que nous dénommons : préhistoire, nous allons tenter d’y effectuer un petit voyage à rebours.

Un fait indiscutable émerge, la bipédie des hominidés libéra l’usage de leurs bras, et de leurs mains. De cueilleur, l’homme devint carnivore. Si la récolte de racines, de pousses tendres, d’écorces de tiges nouvelles comestibles, complétaient la cueillette de feuilles et de fruits sauvages pour son alimentation ; la chasse se présenta rapidement comme la principale préoccupation vitale.

L’outil pensé, conçu, réalisé  pour la chasse fut indispensable, en lieu et place du morceau de bois mort ramassé et transformé en gourdin. Du vulgaire caillou, biscornu remplacé par le galet rond récolté dans le cours d‘eau, offrant une meilleure pénétration dans l’air, donc une plus grande précision dans le jet.

Jusqu’au jour où un galet, lors percussion avec une autre pierre, avec un rocher, éclata, dévoilant à l’homme les possibilités illimitées de la taille volontaire du silex.


Montage de croquis réalisés par Guy Verron, schématisant l'extraction de nodules de silex.

L’outil pensé, conçu, réalisé  pour la chasse fut indispensable, en lieu et place du morceau de bois mort ramassé et transformé en gourdin. Du vulgaire caillou, biscornu remplacé par le galet rond récolté dans le cours d‘eau, offrant une meilleure pénétration dans l’air, donc une plus grande précision dans le jet Jusqu’au jour où un galet, lors percussion avec une autre pierre, avec un rocher, éclata, dévoilant à l’homme les possibilités illimitées de la taille volontaire du silex.


que de chemin parcouru.........entre........et........



Outils du Moustérien ( de -300.000 à -30.000 ans avant notre ère ), taillés sur éclats de silex - Document Bernard Langlais.

               

Biface Acheuléen - Collection et document photo Bernard Langlais.



Biface Moustérien - Collection et document photo Bernard Langlais.
Si l'on considère que l'Acheuléen  a existé de 1,7 M.a. à -300.000 ans avant notre ère, et que le Moustérien lui s'est maintenu de -300.000 à - 30.000 ans, on peut dire, et même écrire, qu'il y a eu une continuité et peut-être même une certaine permanence dans l'occupation de ce site par les hommes.
L'importance des vestiges d'ossements semblent le confirmer.


Pointes et feuilles de laurier du Solutréen ( de -22.000 à - 17.000 ans avant notre ère ) - Document Bernard Langlais.


La pierre, et plus spécialement le silex, employé pour la fabrication d’armes, d’outils préalablement conçus, pour une utilisation bien spécifique. Mais un problème permanent et crucial se posa, et mit plusieurs centaines de milliers d’années avant de se résoudre : le maintient d’un tranchant efficace, et permanent . Cette contrainte imposait des affûtages fréquents en des lieux réservés à cet usage, des pièces limitées à des dimensions inférieures à quelques dizaines de centimètres. Comme en témoigne les centres d’extraction et de taille du silex, la case était omni présente. 

La découverte de la fonte du métal ( cuivre, or, argent ), puis du plomb, l’invention du bronze ( alliage du cuivre et de l’étain ), fut une révolution incommensurable. Peu à peu la maîtrise de la technique de la fonte et du travail fut l’apanage de certains, et l’on vit émerger deux catégories sociales de plus en plus précises. La diffusion du bronze pour les armes et les outils, en s’imposant modifia le cours de la vie.


Découverte d'une hache en cuivre - Photo Guy Verron.


Les hominidés, qui au Néolithique avaient effectué l’un des plus grands virages de l’Histoire de l’humanité ; en instaurant la sédentarisation avec l’agriculture et l’élevage, passant ainsi du stade de prédateur à celui de producteur. Sur ce dernier point une réserve s’impose.

Il est évident, que l’apparition, puis la diffusion du bronze, dans toute l’Europe, et en Gaule tout particulièrement, a représenté un colossal progrès technique sur la conception, et la réalisation d’objets en pierre taillée. Le remplacement rapide de la pierre, et du bronze par le fer, fut un bouleversement complet des cultures millénaires solidement établies. Ce métal, beaucoup moins rare que le cuivre, et l’étain,  ce trouvait présent dans le sous-sol, de nombreux terroirs de Basse Normandie. Les possibilités pratiquement infinies offertes par ce « nouveau métal », permettait de concevoir, puis de réaliser une gamme d’outils disponibles illimités.

De telle sorte, qu’à la fin du 2ème Âge du fer - la Tène II, le «  Haut Moye Âge », présentait des similitudes avec les bases fondamentales techniques et économiques de la Société, qui se perpétueront jusqu’à la «  Révolution Industrielle » du XIXème siècle.


Premiers végétaux céréaliers domestiqués par l'homme, dont la culture contribua à le sédentariser, modifiant de ce fait son régime alimentaire


Pierre à farine et son broyon, vraisemblablement l'ancêtre des moulins à vent et autres - Document Bernard Langlais.


Le Néolithique se termine……
l’Âge du Cuivre……apparaît !


Une porte se referme sur la période appelée « Préhistoire »….une autre s’ouvre sur  « l’Histoire »


Selon Guy Verron, c’est au XVIIème siècle que débute les études sur les sites protohistoriques en Normandie. En 1715, survient la première découverte en Normandie d’une sépulture du 1er âge du fer, c‘est-à-dire de la période d‘Hallstatt (  de -1200 à -1000 ans avant notre ère ). Sur le territoire communal des actuelles communes de Sain-Côme-de-Fresné / Asnelles, il a  été découvert :
- «  les ossements d’un corps, dont le bras, ou pour être plus précis, l’os seulement qui part de l’épaule à la jointure du coude, était particulièrement garni de bracelets, les uns plus grands, alternés avec d’autres plus petits mais de formes semblables »



Mobilier découvert dans les nécropoles Hallstattiennes de 9 à 11, dans les sépultures de Saint-Côme-de-Fresné / Asnelles.


Des nécropoles de Hallstatt final !


Toujours selon le même auteur, les sites funéraires de Hallstatt  D - final ( de -700 à -500 ans avant notre ère ), sont assez nombreux, et principalement concentrés dans les plaines du Calvados, et de la basse Normandie en général.  Guy Verron, estime que dans  certains cas, le matériel, c’est-à-dire les différents objets accompagnant le mort, et que l’on découvre répartis autour des squelettes lors des fouilles de sépultures, est particulièrement atypique pour que l’on puisse l’assimiler à un cimetière du 1er Âge du fer - Tène I.



Schéma d’une sépulture type de Hallstatt, par Guy Verron


Le mobilier funéraire du cimetière de Meuvaines, attribué à cette période, si il tente à prouver une certaine continuité dans l’occupation du sol de ce terroir, comporte quelques bijoux caractéristiques et bien spécifiques. En particulier, des bracelets de bronze à bossettes, à oves ou à contour perlé, ce qui a permis une datation précise à A. Verney en 1993.


Le même auteur, nous apprend que les corps étaient enterrés dans des fosses peu profondes ( moins d’un mètre), qu’elles pouvaient dessiner un rectangles aux angles arrondis, avec quelquefois des variantes de détail pouvant avoir une forme elliptique, ovale ou trapézoïdale.


Le remplissage des fosses était presque toujours constitué de terre fine, brune contenant de menus fragments de morceaux de charbon de bois émanant d’anciens tisons, des tessons de poterie et quelques morceau d’os calcinés. On peut supposer, des vestiges provenant de petits foyers rituels installés à l’extérieur sur le dessus de la sépulture, tandis qu’à l’intérieur, ou à proximité immédiate on brisait intentionnellement les vases contenant les offrandes. Il est à remarquer, ceci apparaît très important, que le niveau des morceaux de céramique étaient systématiquement supérieur à celui des ossements découverts.

Ces populations normandes du Hallstatt final semblent avoir vécu dans une certaine opulence. La quantité d’éléments extérieurs à la région, évoquant un  commerce avec  des territoires éloignés apparaissent le démontrer ( le corail, le verre blanc ou teinté, l’ambre, etc…..). Une nouvelle fois, nous nous trouvons dans l’obligation de constater, que dans la Gaule indépendante on circulait beaucoup, et facilement, ce qui prouve incontestablement un  réseau de voies parfaitement organisé, et très  bon état ; ceci bien avant les «  fameuses voies romaines ».

La présence de sépultures authentifiées tant à Saint-Côme-de-Fresné / Asnelles, qu’à Meuvaines, outre une constance dans la présence d’hominidés sur les territoires communaux d’Asnelles, Meuvaines  et Ver-sur-Mernous  ; oblige à une plongée profonde dans les «  Dictionnaire de la Langue Gauloise de Xavier Delamarre » , et dans le « Dictionnaire des racines des langues européennes de R. Grandsaignes d’Hauterive - Agrégé de l’Université ».


Coupe stratigraphique d'un site de fouille - Croquis Guy Verron.


La porte de l’Histoire : l’Âge du fer.


Il est évident que si le cuivre, puis le bronze représentait techniquement une formidable évolution sur la pierre, et plus spécialement sur le silex pour la fabrication d’objets et d’outils d’utilité permanente ; le fer quant à lui, apportait la perspective d’une potentialité pratiquement sans aucune limite.

Le minerai de fer beaucoup moins rare que celui du cuivre, et celui de l’étain, d’un travail plus aisé, supplanta progressivement, mais irréversiblement l’utilisation du bronze.


Les possibilités offertes  par ce nouveau métal, favorisa amplement l’élargissement la gamme d’armes et d’outils existants. La diffusion modifia considérablement les bases techniques, économiques de la Société, qui resteront sensiblement identiques jusqu’à la révolution industrielle du XIXème siècle.

Le site funéraire de Saint-Côme-de-Fresné / Asnelles, semble correspondre à la transition entre l’Âge du Bronze et l’Âge du Fer - Hallstatt I. La rareté des différents sites fouillés ne permet  pas selon Guy Verron, de comprendre avec précision, comment l’on est passé de l’un à l’autre. Des arguments à la fois archéologiques et anthropologiques semblent exclure de grandes migrations.

Le site funéraire de Meuvaines, quant à lui, comporte quelques bijoux caractéristiques , en particulier des bracelets en bronze à bossettes, à ovesest trop atypique, qui permet de dater la tombe du Hallstatt final.

























Document photo Bernard Langlais.


Ils sont venus, ils sont passés……..les Romains de la 7ème lègion :  c’est une certitude.


Nous référant  intégralement à « Commentarii Bellico Gallico » - Commentaires de la Guerre des Gaules écrit par Jules César lui-même, et par les analyses d’éminents spécialistes de la civilisation gauloise, dont Camille Jullian, L.-A. Constans, Michelet, l’empereur Napoléon et quelques autres : la 2ème année de ce qui fut appelé et toujours désigné, comme la  Guerre des Gaules ( Bello Gallico ), c’est-à-dire en 57 avant J.C., livre II, chapitre XXXIV, intitulé :  Soumission des peuples de l’Atlantique,


- nous écrivons, autre certitude : ils ont traversé le département du Calvados d’Est en Ouest, en suivant le rivage au plus prés ( ….pour pacifier les peuples marins voisins de l‘Océan ) - …quae sunt maritimae cuitates Oceanumque attigunt, certior factus est omness cas cuitâtes in dicionem popestatemque…….). Après avoir forcé le passage en traversant les territoires des Aulerques Lexoviens     ( Lisieux , sa région et la vallée de la Touque, et une partie de celle de la Dives ) , ils passèrent au Nord de Caen évitant Vieux, capitale de Viducasses ( peuple voisin et allié des Lexoviens ), mais durent ferrailler avec ceux-ci pour franchir l’Orne. Un fait apparaît, la 7ème légion ne poursuivant pas son inexorable marche, vers l’Ouest ( la Bretagne, et l’Océan Atlantique ), obliqua vers le sud, monnaya sont passage du territoire des Aulerques diablintes ( région  Mayenne/Jublain, pour se rendre à proximité d’Angers, et se reconstituer à l’abri d’un camp retranché ).

Il est acquit que le légat romain P. Crassus, et l’archéologie l’ayant authentifié,  a emprunté la voie gauloise reliant Rotomagus - Rouen à Ebroïcoe - Vieil-Évreux - sur la Table de Peutinger nous avons 20 lieues gauloises - 30 milles romains, il prit alors l’embranchement de droite, c’est-à-dire la voie de Corrialum - Vieil-Évreux, par Noviomagus - Lisieux : 17 lieues gauloises ; Civitas Viducassium -  Vieux : 25 lieues gauloises ( ce village est situé toujours sur cette Table à 5.000 toises au Sud-ouest de Caen ; puis Augustodurus, Civitas Baiocassium - Bayeux, village sur ( la rivière, et poursuivis vers Araegenus - Argentan : 24 lieues gauloises ;  Nudionum - Jublains : 40 lieues gauloises, et Juliomagus - Angers, pour passer l’hiver.

La transcription du texte initial, se résume en ceci : César contrôlant les ponts sur la Meuse assiège Namur. La victoire se précisant, il décide d’accélérer la conquête de la Gaule, et confie à son adjoint, P. Crassus, une légion d’élite, avec mission de pacifier, les peuples Gaulois, riverains de «  l’Atlantique », au-delà de l’embouchure de la Seine. C’est donc à la tête de la 7ème légion ( environ 7.000 hommes, plus de la cavalerie qui ouvrait la marche ), suivit par long et lent convoi de chariots lourdement chargés du ravitaillement et des équipements, tirés par des boeufs ; que la petite armée romaine, quitta le gros de l’armée ; pour s’enfoncer dans la Gaule couverte de sombres et inquiétantes forêts.

Par le Seuil de Vermandois, Beauvais, le franchissement de la Seine à proximité de Rouen, à Uggade - Pont-de-l‘Arche  * 13, par Evreux ; P. Crassus, sans grandes difficultés aborda le «  Pays Lexoviens ». Là ses ennuis commencèrent véritablement.


- *13- Jules César nous dévoile non seulement les lieux de franchissement par ponts du Rhin, de la Meuse, de la Seine et de la Loire, mais également l’existence de voies terrestres suffisamment structurés pour pouvoir supporter un trafic important, des véhicules lourds. Ce réseau était non seulement conditionné, mais également et surtout remarquablement conçu, puisque Crassus après avoir quitté Namur en juillet 57, à pied il se retrouvait avec sa petite armée en septembre 57 aux Ponts de Cé, à proximité d’Angers, et cela après avoir essuyé de nombreux accrochages, et livré deux combats importants. 

- Tabula Peutingeriana - segment I - B ; Wesseling - Itinéraire.



Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.



























Acte daté de 1370, accordant le droit de pêche - Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.

Asnelles,
Meuvaines,
Ver-sur-Mer, ……………sont  implicitement trois communes distibnctes !



- elles ont incontestablement en commun, la géologie de leur sol,

- elles sont étroitement liées par le marais, et…

- elles ont une Histoire particulièrement enchevêtrée.


Nous avons tenté de réaliser l’étymologie d’Asnelles et de Meuvaines. Ce que nous avons découvert à  la B.N.F. de Paris :  
- Aaneau ( il aurait pu adopter le féminin au IXème siècle) - Aanellum en  1118, sont cités dans un autre acte également en piteux état  Anneel - apud Anneel en 1249 ; Alneel - Alneolum en 1272 ; il est possible  qu’Asnelles, soit un dérivé d’ Alnus - Aulne, précisant un endroit où poussait, un bois composé en majorité d’aulnes. Nous avons dans ce sens, précisant l’église d’Asnelles - ecclesiam Alnam. Ceci est une synthèse de nos recherches.

Marie-Thérése Morley, Docteur en lettres, Maître de Recherche honoraire au C.N.R.S. nous apprend :  
- « Anel, Annel, forme  vocal - La valeur de ce surnom n’est pas clair, il a pu désigner, le porteur d’un anneau ou l’enseigne d’une maison.

André Cherpillot, Centre National des lettres :  
- « asinus, latin du XIIème siècle signifie âne ; asnerias, endroit où l’on élève des ânes. La racine indo-européenne as, se retrouve dans asinus, et dans asnerias. Le nom «  animal d’Asie », émerge dans anse ou ansu.

Selon Charles Rostaing, Professeur à la Faculté des Lettres d’Aix-en-Provence, la toponymie, qui n’est avant tout qu’une branche de la philosophie, possède sa méthode propre : une fois recueillies les formes les plus anciennes d’un toponyme, il s’agit de les  interpréter en tenant compte à la fois de l’évolution dialectale, de l’histoire du pays et de sa position topographique.

Nous avons donc sous ces principes fondamentaux poursuivis nos investigations, et nous avons trouvé pour Asnelles : cité dans un acte de 1063 - Asnerias et dans un autre du XIVème siècle - Asnelae.

Quant à Meuvaines nous poursuivons nos investigations ; Massava est cité au VIème-VIIème siècle ( faute de validation nous sommes très réservés ) ; Meuvaines pourrait dériver du mérovingien «  meuve - meuvy…..? ».

Dans le même acte en 1063 pour Meuvaines, nous avons également découvert - Meveniam ; et dans la même liasse mais daté de 1229 - Mevenna, traduit en Mevaine - signifiant villae . De plus unn homme dénommé Mévennus a existé avant le IXème siècle. 

La racine « meu - meuva- », désigne en dialecte Westique, utilisé par les Francs, et les Saxons : humide, boueux ; en grec : Mudaô = être humide - mudos = moisissures ; en allemand : moder = limon ; moos = mousse.

Ver, qui a pu s’écrire Vers ou Vair, dérive directement du gaulois verna, qui a donné en Gallo-romain et en bas-latin vernus. Ver -Vern en gaulois, est devenu au XVIème siècle vernia, signifiant saule, par extension bourdaine.

Toujours, selon Marie-Thérèse Morley, Vair ou Vaire, forme assez rare, variable de Ver . Ver, dérive du gaulois vern - verno. Ce nom a été popularisé par un évêque du IVème siècle au VIème.

Poursuivant nos recherches dans la même strate que celle d’Asnelles, et de Meuvaines, Ver, serait un dérivé de Vaire, selon Albert Dauzat, Professeur à l’École pratique des Hautes Études, et Charles Rostaing. Vaire  émane directement du nom d’un homme gallo-romain : Varius . En 846 et 956, on trouve cité Vernus ; en 1066 - Vernum pour Ver .

Selon nos recherches, il semblerait qu’une voie gauloise se soit superposée à une piste traditionnelle pouvant remonter au Néolithique. Cette voie suivait le bord de mer, au plus prés du rivage en ces temps reculés, mais hors eau ; du point de franchissement de l’estuaire de l’Orne à Port-en-Bessin, et plus particulièrement de Courseulles à ce dernier lieu.

Nous avons trouvé par traduction, nommé dans un texte médiéval, «  la querrière des marais  Meveines ». Le mot «  querrière » étant la forme normande du vieux français « charrière ». À l’époque gauloise une «  charrière », était essentiellement une voie pratiquement réservée au passage des chars, des chariots, et des charrettes. Il ne faut surtout pas oublier, que les Gaulois, qualifiés comme nos Ancêtres, maitrisaient très bien le travail du fer, et étaient de remarquables charrons. Ce sont eux qui ont inventés les voitures hippomobiles à un, deux et trois essieux. La plupart des chars de combats romaines étaient de fabrication gauloise.

Ce chemin hautement médiéval, semble issu de la jonctin du chemin antique de Caen à Ouistreham, et celui de Honfleur au passage de l’Orne sous Colommbel.


























Haut d'un acte concernant Asnelles et Meuvaines, daté de 1634 - Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.


Asnelles,

- Quelques points de l’Historiographie  locale,

Selon l’Abbé Béziers, au XVIIIème siècle Asnelles, se dénommait « Saint-Martin d’Asnelles », sergenterie de Graye, élection de Bayeux, ce hameau de pêcheurs devenu village comprenait quatorze feux/foyers - familles . Le livre Pelut sur diocèse de Bayeux indique l’abbé Saint-Julien de Tours, comme patron collateur de la cure d’Asnelles. Dans le Pouillé du même diocèse du XVIIIème siècle par Lamare, l’évêque de Bayeux et précisé comme nommant de cette cure. À cette époque existait un ancien bâtiment dénommé «  la Grange à dîme, perçue par l’abbaye bénédictine Saint-Julien de Tours, fondée au VIème siècle, terminée au XIIIème ».

En 1859, l’Annuaire des cinq départements de l’Ancienne Normandie, p.76 précise qu’il existait encore dans le vallon à proximité du cours de la Gronde, des constructions anciennes dont l’âge est indéterminé.

C’était une paroisse axée pratiquement et exclusivement sur la pêche. Ces pêcheurs possédaient une à deux vaches que les enfants gardaient dans les marais avoisinants. Limitait au Sud par la paroisse de Meuvaines, et à l’Ouest par celle de Fresné-sur-Mer, devenue Saint-Côme-le-Fresné.

Le territoire paroissial, communal de nos jours, est traversé, et arrosé par un petit cours d’eau côtier «  La Gronde », aux crues soudaines en hiver, et quelquefois l’été. La « Gronde », prend sa source à une fontaine près de l’’église de Magny ( citée dans des actes’ Ruel de La Gronde - A.D. 14 - 22ter ). Elle est très rapidement alimentée, et gonflée par plusieurs ruisselets émanant des plateaux de Sommervieu.

À approximativement 4 km. de sa source, à l’embouchure, existait un petit port séculaire, dénommé «  Port Heurtaux », définitivement détruit en 1676, par la conjugaison de fortes marées, d’une exceptionnelle tempête et de crues de La Gronde.

L’église, un peu en retrait du littoral est édifiée sur un surélévation du terrain,   ceinturée par un groupe de maisons.




Plan d'Asnelles vers 1810/20 - Document des Archives départementales du Calvados.






Rue de l'église à Asnelles - Document des Archives départementales du Calvados.


En bord de mer existait encore dans la première moitié du XVIIIème siècle, à environ 1.200 mètres, de ladite église, un hameau regroupant le village proprement dit, habité par les pêcheurs. Les tempêtes étroitement liées à un rehaussement du niveau marin, ont partiellement détruit la plupart de ces habitations. Vers 1882, selon des documents des Archives départementales du Calvados, il en subsistait toujours cinq maisons en bord de mer.

Plan du Asnelles primitif, dénommé encore en 1836 " le Hamel" - Document des Archives départementales du Calvados.


Les cures d’Asnelles, de Meuvaines et de Saint-Côme-le-Fresné étaient nommées par l’Abbé de Tours, et données par la Famille des Malherbes de Saint-Aignan ; seigneurs de ces trois paroisses. Les 2/3 des dîmes, de ces paroisses étaient versées au Collège des Jésuites de Tours, et la nomination des curés desservants par l’Evêque de Bayeux.

De ce fait, les Jésuites de Tours au droit de l’Abbé, c’est-à-dire de leur supérieur hiérarchique se trouvaient être seigneurs et patrons honoraires d’Asnelles ; comme y possédant le premier fief. Quant au fils mineur de Monsieur de La Rivière de Meuvaines, il était seigneur des fiefs d’Asnelles, de Campigny et d’Hermanville.

Un autre document nous dévoile qu’au XIVème siècle, L’Abbé de Saint-Julien de Tours,  puissante et rayonnante abbaye Bénédictine fondée au VIème siècle à Tours, était présentateur de la cure de Saint-Martin-d’Asnelles, dont le revenu s’élevait à quarante livres *, et une taxe de guerre de seize livres levée par le Roi.

* - 100 francs = 101 livres tournois + 5 sol tournois ( de Tours ).

Les cures d’Asnelles, de Meuvaines et de Saint-Côme-le-Fresné étaient nommées par l’Abbé de Tours, et données par la Famille des Malherbes de Saint-Aignan ; seigneurs de ces trois paroisses. Les 2/3 des dîmes, de ces paroisses étaient versées au Collège des Jésuites de Tours, et la nomination des curés desservants par l’Evêque de Bayeux.

De ce fait, les Jésuites de Tours au droit de l’Abbé, c’est-à-dire de leur supérieur hiérarchique se trouvaient être seigneurs et patrons honoraires d’Asnelles ; comme y possédant le premier fief. Quant au fils mineur de Monsieur de La Rivière de Meuvaines, il était seigneur des fiefs d’Asnelles, de Campigny et d’Hermanville.

Un autre document nous dévoile qu’au XIVème siècle, L’Abbé de Saint-Julien de Tours,  puissante et rayonnante abbaye Bénédictine fondée au VIème siècle à Tours, était présentateur de la cure de Saint-Martin-d’Asnelles, dont le revenu s’élevait à quarante livres *, et une taxe de guerre de seize livres levée par le Roi.

* - 100 francs = 101 livres tournois + 5 sol tournois ( de Tours ).

Comme nous l’avons abordé précédemment, de nombreux fossiles, des traces, et des vestiges authentifiés ont été et sont découvert entre l’embouchure des La Provence à Ver-sur-Mer, et la Gronde à Asnelles.

Des documents découlant des recherches de l’abbé Béziers, et de M. Lambert, éminent bibliothécaire de Bayeux, dévoilent et authentifient des découvertes réalisées à Asnelles  :

« ……des tuiles plates, des tuiles à rebords et des débris d’une meule de moulin »,

ont été trouvé à Asnelles, à l’Ouest de la poudrière, où s’élevait autrefois une chapelle au vocable de Sainte-Honorine, ces débris, selon M. Lambert, provenaient évidemment d’un site gallo-romain ; ce qui témoignerait de la haute antiquité de cette localité.

Selon les mêmes sources, dans un ouvrage à la bibliothèque de Bayeux, le Pelut du diocèse de Bayeux, est cité : Ecclesia de Asnellis.

Dans le fond ancien de la Bibliothèque de Caen, une foire aux ânes, utilisés pour le chargement et le déchargement des navires, aurait existé vers le Moyen äge sur le littoral d’Asnelles….?

Un fait demeure, dans des actes en bas-latin, et en haut roman , on trouverait : Asinus - Asinellus ; établir une relation, mérite un sérieux examen.

Négligeant aucun détail, nous avons pris note qu’une voie piétonne, est citée dans de vieux ouvrages tant à la bibliothèque de Bayeux, que celle de Caen. Ce sentier partant de Hottot-les-Bagues ( canton de Caumont ), via Esquay-sur-Seulle, Vienne, le Manoir, Bazenville, on le trouve désigné sur les hauteurs de Maronne ; portait encore avant et pendant la dernière guerre le nom de : sente de Hottot à la mer. Elle aurait également portait le nom de : sente aux ânes. Cette appellation est à prendre au conditionnel.

empreintes ineffaçables du passé……de l’Histoire !


Il ne faut occulter que pendant deux siècles, et même un peu plus, la contrée des «  Marais de Meuvaines », a vécu relativement en «  Paix romaine ». Tout  porte à croire qu’ils ont vécu de la pêche côtière, de leurs lopins de terre, du négoces et de petites industries locales. À partir de l’an 200 de notre ère, et certainement l’an 286, des pirates du Nord, des navigateurs Saxons, cités dans des textes, et connus sous la dénomination «  hommes aux longs couteaux », après avoir fait des razzias au cours d’incursions de plus en plus fréquentes, installèrent des bases de plus en plus permanentes, d’abord en bordure littoral, dans les embouchures de petits cours d’eau côtiers, puis  de plus en plus loin  à l’intérieur des terres. Ce fut ce qui a été dénommé dans l’Histoire de France la « Colonie Saxonne du Bessin ».

Ces navigateurs audacieux, intrépides, avaient la science infuse de la navigation en rivière. Sans cesse ils louvoyaient à proximité du rivage, intervenaient avec la rapidité d’un oiseau de proie, sur un quelconque point, sans ou pratiquement sans défense.


Société des Antiquaire de Normandie - 1892 - T 16 page 170


Dans un Charte non datée , mais estimée de l’année 1173 ; c’est à Pâques de cette année là que Richard, archidiacre de Poitiers, fut élu à l’évêché de Winton.

Richard du Hommet, connétable du roi d’Angleterre, fait don devant témoins, et muni de ses sceaux, aux moines de l’abbaye Cistercienne Notre-Dame d’Aunay, fondée au XIIème siècle, de la moitié des terres qu’il possède à Asnelles, la dîme des moulins, le tonlieu, les tailly, plus la dîme des anguilles.

Un acte manuscrit sur parchemin daté de « Pacques » 1173, fait état que les moines d’Aunay possèdent du fait de la donation de Jourdain de Sai, et de Lucie sa femme, de la moitié de la terre qu’ils possédaient à Asnelles.

Aux Archives départementales du Calvados, un texte de Monsieur Léchaudé d’Anisy, page 308, fait état d’un acte de vente en 1262, de diverses redevances sur les fiefs de Bretteville-sur-Laize et Clinchamps à l’Abbaye de Barberie ( abbaye Cistercienne fondée vers 1140 ), par Raoul d’Asnelles, fils de Guillaume d’Asnelles, seigneur du lieu. En 1354, le patronage d’Asnelles, après celui de Meuvaines, avait été aumôné par un Raoul de Malherbe, qui s’intitulait sieur d’Asnelles. 

En 1262, Raoul d’Asnelles, fils de Guillaume d’Asnelles, vend à l’abbaye de Barberie, diverses redevances à prendre à Bretteville-sur-Laize, et Cintheaux. Cette Charte est revêtue de son sceau en cire rouge *15 .

Au XIVème siècle, l’abbé de Saint-Julien de Tours était le présentateur à la cure de Saint-Marin d’Asnelles, dont le revenu était de 40 livres et la taxe de guerre, de 16 livres levée par le Roi. 

La grange destinée à recueillir la dîme pour le compte de l’abbé de Tours s’élevait à côté de l’église.

En 1354, la paroisse Saint-Martin d’Asnelles était aumonée avec celle de Meuvaines.


Asnalles - Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.


Jehan Hélie, prêtre, curé d’Asnelles, ainsi que Alain et Jacques Hélie, ses neveux, dont le deuxième est également prêtre, prennent en fief le 24 septembre 1456 de l’abbaye de Longnes *16, une pièce de terre dans la paroisse d’Asnelles pour dix-huit boisseaux de froment de rente.

Le fief d’Asnelles proprement dit, était un plein fief de haubert, dépendant de la baronnie de Creully. La baronnie de Creully avait été divisée le 10 février 1508, entre Arthur de Vierville, seigneur châtelain et baron de Creully, et le puissant Monseigneur de Harcourt, seigneur et baron de Beuvron. Toujours selon l’abbé Béziers, lez fief d’Asnelles, fut rattaché à ce dernier.

Le 24 septembre 1456, Jehan Hélie, prêtre, curé d’Asnelles, et ses deux neveux Alain et Jacques Hélie, dont celui-ci et également prêtre, prennent en fief de l’Abbaye de Longue ( abbaye bénédictine de Longue dans le Calvados, fondée en 1168, par Hugues Wac ) ; une pièce de terre pour dix huit boisseaux de froment de rente.

Dans les documents épars des archives de la famille de Savignac, on apprend, que le fief d’Asnelles, était un plein fief de haubert dépendant de plein droit de la baronnie de Creuilly. Cette baronnie suite à un décès a été partagée le 10 février 1508, entre Messire Arthur de Vierville, seigneur châtelain et baron de Creuilly, et noble et puissant seigneur ( toujours suivant le texte initial ) Monseigneur de Harcourt, seigneur et baron de Beuvron ; le fief d’Asnelles ayant été rattaché à ce seigneur.

Ce fief était alors tenu par Jehan de Marguerie, écuyer, sieur de Cornières, fils de Pierre de Marguerie, précédent titulaire. La fille de Jehan, Françoise de Marguerie, est citée dans plusieurs actes des A.D.14 et de la B.N.F. de Paris «  dame d’Asnelle », elle épousa «….noble home », qui devint seigneur d’Asnelles après avoir rendu aveu le 10 mai 1523, pour le plein fief de haubert les terres et seigneuries d’Asnelles à son suzerain la seigneur d’Harcourt, baron de Beuvron.

En 1526, M. de Mesnilsalles-La Rivière était titulaire de ce fief et possédait les terres dépendantes, son épouse est citée dans les actes comme « dame d’Asnelles, de Fresnay, de Maronnes et de Meuvaines ».

Pièce s parchemins, datées «  1512 - 1550...? », relatifs à plusieurs pièces de terres appartenant à l’abbaye d’Ardennes ( abbaye  Prémontrée de Notre-Dame d’Ardennes, fondée au XIIème siècle à Saint-Germain-la-Blanche-Herbe près de Caen ) dans la paroisse d’Asnelles. L’abbaye s’en rendit propriétaire le 7 may 1535 sur Nicolas et Henry Vansay, auxquels ils les avaient fieffé en 1542 pour dix boisseaux de froment, une géline et 10 œufs de rente foncière.

À cette date le seigneur d’Asnelles est Jean de Marguerie, écuyer, qui a succédé à la possession de ce fief, à la mort de son père Pierre de Marguerie, lui-même écuyer *17. Françoise de Marguerie , fille de Jean, dame d’Asnelles, épousa François de  Méhereuc. Il rendit aveu le 20 mai 1523, pour le fief, les terres e la seigneurie d’Asnelles, qui sont de plein fief d’Haubert.

Des actes précisent que M. de Menilsalles-La Rivière, possédait quelques terres dépendant de ce fief, si bien qu’en 1526, la dame de Mesnilsalles est désignée comme dame de Meuvaines, d’Asnelles, de Fresnay, et de Maronne.

C’est en 1554,  que le roi de France Henri II ( 2ème fils de François 1er, a succédé sur le trône de France à son frère ainé, le 31 mars 1547 ), dans la poursuite de la politique de son père, et de l’Edit de Châteaubriant ( 27 juin 1557 ), créa trois tribunaux dénommés dans les actes «  tribunaux de l’Amirauté », spécialement chargés des litiges concernant tout ce qui avait un  quelconque rapport avec la mer, et les gens de mer. L’un çà Grancamp, un autre à Port-en-Bessein ( Hupain - XIIIème siècle ) et à Asnelles. Vers 1650 ce tribunal fut transféré à Bayeux ; il se composait d’un lieutenant de l’Amirauté, d’un procureur, d’un sergent et d’un greffier.

Dans une liasse ( H.161), de 10 pièces parchemin et 8 pièces papier nous avons trouvé, aux A.D. du Calvados : plusieurs actes relatifs à des pièces de terre ayant appartenues à l’abbaye d’Ardennes, situées dans la paroisse d’Asnelles, dont les abbés et religieux s’en rendirent adjudicataires par décret du 7 mai 1555 sur Nicolas et Henry Vaussay, pour 20 boisseaux de froment, une géline et dix œufs de rente foncière.

Procès en 1557/1559, au baillage de Bayeux, devant Philippe Blondel, lieutenant à Bayeux du duc d’Aumalle, bailli de Caen, pour les religieux représentés par Philippe Caillet et Jean Hélyes, écuyer leurs procureurs, contre Philippe Cresian, écuyer et Fraçoise Marguerie, dame du fief, terre et seigneurie d’Asnelles.

En 1562, dans la 2ème liasse : Baux devant Guillaume Freugier et Jacques Picguache, tabellions à Caen, par Jean Du Moncel, prieur de Coulomb, religieux bailli et gouverneur d’Ardennes, à Pierre Decasable d’Asnelles.

Après le partage entre Barbe, Catherine et Anne de Méhereuc, on trouve dans une liasse, un aveu fait en 1571 par François du Vivier, écuyer, sieur du Pray, et en 1587 et 1591, par Jean Le Maigre, comme tuteur et u nom des enfants de François du Vivier « ….en sous-âge ».

François de Méhereuc, écuyer, en 1589, et en 1592 rend aveu à Pierre de Harcourt, écuyer, en partie baron de Creully, son suzerain pour les fiefs et terres d’Asnelles. Marié, et père de trois filles Barbe, Catherine et Anne ; c’est Catherine mariée à Jean Lechevalier, écuyer, qui en 1598 tenait en 1ère partie le fief d’Asnelles. Faute de successeur mâle, ce fief avait été divisé en trois parties, du fait et comme héritières de leur mère Françoise de Marguerie.

On trouve également daté de 1581, un aveu pour le fief d’Asnelles, de François de Baussy, écuyer, déclaré comme sieur d’Asnelles.

Dans un acte, vraisemblablement suite au partage entre les trois sœurs, on découvre qu’en 1571, un aveu pour le fief d’Asnelles a été fait par noble homme François du Vivier, écuyer, sieur du Pray, et deux autres  aveux en 1587 et 1591 par Jean Le Maigre, comme tuteur des enfants « …en sous âge » de François du Vivier. Toujours dans la même liasse, en 1581, un autre aveu pour le fief d’Asnelles, fait par noble homme François de Baussy, écuyer sieur d’Asnelles.

De l’union de Catherine de Marguerie et de Jean Lechevalier, naquit un fils David Lechevalier, écuyer, sieur d’Asnelles, de Fresnay et de Maronnes, qui à son tour eut une fille, qui épousa Pierre du Mont. La fille de celui-ci Françoise du Mont se maria et apporta en dot le fief et la seigneurie d’Asnelles à Jean-François d’Anisy, écuyer, sieur de Berville. Endetté, Jean-François d’Anisy vendit en 1646, le plein fief à haubert d’Asnelles, avec toutes les circonstances et dépendances à Jacques de Niepce, écuyer, sieur de Meuvaines. 

Un acte de déclaration d’héritages et terres dépendant du fief et de la seigneurie d’Asnelles, daté de 1610, appartenant aux héritiers de feu noble homme Thomas Potier, sieur de la seigneurie d’Hermanville et de Semilly-en-Vaucelles près de Bayeux. ; existe aux A.D.14 à Caen. 

Toujours aux A.D.14, un rôle des fiefs du grand baillage de Caen dressé en 1640, à la rubrique « Asnelles », on peut lire :

- le fief d’Asnelles est détenu par Charles  Le Sens, écuyer,
- le fief de Saint-Julien de Tours est possédé par les sieurs abbés et religieux de Saint-Julien-de-Tours
- le fief du Pray, est occupé par le sieur vicomte de Bayeux, Jacques Le Blays également sieur de Vaux-sur-Seulles. Il porta le titre de vicomte de 1620 à 1648,
- le fief de Campigny et d’Hermanvillle attribué aux héritiers de défunt Augustin Potier ; vraisemblablement descendant de Nicolas Potier, vicomte de Bayeux en 1416.

Jacques Le Bedey, écuyer, seigneur de Vaux-sur-Selles, vicamte de Bayeux en 1598, ajoutait à son titre : celu de sieur d’Asnelles. Isaac Le Bedey, son fils, portait également le titre de sieur d’Asnelles, il était alors vicomte de Bayeux de 1641 à 1688 ;  et avait épousé Anne d’Hermerel.

En 1692, noble dame Antoinette de La Niepce possédait toujours le fief d’Asnelles, et était cité dans deux actes comme «  dame d’Asnelles et de Meuvaines ». Elle avait épousé en 1673, Nicolas de La Rivière, écuyer, sieur de Ménilsalles.


Asnelles - Fonds ancien de l'Ordre Bénédictin.


En 1587, devant Richard Martin et Pierre Bénard, tabellions à Caen, par Clément de Vaulx et Jacques Adam, fermiers de l’abbaye d’Ardennes à Pierre Vauquelin.

Jacques Le Bedey, écuyer, seigneur de Vaux-sur-Seulles, vicomte de Bayeux en 1598, ajoutait son titre celui de sieur d’Asnelles *19. Son fils Isaac Le Bedey, vicomte de Bayeux de 1641 à 1688, avait le titre de seigneur d’Asnelles, il avait épousé Anne d’Hermerel.

Une déclaration d’héritages et terres en 1610, de Thomas Potier, de son vivant, sieur d’Hermanville, de Semilly-en-Vaucelles près de Bayeux, pour le fief et seigneurie d’Asnelles, sous les instances de sa veuve Jeanne Benoit, tutrice de ses enfants mineurs.

Sur le « Rôle », Registre du Baillage de Bayeux, pour l’année 1640, au chapitre : Asnelles, ont peut lire :

- fief d’Asnelles, possédé par Charles Le Sens, écuyer,

- le fief et celui du Pray possédés par Jacques Le Blays, sieur de Vaulx-sur-Seulles, vicomte de Bayeux de 1620 à 1648,

- le fief possédé par les héritiers de défunt Augustin Potier, vivant écuyer, et sieur de Campigny et d’Hermanville ( probablement descendant de Nicolas Potier, vicomte de Bayeux en 1416 - Pluquet, Essai historique sur Bayeux ).

David Lechevalier, fils de Jean, et de Catherine de Méhereuc, écuyer, est désigné sieur d’Asnelles, de Fresnay et de Maronnes, eut une fille qui épousa Pierre du Mont. De cette union naquit une fille, Françoise, qui apporta en dot le fief et la seigneurie d’Asnelles en épousant  Jean-François d’Anisy, écuyer, sieur de Berville.

Document des Archives départementales du Calvados.


Jean d’Anisy, en 1646 vend le plein fief d’Asnelles, avec circonstances et dépendances à Jacques de La Niepce, écuyer, sieur de Meuvaines, Antoinette de La Niepce, possédait en 1692 le fief d’Asnelles, et s’intitulait «  dame d’Asnelles ». Elle avait épousé en 1673, Nicolas de La Rivière, sieur de Ménilsalles.

XVIIIème siècle, Asnelles devient le siège d’une Capitainerie de gardes-côtes, qui était auparavant installée à Graye. La capitainerie d’Asnelles comprenait 80 hommes, commandés par un capitaine et deux lieutenants ; le lieu de réunion était Bazenville *20.

Le 13 septembre 1758, était inhumée dans l’église d’’Asnelles Pierre-Simon Le Vaillant, écuyer, chevalier de l’ordre militaire et royal de Saint-Louis, capitaine général gardes-côtes d’Asnelles, seigneur de Brécy et de Coujon, décédé à l’âge de 72 ans.

Les Registres Paroissiaux  de Crépon, nous dévoilent la bénédiction de la première cloche d’Asnelles en 1724, celle de la deuxième et troisième en 1740. La première fut refondue en 1786

Dans un Registre Paroissial, à la date du 25 août 1748, le mariage de Simon-Pierre Le Vaillant, major de la cavalerie garde-côte à Asnelles, chevalier de Saint-Louis, épousa en seconde noces noble dame Jeanne-Charlotte Angot de Coiselle

L’état général de 1776, donne le dénombrement des individus de l’âge de 16 jusqu’à 60 ans, pour servir dans les 19 capitaineries de Caen dont Asnelles.

Le décret du 14 novembre 1810, demande que les 12 km. de dunes côtières entre Saint-Aubin et Asnelles ne soient pas dégarnis de galets qui forment une digue naturelle aux terrains situés par derrière.

Le Conseil Général du Calvados, réuni sous la présidence de Monsieur le marquis de Gaulaincourt, en présence de Monsieur le Préfet du Calvados, fixe le 26 août 1861, le prix des 33 hect. 56 de marais à 900 fr. l’hectare. En 1863 la Municipalité d’Asnelles, commence l’assainissement de ses marais. L’ Ingénieur en Chef du département du Calvados, Monsieur Olivier, précise dans son rapport le 2 août 1864, que 33 hectares avait été assainis. Le même Ingénieur informe le Conseil Général du Calvados le 1er août 1865, que si les travaux d’assainissement du marais étaient terminés, les canaux secondaires n’avaient pas été réalisés.

30 juillet 1866, la Municipalité d’Asnelles met en construction une estacade pour protéger la digue qui couvre le fossé collecteur contre «  coups de mer ». L’empereur Napoléon III, lui fait un don de 325 fr.

Suite à la très violente tempête de février 1868, les dunes naturelles qui protégeaient le marais ayant été détruites, les propriétaires riverains adressent une pétition, appuyée par une lettre du Maire d’Asnelles datée du 23 août 1868. Le Préfet du Calvados, le 25 août 1868, propose une aide du département de 3.000 fr., s’ajoutant au 3.800 fr. de la contribution collectée auprès des propriétaires des terrains inondés. Il s’agit de terrains particuliers, anciens marais communal.

Les travaux indispensables n’ayant pas été réalisés, les grandes marées, ponctuées des coups de mer de février et mars 1869, emportèrent une autre portion de la protection naturelle, et le devis s’élève désormais à 10.776 fr. , au lieu de 7.000 fr., suite à l‘expertise de Monsieur Larivierre le 22 juillet 1869. Les marais de Meuvaines et Ver-sur-Mer, furent également particulièrement touchés.

C’est le 20 juillet 1870, que les travaux de protection du marais, commencèrent dans la commune d’Asnelles

1871, création d’une école de filles, en lieu et place de l’école mixte qui existait à La Houblonnière ( page 307, du Rapport des délibérations du Conseil Général du Calvados de 1870 ).

La construction en 1872/1873 de 120 mètres de digue, pour la protection du marais, avec une subvention de 5.200 fr. ; moitié par l’État, et moitié par le département.

Plan d'Asnelles vers 1810 / 1830 - Document Archives départementales du Calvados.


En 1873, c’est Monsieur le docteur Labbey, qui est maire d’Asnelles.

Le 23 octobre 1874, on note l’installation d’une brigade de gendarmerie à cheval à Asnelles. Le bail s’élève à 900 fr, consacré à des travaux d’amélioration du logement. On remarque également, une somme de 50 fr. allouée à une pompe contre l’incendie. En 1874, le produit de la pêche à Asnelles se répartissait à 6.449 fr. pour 6 bateaux non pontés pou 56 tx. , à 800 fr. 

Délibérations du Conseil Général du Calvados : séance du 24 avril 1873, Monsieur Langlois, Conseiller Municipal de Caen, Conseiller Général du canton d’Isigny, Rapporteur de la Commission de Travaux Publics, explique aux Membres de ce Conseil et au Préfet présent , que Asnelles est devenu pendant la saison des bains de mer une station très importante, construite presque en totalité sur l’emplacement d’anciens marais. 

La partie gauche, vers l’Ouest, est déjà protégées par de soldes digues, ce qui a permis à d’élégantes villas de se construire. À l’Est, au contraire, le marais reste ouvert à la mer et entrave toute construction. Il est indispensable  pour protéger les marais d’Asnelles contre l’envahissement de la mer qui les recouvre aux grandes marées. 

Une somme de 2.600 fr. est allouée pour édifier une protection.

Le 25 avril 1873, une subvention de 60 fr. est accordée aux dentellières d’Asnelles.

Dans le cadre du nivellement général de la France, sous la Présidence de Monsieur Paulmier, le 23 août 1879, le Conseil Général du Calvados, donne acte au Préfet du Calvados de la lettre 16 août 1879, de Monsieur Caille, ingénieur chargé de l’étude de la construction d’une ligne de chemin de fer stratégique de Courseulles à Isigny, par Asnelles.

En 1879, Monsieur Leneveu, est maire d’Asnelles.

Suite à une délibération du Conseil Municipale de Ryes, le dossier pour le transfert de la brigade de Gendarmerie d’Asnelles à Ryes. 

Le Sous-Préfet de Bayeux approuve, en invoquant que Ryes est le Chef-lieu de canton, siège de la justice Paix, possède un bureau de poste et un télégraphe. Les officiers de la gendarmerie, estiment et démontrent qu’Asnelles et beaucoup mieux placé.

Le bail est souscrit pour 18 ans, à compter du 1er janvier 1875.

L’analyse de documents des Archives départementales du Calvados, de Registre Paroissiaux, et de documents de la Bibliothèques de France à Paris, permettent de réaliser ce document, à la date de 1879.

Asnelle, a porté d’appellation de : Asnelle-sur-Mer.

Selon cette auteur : « surnommée La Belle-Plage …..depuis que des étrangers      ( estivants ), ont transformé un modeste village en adorable Station Balnéaire…
Monsieur l’abbé Béziers, historien du diocèse de Bayeux, a rédigé un ouvrage manuscrit à la fin du XVIIIème siècle, édité dans les années 1900.

- au XVIIIème siècle, ce village constituait la paroisse de Saint-Martin d’Asnelle ; dépendait de la sergenterie de Graye ; de l’élection  de Bayeux ; comptait 94 feux     ( ce qui équivalait à un foyer-famille ) ; c’était une paroisse maritime - limitée à l’Est par la paroisse de Meuvaines, et à l’Ouest par la paroisse maritime de Fresné-sur-la-Mer ( Saint-Côsme-de-Fresné ) . 

Sa population était en ce temps là majoritairement des marins qui vivaient de leur pêche et de la vente des produits de la mer .

*14- A.D.-14 ; pl. 25 - fig. 21
Barbery ou Barberie dans le diocèse de Bayeux, ordre de Citheaux, fondée vers le milieu du XIIème siècle par Robert Marmion, IIIème du nom, confirmée par son fils en 1181.
*15 - Abbaye de Longues située à proximité de Bayeux, ordre de Saint-Benoit, a été fondée en le 25 décembre 1168, par Hugues Wac  ou Wach, d’origine flamande. Elle fut confirmée cette même année par Henry II, roi d’Angleterre, duc de Normandie, comte d’Anjou, du Maine et de Touraine. Les deux Chartes primitives de la fondation sont insérée dans Gallia Christiana.
*16 - Cartlaire de l’abbaye de Longnnes - p.50 -91
*17 - La famille de Marguerie, ne résidait pas Asnelles ; de 1508 à 1523, elle résidait à Notre-Dame-des-Bons-Fossés à Bayeux.
*18 - Les de Marguerie et les de Méhereux, étaient de très vieilles familles, on trouve des titre de noblesse en 1465, 1523, 1598,et 1666.
Ils portaient :  d’azur, à trois marguerites d’argent oeilletées d’or, au pied feuillé de sinople
*19 - A.D.-14 - Lambert - page 70.
*20 - A.D.-14 -  manuscrit de Béziers 22ter.

Le territoire paroissial est irrigué pour sa majeure partie par le cours d’eau : la Gronde. Le régime  irrégulier de cette petite rivière, occasionne quelquefois en la mauvaise saison de violentes et brusques crues. Elle prend sa source, dans le plateau de Sommervieu, au lieu-dit : Magny. 


Documents des Archives départementales du Calvados.


Son cours commence approximativement à Ryes, soit à 4 km., effleure Saint-Cosme-de-Fresné, puis alimente les marais des communes d’Asnelle et Meuvaines, avant de rejoindre la mer. L’église se dresse sur une petite éminence du terrain, ce qui la plaçait hors d’eau. Accompagnait le siècle dernier de quelques maison.



Photos privées des années 1920.


Lors de marées basses à forts coefficients, et souvent aux grandes marées, il est possible de découvrir, de très vieilles souches, des troncs, des racines tortueuse d’arbres, des branches silicifiées. Incontestables témoins de l’ancienne forêt de Quinte-Feuille, que l’on trouve citée dans des actes, et chartes anciennes.


Photo privée, gros temps à Asnelles.

Charte de 1422 - Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.

Photo du document de la " Capitainerie d'Asnelles" - Bibliothèque Nationale de France.


Analyse et étude des Registres Paroissiaux d’Asnelles,


La cure d’Asnelle, était à nomination de l’Abbé de l’abbaye de Marmoutier de Tours ( très importante abbaye bénédictine fondée au IVème siècle, pillée par le chef vikings Hasting en 852, où 150 religieux furent massacrés ). 

Les cures de Meuvaines, et Saint-Cosme-de-Fresné étaient aumônées à cette même abbaye, par la famille de Malherbe de Saint-Aignan, qui ont possédés les deux seigneuries.

Les Jésuites du Collège de Tours, au droit de l’Abbé de Marmoutiers, sont seigneurs et patron honoraires d’Asnelle au XIVème siècle ; comme y possédant le premier fief. Le fils mineur de M. de la Rivière de Meuvaines, possède  les fiefs d’Asnelle, de Campigny, et d’Hermanville.

Les feuillets de 1610 et suivants, sont purement et simplement des reliques, à ne pas toucher. 

Le Registre portant sur les 1668 à 1673, porte une mention spéciale : « ….pour la paroisse d’Asnelles et celle de Meuvaines….. », ce qui laisse à penser, que le même curé desservait les deux paroisses.

Ils disparurent avec l’apparition de l’Etat Civil, et l’installation de la Municipalité le 11 novembre 1792. On remarque, que le 1er acte daté du 26 décembre 1792, est signé Philippe et Lucas, officiers municipaux

Le 23 avril 1879, Asnelles avait 438 habitants, l’institutrice était Madame Desaunais, son traitement était de 600 fr. / mois, plus une indemnité personnelle de 20 fr.

24 enfants étaient scolarisés moyennant paiement, et 7 gratuits.

En vertu de la loi du 12 mars 1880, sur les travaux subventionnés, 212.000 fr. ont été alloués le 14 septembre 1937, pour la construction de la déviation reliant en bordure des marais Ver-sur-Mer à Asnelles.

Dans l’Analyse des Archives du Calavdos aux A.D.14, Monsieur Léchaudé d’Anisy, cite comme prêtre ayant desservi l’église d’Asnelles : Jehan Hélie, prêtre - curé d’Asnelles, ses deux neveux Alain et Jehan Hélie. Ce dernier prêtre, prend le fief en 1456 de l’abbaye de Longues, une pièces de terre à Asnelles pour dix-huit boisseaux de rente.

Le plus ancien Registre Paroissial de Saint-Martin d’Asnelles que nous ayons trouvé porte la date de 1535, ouvert le 9 mai, date du décès de l’abbé Thomas Hubert, prêtre et curé vivant à Asnelles, et mort à 55 ans. Il fut inhumé dans l’église dudit lieu. Ce registre fut commencé par Jacques Tousfaits ou Toussaints, alors vicaire. Il succéda au curé Thomas Hubert, mais il ne signait pas ses actes, et les dates étaient souvent incomplètes, ce qui rend difficile d’établir une suite fiable.

Dans la liasse, il y  a bien quelques feuillets, pratiquement illisibles leur mauvais état. Ils sont datés de 1610, 1612, et 1613, et semblent empiéter sur Meuvaines, à moins qu’ils concernent Meuvaines, et accessoirement Asnelles.

En 1667, Philippe Pellerin était prêtre-curé vivant à Asnelles, il s’intitulait également curé de Meuvaines, et eut pour vicaires Michel Lemoque en 1675 ; Philippe Noël en 1684 et Jacques Gilot en 1692. On ne trouve pas race ni de son décès, ni de son inhumation. Son successeur Jacques Pellerin décéda le 14 mars 1721, et fut enterré suivant sa volonté, très modestement,  dans le cimetière d’Asnelles. L’abbé Pellerin eut pour vicaire Le Bouteiller et Julien Villey. L’office funèbre fut célébré par Adeline, prêtre, curé du Manoir, doyen de Creully.

Celui concernant la période de 1668 à 1673, est commun à Asnelles et Meuvaines, ce qui laisse supposer que pendant cinq années, le curé d’Asnelles a été chargé de la desserte de la paroisse de Meuvaines. 

Depuis 1675, les registres paroissiaux se suivent avec une régularité stupéfiante jusqu’en 1672, et forment de ce fait  une masse imposante d’informations réunies, et tout particulièrement édifiantes. Ils furent interrompus et définitivement clos par l’apparition d’une municipalité le 11 novembre 1792. Le premier acte d’Etat Civil a été établi le 26 décembre 1792, et signé de Philippe et Lucas, officiers municipaux.

On y  trouve, annexé en 1695 au registre paroissial, une Ordonnance Royale datée du 10 février 1695 :
« Le Roy, pour le soulagement des paroissiens et des contribuables, pour  empêcher la  multiplicité des exemptés , et afin que chacun soit taxé à sa grosse  part et portion, leur a accordé qu’ils puissent acquérir, au nom de leur communauté, les offices de greffier alternatif des rôles à partir du mois de novembre 1694, et, pour faire ladite acquisition, leur a permis d’emprunter les deniers nécessaires au paiement de la finance desdits offices ».

Dans le cadre de la protection du littoral, et indépendamment de ce tribunal il avait une Capitainerie garde-côte à Graye, transférée à Asnelles vers 1703, Dans l’ancienne église de Brécy, dans les années 1900, on pouvait remarquer  une pierre tombale très endommagée, mais l’examen minutieux des actes de décès de la paroisse  nous permet d’interpréter cette inscription :
«…..noble homme Simon Le Vaillant, écuyer, capitaine de la compagnie des gardes-costes d’Annel……). 

La même source  nous dévoile que Simon-Pierre Le Vaillant, écuyer, chevalier de l’Ordre militaire et royal de Saint-Louis, capitaine-général des gardes-costes d’Asnelles, seigneur de Brécy et de Coujon, mort à l’âge de 72 ans, après avoir reçu les sacrements ,  a été inhumé dans l’église le 13 novembre 1758. Il avait un brevet de lieutenance colonel à la capitainerie d’Asnelles.

En octobre 1721, le successeur de Jacques Pellerin, efut Robert Hue, qui décéda le 20 avril 1732, et ne fut remplacé qu’en 1734, par son vicaire Julien Villey, qui mourut en 1739, et fut inhumé dans le cimetière d’Asnelles.

Puis ion trouve, Jean-Baptiste Giard, prêtre-curé d’Asnelles en 1759 jusqu’à son décès le 16 décembre 1788. Philippe d’Allard devint curé d’Asnelles le 28 janvier 1789, et disparut ainsi que son vicaire Thomas Le Bouteiller, qui n’est pas le même que celui cité précédemment ( ce Thomas Le Bouteiller est mort  à Londres à l’âge de 32 ans, le 16 juillet 1794 ). 

Avant de s’échapper, le dimanche à l’office, l’abbé d’Allard informa ses paroissiens, que sa foi, sa conscience de religieux ne lui permettait pas d’adhérer aux nouvelles dispositions et à la constitution civil du clergé. Après avoir dit adieu à tous ses paroissiens, il remit au maire nouvellement désigné les clefs de la «  Grange à  dîmes », tous les papiers et registres concernant la paroisse devenue commune d’Asnelles.

Sur la liste des personnes « absentes de la République », devenue à ce titre suspectes, on trouve cité :
……….

- François-Philippe d’Allard, prêtre, ci-devant curé d’Asnelles, disparu depuis juin   1791,

- Thomas-Marin Le Bouteiller, prêtre, vicaire originaire d’Asnelles, a refusé de ce prêter au serment de la loi,  a disparu du  «  pays », son frère et sa famille son consigné à Asnelles,

- le citoyen Gautier, ci-devant comte de Savignac, au droit de sa femme Charlotte de La Rivière, possédant une ferme de sept à 800 livres, ci-devant seigneur du lieu.

L’abbé Philippe remplaça l’abbé d’Allard le 20 novembre 1791. L’église fut fermée le 1er floréal an II, c’est-à-dire 20 avril 1794. L’abbé Philippe ayant cessé ses fonctions de prêtre de la commune, il devint maire de celle-ci. C’est sous son mandat, et en sa présence, que l’agent général de la commune d’Asnelles remit et déposa au district de Bayeux les objets du culte : 1 ciboire, 1 calice et sa patène, un soleil et son pied, une petite boite, le tout pesant d’argent 3 marcs, 3 onces et 3 gros ; six chandeliers, une lampe en argent achetée en 1776, 55 livres ; 1 encensoirs, 1 croix, des burettes, etc…… quelques jours après le 9 floréal ( 28 avril 1794 ), fut remis également  : dix chapes, six chasubles, tuniques, lingerie, le dais et la bannière.

L’année suivante, l’abbé Philippe quitta Asnelles. Il fut remplacé comme maire par le citoyen Adam, en vendémiaire an III ( septembre 1794 ). Le 28 thermidor ( le samedi  15 août 1795 ), il revint à Asnelles déclarant vouloir reprendre ses fonctions ecclésiastiques à l’église et dans la commune d’Asnelles, e demanda acte de sa soumission aux lois de la République.

Dans les premiers jours de 1791, des révolutionnaires, instaurèrent la panique et l’effroi par de nombreuses exactions dans la population d’Asnelles. Une vieille femme, impotente fut maltraitée.

Les armes de cette famille, devait être un écusson  : d’Azur,, à un hareng en fasce, au chef d’or

1562, par devant Guillaume Frogier et Picguache, tabellions à Caen, bail octroyé par Jean du Monceel, prieur de Coulombe, religieux bailli et gouverneur de l’abbaye d’Ardennes ; à Pierre Destable d’Asnelles.

Jacques Le Bedey, écuyer, sieur de La Fosse, de Vaux-sur-Seulle et d’Asnelles , a été anobli en 1598, moyennant finances. Il est cité comme vicomte-maire vers 1600, il avait épousé Mademoiselle Catherine de Gruchy. Il anuevra habilement durant les premières années du règne du roi Louis XIII, et intrigua lors des émeutes des tanneurs au mois d’août 1639. Un rapport en 1640 ( B.N.F. de Paris 18.942 - folio 85 ) de l’Intendant nous dépeint tout particulièrement ce personnage. Il mourut le 19 mars 1641. Il avait eu successivement comme lieutenants-généraux :

- Robert Cauvet, écuyer, sieur de Vallun, en 1599 ( Arch. Munic. De Caen 1 I 36 ),

- Jacques Hébert, sieur de Tilly en 1614 et 1622,

- Lambert Lescalley, écuyer, sieur de Vaux, dès 1622 ( B.N.F.de Paris - 18942 - folio 85 )
Isaac Le Bedey, écuyer, sieur de Vaux, et d’Asnelles-Meautis, fils du précédent, prit possession de sa charge le 2 juillat 1641, selon Lambert. Il se titrait vicomte-maire et juge politique de la ville de Bayeux. Il louvoya avec dextérité pendant toute la période trouble de «  la Fronde », et atteint l’apothéose pendant les années les plus glorieuses du règne de Louis XIV.

Il épousa en l’église Saint-Symphorien de Bayeux le 25 février 1664, Anne-Marie Hermerel, fille d’Olivier Hermerel, sieur de Belval et de Louise Durand. Vers la fin de sa vie, assiégé par ses créanciers, son office était saisie le 3 avril 1687. Âgé de 80, ans il mourut et fut inhumé le 4 avril  1688, dans l’église des Augustins.

Il eut  successivement comme lieutenants-généraux :

- Lambert Lesccalley, jusqu’à sa mort en 1667 ( Archives de Bayeux - Registre Saint-Sauveur ; B.N.F. de Paris 18492 - folio 85 ).

- Magloire du Bailleul,

- Michel Rogier, sieur de Lepiney, à partir de 1682, jusqu’à la mort du vicomte. ( Arch. DU Calvados - années 1693-1695, folio 203 v° ).

2 statues en bois du XVIIème sicle, sont découvertes dans les greniers de l’église de Saint-Côme-le-Fresné, représentant Saint-Côme et Saint-Damien. Une copié moulée d’u bas-relief du XVème siècle, représentant Saint-Martin partageant son manteau avec un pauvre, dont l’original est sur la porte de la sacristie  de l’église d’Asnelles - le 3 août 1854.

Le 21 décembre 1869, Monsieur Lavalley-Duperroux, fait un exposé à la Société des Antiquaires de Normandie, sur la «  briqueterie romaine d’Asnelles », et sur l’étude comparative des édifices religieux d’architecture romane antérieure au XIème siècle.

Carte marine de la «  Coste normande ». On distingue difficilement Asnelles et Meuvaines sur la droite - Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.


Bannies des terres du Trésor.


Les différents Procès Verbaux de ces bannies que l’on peut découvrir tant aux Archives Départementales du Calvados à Caen, ou ceux que l’on peut trouver à la Bibliothèque Nationale de France à Paris. Ils semblaient se renouveler périodiquement, et une remarque s’impose : ils n’étaient pas inscrits régulièrement.

Il est possible qu’un Registre spécial pour la Trésor existait ? Ce qui pourrait expliquer que quelques uns se trouvaient des actes religieux.

Dans le Registre daté de 1700, une bannie de toutes les terres y est précisée :

- une vergée et demie jouxte les obits………………………………………..........102 sous 6 deniers,

- une demie-vergée, celle de la Fousse
  Jouxte la terre Notre-Dame………………………………………………….......  37 sous 6 deniers,

- une demie-vergée, celle Notre-Dame……………………………………………100 sous,

- une vergée jouxte les représentants
  du sieur de Semilly………………………………………………….......................60 sous,

- cinq vergées, celle du Fond du Val…………………………….………....4  livres 15 sous,

- une demie vergée, celle des Courtes,
- une demie vergée, celle du Fond du Val,

- une demie vergée joouxte le sieur de Royville,

- une demie vergée, celle des Sept-Acres………………………………......10 livres,

- une vergée et demie, Notre-Dame……………………………………………….102 sous,

- cinq vergées, Fond du Val………………………………………………...10 livres,

- trois vergées, celle des Courtes, jouxte les
  représentants du sieur vicomte de Bayeux,
  et les représentants su sirur de Semilly………………………………...........10 livres,
( en 1700 le vicomte de Bayeux était Michel Hermerel, écuyer, sieur de La Ferrière, seigneur de Vaux-sur-Aure ).

- le cimetières ………………………………………………….................…..4 livres.

* - référence : Cartulaire d du Chapitre de Notre-Dame de Paris,
La Vergée, est une ancienne mesure de superficie française, elle correspond approximativement à un quart d’acre ( carré de 200 pieds X 200 soit 40.000 pieds ) ou 42 ares 2083.
La vergée équivaut à 1055 m2 206.

Laquelle bannie était pour neuf ans, avec le consentement des paroissiens, une vergée, celle du Néquillon, et trois vergées de La Haute Pêcherie, étaient réservées pour fournir le pain et le vin de messe.

En 1700, le Trésor possédait donc, outre la réserve sus désignée, vingt et une vergées, dont le revenu s’élevait à 51 livres 9 sous 6 deniers, plus le cimetière affermé 4 livres.

Une Assemblée de Paroissiens, réunis en 1717, pour permettre au prêtre-curé habitant Asnelles d’encaisser les revenus arriérés du Trésor, libelle un acte, signé par :

- Jean Baudre, équier, seigneur d‘ « Asnele » ; François de Banches, équier, seigneur de Grandneuf ; Henri de Banches, son frère, équier ; Gilles de Roqville, équier ; Pierre de Baudre, équier ; Jean Vaussieux ; Michel D2S2TABLES ; Jean Leboucher ; et Jean Héroult.

au bas de l’acte une paraphe : de Baudre d’Annelle.

Sur la couverture de l’un des registres, on peut lire, et avoir connaissance renseignements intéressants  :
« Depuis l’an 1760 à 1779 exclusivement , en dix neuf ans, il est mort à Asnelles  202 personnes, à savoir : depuis la naissance jusqu’à l’âge de dix ans, 87  ; depuis dix ans juqu’à trente ans, 19 ; depuis trente jusqu’à soixante, 44 ; depuis soixante et au-dessus, 52.


Inhumations dans l’église d’Asnelles,


Contrairement à certaines paroisses, dans les Registres afférents aux sépultures dans l’église d’Asnelles, on ne trouve des que 18 inhumations  de 1665 à 1694, devenant de plus en plus espacées de 1712 à 1740, puisque l’on en compte que cinq,

- 1664 , Guillemette Guillot, fills de Jacques, âgée de 13 à 14 ans,

-1665, Marie Basley, veuve de François Désétables,

-1666 ( octobre ), Antoine de Désétables,

-1669, 12 septembre, damoiselle Madelaine Hébert, veuve de Jean d’Olibel, âgée de 72 ans,

-1670, 7 septembre, Jacques Le Bouteiller,

-1671, 5 novembre, Jacques Longuet, vivant^prêtre obitier, âgé de 54 ans,

-1686, Jean Morice, âgé de 9 ans, inhumé dans la nef,

-1687, noble demoiselle Catherine Le Sand ( pour Le Sens ),inhumée dans l’église

-1688, 31 juillet, Guillemette Tostain, décédée en l’union des fidèles,

-1690, Jacques Gillot ( peut être Guillot ? ), inhumé dans l’église,

-1692, Jacques Guillot, âgé de 24 ou 25 ans, inhumé dans l’église,

-1692, 19 mai, Nicolas Havard,

-1692, 26 mai, Madelaine Fouet,

-1693, une fille de Marie Ferey et de Michel Henri, inhumée dans l’église,

-1693, 23 janvier, Marie Lieurey, 70 ans?

-1694, 29 janvier, Jacques Le Bouteiller, âgé de 62 ans, inhumé dans l’église,

-1694, Michel Désétables, inhumé dans l’église,

-1694, Jacques Desmarais, âgé de 55 ans, inhumé dans l’église.


XVIIIème siècle,


-1712, 2 mai, inhumé dans l’église abbé Jean Ferey, prêtre, âgé de 73 ans, 
  accompagné de ses neveux Jean Ferey, de Jean et Antoine Herout,

-1717, 14 mai, inhumé dans la nef, Michel Désétables, âgé de 72 ans,

-1722, inhumée das l’église, Marie Canu, femme de Jean Lemarchand,

-1737, inhumée dans l’église, Marie Taillebost, âgée de 55 ans,

-1740, inhumé dans la nef, Louis Sanson, âgé de 55 ans.  


Anciennes familles et familles notables, ayant figuré sur les registres et qui ont eu leur inhumation dans l’église d’Asnelles,


-1683, 8 décembre, fut inhumée dans l’église d’Asnelles, damoielle Jeanne de Roqville, écuière,

-1719, 21 avril, mourut Jean de Baudre, équier, seigneur d’Asnelles, âgé de 73 ans, il fut inhumé le lendemain dans la grande chapelle de l ‘église d’Asnelles. L’office funèbre fut célébré par Philippe de La Rivière, prêtre, curé de Fresnay, assisté de Étienne de Baudre, prêtre, curé de Villiers, son fils, et  de François de Banches, escuier, sieur de Colombel, son fils en loi,

-1729, 1er avril, inhumation dans l’église de Gilles de Roqville, escuier, âgé d’environ 68 ans, en présence de Me Blais, curé de Crépon  Michel Ouzouf, curé de Bazenville ;J.-B. Le Tellier, curé d’Arromanches ; Jacques de Beauvais, curé de Sainte-Croix ; Julien Vitry, prêtre de Meuvaines,

-1738, a été inhumée à sa demande dans la chapelle Notre-Dame en l’église d’Asnelles noble dame Marie-Anne Le Blais, épouse de Messire de Baudre, escuier, seigneur d’Asnelles, décédée à l’âge de 40 ans,

-1770, 17 janvier, mort de Pierre de Baaudre, âgé de 85 ans, inhumé dans le cimetière. La même année, le 27 septembre, mort de Madame d’Asnelles, Charlotte Toustin :  
« Le corps de noble dame Charlotte Toustain du Manoir, veuve de Messire Pierre de Baudre, escuier, sieur d’Asnelles, âgé d’environ 70 ans, morte du jour d’hier, a été inhumée dans la grande chapelle de la paroisse d’Asnelles, M. Hue, curé de Ryes, en présence de Messieurs les Curés de Crépon, Meuvaines et Arromanches » .


Anciennes familles ayant habité Asnelles.


Nous avons vu que la famille de La Rivière, avec François de Méhereuc, a possédé le fief et la moitié du fief d’Asnelles de 1526 à 1598 ; et on ne retrouve pas cette famille avec le titre de sieur d’Asnelles. Le mariage en 1692, de Nicolas de La Rivière, avec Antoinette de La Niepce, permet à celle-ci de reconquérir le titre de «  dame d’Asnelles ».

- La famille de La Niepce avait en partie acquis le fief d’Asnelles, de Jean-François d’Anisy, écuyer, sieur de Berville, en 1646. La famille de La Niepce, n’avait pas produit ses titres de noblesse avant 1666, lors de la recherche de l’intendant Chamillard. 

Note manuscrite du Conseil :
« Pierre de La Niepce de la paroisse de Meuvainnes, élection de Bayeux, est condamné le 6 octobre 1666, à 2.000 livres d’amende. Originaire de Caen et fils d’un bourgeois de Caen, originaire de Meuvaines, où Richard, son aïeul, était imposé et toute sa famille qui n’a jamais pris la qualité de noble, ladite qualité n’est ni justifiée par écrit, ni par témoins sur les lettres de prétendue d’érogeance ».
- Sur appel, le même maintenu noble par arrêt du Conseil, le 11août 1667.

Quoique tenancier du fief d’Asnelles, il est probable que Pierre de Marguerie, de 1508 à 1523, ait habité réellement Asnelles ; bien que dans la Recherche nobiliaire - Montfaut est indiqué : Notre-Dame-des-Fossés -Bayeux….?

Il faut remarquer qu’en 1523, le fief d’Asnelles était tenu par François de Méhereuc, qui avait épousé Françoise Marguerie, et avait produit cette même année devant les Élus de bayeux, sous le titre de sieur d’Asnelles pour lui et son père Denis Méhereue, seigneur du fief de Londe, à Trévières, y demeurant. Il n’est pas indique que Denis de Méhereue, Jean Le chevalier, son gendre, ni Jean d’Anisy, des mains duquel le fie d’Asnelles passa à Jacques de La Niepce, sieur de Meuvaines.    Les familles de Marguerie et Méhereue étaient de très ancienne noblesse, ils produisent des titres, réalisent des actes en 1465, 1523, 1598, et 1666, qualifiées de très vieille noblesse.

Les de Marguerie étaient divisés en plusieurs branches qui résidaient à Bayeux, Tour, Etréham et Airel, ils portaient :

- « d’azur, à trois marguerites d’argent oeilletés d’or, au pied feuillé de sinople ». 

Les de Méhereue étaient de Trévières, où ils habitaient ; il est vraisemblable que Franois qualifié dans de nombreux actes sieur d’Asnelles, y résidait. Comme les de Marguerie, ils produisent leurs titres dès 1465, également de très vieille noblesse, ils portaient :

- « d’argent, au chef d’azur, bordé de gueules ».

La famille Le Chevalier, était elle aussi d’ancienne noblesse, et très répandue dans la région de Formigny, Longueeville, Engranville, et portait :

- « d’azur, à trois chevaliers ( oiseaux ) d’argent, au chef d’or ».

En 1526, Madame de Mesnilsalles-La Rivière est désignée dans un acte dame d’Asnelles, et en 1598 dans la Recherche nobiliaire, on trouve :

- Thomas de La Rivière, sieur de Missy, lieutenant des élections de Caen, ayant pour fils Charles et Gaspart. Jacques de La Rivière, frère dudit Thomas, est précisé comme sieur de La Motte, demeurant à Asnelles, sergenterie de Graye ( registre des nobles de 1598 ), élection de Bayeux  . C’est cette même famille qui possède encore le fief d’Asnelles à la fin du XVIIIème siècle. Elle portait :

- «  trois tourteaux de sable en champ d’argent ».

Il devient certain, que la famille de La Rivière posséda le fief, ou tout au moins la moitié du fief d’Asnelles, lors du mariage avec François de Méhereue, de 1526 à 1598, ensuite on ne trouve pas cette famille avec le titre de sieur d’Asnelles; Par contreen 1692, lorsque Nicolas de La Rivière, épouse Antoinette de La Niepce, dame d’Asnelles, la qualification réapparaît.

La famille de La Niepce, ayant acquis le fief d’Asnelles, pour partie de Jean-François d’Anisy, écuyer, sieur de Berville, en 1646. Avant la recherche de l’intendant Chamillard, en 1666, cette famille n’avait pas produit de titres de noblesse. Cette recherche nous dévoile :

« Pierre de La Niepce, de la paroisse de Meuvaines, élection de Bayeux condamné, le 6 octobre 1666, à 2.000 fr. d’amende - Originaire de Caen et fils d’un bourgeois de Caen, originaire de Meuvaines, où Richard, son aïeul, était imposé et toute sa famille qui n’a jamais pris la qualité de noble, ladite qualité n’est justifiée ni par écrit, ni par témoins sur les lettres de prétendue dérogeance ».

- sur appel, le même maintenu noble par Arrêt du Conseil, le 11 août 1667.


Famille de Baudre,


Très famille, d’une très vieille nobles, portant :

- « d’argent, au croissant de gueules accompagné de six merlettes de même
  «  posée 3, 2, 1 ».

Selon Monfaut, Guillaume de Baudre était en 1465, de la dizaine de Saint-Lo, élection de Carentan. Il était seigneur de Saint-Ouen-de-Baudre, paroisses des environs de Saint-Lo. Des documents d’archives des Élus de Bayeux datés de 1523, mentionne un partage de succession de leur aïeule Claire de Baudre, du 12 février 1392 ; entre Jean et Guillaume de Baudre.

En 1589, on trouve un Jacques de Baudre, sieur  de La Juganière, paroisse d’Agneaux, élection de Coutances. Cette famille était nombreuse et dispersée dans la région de Bayeux, Littry, Campigny. C’est précisément de cette branche fixée au Tourneur, que descendait les de Baudre d’Asnelles où ils s’étaient fixés . vers 1717. Ils sont désignés dans plusieurs registres, et cités dans des actes que l’on trouvent aux A.D.14, et à la B.N.F. de Paris. ; comme seigneurs d’Asnelles.

Il y avait eu une alliance ente les de Banches de Colombel, et les de Baudre ; en effet, vers 1734, à Ver avait été célébré le mariage d’Ambroise Loir avec demoiselle Françoise de Banches, fille du feu  sieur de Colombel, et de Geneviève de Baudre, d’Asnelles.

Le mariage à Asnelles en 1718, de noble demoiselle Marie-Anne de Baudre, fille de Jean de Baudre, écuyer, sieur d’Asnelles, et de nobles dame Marie Bures, avec Régnier de Baudre, son cousin, de la paroisse du Tourneur. Jean de Baudre, était alors marié en secondes noces à la veuve de M. de Banches ; il mourut en 1719 à l’âge de 73 ans, et fut inhumé dans la grande chapelle de l’église d’Asnelles, en présence de François de Baanches, escuyer, seigneur de Colombel, son fils en loi, et Estienne de Baudre, son frère curé de Port ( en-Bessin ).

Son fils pierre, écuyer, sieur d’Asnelles, épousa à Crépon en 1724, noble demoiselle Marie-Anne Le Blais. Il se remaria plus tard avec noble demoiselle Charlotte Toustain du Manoir, qui décéda en 1770 ( mort de Madame d’Asnelles ).

Estienne de Baudre, curé de Villers-sur-Port, était mort le 17 février 1722.

En 1734, il y eut alliance entre les de Banches de Colombel, et les de Baudre. Le mariage fut célébré à Ver, entre Ambroise Loir, et demoiselle Françoise de Banches, fille de feu sieur de Colombel, et de dame Geneviève de Baudre , de la paroisse d’Asnelles.

Le 30 août 1742, Pierre de Baudre, chevalier, seigneur d’Asnelles, reconnait avoir vendu dans un acte, baillé en pur et loyal échange, afin d’héritage pour lui et ses hoirs, à Philippe de Larivière, écuyer, seigneur d’Asnelles et autres lieux, à savoir, le fief d’Asnelles, noblement tenu à court et usages, tant en domaine fiefs qu’en hommes, hommages et rentes tant en grains, que argent, œufs et oiseaux, droit de vracages et choses quelconques audit fief appartenant.

M. de Baudre était donc entièrement propriétaire du fief d’Asnelles soit par acquisition ou par alliance avec la famille de La Niepce de Meuvaines.

Pierre de Baudre eut de son mariage avec Marie-Anne Le Blais, un fils nommé Guillaume baptisé à Asnelles le 21 juin 1738. Sa mère, Marie -Anne Le Blais, était morte en lui donnant le jour à l‘âge de 40 ans, elle fut inhumée dans la chapelle Notre-Dame dans l’église d’Asnelles le 4 mai 1738.

1770, 21 décembre - convention pour le futur mariage entre Guillaume de Baudre, écuyer, seigneur d’Asnelles, fils de Messire Pierre de Baudre, en son vivant seigneur d’Asnelles, et de feu noble dame Marie-Anne de Blais, ses père et mère d’une part, et noble demoiselle Marie-Rosalie-Adelaïde de Costard, fille de Messire Jean-Alexandre Chevalier, seigneur, de Saint-Léger, de Plain-Chêne, de La Ranconnière et autres lieux, chevalier de l’Ordre Royal et militaire de Saint-Louis, gouverneur des villes et château de Toucques, capitaine général et commandant la capitainerie des gardes-costes de Toucques, et de noble dame Marie de Lieurey, ses père et mère, demeurant en leur terre de Saint-Gratien, diocèse de Lisieux.Le 21 décembre 1771.

De cette union, un fils et une fille sont  nés,ormis l’acte de décès de la fille en 1777, ont suppose que le garçon est mort avant ses parents, faute une quelconque preuve de sa mort.

1770, 17 janvier  - décès de Messire Pierre de Baudre, écuyer, seigneur d’Asnelles, âgé de 85 ans et 4 mois ; a été inhumé dans le cimetière de ce lieu, selon ses volontés , office célébré par le prêtre - curé d’Asnelles, assisté de Bon-Thomas de Jean, curé de Meuvaines, et de M. Youf, vicaire de ladite paroisse, et autres prêtres .

1770, 27 septembre, mort de Charlotte Toustin du Manoir, dame d’Asnelles, veuve de Messierer Pierre de Baudre, écueyr, sieur d’Asnelles, âgée d’environ 70 ans.

1779 - Inhumation de demoiselle Victoire-Adélaïde de Baudre, fille de Messire Guillaume de Baudre,   et de dame Marie-Rocale de Costard, âgée de 16 mois.

Le 17 germinal an VII ( samedi 6 avril 1799 ), vente du château d’Asnelles. Était présent Guillaume de Baudre, citoyen français , demeurant commune d’Asnelles, canton de Crépon, lequel, par des actes officiels reconnait avoir vendu, au profit et au bénéfice  de Louis-Jean Berthauld, également citoyen français, demeurant commune de Bayeux, rue des Bouchers, section de l’Égalité, présent et acceptant, plusieurs corps de bâtiments, maison manable ( habitable ), maison ménage ( logement de domestiques ), cour, basse-cour, colombier, jardins, potagers, pièces de terre, bosquets, clos de mur .

Monsieur de Baudre, s’était réservé la jouissance de cette propriété jusqu’à sa mort, survenue le 10 décembre 1812.

Dans les divers actes afférents à la commune d’Asnelles on trouve l’acte de décès de Guillaume de Baudre : 
«  décédé le 9 décembre 18122, à minuit et demi du matin, sans profession, âgé de 74 ans, né à Asnelles, département du Calvados. Il était le fils de feu Pierre de Baudre et de feu Marie-Anne Le Blais, et époux de Marie-Rosalie-Adélaïde « Costard ».

Avec lui se termine la châtellenie d’Asnelles, et celle branche de la famille de Baudre.

Les termes de la vente faite par Guillaume de Baudre à Louis-Jean Berthauld, semblent assez bien indiquer, que cette habitation qualifiée de « manable » , située au milieu d’un parc paysagé, clos de murs, ayant un colombier, était vraisemblablement le château d’Asnelles, et la demeure du seigneur tenancier du fief principal d’Asnelles. Ce fief était essentiellement assis sur les terres que Pierre de Baudre, père de Guillaume de Baudre, vendit le 30 août 1745, à Philippe de La Rivière, qui devint de ce fait également seigneur d’Asnelles.

Toujours, selon la même source, ladite habitation avait dû subir de nombreuses et sérieuses transformations, puisqu’une seule cheminée style XVIIème siècle y est recensée. Aucun signe caractéristique indiquant une maison de la riche bourgeoisie du XVIIIème siècle ne semble subsister, par exemple :
«  les pilastres et le fronton tringulaire de la porte d’entrée, semblable à ceus de Fresney, Bazenville Pierrrepont.


Famille de Banches de Colombel,


Anoblis en 1597, portant :  
- «  d’azur, au soleil d’or en chef, environné de nuages d’argent, à un poignet tenant une épée d’argent en pal, accostée de deux étoiles d’un même métal ».

Guillaume 1er de Banches fut anobli en 1597, pour services au roi Henry IV, vraisemblablement à la bataille d’Amiens (  une incertitude existe ). Ecuyer, sieur de La Fontaine-Colombel, syndic de la ville de Caen, 72 ans, demeurant paroisse Saint-Jean de Caen, produisait ses titres en 1666 ; ainsi que Adrien, sieur de Hedis, paroisse de Tourville-sur-Odon, sergenterie de Villers.

Le nom de cette famille apparaît dans les registres d’Asnelles dès 1717, par le mariage de François de Banches, écuyer, sieur de Colombel avec Geneviève de Baudre, union célébrée à Asnelles, le 25 janvier 1717, avec dispense de parenté au quatrième degré. Était présent Pierre de Baudre, frère de la mariée, et sa soeur Marie. De ce mariage sont nées à Asnelles trois filles, baptisées en ce même lieu.


En 1726, on remarque dans les documents, le mariage d’Henri de Banches, écuyer, sieur de Colombel, fils de Guillaume de Banches, sieur de Colombel, et de demoiselle Marie Le Boucher, d’une part, et demoiselle Marguerite de Blainvillain, fille de Louis et de demoiselle Hue, de la paroisse Saint-Gilles de Caen.

En 1727, est déclaré l’inhumation de Messire Guillaume de Banches, écuyer, sieur de Colombel, âgé de 80 ans.

Après recherches, cette famille apparaît comme ne possédant aucun fief à Asnelles, de ce fait elle ne prenait aucun titre de sieurie de ladite paroisse. Unis à la famille de Baudre par une double alliance, habitant vraisemblablement  ensemble, Geneviève de Baudre, ayant épousé son cousin germain au quatrième degré.


Famille Le Sens,


Ancienne famille de la grande bourgeoisie, assimilée à la noblesse normande, mais renvoyée par Raymond Montfaoucq dit Montfaut en 1465. Ils établis nobles en 1470, et portaient :

- «  de gueules, au chevron d’or, accompagné de trois encensoirs d’argent ».

Aux A.D.14, on trouve cette famille comme habitant Lion-sur-Mer et Perriers, sergenterie de Ouistreham, en 1485.

Dans les travaux réalisés par Roissy, on découvre en 1598 :

Jacques Le Sens, fils de Jacques Le Sens, fils de Jacques, demeurant à Asnelles, sergenterie de Graye, élection de Bayeux, ainsi que Ludovic, fils d’Olivier, frère dudit Jacques.

Dans le « Rôle des fiefs du Grand Baillage de Caen », le fief d’Asnelles est possédé en 1640, par Charles Le Sens. Chamillard, dans ses « recherches », nous signale, un Charles Le Sens, âgé de 60 ans, produisant des titres de sieur d’Asnelles en 1666.

SI l’on analyse, il apparaît, que la famille Le Sens ne semblait pas habiter Asnelles au XVIIème siècle, une seule mention figure dans les Registres de 1687 :
- «  inhumation dans l’église d’Asnelles de damoiselle Catherine Le Sens, veuve de feu Charles Le Sens, escuier, seigneur d’Asnelles, epouse en deuxième noces de noble homme Charles Baudouin, seigneur de Fresney-Cingal ».

Pendant tout le XVIIIème siècle, aucune autre mention n’est annotée.

La famille de Baudre apparaissant à Asnelles au début du XVIIIème siècle, comme posédant le fief d’Asnelles, et habitant le château, elle semble remplacer la famille Le Sens, soit par héritage, soit par acquisition.

On peut supposer qu’il pouvait y avoir une parenté entre les deux familles, en effet, en 1610, 

- Charles de Bures avait épousé Charlotte Le Sens, 



C’est cette même famille qui possède encore le fief d’Asnelles à la fin du XVIIIème siècle. Elle portait :  tandis qu’en 1687, Jean de Baudre avait épousé Marguerite de Bures.

Poursuivant, le 17 messidor an II ( 5 juillet 1794 ), 
« reconnaissance de rente du citoyen de Baudre, demeurant à Asnelles, au citoyen Ambroise de Lacour, Lieutenant de vaisseau à Brest, de trois parties de rentes anciennement dues, aux termes de licitation du 20 octobre 1687, entre Jean de Lacour, ayant épousé Marie de Bures, et Jean de Baudre, ayant épousé Marguerite de Bures, sœur de ladite Marie ».

Meuvaines

- Quelques points de l’Historiographie locale,


Voici une description faite par Monsieur l’abbé Béziers vers la fin du XVIIIème siècle :


« Petit village composé de quelques maisons, groupées dans un pittoresque désordre….. », douillettement nichées dans les ondulation du vallon. Tout, y compris les actes anciens, et les nombreux documents ecclésiastiques tant réguliers, que séculiers permettent de penser, que Meuvaines a été une village important. Meuvaines ( Saint-Manvieu de ), sergenterie de Graye, 84 feux, 200 communiants, notariat de Ver. Le ruisseau de Roullecrotte, coule devant le cimetière.

Document photo propriété et très aimablement prêté par Calvados littoral, avec nos très sincères remerciements - A.G.

La majorité des maisons sont disposées autour et près de l’église, entre autres celle du seigneur du lieu. Deux hameaux existait : celui du Marais, et celui des  Roquettes, composés de neuf à dix maisons. 

En 1206, Raoul de Juvigny, donna aux religieux bénédictins de l’abbaye de Sainte-Marie de Longue ( fondée en 1168 ), la dîme de tout son marais de Meuvaines.

Document photo propriété et très aimablement prêté par Calvados littoral, avec nos très sincères remerciements - A.G.

Alix, veuve de Raoul de Malherbe, donne en 1220 après le décès de son mari, donne à l’abbaye de Longue une demi-acre de terre, située dans la « perrelle du marais de Meuvaines ».

Joachin de Fontenay, prêtre, fils de Robert, fils de Sellon de Fontenay, chevalier, du consentement de son seigneur Hélie de Cagny, donne en 1229 à l’abbaye bénédictine de Saint-Etienne-de-Fontenay*21, une pièce de terre, située dans les « Monts » de Meuvaines. - sceau brisé.

Alix, veuve de Raoul de Malherbe*22, donne en 1231, à l’abbaye Sainte-Marie-de-Longues, une pièces de terre située à ( Meuveignes ) - Meuvaines, au-dessous du champ de Roger Le Sénéchal, sur le chemin des Fresnay - sceau brisé.


Acte de Meuvaines - Document de la Bibliothèque Nationale de France


En 1232, Richard de Malherbe de Meuvaines, chevalier, est l’un des principaux bienfaiteurs de l’abbaye Saint-Martin de Mondaye, fondée en 1200, ordre des Prémontrés ; qui de ce fait posséda des terres à Meuvaines.

Pierre Levavasseur de Maronnes, fils de Ranulph, est également cité en 1226, comme bienfaiteur de cette abbaye.

Plan cadastral de Meuvaines vers 1815 / 1850 - Document des Archives départementales du Calvados .


Jean de Malherbe, fils d’Henry de Malherbe de Meuvaines, donne en 1263, à Richard, fils de Alexandre de Coucelles ou Courseilles, à l’occasion de son mariage avec sa sœur, Clarisse de Malherbe, un demi muid de froment et sept septiers d’orge de rente, mesure de Sainte-Croix-sur-Mer, à prendre sur la dîme de cette paroisse, et si ladite Clarisse venait à mourir sans enfants, il est dit que cette rente reviendrait aux héritiers dudit Jean de Malherbe.

En 1272, cette rente fut vendue au prieuré de Sainte-Barbe en Auge. 

Guislain de Meuvaines vend à l’abbaye de Jumièges, au mois de juin 1275, diverses redevances, qu’il avait à prendre sur le moulin d’Oisy, et reçoit pour cette concession cinquante cinq sols tournois - sceau en cire blanche, ébréché *23.

Agnès, veuve de Robert Meuvaines, donne en 1275, à l’abbaye de Jumièges, pendant sa viduité, tous les droits qu’elle a et peut avoir sur le moulin de Saint-Aubin-d’Osy-sur-Saison.

L’abbaye Saint-Martin de Mondaye, ordre des Prémontrés, fondée vers 1200, possédait également des terres à Meuvaines.

En 1354, le patronage qui appartenait à Raoul de Malherbe, passe à l’abbé de Saint-Julien de Tours. 

La réunion de la mense abbatiale au collège des Jésuites de Tours, donne à celui-ci les deux tiers de la dîme, et l’autre tiers au chapître de Bayeux. 

Le revenu du hameau de Maronnes dépendant de Meuvaines, se répartit en grosse et petite dîme.

- Les Moulineaux,
le plus ancien aveu rendu pour le fief des Moulineaux est daté du 7 novembre 1374, par Piere Gougeul dit Moralas, escuyer, de la compagnie d’écuyers du Roi Charles V.

Le fief de Meuvaines assis au baillage de Caen, comprenait au XIVème siècle, cent acres de terre, 
« …prez, boys, manoir et jardins, ung molins à eaue, et les droits de  marez…. »*24.

Document 21 Meuvaines - Document des Archives départementales du Calvados.


Dans l’Histoire Généalogique de la Maison de Touchet réalisé en 1911, par Théodore Courtaux, et le marquis de Touchet, p.285, nous apprenons que  :

- le 14 février 1449,

Jehan Marchowel, écuyer, natif du royaume d’Angleterre, et damoiselle Jehanne Assourd, sa femme, donnent aux religieux de l’ordre de Saint-Jacques à Caen quatre boisseaux mesure pour avoir part aux prières desdits religieux.

dans le même acte, et à la même date,

Document 28 Meuvaines - Document des Archives départementales du Calvados.  


Le même Jehan Marchowel, anglais, vend à damoiselle Guillette d’Amayé, demeurant à Meuvaines, un manoir et ses dépendances, assis en la paroisse de Moulineaux, pour le prix de 50 livres tournois et 20 sols de vin *25.

Raoul de Mathan, est signalé par Montfaut comme titulaire du fief de Meuvaines en 1465.

En 1512, aveu rendu au roi Louis XII, par Mathurin de Savigny, héritier et fils de Marie de Quelloué, et un autre pour la terre, fief et baronnie de Crépon, s’étendant sur Meuvaines, Colombiers-sur-Seulles et les environs *26.

Les conditions qui ont présidé à la transmission du fief de Meuvaines à la famille de Marguerie, restent imprécises. 



En 1539, un aveu du fief de Meuvaines, relevant de la baronnie de Creully, rendu par Jacques et Guillaume de Mainbeville au droit de Marie de Marguerie ; au droit de Marie de Marguerie, probablement leur mère. Marie, dame de Meuvaines, de ce fait Jacques et Guillaume avaient la «  Grande main », dans la paroisse de Meuvaines *27. 



Ancien demi-fief de chevalier en la vicomté de Caen, mouvant directement du Roi. Commune du Calvados réunie à celle de Fontaine-Henri en 1847. Paroisse de Sain-Clair ; patron le seigneur du lieu. 





Seigneurie et vieilles familles de Meuvaines




Sur un très vieux registre de 1575, particulièrement marqué par les ans, nous avons trouvé difficilement lisible,  les noms de vieilles familles semblant avoir fondées une souche à Meuvaines. Ce sont : Tostain, Caillot, Massue, Colibert, Jorette, Hardouin, Longuet, Gondouin, , Halley, Cudjardes .



À la fin du XVIIIème siècle, avant le fermeture de ces Registres ( très utiles pour la recherche ), nous avons annoté les noms des principales familles : Adeline, Mallet, Adeline, Delauney, Couturier, Porée, Jorette, Follet, Duboscq, Pinchon, Botteville, Caillot,  Deschamps, Foucques,  Viel.



- La famille de Juvigny, qualifiée de très vieille famille, portait :

«  d’argent, à la croix ancrée d’azur ».



Nous avons écrit précédemment qu’en 1206, avait fait don de ses revenus sur le marais de Meuvaines à l’abbaye de Longues.



L’analyse des documents joints à cet acte, nous laisse à penser, que le marais en question, était entré dans les possessions des de Juvigny par le jeu d’une alliance. Ce qui impliquait, que cette famille n’habitait pas Meuvaines, et peut-être même l’élection de Bayeux. Si l’on  approfondit, on découvre que Montfaut parle d’une famille de Juvigny en 1465, à Saint-Nicolas-des-Bois, sergenterie Val-de-Sée, dans l’élection d’Avranches.

C’est en 1598, qu’ils produisent leurs titres à Roissy, qui les déclare de vieille noblesse. Cette famille dispersée entre plusieurs paroisses, est divisée en branches.

Ainsi, Hervé de Juvigny, fils de Jean de Juvigny, sieur de Lapendis, paroisse de Saint-Nicolas-des-Bois, sergenterie dOuessey, élection de Mortain, y résidaient. Son oncle, Eustache de Juvigny, sieur de Lachaisnaye, et François de Juvigny,  sieur de La Haulle, habitaient ce même lieu. 

Julien de Juvigny, fils de Charles de Juvigny, sieur de Berthelemy, ainsi que son oncle François de Juvigny, sieur de La Boutonnière, demeuraient à Soumagny, sergenterie du Halley, élection de Mortain.


Document 32 Meuvaines - Document des Archives départementales du Calvados.


En 1666, Jean et François de Juvigny, sieurs de Saint-Nicolas-des-Bois ; François de Juvigny, sieur de La Haulle, résidant dans la paroisse de La Coutrière, sergenterie de Haulle, élection de Coutances ; et Julien de Juvigny, paroisse de Montsecret, sergenterie de Vassy, élection de Vire, se présentent devant Chamilllard, intendant du royaume.

- La famille de Fontenay : aux Archives départementales du Calvados, on trouve un acte de donation d’une pièce de terre sise à Meuvaines, au profit de l’abbaye de Fontenay, par Josselin de Fontenay, prêtre, fils de Robert de Fontenay. Tout semble indiquer, qu’il était curé de Meuvaines.

- La famille de Malherbe, portait :
« de gueules, à six coquilles d’or, au chef d’or, chargé d’un lion chargé de gueules ».

Famille de Malherbe, on relève dans les Archives départementale, comme l’une des plus anciennes familles du Calvados. Elle possédait déjà Meuvaines dès le XIIIème siècle. En 1523, Jacques de Malherbe produisit devant les Élus de Bayeux, ses titres. Il fut constaté qu’il descendait en droite ligne d’Alexandre de Malherbe, qui en 1260 et 1280 fut seigneur d’Asnelles, d’où le fief Malherbe, en cette paroisse ; du fief d’Argouges en la paroisse de Vaux-sur-Aure ; du fief de Loye en la paroisse de Meuvaines, et patron dudit Meuvaines. Jean de Malherbe, fils d’Alexandre, épousa Bertranne Le Coustellier, fille du bailli et capitaine de Caen, et filleule de Bertrand Du Gesclin, alors régent de Normandie.

Dans la Recherche Nobiliaire de Roissy de 1598, Thomas de Malherbe est désigné demeurant à Manvieux. Dans celle de Montfaut en 1465, Guillaume de Malherbe, est cité comme habitant cette paroisse. En 1666, les produisants sont les enfants mineurs de Marc-Antoine de Malherbe, et de Madeline de Manvieux. Charles de Malherbe, 76 ans, sieur du Bois, seigneur et patron de Saint-André de Bayeux, habitait Tracy, à la même époque que les héritiers mineurs de Marc-Antoine produisaient ; ce qui laisse supposer que de Manvieux.

De Manvieux , cette famille se déplaça vers Tracy-sur-Mer, puis vers Bayeux. En 1666, Charles de Malherbe, demeurant à Tracy âgé de 76 ans, produisait ses titres de noblesse, en même temps que les mineurs de Marc-Antoine de Malherbe, est désigné comme sieur du Bois, seigneur et patron de Saint-André de Bayeux. Pierre de Malherbe, né à Tracy en 1723, lieutenant-colonel de cavalerie, mort en son hôtel particulier place Saint-Sauveur à Bayeux ; en 1790, il fut inhumé à Tracy. Il était chevalier de l’ordre de Saint-Louis. 

Son fils, Charles-Pierre de Malherbe, officier au régiment Picardie avant la Révolution, est décédé à Villiers-le-Sec en 1841, et cette branche de la famille s’est définitivement éteinte, à la mort du fils de Charles-Pierre en 1856. On note qu’aucun de Malherbe n’a jamais résidé ni à Asnelles, ni à Meuvaines.

Nous avons vu, qu’en 1539, Jacques et Guillaume de Maimbeville, hérités de leur mère, Marie de Marguerie. 

- Cette famille de Maimbeville était de la paroisse de La Chapelle-Becquet, sergenterie de Bernay-Montfort, élection de Lisieux.

Par contrat, le 10 mars 1617, Jeanne de Mainbeville, veuve de Pierre de Cumont, et son fils Jacques de Caumont, vendirent à Jacques de La Niepce, le fief, la terre, et sieurie de Meuvaines, qui était à cette époque un demi-fief haubert, avec les droits de juridiction, colombier, garenne, varech, gravage sur la mer, baronnie et autres droits à fief noble appartenant *27.

Document 34 Meuvaines - Archives départementales du Calvados.


- La famille de Niepce était originaire de Meuvaines. Dans le Rôle des fiefs du Grand baillage de Caen en 1640, figure Jacques de La Niepce, possédant pour partie le fief de Saultmanoir, en Meuvaques. 

Pierre de La Niepce le 6 octobre 1666, fut condamné à 2.000 livres d’amende. Fils d’un bourgeois de Caen, natif de Meuvaines, où Richerd, son aïeul, s’était imposé avec toute sa famille, et avait la qualité de noble. Qualité non justifiée, ni par actes, ni par écrit, ni par témoins sur une prétendue lettre. Sur appel, le même, maintenu noble par arrêt du Conseil le 11 août 1667.

Comme nous l’avons déjà écrit ci-dessus, originaires de Meuvaines, les différents membres de cette famille devaient vraisemblablement habiter Caen. Où en 1644, ils occupaient divers emplois. Cette même année, un acte d’amortissement de rente au profit de Antoine Halley, par Jacques de La Niepce, désigné comme écuyer, sieur de Meuvaines, et avocat au siège présidial de Caen.

Un contrat de vente en date du 13 avril 1646, nous informe que Jacques de La Niepce, écuyer, sieur de Meuvaines, a acheté le plein fief d’haubert d’Asnelles à Jean-François d’Anisy, sieur de Bréville, et à sa femme, née demoiselle Françoise Dumont.

Sur les Registres Paroissiaux de Meuvaines, de 1670 à 1700, seuls documents susceptibles de nous informer véritablement sur cette famille, nous avons appris le mariage en 1673, de Antoinette de La Niepce, avec Nicolas de La Rivière, sieur de Mesnilsalles, qui devint de ce fait seigneur de Meuvaines, d’Asnelles, de Bazenville, de Fresney-sur-la-Mer. Avec ce mariage s’éteignit le nom, et la famille de  La Niepce.

Nicolas de La Rivière décéda à Meuvaines le 21 octobre 1713, l’office fut célébré par Jacques-Olivier de La Niepce, prêtre-curé de la paroisse, et il inhumé dans le cimetière contigüe à l’église. Sa femme, mourut en 1726, est enterrée dans la chapelle de la Vierge Marie.

- La famille de La Rivière de Meuvaines, famille ancienne, habitait et semblait avoir sa souche en la paroisse de Saint-Germain-de-Crioult, sergenterie de Vassy, élection de Vire en 1465, selon Montfaut. Elle portait :

- « d’argent, à trois tourteaux du même, bordés de sable ».

produisait ses titres de noblesse. Jacques, son frère, sieur de La Mothe, était seigneur demeurant à Asnelles. L’intendant Roissy, les déclara d’ancienne noblesse.

En 1594, Thomas de La Rivière, sieur de Missy, lieutenant des élection de Caen, 

En 1666, Jacques, âgé de 30 ans, et son frère Nicolas de 27 ans, tous deux écuyers, et sieurs de Gouvix et de Ménilsalles, demeurant en la paroisse de Saint-Germain-de-Crioult, furent maintenus en leur noblesse par l’intendant Chamillard.

Nicolas devint le chef de la branche fixée à Meuvaines, par son mariage avec Antoinette de La Niepce, en 1673.

Page du Registre paroissial de Meuvaines pour l''année 1804 - Archives départementales du Calvados.


Dans es Registres précédemment cités, est précisé :

- premièrement - fiançailles faites en l’église de Saint-Germain-de-Crioult et à Meuvaines du futur mariage de Nicolas de La Rivière, écuyer, sieur de Ménilsalles, des Isles, de Romilly, et de La Rivière ; et de noble dame Antoinette de La Niepce, veuve de sieur le baron de Crennes, mariage célébré par Gilles Longuet, prêtre-curé de Colomby-sur-Than ; présence de demoiselle de Antoinette de Morel, sa mère, et de Charles Hélye, sieur de La Mothe, Pierre de Graindorge, écuyer, sieur de Saint-Pierre, Maître André Pouchard, procureur au Parlement de Normandie.

- deuxièmement - 1er juin 1673, Nicolas de La Rivière, fils de Charles de La Rivière, seigneur et patron (?) de Gouis, et de Saint-Germain, et de dame Jeanne Foismont ( ses père et mère ) ; et dame Antoinette de La Niepce, fille de feu Michel de La Niepce, de son vivant écuyer, sieur de Meuvaines, de Maronnes, et d’Asnelles, et de dame Antoinette de Morel, femme de Charles Hélye, écuyer, sieur de La Mothe, en présence de Charles de Crennes, baron dudit lieu ; ont été mariés par Philippe Pellerin, prêtre-curé de Meuvaines.

De la même source, nous découvrons qu’en 1647, que Jean de La Rivière, sieur d’Hérils, et de Crèvecoeur, avait épousé Marguerite de La Niepce.

En 1751, cette rubrique, sur une page en mauvais état « ……inhumation de Claude-Michelle de La Rivière, fille de feu…..?…..de La Rivière et de Antoinette de La Niepce, âgée de 75 ans.

Une autre mention manuscrite : 
« 1724, décéda dans la Maison de Clément Villly, Robert de La Rivière, âgé de neuf mois, fils de Clément de La Rivière, écuyer, et de feu Élisabeth de Bellemare ; son corps fut inhumé au marche pied de l’autel de la Vierge ». 

En 1741, décès de Clément-Nicolas de La Rivière, sieur de Meuvaines, inhumé à Saint-Germain-de-Crioult. Nous pensons, qu’il était le frère aîné du petit défunt, et fils de Robert et de Élisabeth.

D’une source identique, le 14 mars 1709, noble dame du Thon, veuve d’Alexis de Touchet, seigneur de Beneauville, fit un accord avec Jacques-Noël de Touchet, écuyer, son gendre, par lequel elle lui cédait en avancement sur  la succession de défunt Jacques-François du Thon, son frère, seigneur des Moulineaux et de Bény, en partie, lesdites terres des Moulineaux et de Bény*13. Néanmoins ledit sieur de Touchet consentit que ladite terre des Moulineaux, et les fiefs de Bény fussent concédés entre eux au prix de trente mille livres, et prit l’engagement d’acquitter les dette de ladite succession jusqu’à concurrence de cette somme *28.

Les 30 juillet 1710 et 16 novembre 1711, se trouvent différents comptes arrêtés entre Marie-Anne du Thon et Jacques-Noêl de Touchet, seigneur des Moulineaux, ainsi que les mémoires des paiements faits par noble dame Marie-Anne du Thon, veuve et non héritière d’Alexis de Touchet, seigneur de Beneauville, à la charge de messire Jacques-Noël de Touchet, écuyer, seigneur et patron de Moulineaux et de Bures, aux créanciers de feu messire Jacques-François du Thon, écuyer, en son vivant, seigneur et patron de Moulineaux et Bény * 28.

Le 12 février 1751, Philippe-Charles-Victor de La Rivière, seigneur de Meuvaines, et dde Saint-Germain-le-Crioult, est assassiné à Écos près de Vernon. Il enterré en cette ville.

En 1761, baptême à Meuvaines d’une fille de J.-Fr. Morin. Elle fut nommée de noble dame Marie-Louise-Charlotte Dauvivay, marquise de La Rivière, baronne, châtelaine haute justicière de Beaudemont, d’ Écos, le Busc et autres lieux, veuve de Philippe-Antoine-Victor de La Rivière, chevalier, seigneur de Saint-Germain-le-Crioult, Gouvy, Asnelles, Maronnes, Meuvaines, marquise de Courseilles ( Courseulles ? ), et autres terreset seigneuries….

Nous n’avons trouvé aucune autre descendance à Meuvaines que Marie-Louise-Charlotte de La Rivière, qui hérita des titres et terres de Meuvaines, qui épousa  M. de Gautier de Savignac.



 Documents des Archives départementales du Calvados.


Le 10 juillet 1784, fut baptisé à Meuvaines, Charles-Léopold-Marie, fils né d’un légitime mariage entre Henri de Gautier, comte, seigneur de Savignas ; et de Marie-Louise-Charlotte de La Rivière, dame patronne de Meuvaines, d’Asnelles, de Maronnes, de Courci, de Le Manoir, dame patronne de Bazenville, et autres lieux. Le parrain , Charles-Léopold, son oncle, seigneur - comte de Montbélliard d’Horubourg, en présences de Antoine-Pierre-Jean-Emmanuel de Gautier, comte de Savignac, officier de carabiniers, frère du nouveau-né, dame Marie-Anne de Baillehache, marquise de Bellemare, grande tante, et Marie-Anne-Louise-Jeanne-Henriette de Gautier de Savignas, sœur du nouveau-né.

La Révolution abolit les titres de noblesse et les seigneuries, mais Pierre-Antoine-Jean-Emanuel de Gautier de Savignac conserva son château, et mourut en 1820. Ce château fut vendu par les quatre frère héritiers.

Celui-ci fut acheté par Le Pipre de Nune, officier de Garde Royale qui ne le garda que quelques années , et le revendit à l’évêché de Bayeux.

Le tome IX - 1903, du Bulletin de la Société Normande d’études Préhistoriques, nous apprend page 171, qu’en 1820, il a été trouvé à Meuvaines deux morceaux d’or «  ouvragés et contournés ». Une question reste posée et sans réponse : étaient-ce des fragments de bracelets en or tors ?

Il y eut, et il en est question dans plusieurs documents aux Archives départementales du Calvados, un château au XIVème siècle à Meuvaines. Regnier Le Coustellier, en parle dans sa visite des forteresses en 1371. 


Page du Registre des  baptêmes de la paroisse de Muevaines pour 1734 - Document des Archives départementales du Calvados.


*21 - Saint-Etienne-de-Fontenay, diocèse de Bayeux, ordre de Saint-Benoit, aurait été fondé en 568, ravagée au Ixème siècle par les Norman’s, relevée en 1070, par Guillaume-le-Conquérant.
*22 - Une des plus vieilles et des importantes familles de Normandie.
- Jean de Malherbe, 1er chevalier, seigneur de Saint-Aignan de Malherbe, servit sous Philippe Auguste à la bataille de Bouvines en 1214, et accompagna Louis IX, dit Saint-Louis en 1248, dans son voyage Outre-mer.
- Raoul de Malherbe, fils du précédent, chevalier, seigneur de Saint-Aignan de Malherbe, servit avec son père sous Saint-Louis en Terre Sainte, est cité dans deux Chartes une en 1250, l’autre en juin 1273.
- Jean de Malherbe, IIème du nom, fils du précédent, chevalier, seigneur de Saint-Aignan, écuyer dans une Charte du jeudi de la mi-carême 1292, et dans une autre de 1299.
*23 - Preuves de Cour - CXLV, p.153, 
       Original sur parchemin, signé desdits notaires - B.N.F. de Paris
*23 - A.N. de Paris -  p.307, 1ère partie, folio.1 verso
*24 - Manuscrit latin 10066 - folio.162 ; B.N.F. de Paris.
*25 - H.153 - 15 pièces parchemin ; 14 pièces papier - A.D.-14
*26 - Chartrier de kla famille Savignac.
*27 - Chartrier de la famille de Savignac.
*27 - Chartrier de la famille de Savignac.
*28 - A.D.-14, série E
      - Chartrier de la famille de Savignac - A.D.-14. 
*28- Marie-Anne du Thon était veuve en première noces d’un Le Gardeur
Bulletin de la Société Normande Préhistorique - 1894 - tome II, page 74, et 1911 - tome XI, pages 153 - 171.  


Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.


Le château.


De nos jours, il s’agit d’une grande construction très XVIIIème siècle, sans cachet particulier d’ancienneté. 

Résidence restaurée, et même réédifiée par la famille de La Rivière, qui lui a donné l’apparence que nous lui connaissons, il est possible de penser, qu’il s’agissait beaucoup plus d’une résidence secondaire, qu’un habitat permanent et principal.

Il fut entouré par de larges douves, vraisemblablement alimentées par le ruisseau le Roullecrotte. Celles de la route, et des deux côtés de la grille faisant face au château, les autres ont été comblées, mais des vestiges demeurent.

Dans se Nomenclature des forteresses de Normandie, Regnier Le Coustellier, cite «  la forteresse de Meuvaines », dès 1371.

Le seigneur de Meuvaines, selon un arrêt du Parlement de Paris, en date du 17 juin 1681, avait pleine possession des droits de varech, de gravage, de colombier, et de garenne.


Le hameau de Maronnes.


Sur les hauteurs, tout en haut de la côte de Maronnes, existait un petit lavoir. En face, et au milieu d’un enclos existait la chapelle Sain-Léonard, dominant le hameau de Maronnes, et la dépression en arc largement ouvert vers le Nord. Cet arc donnait à la dépression l’aspect d’une vasque coupée par le rivage de la Manche, où se développait les communes d’Asnelles, Meuvaines, Ver-su-Mer ; unies par le marais. 

Cette chapelle, ne figurait pas sur le « livre Pelut des taxes ecclésiastiques en 1356 ». Laffetay dans son : Histoire du diocèse de Bayeux, regroupe ensemble les cures de Meuvaines et de Maronnes.

En 1246, Pierre Levavasseur de Maronnes, fils de Ranulph, fait un don à l’abbaye de Monday.

Plusieurs documents aux Archives départementales du Calvados, semblent indiquer, que le fief de Maronnes dépendait de la seigneurie de Meuvaines. Toutefois, lorsqu’Antoinette de La Niepce le 1er juin 1673, épousa Nicolas de La Rivière, qui avec le titre de sieur de Meuvaines, devint sieur de Maronnes ; la famille de Magneville, portait également le titre de sieur de Maronnes, et était déjà fixée, et résidait au château de Maronnes.

Un acte, sous forme de contrat passé le 1er octobre 1631, devant Thomas Maheus et Le forestier, tabellions à Graye, Guillaume de Launey, cédait le fief de Maronnes à Pierre de Magneville.

Marie-Anne de Magneville, vraisemblablement la fille de Gilles de Magneville, et de Renée Patry, épousait en premières noces Pierre de La Rivière, sieur de Crévecoeur, haut justicier de Bazenville. De cette union naît Jacques de La Rivière. Marie-Anne de Magneville, veuve du seigneur de La Rivière, épousa en secondes noces Jacques de Héricy, sieur de Marcelet. Trois enfants sont nés de cette union : Jacques, Philippe, Anne-Marie, mariée à  François de Pierrepont.

Par un premier partage entre les enfants héritiers de ces deux mariages, le 12 mars 1710, Jacques de La Rivière, reste en possession des fiefs et seigneuries de Bazenville, de Crévecoeur, et autres. Ses frères et sœurs sont dédommagés en argent.

Jacques de La Rivière, qui avait épousé le 7 avril 1711, à Saint-Pierre à Caen, noble demoiselle Salomé Couture ; meurt en 1714, sans enfants. 

Jacques et Philippe de Héricy, héritent alors de la terre de Bazenville, bien que la veuve de Jacques de La Rivière, s’étant remariée le 1er juillet 1715, à Urbain Desplanches, écuyer, seigneur de Cloville, conseiller avocat du roi au bailliage et siège  présidial de Caen. Salomé Couture conserva dans cet arrangement signé le 25 août 1715, une portion pour son douaire.

La première mention sur les Registres de Meuvaines, concerne Gilles de Magneville et sa fille Jeanne, portés comme parrain et marraine lors d’un baptêmes en 1685.

En 1669, Gilles de Magneville ( le même ), s’intitulant écuyer, sieur de Maronnes, est témoin-parent au mariage de François Patry, avec noble demoiselle Suzanne de La Rivière, fille de Jean de La Rivière, sieur de Hérils, et de demoiselle de La Niepce.

Gilles de Magneville, épouse Renée Patry, fille de ce même François Patry, et de cette même Suzanne de La Rivière. Renée décéda à Maronnes, et fut inhumée le 10 février 1708, dans la chapelle Saint-Léonard.

Dans les mêmes Registres de Meuvaines, nous relevons l’inhumation le 9 juin 1712, de Gilles de Magneville, écuyer, sieur de Maronnes, âgé de 80 ans ; dans la chapelle Saint-Léonard.

À partir de cette date, on ne trouve plus aucune trace du nom de cette famille habitant ce hameau. Toutefois, elle n’était pas complètement éteinte, puisque l’on trouve à la date du 16 octobre 1793, la présentation au greffe de la commune de Meuvaines du citoyen de Magneville, domicilié à Caen, ci-devant propriétaire de la garenne, remettant ce jour les titres du fief et seigneurie de la garenne.

En 1820, Henri de Magneville, maire d’Hérouville, était président des Belles-Lettres de Caen. 

- La famille de Grimouville, est l’une des plus anciennes de Normandie, elle portait,
« de gueules, à trois étoiles d’argent, support, deux sirènes ».

Devise,
« Timoir Dei, Fides, Nobilitas ».

Ce n’est qu’en 1777, que l’on note la première annotation sur le Registre de Meuvaines, concernant ce nom. Il semble, que les de Grimouville, soient apparus, après la mort de Jacques de La Rivière, en 1714. 

Une Charte de la fondation de l’abbaye de La Sainte-Trinité de Caen, datée de 1082, dans la liste des témoins, on note un Guillaume de Grimouville. Dans un autre acte de 1096, énumérant les compagnons ayant accompagné Robert de Courte-Heuse en Terre Sainte, on remarque un Robert de Grimouville.

Mariage au XIIIème siècle de Guillaume de Grimouville, descendant vraisemblablement du précédent, avec Jeanne de Montfort. Son fils, Jean de Grimouville, épousa en 1327, Nicolle de Souble, fille et héritière du seigneur de Carentilly. En 1482, Jeanne de Grimouville, se marie avec Pierre de Villiers, tandis qu’en 1496, Germain de Grimouville, seigneur de Larchant, épousa Guillemette de Grosparny, fille de Jehan, seigneur et baron de Flers. À cette époque les de Grimouville, étaient seigneurs de Lande-d’Airon, près de Coutances, et de de Saint-Gemain-de-Tournebut, élection de Valognes.

Nicolas de Grimouville, sieur de Larchant, d’Auteuil, de La Boullaye, chevalier de l’Ordre du roi, conseiller d’État, capitaine de archers de sa garde, fils de François de Grimouville, et d’ Anne d’ Estançon ; mourut à Paris, le 8 mars 1592, sans enfants de Diane de Vivonne. Il fut enterré dans l’église des Augustins, où se voient sa sépulture et celle de sa femme.

Son frère, Louis de Grimouville, conseiller d’État, gouverneur d’ Évreux, capitaine de cinquante hommes d’armes, portait,
«  d’azur, au lion d’or tenant de ses pattes une massue d’argent »,
selon le manuscrit des archives de M. du Saucey. 

En 1590, selon l’intendant Roissy, plusieurs branches de Grimouville sont dispersés dans la région de Bayeux. Ainsi, on en découvre à Suilly, à Vaux-sur-Seulles, à Vaussieux, à Saint-Germain-de-la-Lieue, à Hurques. Jacques de Grimouville, sieur de Maresq et de Saint-Germain-de-Tournebut, en 1628 était grand maître des eaux et forêts du baillage du Cotentin.

Jean de Grimouville en 1697 épousa Françoise de Tiremoir, et devint le chef de la branche de Martragny. Son fils, Jean-François de Grimouville, seigneur de Jurques-en-Vaussieux, épousa Louise Duhamel, de la paroisse de Noron. Ce fut lui qui échangea le 25 août 1715, avec Jacques et Philippe de Héricy, le domaine de Vaussieux, pour la seigneurie et haute justice de Meuvaines. 

Il eut trois fils, et trois filles, l’ainé, Louis, fit construire l’actuel château de Bazenville, où il mourut en 1784, sans enfants. Deux de ses sœurs moururent également en ce lieu, à quelques jours de distance, l’une à 94 ans, et l’autre à 87 ans. L’une des deux soeurs, portait le titre de Mademoiselle de Crévecoeur. Le frère cadet de Louis de Grimouville, capitaine de grenadiers au régiment de Chartres, chevalier de Saint-Louis, pensionné du roi ; fut sieur de Maronnes. Il s’était marié avec noble demoiselle du Moutier du Caenchi, fille de Gabriel du Moutier, lieutenant au baillage et siège présidial de Caen, et de Henriette Hue de Navarre.

Son fils aîné, à la mort de son oncle, vint habiter le château de Bazenville. Son frère, Gustave de Grimouville, lors de son mariage en février1809, avec Louise de Couvert, veuve de M. de Boursonne, reçut de son père le château de Maronnes. Gabriel de Grimouville et son épouse, retirés chez leur fils à Bazenville y moururent cette même année, le premier le 10 mai à 82 ans, l’autre le 23 mai à 53 ans. Gustave ne garda pas le château de Maronnes, avec son épouse il se retira à Bayeux.

En 1830, M. Lebley, à Meuvaines, au hameau de Maronnes, sur Mont Mathan, des sépultures dont la tête était  placée au Sud, et la tête au Nord. 

Ces tombes étaient creusées à une profondeur variant entre 0,65 cm. et 1 m., dans le roc. Près de la tête se trouvaient des charbons, des débris de fer très oxydé et des cercles de bronze de diverses grosseurs, dont l’un se trouvait au bras : ils ont été déposés en 1860 à la Bibliothèque de Bayeux.   

Près de la tête se trouvait des charbons, des débris de fer très oxydé et des cercles de bronze de diverses grosseurs ( bracelets et torques ), dont l’un se trouvait au bras : ils ont été déposés en 1860, à la Bibliothèque de Bayeux.


Ver-sur-Mer
- Quelques points d’Historiographie locale,



Plan du village de Ver-sur-Mer en 1836 - Document des Archives départementales du Calvados


Document des Archives départementales du Calvados.  

La présence humaine se manifeste à Ver-sur-Mer, dès le Bronze moyen, pour preuve les nombreuses haches en bronze à douilles cylindriques et à anneaux, trouvées en 1834. Elles peuvent être datées du XIIIème au IXème siècle avant notre ère. Il faut admettre que le commencement de l’âge du Bronze se confond avec une partie finale de la pierre polie. Les deux matières ont du un certain temps se concurrencer. Nous pensons, que cela serait une grossière erreur, de croire que le métal fit disparaître définitivement et rapidement la pierre dure. Elle a très certainement continuée à être utilisée pendant une certaine période, pour des usages spécifiques.



 Collection et documents photos de Bernard Langlaiis.


Lettre de Henry II, roi d’Angleterre, aux évêques, barons et tous les fidèles, par laquelle il déclare que, si l’église de Rouloux, donnée au prieur de Plessis, par Richard de Rouloux, dépend de ses domaines, il confirme la donation, et que lesdits religieux la regardent comme faite par lui-même. Cette lettre sans date fut donnée Apud Archenci, elle est attestée par témoins, ont signé : R. de Fescamp ; R. de Belleau ; R. de Vers et R. de Curcy.

Bref du même prince Henry II, adressé aux juges et gardes de l’évêché de Bayeux, avec ordre de faire rendre à Reginald, fils de Robert Neveu, la dîme des fiefs de Robert de Crépacor/Crévecoeur, de Robert de Vers et de Raoul de Rais….Teste comite Glocestrie apud archese…..

Geoffroy de Ver, chevalier, donne, en 1203, à l’abbaye d’Aunay, 30 acres de terre de son fief et domaine de Saint-Georges, sur les bords de l’Odon, au-dessus du pont du moulin de Serlon ; pour le salut des âmes de père et de sa mère, et de tous ses ascendants et descendants. 

Cette Charte est attestée par Guillaume, Abbé de Silly ; Robert, Abbé d’Ardennes ; Richard Haitié, prêtre ; Guillaume Dagobert ; Robert, clerc de Sées ; Awino de Saint-Georges ; Alain Hubert ; et quelques autres - sceau brisé.

Document de 1569, concernant Ver-sur-Mer - Archives départementales du Calvados.


Pagan ou Payen de Meshendin, confirme en 1204, confirme les donations faites à l’abbaye d’Aunay par ses prédécesseurs, ainsi que celles de Geoffroy de Ver et autres - sceau brisé.

Jean de Ver, donne et cède à Marguerite d’Irlande, en 1234, une maison située à Bayeux, rue de Glatigny, entre celle de feu Robert de Ver, chanoine, et celle de Richard Le Gras, à charge de service personnel et quatre sols tournois de rente, et il reçoit en outre, quinze livres tournois de ladite Marguerite - sceau brisé

Chanoine de Bayeux, donne à l’église de cette ville, en 1234, 

- 1° la maison que Henry Bellay tenait de lui et qui était située entre celle du chanoine Guarnerin de Villefort, et celle que Robert de Ver tenait du Chapitre ; 

- 2° une autre maison qu’Alain Bellay tenait également de lui dans le fief du seigneur de Tancarville, chanoine de Bayeux ; et pour ces deux donations, il reçoit douze livres tournois du chanoine Jean d’Arry - sceau brisé.

Guillaume de Mesheudin confirme, en 1248, les donations faites à l’abbaye d’Aunay par les comtes d’Essex, ses prédécesseurs, et celles de Geoffroy de Ver, chevalier, son père -sceau brisé.

Tustin Fitz-William, fils de Philippe de Lanteuil, donne à l’abbaye d’Aunay, en 1252, toute la terre que lui abandonnèrent Nicolas de Creuilly et Richard de Ver : pour la paix et le repos de l’âme de son père, Philippe, qu’ils avaient tué. Cet acte est revêtu de son sceau.

Jugement rendu par Gillebert Custode, maître Jehan de Beaumont et Richard Boistard, délégués du Saint-Siège, pour terminer un différend qui existait entre les chanoines de Bayeux, et Robert de Ver, d’une part, et entre Jourdain, fis de Barthélemy, de l’autre part, au sujet d’une maison appartenant audit Jourdain, que Robert tenait du Chapitre ( cette maison, selon les documents joints était située près de l’église Saint-Étienne de Bayeux, entre la rue de Glatigny et la maison de Hugues de Bellay ). Les dits délégués condamnèrent Robert de Ver à donner quatre livres dix sols tournois audit Jourdain et à porter jusqu’à six sols tournois le cens ou rente de cette maison, dont il n’avait payé jusqu’alors que deux sols d’Anjou au Chapitre - les sceaux sont brisés.

Intitulé de la 1ère page d'une Chronique saxonne du Bessin datée de 1101 - Document de la Bibliothèque Nationale de France de Paris


Renouf de Ver, ainsi que Pétronille et Denise, ses sœurs, vendent au Chapitre, en 1301, un manoir à Saint-Sauveur, pour six livres tournois de rente.    

Lettre en l’an 1231, de Guillaume de Ver, seigneur de Neuhou ( n ), à maître Jean, dit Boucher « carnifex », archidiacre de Bayeux, et au Chapitre, pour les informer qu’il révoque en faveur, de l’Abbesse de Cordillon, la présentation qu’il avait faite à l’église de Saint-Rémy-de-Manvieux - sceau brisé.         

Guillaume Le Davariol, cède à Gervais, fils de Alain de Vers, en 1237, une pièce de terre à Fontenay, à charge de diverses redevances.

Albéric de Ver, comte d’Oxon en Angleterre, donne en 1239 à Julienne, Abbesse de Sainte-Trinité de Caen, en présence de Hugues, évêque de Sées, tour les droits qu’il avait sur les terres de Felsted et de Holsteld en Angleterre, à la condition que ladite abbaye recevra deux jeunes filles comme religieuses dans ladite maison à la présentation dudit comte et de ses successeurs - les deux sceaux dont cet acte était revêtu sont brisés.

Jehan / Jean de Ver, comte d’Exeter en Angleterre, présente en 1301, à l’Abbesse de Caen, Nichole/Nicole, fille de Thomas de Malnesyne, pour être admise, en qualité de religieuse, dans ladite abbaye, suivant les droits qui lui étaient acquis par ses Ancêtres - sceau brisé.        

Registre paroissial de février 1602 de Ver-sur-Mer - Page des baptêmes - Document des Archives départementales du Calvados.


1751 - Pieds, gage-piège, et élection de prévôt de terre et sieurie d’Ardennes, nommée fief Thiouf, dont le chef est assis en la paroisse de Saint-Germain-la-Blanche-Herbe, avec extension à Saint-Contest, Cambes, Cairon, Rosel, Vernois, Louvigny, Saint-Martin, Saint-Etienne, Saint-Nicolas, Saint-Pierre de Caen, Rots et aux environs, y compris l’étendue du fief de Venoix de Montenay, de Saint-Germain, et l’extension des fiefs de Précourt, de Crépon tenus au manoir seigneurial de l’abbaye d’Ardennes, sous la grande porte de celle-ci par Charles Le Creps, avocat, au baillage et siège présidial de Caen, sénéchal desdites seigneuries, en présence de Pierre Hébert, greffier, tenants à Saint-Germain Cussy, les veuve, fils, et héritiers d’Archange Tostain, Gilles Pilet, bourgeois de Caen, Lomboy, bourgeois de Caen ; à Saint-Germain Franqueville, le prieur de St-Germain, les abbés et religieux de Saint-Étienne de Caen, Gilles Degron par acquet  du seigneur de La Houssaye ; la Maladrerie de Beaulieu, à présent l’Hôtel- Dieu de Caen ; à Rosel Gruchy, Marguerite Heline, veuve de Michel Paulin ; à Saint-Contest Buron, Dufour, orfèvre, au droit d’Osmond de la Mindelle, le seigneur de La Vallée Monnier, époux de la fille de Monseigneur de Baillehache, le seigneur de La Porte Belval ; à Saint-Contest Galmanche, les héritiers ou représentants Durel, avocat ; à Saint-Contest Malon, Monseigneur de Beaumont de Salien, époux de l’une des filles de Saint-Marc, l’abbaye de La Trinité de Caen………pratiquement incompréhensible, parce qu’illisible *29.                  

En octobre 1874, le produit de la pêche avait rapporté 9.646 fr. pour 16 bateaux non pontés d’un tonnage total de 88 tx. , et 1.200fr. Pour la pêche à pied.

Haut et introduction d'un acte de 1624, de la paroisse de Ver-sur-Mer - Document des Archives départementales du Calvados.

*29 - H.149 - Cahier grand format, 34 feuillets papier - A.D.-14.
























Etat de la population de Ver-sur-Mer en juillet 1836 - Document des Archives départementales du Calvados.



























Arrivée du train en gare de Ver-sur-Mer en 1915, et un permissionnaire - Document des Archives départementales du Calvados.


Nous avons amplement développé la géologie, la géographie, l’hydrographie, la zoologie, puis l’historiographie, nous allons maintenant aborder l’occupation du sol, en survolant la démographie.















Vision de la - Document des Archives départementales du Calvados.- Document des Archives départementales du Calvados.



La trame du peuplement des «  Marais de Meuvaines  », découle fondamentalement des alésasymétriques entre,
- la terre et la mer,
- la nature et les hommes,
- le passé et l’Histoire.


Remarquable contre jour sur le marais - Document photo Bernard Langlais.


De 1340 à 1450, la vie rurale des marais : une activité saisonnière bien réglée.


Les différentes périodes que nous allons aborder, ont connu de profonds bouleversements qui ont tous, mais irrégulièrement contribué  à  modifier, puis à créer notre région, et plus particulièrement la partie maritime du Bessin ; que nous survolons dans ce texte. Nous nous sommes efforcés de remonter le plus loin possible, grâce aux incomparables documents des Archives départementales du Calvados, et à ceux de la Bibliothèques Nationales de France et des Archives Nationales de France à Paris.

Toutefois, nous nous sommes fixés une date butoir, limite impérative : les années 1910/20.

Les documents que nous avons compulsé, nous permettent d’écrire, qu’en prélude des grands échecs qui jalonnent l’année 1348, et le siècle quelque peu désastreux qui suivra, notre région restera assez peuplée. La production agricole autoconsommée, est orientée sur la périphérie des «  Marais de Meuvaines », vers  la polyculture. Les céréales dont le volume et la qualité n’ont guère changé, sont pratiquement et en grande partie autoconsommée ; avec néanmoins une prédominance pour l’élevage.

La population d’Asnelles, de Meuvaines, et de Ver-sur-Mer, approximativement réduite de moitié, sans aucune comparaison possible avec les longs et intenses bouleversements qui ont précédé et suivi l’ère Carolingienne. Cette population est éparpillée au milieu de terres sommairement travaillées, sur la périphérie de l’immense friche des marais, aux mieux parcourue par des bovins accompagnés d’humains.

Le paysage de petites seigneuries fortement ébranlées, aux revenus considérablement amoindris, s’imposant difficilement à des communautés humaines vivant dans des masures délabrées, resserrées autour d’églises démantelées. Un fait ressort, le décompte des «  feux = foyers », ou des chefs de famille, par des documents fiscaux n’ont pas autorisé une quelconque évaluation.

Vers 1453, notre campagne se repeuple, la production céréalière augmente, le cheptel bovin s’accroît en quantité et en qualité. Les seigneuries locales reconstituées, récupèrent partiellement leur puissance, et redeviennent vers 1550, avec la paroisse et la communauté villageoise, le cadre essentiel de la vie paysanne. 

On peut écrire, sur la base de documents d’archives validés, que vers 1550, grosso modo,  la quasi majorité de la population vivant sur ce que nous appelons : Asnelles, Meuvaines, Ver-sur-Mer, avait retrouvé  son niveau de 1340. Une remarque s’impose, nos petits paysans tire le maximum de leurs lopins cultivés, et ils augmentent considérablement leur troupeaux, passant de trois à cinq vaches laitières. D’ où la terminologie employée pour cette période « la  restauration - Jean Jacquart ». Ce retour à l’expansion et à la prospérité marque réellement cette période de 1500 à 1520.

Document photo propriété et très aimablement prêté par Calvados littoral, avec nos très sincères remerciements - A.G.


Le peuplement des trois communes précitées, compte tenu des disparités existantes au sein d’une même province, on peut envisager qu’entre 1330 et 1450, ces trois «  paroisses » avait subi une amputation d’approximativement 50%. Il est possible de penser que la vitesse de récupération a été de 0,7 % an. Il faut tempérer que ce flot localement a connu bien des variantes.

Un détail, si la mortalité a tendance à reculer, la natalité augmente de presque 1,2 %.

Le logement semble également s’améliorer : la chaumine de 10 à 12 m., de souvent deux pièces construites en torchis, couvertes en chaume, dans un enclos ceinturé par une haie défensive d’arbustes épineux bien entretenue. Là se trouve le courtil - jardin, le clos. 

L’Ordonnance de 1539, ordonne les Registres de baptêmes, complétés plus ou moins rapidement ( surtout lisiblement….? ), par la mention des mariages, puis des sépultures. Surveillés par les autorités ecclésiastiques et royales, les desservants se font de plus en plus consciencieux. Soutenu par une forte natalité, la tenue de ces registres, s’intensifie et s’améliore vers 1570/1580.

Résurgence au milieu du XVIème siècle de très vieux problèmes. En 1550, une nouvelle distorsion apparaît entre population et production. Le paysan localement ne produit plus assez pour subvenir aux besoins des familles qui s’agrandissent. La superficie des exploitations se pulvérisent, elles s’agglutinent, tandis que les petites se subdivisent sans cesse jusqu’à l’absurdité. La barre des 5 hectares  qui garantit l’indépendance est dépassée. Du coup, un développement de l’artisanat :
- Le meunier s’occupe des grains, le charron des véhicules, le forgeron des outils, le charpentier de la maison. Dans l’ensemble cette annexe de l’activité agricole, permet à maintes familles, non pas dans l’abondance, mais virtuellement moins précaire qu’aux environs de 1330/1340. 

En 1560, les changements qu’ avait expérimenté le monde rural étaient déjà fort perceptible sur le plan de la population comme de l’économie, ils prenaient plus d’importance dans le domaine social. La seigneurie étaient complètement reconstituée, mais nettement moins puissante qu’au XIVème siècle ; la puissance émergente la communauté et la paroisse renforcées se confondaient plus qu’elles ne se juxtaposées. Le groupement d’humains qu’elles encadraient était plus structuré. 

Les disettes de 1630 et 1632, touchent également le Bessin, auxquelles il faut ajouter la très mauvaise récolte de 1633. Les étés sont qualifiés dans de nombreux documents de «  pourris » : récolte médiocre en 1648, désastreuse en 1649, de nouveau médiocre en 1650, catastrophique en 1651. La population d’Asnelles, de Meuvaines et de Ver-sur-Mer diminue d’environ 10%. 1660 et 1661, furent des années épouvantables. Dans le Nord du diocèse de Bayeux, il est question, de lieux, de hameaux déserts, de «  mesons » sans portes, ni «  fenestres », des cours réduites en cloaques, des «  estables ruinées… », tandis que les «  manouvriers et les artisans ruraux », sont voués à mendicité, et au vagabondage.

Les facteurs que nous avons relevé dans les différents documents compulsés font apparaître une sérieuse difficulté à analyser la période 1685-1720. Toutefois, nous pouvons écrire que la période difficile 1693-1694, a enregistré plus de morts, que la crise de 1651-1652. Quant au «  grand hiver 1709-1710 », il apparaît dans la région en question, moins désastreux.

Document des Archives départementales du Calvados.


L’accumulation des épreuves que nous venons brièvement de retracer a eu des conséquences sur le petits paysans.


Document des Archives départementales du Calvados.

Sur le pourtour des Marais de Meuvaines, l’élevage avait trouvé sa place dans le système. Les exigences contradictoires des hommes, des animaux et des végétaux, créaient un équilibre instable. L’élevage était un dévoreur d’espace, aussi, on lui préférait le grain. 

Mais l’élevage assurait la fumure et, fournissait la force de traction, la force de travail. 

Ces deux documents photos sont la propriété, et ont été très aimablement prêtés par Calvados littoral, avec nos très sincères remerciements - A.G.


Le mouvement de conversion de labours en herbages s’était amorcé  dans la «  Pays d’Auge », et s’était étendu au « Bessin » dès le premier tiers du XVIIème siècle. Aussi , dans la seconde moitié du XVIIème siècle et au début du XVIIIème, on dénombrait dans le terroir sus-désigné de 6 à 7 bovins par moyenne exploitation. 

Ces exploitations agricoles étaient avant tout des « cellules de production agricole », et se répartissaient entre 5 à 15 hectares. ( ce qui, convertit en superficie de l’époque approximativement de 20 à 60 journaux ). Il est à noter que les vieux cépages médiévaux avaient disparu, le pommier à cidre achève sa conquête du bocage.

Acte de 1633 - Document des Archives départementales du Calvados.


La vie rurale sur le pourtour des «  marais », va devenir saisonnière,
la main-d’oeuvre agricole de l’âge d’or à l’âge du fer
……


Cette période voit également l’adaptation des salades, des artichauts, des choux-fleurs, du persil, des haricots.

En 1720, deux paroisses dans la région de Carentan sont intégralement transformées en herbages, sur la bande côtière de Basse-Normandie, 20 autres sont au ¾ herbagères. On voit se développer une forme d’industrie rurale, recherche vitale de ressources complémentaires : tisserants, fileuses, dentellières, sous la dépendance des marchands des villes, comme Bayeux et Caen.

Ces artisans/ouvriers ruraux, restaient paysans ou pêcheurs ; ils avaient une maison, parfois une ou plusieurs parcelles de terre de un à quelques journaux, quelques volailles, une ou deux vaches ; et un bateau en commun. Ils s’employaient pour la fenaison dans les grandes métairies, et «  descendaient dans les plaines de Caen et de Falaise pendant un ou deux mois pour les moissons et les battages ».

L’habitant d’Asnelles, de Meuvaines et de Ver-sur-Mer, vivait, et travaillait depuis des siècles dans un univers limité et familier, dans le cadre d’institutions vénérables, au sein d’un réseau de relations sociales coutumières, à la fois protectrices et contraignantes. La structure  d’appartenance est la famille, c’est la plus naturelle, la plus ancienne et la plus résistante des solidarités humaines dans lesquelles l’individu se trouvait enserré. Elle était reconnue comme telle, sacralisé par l’indissoluble du sacrement du mariage, protégée par la loi et la coutume consolidée par le consensus social ; dans les campagnes, beaucoup plus que dans les villes. 

Les enfants qui avaient échappés à l’importante mortalité infantile, grandissaient. Ils fréquentaient, hors grands travaux agricoles, l’école du village. Au travers de nombreux écrits, on les retrouve, fanant avec un broc à deux dents, glanant après la moisson, gardant la ou les vaches, pêchant sur la grève. Nous avons remarqué que les garçons jusqu’à l’âge de 25 ans, restaient soumis à l’autorité parentale, contre 20 ans pour les filles. Le mariage, même pour les petites gens, était précédé par la signature d’un contrat. Ainsi, les années s’écoulaient, les enfants travaillaient très tôt, succédaient à leur père, se mariaient à leur tour, avaient des enfants, immuablement le cycle se renouvelait, se perpétuait…..la cellule familiale évoluait lentement.

Une épidémie meurtrière «  la pneumonie infectieuse », étudiée par F. Lebrun, culmine de 1781 à 1785, en Normandie. Toutefois, l’essor démographique en général, est inséparable de l’expansion économique.

Acte de 1733, afférent à la paroisse d'Asnelles - Document des Archives départementales du Calvados.


En dépit des troubles révolutionnaires et des guerres du Ier Empire, le début du XIXème siècle, et plus particulièrement la première moitié, est une période d’expansion démographique. Elle est nettement plus importante dans les agglomérations urbaines que dans les campagnes.

Le Registre de l’Etat Civil pour la Période de 1813-1843, de 510 pages nous apprend,
- « que la 1ère naissance inscrite le douzième jour de janvier 1813, est celle de  Vaussieu Jacques, né 
« le 11 janvier à sept du matin, fils de Jean Vaussieu, « matelot et de Marie-Anne Tostain, son 
« épouse, demeurant à Asnelles.
« Le sexe de l’enfant a été reconnu être un garçon,
« 1er témoin, Pierre Reganult, âgé de 35 ans, boulanger à Asnelles,
« Second témoin, Jacques Loiseleur, âgé de 50 ans, huissier à Asnelles,sur la réquisition qui a été 
« faite par le sieur Jacques Vaussieu, oncle de l’enfant et de son consentement l’enfant a été 
« prénommé Jacques.

« Signatures et paraphes des témoins et de l’oncle

« Constaté, suivant la loi, par moi Jean-François Dupart, adjoint au maire d’Asnelles, faisant les 
« fonctions d’Officier public de l’état civil.

Signature.

Celles-ci voient leur population s’accroître  jusqu’aux années 1840. Plus précoce la Basse-Normandie, a dans des cantons ruraux comme celui de Ryes, une courbe démographique qui culmine vers 1850.





Arrêt du Conseil d'Etat Royal de 1785 - Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.

Symptômes du peuplement…..


Selon H. de Chanterenne, dans son Analyse des Registres Paroissiaux d’Asnelles et de Meuvaines, en 1912, se référant à un manuscrit réalisé par l’abbé Béziers ; la paroisse d’Asnelles dédiée à Saint-Martin, comptait dans la seconde moitié du XVIIIème siècle 94 «  feux », c’est-à-dire famille élargie :

- Père - mère - enfants - ascendants des us côtés - mais élagement des frères / sœurs - beaux-frères / belles-sœurs, et quelques fois neveux et nièces.


- ASNELLES en 1836,
Le Registre de l’Etat civil, nous indique, la déclaration de 10 naissances,

- le 18 janvier 1836, naissance de Lefèvre Armand, Aristide. 
L’examen des documents nous apprend que son père né à Asnelles, était journalier, et de Bouet Marie-Françoise, née à Asnelles, était dentellière. Le 1er témoin Fresnel François, 34 ans, instituteur ; le 2ème témoin, Bouet Jean-François, 33 ans, était boucher à Asnelles ; le maire Pierre Carra.
- le 20 janvier 1836, naissance de Lucas Eugénie, Augustine, fille Lucas Jean-Baptiste, né et demeurant à Asnelles, cordonnier, époux de Lejou Marguerite ; 
- le 25 janvier 1836, naissance de Connin Camille, Aristide, fils de Connin Pierre né et demeurant à Asnelles, propriétaire-cultivateur, époux de Greffin Marie-Louise, Aimée,
- le 8 mars 1836, naissance de Beuve Octavie, Léa, fille de Beuve Constant, Prospert, Barnabé né et demeurant à Asnlles, journalier, époux de Villain Marguerite, Justine, fileuse. 
- le 14 mars 1836, naissance de Planquette Noémie, Ernestine, fille de Planquette Nicolas, demeurant à Asnelles, journalier, époux de Tostain Marie-Madelaine,
- le 9 mai 1836, naissance de Philippe Marie, Amélie, fille Philippe Augustin, Thomas, né et demeurant à Asneelles, matelot, époux de Tostain Marie-Anne,
- le 30 juin 1836, naissance de Tostain Françoise, Adeline, fille de Tostain Jacques, François, né et demeurant à Asnelles, propriétaire-cultivateur, possédant un bateau de pêche, époux de Gouix Marie, Ester,
- le 12 juillet 1836, naissance de Guérard Alfred, Victor, fils de Guérard Françoois, né et demeurant à Asnelles, matelot, époux de Destables Rose, Eufrasie,
- le 15 août 1836, naissance de Martragny Tranquil, Ferdinand, fils de Martragny Jacques - propriétaire-cultivateur, né et demeurant à Asnelles, époux d’Anctoville Marie, Françoise,   

- le 18 décembre1836, naissance  de Bunel Jacques, Azéma, Sosthène, fils de Bunel Pierre, et demeurant à Asnelles, pêcheur-poissonnier, époux de Marie Justine, Luce.

l’inscription de 3 mariages,

le 14 juin 1836, mariage de Gustave Jean-Louis, 20 ans né à Tracy-sur-Mer, cordonnier à Asnelles et de Yvonnet Marie, 23 ans née à Asnelles, dentellière, fille de Yvonnet Hyacinthe, journalier à Asnelles ;
 le 11 juillet 1836, mariage de Sebire Jacques, 28 ans né à Asnelles, préposé aux douanes et de Vaussien Polonie, 22 ans née à Asnelles, fille de Vaussien Hyacinthe, cultivateur à Asnelles ;
le 22 août 1836, mariage de Vaussien Jacques, 23 ans né à Asnelles, cordonnier et de Laurent Marie, Céline, 21 ans née à Bayeux, journalière, fille de Laurent Jean , jardinier à Bayeux.

l’enregistrement de 8 décès,

le 25 février 1836, Lebouteiller Pierre, 86 ans né à Asnelles, ancien poissonnier, 
le 3 avril 1836, à 8 huit heures du matin Françoise Jean, poissonnier à Asnelles, accompagné de Fresnel François, instituteur et Jean-François Bouet, témoins, a présenté le corps sans vie d’un nouveau né de sexe masculin. mort en naissant. Déclaration enregistrée par Carra Pierre, maire d’Asnelles.
le 4 mai 1836, Destables  Marie-Madelaine, 46 ans née à St Côme-de-Fresné, sans profession, épouse de Regnard Pierre, boulanger,
le 30 juin Barbey Jean-François, 86 ans né à St Côme-le-Fresné, sans profession,
le 23 août 1836, Lefortier Adeline, Désirée, âgée de 4 mois, enfant en nourrice,
le 1 octobre Lefévre Marie-Jeanne, 71 ans née à Asnelles, célibataire, dentellière,
le 23 octobre 1836, Yvonnet Jean-Baptiste, 57 ans né à Asnelles, journalier,
le 27 décembre 1836, Conin Pierre, 80 ans né à Asnelles.

Lors du recensement du 24 juin 1836, la population de la commune d’Asnelles se répartissait en,
- garçons 91 ; hommes mariés 86 ; veufs 10
-  filles 117 ; femmes mariées 93 ; veuves 27
-  populations  de 426 habitants……..16 pages

Boutrais Pierre, 62 ans , forgeron - maire
Maire - Carra Pierre - 40 ans - Propriétaire-Cultivateur,
Adjoint - Trublard Pierre - 36 ans,
Instituteur - Fresnel François - 34 ans,
Lapin Jean-Louis, Chevalier de la Légion d’Honneur,55 ans

Marins - 35
Propriétaires -Cultivateurs - 35, dont 15 cultivateurs - fermiers/herbagers,
La distinction entre cultivateurs propriétaires, et cultivateurs fermiers n’est plus en principe idéologique ou historiques. Elles sont, si l’on peut dire…..économiques, sociales……indirectement électorales.

Ce qui suggère, plus que ne pose une question : Où commence la Société rurale ? Avec la Monarchie, l’évidence y répondait. Après le flou s’est installé…….
Boulangers - 3
Boucher - 1,
Cabaretiers - 3,
Capitaine des Garde-côtes - 1
Douaniers - 6,
Maçon - 1,
Charpentier - 1,
Couvreur en chaumes - 2
Menuisiers - 3,
Tonnelier - 1,
Cordonniers - 2

Journaliers - 26 ; Domestiques - 9,
Suite aux guerres meurtrières de la Révolution et du Ier Empire, la main d’œuvre agricole, base fondamentale pour cette époque s’tant raréfiée , les salaires se sont accrus de 15%, entre 1810 et 1818,

Fabricant de boutons - 1

L’analyse de cette population, nous éclaire,
Le travail de la laine, du chanvre, du lin, nécessite des travailleurs spécifiques, on voit apparaître en revenu d’appoint,
3 tisserands, 3 tricoteuses, 11 fileuses, 79 dentellières,
Il est évident que lors des grands travaux agricoles fenaison/moisson, lors des grandes marées, les femmes et jeunes fileuses, tricoteuses, dentellières, fournissaient une main d’œuvre non négligeable.

Cette analyse, nous dévoile une activité complémentaire essentiellement estivale Les journaliers et la quinzaine de petits fermiers, qui n’étaient conjointement pas pêcheurs, se procuraient des ressources par des migrations saisonnières. Au moment de la moisson des céréales, suivie de la période des battages, dans les plaines de Caen, de Falaise et d’Argentan, ils migraient pour un ou deux mois pour ces travaux mieux rétribués.

Conin Jean, 50 ans , marin pêcheur
Lecourt Victoire, épouse Conin, 48 ans, dentellière, 2 enfants Catherine 11 ans et Léon 9 ans
vivent avec Connin Marie, sœur de Jean, 69 dentellière

Boivin Julien, 55 ans, Propriétaire -cultivateur, 
Grumblin Henriette épouse Boivin 41 ans, 4 enfants Julien, 20 ans, berger ; Jacques, 19 ans, cultivateur travaille à la ferme familiale, Marie, 14 ans, dentellière ; Thérèse 9 ans.

Leprince Marie, veuve Jehan Gustave, marin pêcheur mort en mer, 70 ans, journalière,
vit avec sa fille, Jehan Virginie, 34 ans, dentellière, et Guilliot Rosalie, 13 ans , dentellière.

Valogne Paul, 37 ans, tisserand voiles de bateaux,
Le Jou Esther épouse Valogne, 33 ans, dentellière, 3 enfants Léon 10 ans ; Antoine 8 ans ; Jules 6 ans.

Regnaude Jean-Baptiste, Capitaine Garde-Côte, 29 ans, fils du boulanger d’Asnelles, Regnaude Pierre-Richard, 58 ans, Léon Regnaude, 18 ans boulanger.

Carra Pierre, Propriétaire-cultivateur, 40 ans, maire.
Guillebert Marie-Françoise épouse Carra, 39 ans, 1 enfant Constant 13 ans.

Richard Pierre, Garde Champêtre, 34 ans,
Le Bas Pauline épouse Richard, dentellière, 36 ans, 3 enfants Jules 6 ans, Gustave 3ans, Marie-Zoé 1 ans

Villemer Jean-François, douanier, 51 ans
Marie Jeanne-Marie épouse Villemer, dentellière, 52 ans

Dernière feuille de l'Etat récapitulatif de la population d'Asnelles en 1836 - Document des Archives départementales du Calvados.


- ASNELLES,  le 15 juillet 1841,
- garçons 105 ; hommes mariés 92 ; veufs 8;
- filles 121 ; femmes mariées 195 ; veuves 29 --- soit 450 habitants ( 12 pages ).

Carra Pierre, Maire d’Asnelles, marié à Guillebert Marie-Françoise, I fils, Constant élève en 4ème à Caen. 
Valogne Paul, Garde Champêtre
Brout Jacques-Victor, prêtre desservant la paroisse
Chigouesnel Louis, prêtre,
Trublard Pierre,adjoint au Maire d’Asnelles.
Fresnel François, instituteur,

Marins/matelots - 19,
Pêcheurs de grèves-Poissonnier - 11,
Cultivateurs - 37,
Boulanger - 2,
Boucher - 1,
Cabaretier - 1,
Aubergiste - 1,
Capitaine des Garde-côtes - 1
Douaniers - 6,
Maçon - 3,
Charpentier - 1,
Couvreur en chaumes - 2
Menuisiers - 2,
Tonnelier - 2,
Cordonniers - 2,
Journaliers - 29,
Domestiques - 21, si le Journalier, change d’employeur journellement, le domestique est «  loué » par engagement d’un ou trois ans
Dentellières - 79,
Tisserands - 4,
Fileuses - 5, Couturières - 3, Drapier - 1

Fabricant de gros hameçons - 1

ASNELLES, le 20 JUIN 1846,
- garçons 464 ; hommes mariés 386 ; veufs 33
- filles 506 ; femmes mariées 408 ; veuves 30  --- soit 1827 habitants dont,

- le bourg 160 maisons ; 285 ménages ; 1520 individus,
- hameau  Le Boulay  12 maisons, 16 ménages ; 64 individus,
- hameau Freneuse 15 maisons ; 18 ménages ; 112 individus ,
- château Launay 2 maisons  ; 6 ménages ; 60 individus ,
- ferme Le Prieuré 3 maisons ; 4 ménages ,
- mine La Tréfilerie 3 maisons ; 14 ménages ; 56 individus ,

Total général 195 maisons ; 313 ménages ; 1827 individus.

Population agglomérée - 1520 habitants.

- ASNELLES, le 4 août 1846,
- garçons 106 ; hommes mariés 87 ; veufs 12,
- filles 127 ; femmes mariées 86 ; veuves 30 --- soit 448 habitants.

- ASNELLES - ETAT NOMINATIF de la POPULATION - 1851
Nombre de quartiers, villages ou hameaux - 2,
Nombre de rues - 8,
Nombre de maisons - 121,
Nombre de ménages - 121,
Garçons 84 ; hommes mariés 85 ; veufs 11,
Filles 108 ; femmes mariées 91 ; veuves 37 --- soit 410 habitants

Infirmes , aveugles 1 ; perte d’une jambe 3

Propriétaires cultivateurs - hommes 16 ; femmes 14,
Fermiers - hommes 15 ; femmes 11, 
Propriétaires de fermes - hommes 3 ; femmes 1,
Journaliers - Domestiques - hommes 22 ; femmes 10, 
Domestiques attachés à l’exploitation, de maisons - hommes 7 ; femmes 10,
Pêcheurs marins et de grèves - hommes 17 ; femmes 15,

- ASNELLES, le 30 mai 1856,
- garçons 85 ; hommes mariés 94 ; veufs 12,
- filles 91 ; femmes mariées 98 ; veuves 30 --- soit 410 habitants,

Village d’Asnelles - 92 maisons ; 102 ménages ; 308 individus ,
Hameau de la Mer - 23 maisons ; 30 ménages ; 102 individus.

- ASNELLES, le 4 juin 1861,
- garçons 81 ; hommes mariés 87 ; veufs 11,
- filles 87 ; femmes mariées 93 ; veuves 35 --- soit 394 habitants, 

Village d’Asnelles - 92 maisons ; 106 ménages ; 303 individus ,
Hameau de la Mer - 18 maisons ; 26 ménages ; 91 individus.
Monsieur E. Marchegay, déclarait le 10 août 1861, qu’il ne fallait absolument pas dégarnir le haut des plages entre Saint-Aubin et Asnelles, en galets. Ceci, représentait la seule protection possible côté plage des dunes et des terres.

Dans son rapport au Préfet du Calvados; Monsieur Olivier, Ingénieur en Chef, le 6 août 1863, informait le Conseil Général du Calvados que la commune d’Asnelles, sollicitait une subvention de 4.000 fr. pour le drainage de 33 h. 56 a. de marais. ; donnant aux terrains une plus value de 70.000fr. Cette plus value, s’est avérée moins élevée que prévue, en 1867, elle avait rapportée à la commune 47.000 fr.

Le même ingénieur, l’année suivante, déclarait le 1er août 1865, que la commune d’Asnelles avait terminé ses travaux. Le 30 juillet 1866, Monsieur Olivier informait l’assemblée Préfectorale, que cette commune d’Asnelles avait l’intention de construire une estacade pour protéger le fossé collecteur.

- ASNELLES, le 22 juin 1866,
- garçons 75 ; hommes mariés 99 ; veufs 15,
- filles 85 ; femmes mariées 102 ; veuves 31 --- soit 407 habitants, 

Village d’Asnelles - 94 maisons ; 113 ménages ; 315 individus ,
Hameau de la Mer - 23 maisons ; 30 ménages ; 92 individus.
Maisons habitées l’été - 3.

Le 31 juillet 1868, Monsieur Larivière, prévoyait dans son rapport , une subvention de 4.000 fr. à la commune d’Asnelles, pour la protection des marais.

Le 26 août 1868, le Conseil Général du Calvados, suite aux délibérations du Conseil d’arrondissement dans sa session de 1868 ,
«  Considérant qu’il résulte des documents, et des rapports présentés que les  dunes naturelles qui 
« préservaient le marais d’Asnelles, ont été détruites lors « l’exceptionnelles tempêtes de février « 1868, que ce marais sera fortement mis en « péril si aucune digue n’est rapidement cosntruite……..
alloué une somme de 3.800 fr. , pour la réalisation de travaux destinés à protéger les marais d’Asnelles, contre l’envahissement de la mer.

- ASNELLES, le 12 mai 1872,
- garçons 77 ; hommes mariés 103 ; veufs 15,
- filles 85 ; femmes mariées 105 ; veuves 29 --- soit 414 habitants,

Village de l‘Eglise - 80 maisons ; 114 ménages ; 319 individus ,
dont
- rue de l’Eglise - 6 maisons ; 6 ménages ; 16 individus,
- rue de Meuvaines - 5 maisons ; 10 ménages ; 31 individus,
- rue de Bayeux -  36 maisons ; 30 ménages ; 145 individus,
- rue de la Cavée - 9 maisons ; 14 ménages ; 39 individus,
- rue Vigor - 6 maisons ; 9 ménages ; 20 individus ,
- rue de Fontaine - 15 maisons ; 20 ménages ; 50 individus,
- rue de la Plage - 3 maisons ; 5 ménages ; 18 individus. 

Hameau du Hamel - 23 maisons ; 30 ménages ; 92 individus.
dont
- rue Provost Delaunay - 2 maisons ; 3 ménages ; 6 individus,
- rue du Hamel - 11 maisons ; 14 ménages ; 47 individus,
- rue de la Marine - 3 maisons ; 3 ménages ; 11 individus,
- rue Repos - 5 maisons ; 5 ménages ; 18 individus,
- rue de la Dune - 5 maisons ; 5 ménages ; 13 individus.

Maisons habitées l’été - 15.

Monsieur Bonnefons, le 28 août 1872, présente au Conseil Général du Calvados, une délibération concernant une subvention de 10.400 fr. à la commune d’Asnelles, pour l’achèvement des digues destinées à  garantir une protection des marais, contre la mer. Le dossier n’étant pas complet , Monsieur l’Ingénieur en Chef, n’a pu donner son avis à la Commission, et suggère de reporter à la session d’avril 1873 ; la décision. Monsieur Desclosières, fait remarquer avec véhémence que l’ajournement au mois d’avril suivant, risque d’avoir des conséquences, désastreuses lors de l’hiver prochain. C’est en effet, en mars que la mer cause le plus de dommages.

Ce fait risque de nuire considérablement au développement d’Asnelles, cité devenue balnéaire. En, effet, de nombreux étrangers à la région achètent des terrains pour faire construire des résidences de vacances ou secondaires.

Un document isolé, nous apprend que le 2 septembre 1872, Monsieur le docteur- médecin Labbey, était maire d’Asnelles.

Le Conseil Général du Calvados, alloue le 25 avril 1873 une subvention de 60 fr. pour encourager le développement de la fabrication de la dentelle ; à la commune d’Asnelles.

L’hiver 1873-1874 ayant été tout particulièrement très tempétueux, le marais d’Asnelles a été entièrement recouvert par l’eau de mer, malgré les 120 mètres construits par la municipalité d’Asnelles, 

Sur le rapport du Général Blanchard, le Conseil Général du Calvados, alloue le 23 octobre 1874, pour le casernement d’une brigade de gendarmes à pied, la régularisation d’un bail entièrement nouveau de 900 fr. à compter du 1er janvier 1875. Le 23 août 1878, décision de transférer cette brigade à Ryes.

Le revenue de la pêche en bateau à Asnelles pour 1874 était de 6.449 fr., et de 800 fr. pour la pêche à pied.

Plan de la fin du XVIIème siècle d'Asnelles, et du hameau du  « bord de mer dénommé dans un acte le petit port d'Asnelles » - Document des Archives départementales du Calvados.


Le 19 octobre 1882, séance extraordinaire du Conseil Municipal d’Asnelles, réuni, et sous la présidence de Monsieur Vannier Albert, Maire, pour le classement du Chemin reliant Asnelles à Meuvaines. La viabilité est assuré sur une longueur de 200 mètres, et la commune a fait face à 46% de la dépense, soit la somme de 966 fr. Il reste donc 2.100 fr. dont 300 fr. pour l’indemnisation des terrains.

Dans une liasse de documents - réf. 2 MI-DM 388,  nous avons découvert : 

- le Procès Verbal d’élection d’un Maire ( en l’occurrence celle de Monsieur Vaussieu Albert ),
«  L’an mil huit cent quatre-vingt deux, le quinze octobre, à midi ; le Conseil  Municipal de la 
« commune d’Asnelles, s’est réuni dans lelieu destné de ses séances, sous la présidence de Monsieur 
« Le Painteux Jacques, le plus âgé des membres présents, 
« Étaient présents Messieurs Vaussière Albert ; Le Painteux Jacques ; Le Couturier Jean-Louis « Repos Henri ; Le Couturier Constant ; Connin Jacques ; Bouet Amédée ; Josette Raphaël ; Hélie
« Armand  ( Mr Jose Jean-Louis,  n’est arrivé que pour l’élection de l’adjoint ).
«  Monsieur le Président  a donné lecture 1ère des lois 18 août 1876 et 28 mars 1882, sur la 
« nomination des maires et adjoints ; 2ème de l’arrêté préfectorale en date du 6 octobre courant, 
« concernant le Conseil Municipal.
« Puis il a déposé sur le bureau ladite nomination du Conseil Municipal, laquelle liste contient dix 
« noms.

« Premier tour de scrutin,
«  Il a ensuite invité le Conseil à procéder au scrutin …?…. Et à la majorité absolue des suffrages, à 
«  l’élection du Maire, en remplacement de Monsieur Le Couturier « démissionnaire.
« Chaque Conseiller Municipal, à l’appel de son nom, a remis fermé au Président un bulletin écrit sur 
«  papier blanc.
« Le dépouillement du vote a donné les résultats ci-après : 
« Nombre de bulletins trouvés dans l’urne………....9
« à déduire, bulletins blancs ou nuls………………..0

« Reste pour le nombre de suffrages exprimés..........9
« Majorité absolue - Vannier Albert……….huit voix

« Monsieur Vannier Albert, adjoint, ayant obtenu la majorité absolue, a été proclamé Maire.

« Élection d’un adjoint,
« Par suite de l’élection précédente, il y a lieu de procédé immédiatement à  l’élection d’un adjoint, 
«  en remplacement de Monsieur Vannier,
« Il y a été procédé dans les mêmes formes
« Le dépouillement a donné les résultat suivants
«  Nombre de bulletins trouvés dans l’urne……..10, 
( par suite de l’arrivée de Monsieur Jose, juste au moment de l’élection ).
« Majorité absolue……………………………………………...6,
« ont obtenu - Monsieur Le Painteux Jacques.…..6,
                      Monsieur Jose Jean-Louis.…………..2,
                      Monsieur Bouet Amédée.…………….1,
                      Monsieur Le Couturier Jean-Louis.1.
« Monsieur Le Painteux Jacques, ayant obtenu la majorité absolue, a été adjoint proclamé adjoint.
« Avant de lever la séance, le Président a déclaré que Messieurs Vannier Albert et Le Painteux 
« Jacques étaient installés dans leur fonction.
« En fonction de quoi le présent Procès Verbal a été inscrit au Registre des délibérations du Conseil, 
« et signé par les membres présents après lecture.
«  suivent dix signatures et paraphes.


Haut du Procés Verbal d'installation du Conseil Municipal, après élection du Maire et du 1er Adjoint - Document des Archives départementales du Calvados.

Bas de la page - Document des Archives départementales du Calvados.


Le 15 avril 1883, séance extraordinaire du Conseil Municipal d’Asnelles, réuni et sous la présidence de Monsieur Vannier Albert, pou le vote et l’acceptation du financement du projet de la construction d’une école - nouveau rejet.
Vote à l’unanimité de lla réparation de la digue.

- ASNELLES, le 20 juin 1886,
- 104 maisons ; 126 ménages ; 361 individus ,

Village de l‘Eglise - 76 maisons ; 97 ménages ; 274 individus ,
dont
- rue de l’Eglise - 6 maisons ; 6 ménages ; 15 individus,
- rue de Meuvaines - 5 maisons ; 5 ménages ; 19 individus,
- rue de la Plage - 4 maisons ; 6 ménages ; 15 individus. 
- rue de Fontaine - 10 maisons ; 11 ménages ; 30 individus,
- rue Vigot - 6 maisons ; 7 ménages ; 18 individus ,
- rue de la Cavée - 9 maisons ; 12 ménages ; 43 individus,
- rue du Magasin - 1 maisons ; 1 ménages ; 4 individus
- rue de Bayeux -  35 maisons ; 49 ménages ; 130 individus,

Hameau du Hamel - 28 maisons ; 29 ménages ; 87 individus.
dont
- rue du Hamel - 11 maisons ; 12 ménages ; 30 individus,
- rue de la Marine - 8 maisons ; 8 ménages ; 25 individus,
- rue Repos - 5 maisons ; 5 ménages ; 20 individus,
- rue des Bains - 4 maisons ; 4 ménages ; 12 individus.

C’est lors des séances extraordinaires du Conseil Municipal d’Asnelles, sous la présidence de Messieurs Bannaud Louis, maire et de Le Couturier Jean-Louis, adjoint,  du

- 28 juillet 1889, que l’approbation des plans et devis de la remise en état de la digue ont été décidés. Suite à la délibération du 20 mai 1889, les 1.800 fr. seront utilisés à la construction d’une descente à la mer, par la rue de la plage, et à la consolidation des digues.

- 19 septembre 1889,  suite à l’autorisation du Préfet du Calvados en date du 3 septembre 1889, le Conseil Municipal, vote l’acceptation de l’établissement de la ligne de Courselles à Arromanches, d’un tramway à moteur mécanique, circulant sur le bord n°205 actuellement en cours de construction.

- 13 octobre 1889, accord pour l’acquisition des terrains de Madame veuve Lavalley-Duperroux Agnés, et de Monsieur Capital, pour la réalisation du chemin de Grande communication n°205 - Courseulles - Arromanches. Le 26 septembre 1893, vote de 9.217 fr. pour frais d’établissement du tramway.

- 13 février 1890, Monsieur Barraud Louis, maire d’Asnelles, propose aux membres du Conseil Municipal, l’ouverture d’un marché au Hameau de la mer, sur l‘ accotement du chemin vicinal n°1, tout le long de la mer, et tous les matins, de 7 à 11 heures pendant toute la saison balnéaire. Pour  permettre aux estivants de se ravitailler facilement en fruits, légumes et toutes sortes de produits.

- ASNELLES, le 11 mai 1891,
- 98 maisons ; 129 ménages ; 354 individus ,

Village de l‘Eglise - 78 maison ; 105 ménages ; 291 individus
dont

- rue de Bayeux -  31 maisons ; 42 ménages ; 103 individus,
- rue de l’Eglise - 6 maisons ; 6 ménages ; 15 individus,
- rue de Fontaine - 15 maisons ; 18 ménages ; 49 individus,

- rue de la Cavée - 6 maisons ; 8 ménages ; 26 individus,
- rue Vigot - 8 maisons ; 11 ménages ; 34 individus ,
- rue de Meuvaines - 5 maisons ; 8 ménages ; 30 individus,
- rue de la Plage - 4 maisons ; 6 ménages ; 15 individus. 
- rue de la Dune - 2 maisons ; 6 ménages ; 19 individus

Hameau du Hamel - 20 maisons ; 24 ménages ; 63 individus.
dont
- rue du Hamel - 14 maisons ; 17 ménages ; 46 individus,
- rue de la Marine - 1 maisons ; 2 ménages ; 5 individus,
- rue Repos - 2 maisons ; 2 ménages ; 5 individus,
- rue des Bains - 3 maisons ; 3 ménages ; 7 individus.

Le Conseil Municipal d’Asnelles, sur  proposition de Monsieur Barraud Louis, réélu maire le 15 mai 1892, par 8 voix sur 9 votants ; donne son accord à l’ installation d’un bureau des postes et télégraphes à Asnelles, mis en service le 5 novembre 1893

Séance du 6 octobre 1892, étude du projet de construction d’une école, et d’une mairie demande de plans et devis. Le 12 décembre 1892, approbation par le Conseil Municipal du projet de construction d’un bâtiment à usage de mairie et d’école, définitivement accepté le 22 mars 1893. Le 24 mai 1894, vente des anciens bâtiments à usage de mairie et d’école, le 22 novembre 1894, utilisation des 2.020 fr. produit de la vente.
Le 20 juin 1895, le Conseil Municipal d’ Asnelles, de dénommer la rue du Hamel : rue Edouard Vatin, et la rue projetée, latérale à la poste de : Rue Vassaud.

- ASNELLES, le 7 avril 1896,
- 111 maisons ; 128 ménages ; 375 individus ,

Quartier du Village et de l‘Eglise, 
dont
- rue de Bayeux -  35 maisons ; 39 ménages ; 106 individus,
- rue de l’Eglise - 6 maisons ; 6 ménages ; 15 individus,
- rue de Fontaine - 12 maisons ; 13 ménages ; 41 individus,
- rue de la Cavée - 12 maisons ; 12 ménages ; 47 individus,
- rue Vigot - 7 maisons ; 8 ménages ; 24 individus ,
- rue de Meuvaines - 8 maisons ; 9 ménages ; 29 individus,
- rue de la Plage - 3 maisons ; 4 ménages ; 10 individus. 
- rue de la Dune - 1 maisons ; 7 ménages ; 21 individus
Quartier de la Mer, 
dont
- rue Edouard Vatin - 19 maisons ; 21 ménages ; 58 individus,
- rue de la Marine - 2 maisons ; 3 ménages ; 9 individus,
- rue des Bains - 2 maisons ; 2 ménages ; 6 individus.
- rue du Tramway - 4 maisons ; 4 ménages ; 9 individus

- ASNELLES, le 25 avril 1901,
- 110 maisons ; 132 ménages ; 407 individus ,
Quartier du Village et de l‘Eglise, 
dont

- rue de Bayeux -  34 maisons ; 38 ménages ; 106 individus,
- rue de la Dîme - 2 maisons ; 6 ménages ; 23 individus
- rue de l’Eglise - 5 maisons ; 8 ménages ; 15 individus,
- rue de Meuvaines - 5 maisons ; 8 ménages ; 32 individus,
- rue de la Plage - 6 maisons ; 6 ménages ; 27 individus. 
- rue de Fontaine - 11 maisons ; 16 ménages ; 50 individus,
- rue Vigot - 5 maisons ; 5 ménages ; 18 individus ,
- rue de la Cavée - 10 maisons ; 12 ménages ; 41 individus,

Quartier de la Mer, 
dont
- rue Edouard Vatin - 21 maisons ; 25 ménages ; 62 individus,
- rue des Bains - 4 maisons ; 4 ménages ; 10 individus.
- rue de la Marine - 2 maisons ; 2 ménages ; 8 individus,
- chemin de la Digue- 5 maisons ; 5 ménages ; 10 individus

- ASNELLES, le 31 mars 1906,
- 148 maisons ; 125 ménages ; 365 individus ,
Quartier du Village et de l‘Eglise, 
dont,

- rue de Bayeux -  33 maisons ; 35 ménages ; 88 individus,
- rue de la Dîme - 2 maisons ; 7 ménages ; 23 individus
- rue de l’Eglise - 7 maisons ; 6 ménages ; 19 individus,
- rue de Meuvaines - 5 maisons ; 9 ménages ; 29 individus,
- rue de la Plage - 8 maisons ; 6 ménages ; 15 individus. 
- rue de la Fontaine - 14 maisons ; 16 ménages ; 47 individus,
- rue Vigor - 6 maisons ; 7 ménages ; 21 individus ,
- rue de la Cavée - 11 maisons ; 10 ménages ; 37 individus,

Quartier de la Mer, 
dont,

- rue Edouard Vatin - 32 maisons ; 21 ménages ; 54 individus,
- rue des Bains - 7 maisons ; 3 ménages ; 10 individus.
- rue du Tramway - 3 maisons ; 1 ménage ; 3 individus?
- rue de la Marine - 4 maisons ; 2 ménages ; 6 individus,
- chemin de la Digue- 16 maisons ; 4 ménages ; 13 individus

- ASNELLES,  le 30 mars 1911,
- 149 maisons ; 121 ménages ; 329 individus ,
Quartier du Village et de l‘Eglise, 
dont,

- rue de Bayeux -  33 maisons ; 33 ménages ; 90 individus,
- rue de la Dîme - 2 maisons ; 7 ménages ; 19 individus
- rue de l’Eglise - 7 maisons ; 6 ménages ; 15 individus,
- rue de Meuvaines - 5 maisons ; 9 ménages ; 25 individus,
- rue de la Plage - 6 maisons ; 5 ménages ; 10 individus. 
- rue de la Fontaine - 14 maisons ; 15 ménages ; 43 individus,
- rue Vigor - 6 maisons ; 7 ménages ; 14 individus ,
- rue de la Cavée - 10 maisons ; 9 ménages ; 36 individus,

Quartier de la Mer, 
dont
- rue Edouard Vatin - 27 maisons ; 15 ménages ; 36 individus,
- rue des Bains - 13 maisons ; 5 ménages ; 16 individus.
- rue de la Marine - 4 maisons ; 2 ménages ; 3 individus,
- chemin de la Digue- 16 maisons ; 4 ménages ; 10 individus
- rue du Tramway - 6 maisons ; 4 ménages ; 12 individus

Ducey Fernand, né en1879 à Ducey, Sous-Brigadier des Douanes
Gouvelle Gustave, né en 1868, Brigadier des Douanes
Vicomte Legentil Jean, né en 1870 à Bayeux, Chef de Gare

Nous avons, avec le concours du Fond Ancien des Archives Départementales du Calvados, pu difficilement déchiffrer un acte de naissance d’un enfant mâle du Registre Paroissial d’Asnelles daté du 26ème jour du mois de juin 1633. Ce document très fortement endommagé par l’humidité contient néanmoins 14 enregistrement de naissances, mariages et décès, pour cette même année 1633.

13 ont été notifiés pour année 1634, la paléographie, n’a pas été matériellement possible pour les années de 1634 à 1792. Les liases de documents ont eu à souffrir des flammes, de l’humidité et de la mauvaise qualité du papier.

Sur le Registre de 1792, on note la première naissance à Asnelles, celle de Angélique-Marie-Jeanne Boivin, née le 1er frimaire de l’an I, soit le 21 novembre 1792.

On note le Ier mariage de Françoise Boivin, et de François Bouet, le 17 nivôse de l’an III, c’est-àdire le 1er juin 1795. Entre 1792 et 1862, 12 mariages seront célébrés à Asnelles . Entre 1792 et 1862, 84 décès seront enregistrés, 108 mariages seront célébrés, et 91 naissances déclarées.


dans l’ordre alphabétiques nous abordons,


- MEUVAINES - Etat de la population le 10 septembre 1817
 On note le Ier inscrit - 

Le Comte Emmanuel de Savignac, né en 1770, marié - 47 ans, en n°2, son épouse Saffray Aimée-Gabrielle, née en 1778, 39 ans , le prénom de leurs deux enfants est illisible, l’encre ayant pâlie, nous avons les années de naissances - 1808 et 1812, de leurs deux enfants ( illisible ), la dernière des 377 inscrit est Hébert Marie, née en 1793, 24 ans , mariée.

Les Archives Départementales du Calvados, ont eu l’extrême amabilité de mettre à notre disposition l’ « Etat de la Garde Nationale des hommes de vingt à soixante ans pour la commune de Meuvaines ».
En tête figure les deux frères de Savignac âgés de 47 et 51 ans, mais également 63 citoyens de Meuvaines.

- MEUVAINES,  le 18 juillet 1836,
- garçons 98 ; hommes mariés 63 ; veufs 12,
- filles 83 ; femmes mariées 61 ; veuves 21 --- soit 338 habitants.

Jourdain Thomas, prêtre, 79 ans,

Farolet François, desservant, 31 ans
Le curé s’appelait Vauqueliain Pierre-Louis, 27 ans.
Le Fortier Pierre-François-Jean, instituteur, 29 ans

Regnaud Jean-Baptiste, adjoint au maire, 36 ans, cultivateur

Propriétaires - 12
Cultivateurs fermiers - 52
Marins pêcheurs - 3
Domestiques-journaliers - 41
Bergers - 9
Servantes  - 8
Dentellières - 13
Bourrelier - 1
Maçon - 1
Maréchal-ferrant - 4
Tailleur - 1
Jardiniers - 6
Cordonnier - 1

- MEUVAINES  le 1er octobre 1841,
- garçons 67 ; hommes mariés 54 ; veufs 8,
- filles 69 ; femmes mariées 54 ; veuves 20 --- soit 272 habitants.

- MEUVAINES,  le 18 juillet 1846,
- garçons 66 ; hommes mariés 56 ; veufs 4,
- filles 73 ; femmes mariées 58 ; veuves 22 --- soit 279 habitants.

 Le Village de Meuvaines - 45 maisons ; 50 ménages ; 179 individus
Hameau  - 20 maisons ; 22 ménages ; 75 individus,
Hameau Le Marais - 8 maisons ; 9 ménages ; 25 individus
soit,
73 maisons ; 81 ménages ; 279 individus

- MEUVAINES,  le 18 juillet 1851,
- garçons 81 ; hommes mariés 59 ; veufs 4,
- filles 71 ; femmes mariées 60 ; veuves 16 --- soit 291 habitants.
dont
75 maisons ; 85 ménages, soit une population agglomérée de 180 individus, et 111 dispersés.

45 propriétaires-cultivateurs 22 hommes, 23 femmes
43 fermiers, 21 hommes, 22 femmes,
30 journaliers-domestiques , 24 hommes, 6 femmes, 

Le Village de Meuvaines - 45 maisons ; 50 ménages ; 179 individus
Hameau  - 20 maisons ; 22 ménages ; 75 individus,
Hameau du Marais - 8 maisons ; 9 ménages ; 25 individus
soit,
73 maisons ; 81 ménages ; 279 individus

- MEUVAINES,  le 14 mai 1856,
- garçons 80; hommes mariés 59 ; veufs 6,
- filles 62 ; femmes mariées 64 ; veuves 13 --- soit 284 habitants.

Village de l’Eglise de Meuvaines - 45 maisons ; 53 ménages ; 108 individus,
Hameau de Maronnes - 22 maisons ; 21 ménages ; 81 individus,
Hameau du Marais - 7 maisons ; 8 ménages ; 29 individus,
Ferme des Roquettes  - 1 maison ; 1 ménage ; 6 individus.

- MEUVAINES,  le 15 mai 1861,

- garçons 82 ; hommes mariés 68 ; veufs 11,
- filles 56 ; femmes mariées 63 ; veuves 14 --- soit 294 habitants.

Village de l’Eglise de Meuvaines - 52 maisons ; 57 ménages ; 176 individus,
Hameau des Roquettes - 1 maison ; 2 ménages ; 9 individus,
Hameau de Maronnes - 22 maisons ; 25 ménages ; 89 individus,
Hameau du Marais - 6 maisons ; 6 ménages ; 20 individus,

- MEUVAINES,  le 8 juin 1866,
- garçons 81 ; hommes mariés 60 ; veufs 12,
- filles 50 ; femmes mariées 61 ; veuves 16 --- soit 280 habitants.

Village de l’Eglise de Meuvaines - 56 maisons ; 63 ménages ; 188 individus,
Hameau du Marais - 6 maisons ; 6 ménages ; 22 individus,
Hameau de Maronnes - 23 maisons ; 26 ménages ; 62 individus,
Les Roquettes - 1 maison ; 1 ménages ; 8 individus,

- MEUVAINES,  le 18 mai 1872,
- garçons 70 ; hommes mariés 57 ; veufs 13,
- filles 58 ; femmes mariées 52 ; veuves 14 --- soit 264 habitants.

Rue des Fresné - 15 maisons ; 13 ménages ; 39 individus, 
Le Vieux-lieu - 8 maisons ; 7 ménages ; 24 individus, 
Rue de l’Eglise - 12 maisons ; 12 ménages ; 32 individus,
Le Goulet - 27 maisons ; 26 ménages ; 76 individus,
Les Roquettes - 1 maison ; 1 ménage ; 3 individus,
La Bifure /Bijure - 1 maison ; 1 ménage ; 3 individus,
Le Marais - 6 maisons ; 6  ménages ; 14 individus,
Longcamps - 1 maison ; 1 ménage ; 4 individus,
Hameau de Maronnes - 22 maisons ; 12 ménages ; 49 individus,

- MEUVAINES,  le 31 octobre 1881 totalise 222 habitants.

Rue des Fresné - 13 maisons ; 13 ménages ; 35 individus, 
Rue du Vieux-lieu - 8 maisons ; 8 ménages ; 27 individus, 
Rue de l’Eglise - 10 maisons ; 10 ménages ; 27 individus,
Rue de La Fontaine Prette - 5 maisons ; 5 ménages ; 6 individus,
Rue du Goulet - 16 maisons ; 18 ménages ; 59 individus,
Hameau des Roquettes - 1 maison ; 1 ménage ; 6 individus,
La Bijude - 1 maison ; 1 ménage ; 1 individu,
Hameau du  Marais - 5 maisons ; 5 ménages ; 16 individus,
Hameau de Maronnes - 17 maisons ; 17 ménages ; 45 individus,

- MEUVAINES,  le 14 juin 1886 totalise214 habitants,

Rue des Fresnay - 13 maisons ; 14 ménages ; 31 individus, 
Rue du Vieux-lieu - 6 maisons ; 6 ménages ; 18 individus, 
Rue de l’Eglise - 9 maisons ; 10 ménages ; 32 individus,
Rue de La Fontaine Prêtresse - 1 maison ; 1 ménage ; 6 individus,

Rue du Goulet - 17 maisons ; 18 ménages ; 53 individus,
Hameau des Roquettes - 1 maison ; 1 ménage ; 6 individus,
Hameau de La Bijude - 1 maison ; 1 ménage ; 3 individus,
Hameau du  Marais - 5 maisons ; 5 ménages ; 13 individus,
Hameau de Maronnes - 17 maisons ; 17 ménages ; 55 individus,

- MEUVAINES,  le 25 avril 1891 totalise 201 habitants,

Bourg de Meuvaines - 54 maisons ; 54 ménages ; 160 individus,
Hameau des Roquettes - 1 maison ; 1 ménage ; 4 individus,
Hameau du  Marais - 5 maisons ; 5 ménages ; 16 individus,
Hameau de Maronnes - 5 maisons ; 5 ménages ; 21 individus,

- MEUVAINES,  le 22 avril 1896 totalise 158 habitants,

Bourg de Meuvaines - 39 maisons ; 39 ménages ; 123 individus,
Hameau du  Marais - 7 maisons ; 7 ménages ; 17 individus,
Hameau de Maronnes - 9 maisons ; 9 ménages ; 18 individus,

- MEUVAINES,  le 29 avril 1901 totalise 191 habitants,

Bourg de Meuvaines - 42 maisons ; 46 ménages ; 137 individus,
Hameau de Maronnes - 9 maisons ; 9 ménages ; 26 individus,
Hameau du  Marais - 3 maisons ; 3 ménages ; 9 individus,
Hameau des Roquettes - 2 maisons ; 2 ménages ; 12 individus,
Hameau de Longchamps - 1 maison ; 1 ménage ; 7 individus,

- MEUVAINES,  le 31 mars 1906 totalise 200 habitants,

Bourg de Meuvaines - 23 maisons ; 27 ménages ; 86 individus,
Rue du Goulet - 12 maisons ; 12 ménages ; 41 individus,
Hameau du  Marais - 6 maisons ; 6 ménages ; 30 individus,
Hameau de Maronnes - 12 maisons ; 12 ménages ; 43 individus,

- MEUVAINES - canton de Ryes,  le 25 mars 1911 totalise 198 habitants, 

Bourg de Meuvaines - 24 maisons ; 27 ménages ; 99 individus,
Hameau du Goulet - 13 maisons ; 14 ménages ; 43 individus,
Village de Maronnes - 9 maisons ; 9 ménages ; 30 individus,
Village du  Marais - 4 maisons ; 4 ménages ; 13 individus,
Lieu des Roquettes - 1 maison ; 1 ménage ; 13 individus.

Dans son rapport le 3 mai 1933, à la session du Conseil Général du Calvados, Monsieur A. Bussière, demande au Ministère de l’Intérieur, que dans les 150 millions votés par le Parlement, soit pris en charge la réfection du chemin de Grande communication n°205entre Ver et Meuvaines, emporté par la mer l’hiver 1932/1933


nous bouclons, la trame démographique de ce terroir particulier.


Le Registre des Délibérations du Conseil Municipal de Ver, page 1, nous dévoile l’objet de la session du 10 septembre 1833, pour enregistrer le départ de Monsieur Muronde Jean, Laurent instituteur, à Ver, et la demande de Monsieur Vannier, en remplacement.

Le 5 février 1836, le Conseil Municipal de Ver, ainsi que les «  plus hauts imposés », sont réunis à la demande et sous la présidence de Monsieur Colleville, maire pour étudier, l’acquisition d’un bâtiment construit et habité depuis trente ans par l’ancien curé, puis occupé et laissé par son remplaçant. Il ressort du débat, que ledit bâtiment pourrait sans frais excessif être utilisé comme mairie et école, et que l’opération reviendrait beaucoup moins onéreuse, que la construction d’un nouvel édifice.

- VER sur Mer, le 20 juillet 1836  totalise 1302 habitants,
Garçons 350 ; hommes mariés 227 ; veufs 28,
Filles 376 ; femmes mariées 221 ; veuves 90 - 26 pages

Duval Augustin, Garde Champêtre, 61 ans
Lepointeur Jean-Jacques, Gardien de phare, 45 ans
Laperelle Jean-Jacques , Gardien de Phare, 41 ans
Nicolle Auguste, Percepteur, 28 ans,

Propriétaire - 5
Cultivateur-Fermier-Laboureurs - 53 dont 16 
Domestiques-Journaliers - 67
Marin 67 dont 29 matelots
Poissonniers-Pêcheurs sur grève - 28
Tailleur de pierre - 7 
Dentellières - 188
Filleuses - 94
Charpentiers de marine - 27
Boulangers - 4
Epiciers  - 2
Cordiers - 7
Haubaniers - 6

L’examen de plusieurs Procès Verbaux de différentes sessions du Conseil Municipal de Ver, nous apprend  que le maire est en 1836 et 1837, Monsieur Barbey Thomas, et que le sujet principal de ces séances est centré sur l’état des chemins d’accès au bourg de Ver.

Le 9 mai 1839, le Conseil Municipal de Ver, fixe le traitement du Garde Campêtre - Taupier à 450 fr. pour l’année 1840. 

Le 1er septembre 1839, demande de domiciliation à Ver de Monsieur le comte Alexandre de Vender, propriétaire, domicilié précédemment à Hastings, comté de Sussex, Angleterre.

- VER sur Mer, le 15 octobre 1841  totalise 1252 habitants,
Garçons 311 ; hommes mariés 246 ; veufs 20,
Filles 356 ; femmes mariées 243 ; veuves 76 - 26 pages.

Barbey Thomas, maire
Caille-Desmares Aimée? Virginie, son épouse, Barbey Marie-Aimée ; Barbey Félicité ses filles ; Chatel Marie-Françoise et Le Roy Louise, Henry Michel ses domestiques
Leneveu Paul, vicaire de la paroisse

Dupart Antoine-François, Chef de la douane, 
Son épouse Dupart Victoire, Alexandrine
Varin Laurent, Alfred, Hussier
Lamy Véronique, institutrice
La Perelle Jean-Jacques, Gardien de Phare
Papainteur Jean-Jacques, Gardien de Phare
Duval François-Auguste, Garde-Champêtre

Delande Michel, fabricant d’ hameçons pour la pêche en mer.

- VER sur Mer, le 13 juillet 1846 totalise 1185 habitants,
Garçons 266 ; hommes mariés 241 ; veufs 22,
Filles 321 ; femmes mariées 252 ; veuves 83 - 26 pages

- VER sur Mer, le 1851 totalise 1150 habitants,
Garçons 261 ; hommes mariés 239 ; veufs 25,
Filles 297 ; femmes mariées 244 ; veuves 84 - 44 pages,

278 maisons
968 ménages
Propriétaires-cultivateurs - 65 hommes ; 39 femmes,
Domestiques-Journaliers - 48 hommes ; 35 femmes,

Le Conseil Municipal convoqué spécialement et réuni à l’unanimité le 16 mai 1852, en la salle des séances de la mairie, debout entourant Monsieur Barbey Thomas , maire de Ver, main droite levée, prête le serment prévu à l’article 14 de la Constitution, conformément aux instructions du Ministère de l’Intérieur.

Le dimanche 5 décembre 1852, à midi, le maire de Ver, s’est rendu à la sortie de la grande messe, sur la place publique principale de l’église de Ver, en présence de la majorité du Conseil Municipal, de celle du Conseil de fabrique, de la brigade de Douane au grand complet, et d’un grand nombre d’habitants ; a proclamé à très haute et intelligible voix l’avènement de S.A.I. Louis Napoléon Bonaparte au trône impérial sous le nom de Napoléon III.  

Cette proclamation a été suivie des cris répétés des personnes présentes : vive l’empereur des Français, vive Napoléon III.
Sur décision de l’empereur, une distribution de pain aux pauvres a été faite.

- VER sur Mer, le 10 juin 1856 totalise 1137 habitants,
Garçons 256 ; hommes mariés 241 ; veufs 25,
Filles 285 ; femmes mariées 239 ; veuves 91 - 23 pages.

En vertu d’un arrêté préfectoral en date du 7 août 1856, un Syndicat des Marais de Ver, Meuvaines s’est créé. Ces marais couvrent une superficie d’environ 92 hectares. La violente tempête de l’hiver 1856/1857, ayant considérablement changée le régime de la plage, des travaux sont rendus nécessaires et se chiffrent à 3.800 fr. 

Suite à l’ arrêté du 14 mai 1859, la rivière La Provence, près de Ver a été soumise à certaines prescriptions destinées à régulariser l’usage de ses eaux - réf. Rapport de Monsieur Olivier, Ingénieur en Chef du département du Clavados, daté du 28 juillet 1859.

Le phare de Ver signale les «  rochers du Calvados » aux navires se dirrigeant vers la baie de Seine, l’entrée du port de Trouville, l’estuaire de l’Orne et l’entrée de Caen, le port de Ouistreham,

- VER sur Mer, le 1er juin 1861 totalise 1160 habitants,
Garçons 233 ; hommes mariés 256 ; veufs 26,
Filles 293 ; femmes mariées 257 ; veuves 95

Bourg de Ver - 292 maisons ; 357 ménages ; 1016 individus,
Hameau de La Voie Fourche - 17 maisons ; 21 ménages ; 63 individus, 
Moulin La Roque - 1 maison ; 2 ménages ; 8 individus ,
Hameau de La Rivière - 21 maisons ; 23 ménages ; 69 individus,

Hameau Le Buisson - 1 maison ; 1 ménage ; 4 individus - 24 pages.

Dépenses prévues pour l’établissement de la ligne de tramways Courseulles à Arromanches pour 1861 : 6.400 fr. - longueur 4.485 mètres.

- VER sur Mer, le 1er juin 1866 totalise 1108 habitants,
Garçons 252 ; hommes mariés 228 ; veufs 34,
Filles 263 ; femmes mariées 230 ; veuves 101

Bourg de Ver 
- Grande route de Crépon - 48 maisons ; 52 ménages ; 144 individus,
- Grande route de Cormeilles - 82 maisons ; 94 ménages ; 3  individus,
- Rue de La Mare Fontaine - 18 maisons ; 20 ménages ; 66 individus,
- Rue du Bout Grin - 19 maisons ; 26 ménages ; 90 individus,
- Rue du Tourne-bride - 24 maisons ; 27 ménages ; 60 individus,
- Rue de l’Ecole - 17 maisons ; 19  ménages ; 46 individus ,
- Rue Méreu - 9 maisons ; 9 ménages ; 24 individus, 
- Rue du Moulin - 18 maisons ; 22 ménages ; 55 individus,
- Rue du Pestil vert - 21 maisons ; 24 ménages ; 68 individus,
- Rue de la Venelle - 22 maisons ; 37 ménages ; 119 individus,

Hameau de La Voie Fourche - 16 maisons ; 16 ménages ; 46 individus, 
Hameau de La Roque - 7 maison ; 8 ménages ; 21 individus ,
Hameau de La Rivière - 24 maisons ; 26 ménages ; 69 individus - 23 pages.

Le Préfet dans son rapport au Conseil Général du Calvados dans sa session du 1er septembre 1866,  estime que la chaussée de «  moyenne communication Bayeux  - Ver » est en asse bon état. Sauf dans la traversée de Crépon et de Ver, un rechargement s’impose, ainsi qu’un aquedux Lelong de La Provence.

En octobre 1874, 11 bateaux non pontés étaient inscrits à Ver pour un tonnage de 16 t. ; la pêche en bateau s’élevait à 9.646 fr. et la pêche à pied à 1.200fr.

- VER sur Mer, le 15 mai 1872  totalise 1004 habitants,
Garçons 217 ; hommes mariés 201 ; veufs 29,
Filles 245 ; femmes mariées 210 ; veuves 102

Bourg de Ver 
- Village centre - 232 maisons ; 267 ménages ; 769 individus,

Bout Grin - 17 maisons ; 19 ménages ; 61 individus,
Paistil Vert - 13 maisons ; 13 ménages ; 41 individus,
Voie Fourches - 18 maisons ; 20 ménages ; 57 individus,
Rivière - 23 maisons ; 26 ménages ; 76 individus - 21 pages.

- VER sur Mer, le 25 décembre 1876  totalise 941 habitants,
Garçons 199 ; hommes mariés 205 ; veufs 16,
Filles 225 ; femmes mariées 207 ; veuves 89

Bourg de Ver 
- Village centre - 207 maisons ; 243 ménages ; 700 individus,

Bout Grin - 17 maisons ; 24 ménages ; 76 individus,
Paistil Vert - 15 maisons ; 18 ménages ; 65 individus,
Voie Fourches - 14 maisons ; 17 ménages ; 44 individus,
Rivière - 20 maisons ; 21 ménages ; 66 individus - 20 pages.

Le 23 août 1878, Ouvroir «  atelier » de dentelles, annexé à l’école des filles, dont de Mme Lhullier ( sœur Trophymes) - réf. Rapports et délibérations du Conseil Général du Calvados.

- VER sur Mer, le 15 janvier 1882 totalise 839 habitants,

Bourg de Ver 
- Village centre - 207 maisons ; 240 ménages ; 654 individus,

Quartier du Bout Grin - 19 maisons ; 20 ménages ; 60 individus,
Quartier du Paistil Vert - 16 maisons ; 18 ménages ; 45 individus,
Hameau de La Voie Fourches - 9 maisons ; 10 ménages ; 24 individus,
Hameau de La Rivière - 19 maisons ; 20 ménages ; 55 individus - 18 pages.

- VER sur Mer, le 30 juin 1886 totalise 801 habitants,

Bourg de Ver 
- Village centre - 203 maisons ; 231 ménages ; 615 individus, et 3 étrangers

Quartier du Bout Grin - 20 maisons ; 20 ménages ; 58 individus,
Quartier du Paistil Vert - 15 maisons ; 15 ménages ; 39 individus,
Hameau de La Voie Fourches - 11 maisons ; 12 ménages ; 37 individus,
Hameau de La Rivière - 17 maisons ; 18 ménages ; 49 individus - 18 pages.

- VER sur Mer, le 1er mai 1891 totalise 803 habitants,

Bourg de Ver 
- Village centre - 189 maisons ; 209 ménages ; 602 individus, et 2 étrangers,

Quartier du Bout Grin - 17 maisons ; 19 ménages ; 65 individus,
Quartier du Paistil Vert - 14 maisons ; 15 ménages ; 49 individus,
Hameau de La Voie Fourches - 17 maisons ; 18 ménages ; 45 individus,
Hameau de La Rivière - 14 maisons ; 15 ménages ; 48 individus - 17 pages.

- VER sur Mer, le 25 avril 1896 totalise 708 habitants,

Bourg de Ver 
- Village centre - 175 maisons ; 188 ménages ; 554 individus,

Quartier du Bout Grin - 14 maisons ; 14 ménages ; 41 individus,
Quartier du Paistil Vert - 12 maisons ; 13 ménages ; 39 individus,
Hameau de La Voie Fourches - 14 maisons ; 14 ménages ; 36 individus,
Hameau de La Rivière - 13 maisons ; 13 ménages ; 38 individus - 16 pages.

- VER sur Mer, le 29 avril 1901 totalise 727 habitants,

Bourg de Ver 
- Village centre - 169 maisons ; 172 ménages ; 558 individus,

Quartier du Bout Grin - 13 maisons ; 16 ménages ; 37 individus,
Quartier du Paistil Vert - 12 maisons ; 13 ménages ; 46 individus,
Hameau de La Voie Fourches - 16 maisons ; 16 ménages ; 37 individus,
Hameau de La Rivière - 15 maisons ; 15 ménages ; 49 individus - 17 pages.

- VER sur Mer, au 25 mars 1911
262 maisons - 236 ménages ; 747 habitants

Bourg de Ver sur Mer - 160 maisons ; 175 ménages ; 567 habitants,
Quartier du Bout Grin - 10 maisons ; 12 ménages ; 30 individus,
Quartier du Paistil Vert - 13 maisons ; 14 ménages ; 40 individus,
Hameau de La Voie Fourches - 21 maisons ; 23 ménages ; 62 individus,
Hameau de La Rivière - 14 maisons ; 14 ménages ; 54 individus - 17 pages.

André Emile, né en 1884 à Ver, Garde Champêtre,
Halot Armand, né en 1857 à Courseulles, Idirecteur d’écoles - instituteur,
Lehot Louise, née en 1871 à Régneville, institutrice,
Michel Désiré, né en 1860 à Bayeux, prêtre desservant la paroisse,
Bénech Yves, né en 1873 à Lorient, percepteur,
Levasseur Lucien, né en 1876 à Illois , notaire,
Calvarin Paul, né en 1891 à Caen, clerc de notaire,

Thomassin Léon, né en 1861 à Charkoff, receveur de PTT, 
Beauvais Hélène, née en 1866 à Ver, factrrice,
Épouse de Beauvais Jean-Baptiste, né en 1871 à Ver, cordonnier,
Hyacinthe Frédérique, né en 1883 à Formigny, cantonnier,
Machére Edouard, né en 1853 à Crépon, cantonnier,
Colas Gabriel, né en 1867 à Decize, Patron loueur de voitures,
Ses deux fils sont chauffeurs de voitures, 
Colas Gaston , né en 1891 à chaumont ; Colas René né en 1894 à Chaumont,
Châtel Raymond, né en 1864 à Bayeux,
Sauvegrain Jules, né en 1864 à Ver, Gardien de Phare.


Les deux volumes de l' «  Histoire des Marais de Meuvaines » , sont terminés. Toutefois nous nous sommes abstenus d'y inclure une «  Table des Matières », des ajouts  étant susceptibles d'être incorporés, ainsi que des illustrations.

le 11 février 2015


Chevalier aboyeur,

Becasseau variable,

Gorge bleue,

Bécassine des marais,


Butor étoilé,


Couple de Fumars boreaux,

Couple de Sarcelles d'hiver,


Aigrette garzetta - Ces huit documents photos propriétés et très aimablement prêtés par Calvados littoral, avec nos très sincères remerciements .

Nous avons précédemment écrit : dans le silence des hommes, et les bruits de la nature.......les Marais de Meuvaines. Ce site exceptionnel, est une partie essentielle de notre patrimoine, il s'inscrit incontestablement dans l'Historiographie non seulement de la Basse Normandie, mais également de la France. 

Sa préservation, sa protection, et même sa sauvegarde nous les devons à l'infaillible persévérance, et à la très haute compétence de Calvados littoral. 

Nous avons délibérément, fait l'impasse sur l« table des Matières » des deux volumes de l'Histoire des Marais de Meuvaines, pour permettre une plus grande..... « souplesse », dans l'adjonction d'éléments nouveaux, et de nouvelles illustrations, selon nos.......... « trouvailles ».

- Le 12 février 2015.

En annexe,


L’occupation de la « Forêt de Quinte-Feuilles », puis des « Marais de Meuvaines », qui lui ont succédé ; par les chasseurs du Paléolithique supérieur : une question de climat.


Entre 35.000 ans environ et 10.000/ 9.500 ans B.P. ( before present = avant le présent ), c’est-à-dire pendant le Paléolithique supérieur, la partie ouest de l’extrémité occidentale du continent Eurasie (  portion Ouest d’un arc de l’estuaire de la Somme, à celui de la Garonne ), a été occupée par une population humaine homogène, porteuse d’une même culture, traversée d’ Est en Ouest, et du Nord au Sud, d’idées d’innovations. Ces hommes étaient de type moderne ; leur plus célèbre représentant est l’homme de Cro-Magnon. Leur mode de subsistance était essentiellement fondé sur la chasse des grands mammifères terrestre.

Ceci nous donne un aperçu, des hominidés qui hantaient cette fabuleuse forêt.

L’environnement au Paléolithique supérieur, était dans la seconde moitié de la dernière glaciation de Würm, qui se sont manifestés par intermittence pendant tout le Pléistocène ( première époque du Quaternaire ). Ces épisodes, étaient étroitement liés et conditionnés aux modifications de l’orbite de la terre autour du soleil, qui se manifestaient par des températures nettement plus froides qu‘actuellement, et des précipitations plus rares.

En principe, selon les Scientifiques, la glaciation de Würm s’étend de 110.000 ans à 70.000 ans B.P ; elle s’est achevée vers 10.000 / 9.500 ans. Pendant cette très longue période : température et humidité ont fluctué entre des phases plus froides et plus sèches que nous n’avons jamais connu depuis ; et des interphases plus tempérées.

Pendant les derniers 25.000 ans du Paléolithique supérieur, de façon schématique, le climat s’est dégradé jusqu’à un «  maximum glaciaire » aux alentours de 20.000 ans B.P. , puis lentement le climat s’est amélioré durant le Tardiglaciaire jusqu’à l’époque actuelle : l’ Holocène.

Ce climat  plus froid permet à la calotte glaciaire arctique de descendre jusqu’à Londres, et de recouvrir l’Allemagne du Nord, les Pays-Bas et la Belgique. Cette immobilisation de l’eau sous forme de glace a entraîné une du niveau marin jusqu’à plus de 100 mètres.

Le rivage actuel entre Vers-sur-Mer et Asnelles présente une vaste platitude, descendant en pente rapide vers un fond de vallée occupé par un vaste fleuve dénommé : fleuve qui n’a de nos jours aucun équivalent.

Plus tard, la steppe recouvrant cette platitude, fera place à une forêt mixte, lorsque la température se réchauffant sera coordonnée à une humidité satisfaisante.

Ce paragraphe est fondamentalement destiné à bien placer le lecteur dans le contexte de cette période très particulière.

Peut-il y avoir une polémique : les «  Marais de Meuvaines », existaient-ils à l’époque du «  Moustéro-Levalloisien »…?

Réponse non.

Entre 34.000 et 30.000 ans B.C. , pendant une période tempérée ( interstade des Cottes ), puis très rigoureuse, se développe le Châtelperronien * : marqué précisément par une industrie humaine de transition entre le Moustérien et le Paléolithique supérieur.

……l’environnement atteste,


Les «  Marais de Meuvaines », n’avaient pas encore remplacés la célèbre «  Forêt de Quintefeuille ( s ), bien que cette période se situe à la fin d’une phase climatique tempérée ; comme en témoignent les nombreuses traces sur les falaises de Saint-Côme-de-Fresné, constatées et précisées par Henri Elhai, dans sa remarquable thèse.

Néanmoins le paysage, qui s’étendait à une altitude un peu plus élevée que de nos jours, présentait une couverture arboréenne relativement conséquente. Si le pin était dominant, des arbres feuillus tels le chêne, l’orme, l’aulne ou le noisetier étaient également présents . 

La strate herbacée offrait un nombre d’espèces assez variée, pour constituer un pâturage apprécié. Les fougères étaient abondantes.

Durant la  majeure partie de cette période qui nous intéresse pour ce paragraphe, et nous référant toujours à nos mêmes sources fiables et validées ; on remarque une détérioration progressive du climat qui se manifeste par une période d’instabilité climatique avec humidité fluctuante. 

Suite aux analyses polliniques : les arbres feuillus et les fougères tendent à disparaître, parallèlement à un développement des herbacées, dû principalement à des poussées de Composées, Cichoriées, Carduacées, Graminées et en moindre importance des Chénopodiacées, Caryophyllacées, Dipsacées,……

Enfin les derniers témoins géologiques, nous dévoilent une phase terminale froide et sèche. 

Le replat existant devient une steppe d’herbacée, essentiellement de Composées  et de Graminées, avec au long des versants surplombant les actuels Asnelles, Meuvaines et Vers-sur-Mer quelques bouquets de pins et de genévriers dispersés. Au fond des vallées et au bord de l’eau de la « pré-Seulles et de la pré-Provence, dans les sites abrités quelques rares aulnes, ormes et noisetiers.

* Après avoir été présenté comme une industrie à l’origine du Gravettien ( Périgordien inférieur - de -29.000 à -22.000 ans ), le Châtelperronien  ( de -38.000 à -33.000 ans ), est désormais considéré maintenant comme un faciès tardif des Civilisations Moustériennes.
Les hommes appartiennent encore au groupe humain des Néandertaliens ( sépulture type de Saint-Césaire - 17 ).
La plus grande partie de l’outillage est encore constituée par des outills de type Moustéroïde : racloirs, denticulés, petits bifaces foliacés, burins, ….etc.
Néanmoins, de nouvelles acquisitions culturelles annoncent les premières civilisations du Paléolithique supérieur : couteaux, lame à dos courbe aménagée par retouches abruptes ; industrie osseuse - poinçons en os ; éléments de parure - dents percées ; utilisation d’ocre rouge et 1ère manifestations symboliques attestée par des incisions sur os ou signes géométriques sur plaquettes.

Ceci, pourrait  très bien être expliqué par ......cela.

L'existence d'une vaste steppe herbue, évoluant progressivement vers la forêt, a incontestablement attiré, retenu une importante variété de quadrupèdes . Les nombreux vestiges découverts authentifient de nombreuses troupes d'animaux. Ce gibier abondant a vraisemblablement provoqué, très tôt l'apparition d'homonidés, bipèdes, carnassiers.

La dépression d'Asnelles, Meuvaine, Ver-sur-Mer a été une aire de chasse pendant tout le Paléolithique.

.......les vestiges certifient, leur présence sur ce site,



Os frontal et mandibules d'un Capreolus Capreolus, trouvés dans les marais de Meuvaines.

Mandibule d'Equus Caballus ( cheval de Prjvevalski ), trouvée dans  des argiles d'Asnelles.

Fragment de crâne et corne de Bison trouvé, dans les marais à Meuvaines.

Mandibules de Canidés, vraisemblablement d'un loiup, trouvée à Meuvaines.

Crâne de canidés, trouvé dans les tourbières d'Asnelles.

Vertèbres d'Equus Caballus, trouvées à Ver-sur-Mer.


Phalanges et sabot d'un Equus Caballus, trouvés à Ver-sur-Mer.

Dents de chevaux, et sangliers trouvés à Meuvaines.

Fragments d'une défense de Mammouth en ivoire trouvés à Vers-sur-Mer.

Vertèbre de Bison ( Bisons pricus ), trouvée à Meuvaines.


Mandibules et dents de sangliers, loups et de chevreuils.
Documents photos Bernard Langlais.

La période froide  et relativement sèche correspond à une dominance très nette du renne ( Rangifer tarandus ). Le rhinocéros laineux ( Coelodonta antiquus ).

Des troupeaux imposants de chevaux ( Equus caballus ), des bovidés comme l’aurochs (  Bos primigenius ) , des bisons  ( Bisons priscus ), sont abondants.

Le mammouth ( Elephas primigenius ), le chamois ( Rupicapra rupicapra ), le cerf ( Cervus élaphes ) , le bouquetin ( Capra ibex ), et le sanglier ( Sus scrofaa ) sont rares.

Les oscillations climatiques plus tempérées et plus humides ont eu lieu comme en  témoigne , l’un des marqueurs repérés à Asnelles, où le renne étant devenu plus rare, cède la place aux bovidés, au cheval et au cerf.

La faune de chasse, en fonction des ossements disséminés et découverts, est dominée par le cheval et les bovidés. Les cervidés sont bien représentés, dont le chevreuil ( Capreolus capreolus ), et l‘antilope Saïga ( Saiga tartarica ). Les principaux carnassiers sont le renard ( Vulpe vulpe ), et le loup ( Canis lupus ). Une seule pièce évoque le blaireau ( Meles taxus ).

L’activité humaine est matérialisée par la chasse, et selon de grandes probabilités, par la pêche.

Il est très difficile d’évoquer une occupation permanente en continue.

……..un bond dans l’espace temps….
le poète pensif a dit : toute civilisation, fût-elle des plus brillantes ou puissantes, chemine vers sa mort…..


C’est pourtant bien ce qu’il advint de la plus vaste des civilisations du Paléolithique supérieur, la dernière de l’Age du Rennes.

Les plus anciennes occupations du sol datant de cette époque semble contemporaines de l’interstade Würmien III / IV, qui se développa au cours du 16ème millénaire avant notre ère.

Les dépôts du Wurmien III et IV, des « Marais de Meuvaines » et la région périphérique ont livré une intéressante industrie moustérienne.

Le réchauffement appelé Bölling, qui survint vers 11.500 ans B.C. dura environ un millénaire. Lors d’une troisième pulsion tempérée dite Alleröd, interrompant vers 8.500 ans le cours froid et relativement sec du Dryas ( Würm IV ), le Magdalénien supérieur ( IV ) s’étiole jusqu’à disparaître complètement ou se transformer au profit de nouvelles cultures nouvelles dénommées ( Epipaléolithique ).

L’Epipaléolithique n’est pas une période stable au point de vue climatique, d’où en découle la diversité évolutive de la flore et de la faune. On peut reconnaître cinq oscillations :

- Alleröd, de 9.800 à 8.800 B.C. : réchauffement ; domination du pin,

- Dryas III , de 8.800 à 8.200 B.C. : froid, toujours domination du pin,
- Préboréal, de 8.200 à 6.800 B.C. : réchauffement,  importance du bouleau, mais également du noisetier ( Corylus avellana ), le pin ( Pinus sylvetris ) demeure important,

- Boréal, de 6.500 à 5.500 B.C. : chaud et sec ; colonisation des terres par les noisetiers, ormes, tilleuls, frênes, début de la chênaie mixte,

- Atlantique, de 5.500 à 3.000 B.C. : chaud et humide, les chênaies mixte sont associées aux noyers, hêtres, frênes, ormes, aulnes, et noisetiers.

Le replat, s’est abaissé, jusqu’à former un estuaire deltaïque. Le niveau de la Manche si situe environ 35 mètres plus bas que l’actuel, drainant cette zone humide, où va s’installer une forêt.

Le réchauffement climatique ainsi survenu entraîna des bouleversements tels, qu’ils influèrent nécessairement sur le comportement humain.

Ils est évident que les limites entre la géologie et la géographie, restent relativement précises. Par contre celles entre la géographie et l’histoire, ne reposant que sur des «  trouvailles » ; sont entourées d’un floue. Les hommes, qui ont vécu successivement dans cette vaste étendue herbeuse, agrémentée de bosquets, puis dans une vaste forêt s’étendant bien au-delà du plateau, jusqu’à la limite marine de son versant septentrional ; ont adaptés leur économie. L’apparition d’une étendue marécageuse, à proximité immédiate de la mer,  conséquence du rehaussement du niveau marin ; et succédant au massif forestier, obligea l’homme à une réadaptation rapide.


Tableau chronologique simplifié des civilisations du Paléolithique supérieur,


- 30.000 ans B.C. : Châtelperronien - Premierfaciès culturel du Paléolithique supérieur, caractérisé par le couteau de Châtelperron ( 03 ), etle début de l’industrie osseuse diversifiée.

- 27.000  ans  B.C. : Aurignacien - Civilisation ancienne du Paléolithique supérieur, se caractérisant par de  l’outillage lithique à grattoirs carénés, à lames retouchées, parfois «  étranglées » et par des burins moins nombreux toutefois que les  grattoirs. L’industrie osseuse comprend des pointesà base fendue pour le stade ancien et des pointes losangiques pour le stade suivant.

- 20.000 ans B.C. : Gravettien ou Périgourdin - Faciès culturel se divisant en 7 phases, chacune caractérisée par un outil ou une association d’outils bien déterminés : pointe à soie ; pointe de la Gravette ; fléchettes, burin de Noailles ; etc.

- 18.000 ans B.C. : Protosolutréen - Faciès industriel caractérisé par des pointes à face plane retouchées par enlèvements rasants irréguliers.

- 15.000 ans B.C.  : Solutréen - Faciès culturel du Paléolithique supérieur, dont le site éponyme est Solutré ( Saône-et-Loire ) et qui se caractérise dans son industrie lithique par une retouche rasante, parallèle, très élégante. Il comprend trois phases :

- le Solutréen ancien à pointes à face plane,
- le Solutréen moyen à pointes dites «  feuilles de laurier »,
- le Solutréen final à pointes en «  feuilles de saule » et à pointes à cran.

- 13.000 ans : Magdalénien ancien - Le Magdalénien I est caractérisé par des sagaies à biseau simple strié et dans l’industrie lithique par des raclettes. Le Magdalénien II comprend des sagaies à base conique et de petites lamelles à bord abattu se terminant par une troncature oblique retouchée.

- 11.000 ans : Magdalénien récent ( du site éponyme de La Madeleine en Dordogne  ).
Le Magdalénien est l’ensemble des faciès culturels constituant la dernière partie du Paléolithique supérieur.
Le Magdalénien V  se distingue par l’apparition de véritables harpons à  un  rang de barbelures. Le Magdalénien VI qui le suit, par des harpons à barbelures bilatérales.
Le Magdalénien III se distingue par des sagaies à biseau simple ou double, des baguettes demi-rondes. Le Magdalénien IV qui lui succède voit l’apparition de « proto-harpons », de sagaies à base fourchue et de contours découpés.

- 8.000 ans : Epipaléolithique - Ensemble des cultures qui se développèrent entre la fin de la dernière glaciation de Würm et le Néolithique.

À la fin du Paléolithique, plus particulièrement dans les clans de Basse Normandie, se produit une modification techno-économique radicale fondée sur l’agriculture et l’élevage. Dans la région, il y a 9.500 / 8.000 ans, apparaissent pour la première fois des groupes humains s’organisant en sociétés élaborées, asservissant le paysage et imposant leur suprématie du fait de leur nombre.


La Préhistoire possède cet avantage, par rapport à l’Histoire : celui de mettre en lumière l’évolution des cultures humaines sur d’importantes perspectives de temps. Son principal défaut est de n’avoir accès qu’à une infime partie de ces mêmes cultures, presque uniquement la culture matérielle, à cause de l’absence, par disparition de la majeure partie des traits culturels. 


En 1880, L. Morière découvre à Asnelles deux petites haches polies en serpentine.


Dents de Mammouuth - Collection privée.

La serpentine, également nommée " serpentinite ", est une roche métamorphique ; les principaux gisements connus en France sont situés en Vendée, dans la Haute-Vienne, dans l'Aveyron.

La marche du temps…..,une marche inéluctable vers d’autres époques.

La circulation des haches polies durant la seconde moitié du Vème millénaire avant notre ère, est un phénomène majeur du Néolithique, en Europe de l’Ouest, et plus particulièrement dans notre région.

Ainsi, la hache votive en pierre verte, et une autre en dolérite, qui ont été trouvées en bordure des marais de Meuvaines, prouvent, si besoin est : 1° que ce terroir a été occupé à titre transitoire, ou en permanence, en continu depuis le Moustérien ; 2° que la matière première est étrangère à la région, comme l’a reconnu en 1865, A. Damour, cette catégorie de roches provient en grande partie des Alpes françaises.

Un autre constat s’impose, les clans d’ hominidés qui hantaient, occupés, l’espace territorial de l’actuel «  Marais de Meuvaines », avait des contacts, des rapports avec d’autres, de régions éloignées.

Hormis, la trouvaille d’un polissoir portatif, aucune trace de structures n’a été observée dans les sédiments encaissants. L’examen des couches stratigraphiques semble démontrer que les haches aient été abandonnés ou oubliés dans un sédiment fortement marqué par l’hydromorphie, surmonté par des apports ultérieurs : limons d’inondations marines d’une puissance d’environ 1 mètres.

Il faut donc restituer l’environnement, à un paysage Néolithique. Nous avons trop tendance, d’établir une transposition en fonction de notre vision actuelle.

Ceci,  rappelle, sans aucun  doute, le caractère très particulier de la disparition de la «  Forêt de Quinte-Feuilles », attaqué par les hommes, et conjointement par le rehaussement du niveaux marin.

Pour en terminer, avec ces haches en pierres polies, nous pensons que la hache-outil a vraisemblablement perdu son statut technique au profit d’un statut plus spirituel. Exemple la hache votive. Elle est passée au rang socialement déterminés d’objet dans les échanges, une sorte de troc dans une forme commerce, ce qui expliquerait le nombre important de haches-polies non affutées.

Une question, s’impose à l’esprit : quel est très exactement le statut social et religieux des hommes qui ont été mis en terre avec des haches-polies ?

Le Néolithique ( l’Âge de la pierre nouvelle ), va se diviser en deux groupes, très marqués dans les « Marais de Meuvaines »,

Haches en pierre polie - Collection privée

- les poteries cardiales : c’est la civilisation la plus ancienne. Le cardium, est un coquillage méditerranéen, est l’élément de décoration utilisé sur les ustensiles usuels. L’empreinte des coquilles orne les poteries de cette époque.

- les poteries rubanées caractérisent la civilisation des villages danubiens et rhénans. Cette civilisation s’étend uniformément vers l’Ouest vers 3.600 ans.


Documents photos Bernard Langlais.

Plus tard, certains clans familiaux venus d’ailleurs, par vagues migratoires, ont apporté une innovation : le travail et l’utilisation du cuivre.

La transmission se développa rapidement.

Le Néolithique tardif est imbriqué avec le Chalcolithique (  Âge du cuivre ), il voit proliférer les groupes humains vers 2.500 ans dans notre région.

Les tombes creusées dans le roc se généralisent de même que les  objets en cuivre en particulier les  poignards.

L’absence d’écrits depuis que nous avons ouvert ce paragraphe sur la Préhistoire , nous oblige à avoir trouvé d’autres méthodes pour nous efforcer de comprendre le fonctionnement de ces sociétés anciennes et mieux cerner les contacts entre ces différentes populations, qui se sont succédés dans le site que nous traitons.

Le Néolithique se termine avec l’outillage de bronze entre 1.900 et 1.800.


Hache en bronze à douille - Collection photo Bernard Langlais.

L’une des conséquences les plus marquantes de la révolution agricole, fut l’accroissement démographique.

À cette période la population  mondiale était scientifiquement évaluée de 5 à 10 millions d’habitants.

À la vieille de la révolution industrielle 8.000 ans plus tard 500 millions d d’individus. L’accroissement de la population au Néolithique a entraîné la nécessité d’un élevage plus important.

L’épuisement périodique des herbages par les troupeaux a nécessité le développement des prairies là où l’humidité était suffisante. Ce fut les premières atteintes effectives et conséquentes à la forêt.

Ces humains de l’âge du Bronze forment une mosaïque de groupes, ils vont entre 2.500 et 800 avant notre ère, tisser des liens sociaux et complexes entre eux ; qui encore de nos jours nous échappent.

Les haches en bronze, et les objets trouvés dans différents terroirs de notre province, et d’autres dispersées dans l’ensemble du territoire national, et au-delà ; fabriquées en Normandie du XIVème au IXème siècle avant notre ère se ressemble de manière évidente.

On déduit généralement de cette observation, bien connue des archéologues, l’existence de contacts entre les populations vivant dans des régions parfois très éloignées les unes des autres.

Mais que pouvons-nous dire de ces rapports :ont-ils été artisanaux ? commerciaux ? culturels ? politiques ? sociaux ?

Une certitude ces  échanges évoluent et se complexifient dans le temps et dans l‘espace.

Les Scientifiques qui ont étudié la ressemblance des techniques de fabrication de différents objets en bronze soulignent l‘existence d‘interactions significatives entre les groupes.

Parallèlement, les pratiques rituelles ( destruction puis enterrement ou immersion par exemple des épées ), sont souvent comparables que les groupes culturels soient proches ou éloignés.


Stupéfiante collection sur la Préhistoire.
Document photo Bernard Langlais.

LA PREHISTOIRE DES MARAIS DE MEUVAINES.......,
HISTOIRE D'UNE DISCIPLINE.


Le début de la préhistoire des " Marais de Meuvaines ", a été développé en fonction des vestiges authentifiés découverts, ces dernières années. Il ne faut pas oublier que le terme Paléolithique ( âge de la Pierre ancienne ) a été défini en 1865.

Un fait, est certain, le " foyer " est le centre de l'habitat. Les premiers foyers authentifiés dans la région remontent à fin de la glaciation de Mindel ( -300.000 à -150.000 ans ), et de l'interglaciaire Mindel / Riss. Une autre étape importante est franchie vers -90.000 ans  " la mort est apprivoisée ",  les Néendertaliens enterraient leurs morts.

Entre -50.000 et -10.000 ans, c'est_à-dire pendant le Paléolithique supérieur la base alimentaire de l'homme est fondée sur la chasse des grands mammifères terrestres.

L'homme n'est pas à la dimension de son environnement.


Le chasseur du Paléolithique est en permanence au contact des animaux sauvages, après les troupes familiales de mammouths, de rhinoceros laineux, de mégaceros, de rennes qui se raréfièrent vers la fin des glaciations. La période glaciaire de Würm avait commencé 45 000 ans auparavant.Vers -25 /-10.000 ans les homonidès côtoyèrent  en permanence les troupeaux d'aurochs, de bisons, de chevaux, bouquetins, antipoles saÏga, qui constituaient le gibier privilégié, et leur principale ressource alimentaire.

L’être humain n’était pas à la dimension de son environnement, la nature lui imposait son rythme, sa loi. L’âpreté de l’existence le contraignait une lutte incessante, impitoyable et quotidienne pour sa survie. Chaque chasse représentait une expédition aléatoire et périlleuse où l’accident voisinait avec la mort. Chaque blessure était un pas vers l’infirmité. La vie à cette époque était cruelle, brutale et courte, bien peu de ces hommes mouraient paisiblement, et beaucoup n’atteignaient pas 20 ans. 

La bipédie a donné la verticalité à l'homme, et a libéré l'usage de ses mains. Elle a transformé l'homme en chasseur carnassier, rivalisant avec le tigre aux dents de sabre, l'ours des cavernes, le loup, la hyène.

La bipédie avait libéré les mains des Australopithèques, tout en leur donnant la verticalité, mais ceux-ci ne semblent pas avoir franchi le seuil de l’hominisation. Utilisant d’abord des objets divers d’origine végétale ( feuilles, branches, fruits sauvages ), animale ( os ), ou minérale ( galets de rivière ), fragments de roches de façon occasionnelle, à la manière de certains autres primates. L'homme éprouva la nécessité de posséder des outils semi-permanents, conservés en vue d’une utilisation répétée.


Pointes et harpons en os et bois de cerf ou de renne.

La place de l'homme dans un univers hostile, peuplé d'animaux.

C'est par la maîtrise de la représentation animal que l'homme a commencé à établir son emprise symbolique sur son environnement et à marquer la place qui y occupait.

Les prélèvements et les analyses qui en découlèrent ont permis de reconstituer les climats qui se sont succédés dans la région des " Marais de Meuvaines ", vers la fin de la glaciation de Würm " Würm supérieur ".

Rappelons pour mémoire, que la calotte glaciaire descendait à la latitude de Londres, que l'épaisseur des glaces atteignaient 1.500 m. d'épaisseur, que le niveau marin était de 100 mètres inférieur à l'actuel, que la côtes était beaucoup plus éloigné que le rivage que nous connaissons de nos jours. Les " Marais de Meuvaines, étaient de ce fait situés en zone " Périglaciaire ". On comprend plus facilement que le littoral d'Asnelles à Ver-sur-Mer, soit nettement différend.



L'intensification du maximum glaciaire, atteignit son paroxysme vers -25.000 ans B.C. Cette recrudescence inégalée du froid, est nettement placée dans la seconde partie de la dernière glaciation de Würm. Cet épisode et ceux qui vont suivre, sont liés à un changement de l'orbite terrestre autour du soleil, caractérisés par des températures ayant atteint le maximum du froid, accompagnés de périodes sèches. Vers -18.000 ans, les Scientifique évaluent la moyenne des températures annuelles variant de 7 à 11°, sur le site précité. Autour de - 16.000 ans, une période froide et sèche, puis vers -12.500 ans, le climat devient plus chaud et plus humide la moyenne des températures annuelles s'élèvent oscillent entre 17 et 21°.


L'HISTORIOGRAPHIE,

L'Histoire des Marais de Meuvaines, c'est l'historiographie - d'Asnelles, de Meuvaines et de Ver-Sur-Mer.


Semaine religieuse du diocèse de Bayeux - 1865
Note additionnelle à la vie de Saint-Gerbold,
par Monsieur l’Abbé Noget-Lacoudre

Depuis la publication de notre notice dans la Semaine religieuse du Diocèse de Bayeux, nous avons été averti d’une erreur que nous avons commise au sujet du nom que porte le vallon où Saint-Gerbold s’éjourna lors de son arrivée sur notre côte. 

Ce vallon ne porte pas le nom de Val-Fleuri, comme nous l’avons dit, c’est la colline voisine qui est appelée Mont Fleuri. Monsieur le curé de Ver a bien voulu nous transmettre quelques détails topographiques que nous avons accueillis avec reconnaissance ; nous croyons qu’on en lira volontiers l’extrait suivant :

- « L’emplacement que la tradition, toute vivante encore maintenant, assigne à l’ermitage que saint Gerbold se construisit après sa navigation miraculeuse, se trouve aujourd’hui dans un lieu découvert et situé à cinq cents mètres « seulement du rivage. Le pays a bien changé depuis cette époque reculée. La mer a conquis par ses empiétements une étendue considérable de terrains anciennement occupé par une forêt qui s’étendait sur notre côte, au moins depuis Ver, jusqu’à Fresnay, Saint Côme et dans la mer, peut-être jusqu’aux  rocher du Calvados.
« L’existence de cette ancienne forêt, que les habitants de la côte nomment la forêt de Quintefeuille est indubitable.
« Elle dut être engloutie subitement sous les eaux dans la saison d’automne. En creusant à une certaine profondeur, on trouve sous le sable des arbres entiers assez bien conservés pour que les riverains les emploient comme bois de charpente dans la construction de leurs maisons et qu’ils s’en servent aussi pour divers usages agricoles, par exemple pour en faire des charrettes. Outre les arbres de haute futaie, on trouve encore des coudriers avec leurs noisettes, indice certain du moment de l’année où se produisit la catastrophe.
« Quelle époque faut-il lui assigner ?
« La tradition locale, en conservant  le nom de forêt, reste muette sur la date de l’irruption des eaux.
« On peut conjecturer que saint Gerbold ne demeura pas aussi près du rivage que l’est aujourd’hui l’emplacement de son ermitage, mais que fuyant la distraction et cherchant une solitude où il pût vivre ignoré des hommes, il s’enfonça dans la forêt jusqu’au vallon dont nous avons parlé.
« ………………

En 1892,  dans le Bulletin des Antiquaires Normands  de 1860 - M.-J. Tirard - T.16 / 1892, p.167 à 169 écrit,
« La Conquête de la Gaule par les Romains, en l’associant aux destinées de l’Empire , lui donna l’unité de gouvernement qui mit fin à l’anarchie et aux rivalités sanglantes de ses populations. Pendant la longue ère de paix qui s’ouvrit pour elle, sa civilisation, à peine ébauchée, sa civilisation prit un essor aussi rapide que brillant sous l’impulsion puissante partie de Rome.
« Un vaste réseau de routes principales et secondaires, puis de chemins ruraux existants, facilita la pénétration de la civilisation latine jusqu’au fond des campagnes les plus reculées. L’agriculture s’étendit aux dépens des forêts et des bruyères, qu’on se mit à défricher, et le pays s’assainit par l’assèchement des marais, qui devinrent des herbages et des prairies. Il s’enrichit encore par l’introduction de plantes nouvelles, la mise en pratique de méthodes de cultures plus rationnelles, et l’emploi de matériels aratoires moins défectueux que les anciens. Mieux cultivée alors, la terre donna des produits meilleurs, plus abondants et plus variés, par suite plus rémunérateurs.
« Gens pratiques par excellence, les Romains connaissaient à merveille les convenances du sol. Les plaines superbes de notre littoral, leur sol généreux durent les solliciter vivement, et à leur exemple les riches Gaulois.
« Une immense forêt s’étendait le long du rivage maritime et s’avançait dans l’intérieur du pays, la forêt de Quintefeuille ou de Quincieux, dont les marins parlent souvent encore ; elle disparut presque, remplacée par des champs labourés ; la culture se développa, les campagnes se peuplèrent de proche en proche, devinrent florissantes, couvrirent de riches moissons ; des groupes de populations prirent naissance, bourgades et villages qui ont continué d’exister, mais avec d’autres noms ou des noms modifiés. Des substructions gallo-romaines, aires et murs d’habitations, mosaïques, des fragments de tuiles et de poteries en terre cuite, des armes, des monnaies ont été trouvés dans toutes les communes du littoral et attestent que sous la domination romaine la population y était fort dense et surtout plus disséminée qu’elle ne l’est actuellement.
« Ces vestiges antiques, témoins authentiques d’une civilisation disparue, Banville, Sainte-Croix-sur-Mer,Graye, Reviers, Colombiers, Bény, Tailleville,…etc…., les offrent en abondance. Il en est de même des localités du bord de mer, Saint-Aubin, Langrune, Bernières, alors de l’embouchure de la Seulles, Courseulles, Graye, Ver (s)-sur-Mer, Asnelles, Arromanches…….
« Pendant deux siècles et plus, la contrée vécut en paix, et ses habitants purent se livrer avec sécurité aux travaux de la terre, à la navigation et à la pêche côtière, aux opérations de modestes négoces et de quelques industries locales. Mais, à partir de l’an 260 ou de l’an 286, des pirates du Nord, les ( Hommes aux longs couteaux ), d’où leur vient, dit-on  leur nom de Saxons, commencèrent à faire sur nos côtes des descentes, rares d’abord, puis de plus en plus fréquentes et durèrent plus de deux cents ans.
« Navigateur audacieux et avides de butins, sans cesse ils louvoyaient à proximité du rivage, tomaient avec la rapidité de l’ oiseau de proie sur quelques point sans défense, ravageaient tout, tuaient tout sur leur passage ; puis fumants encore du sang versé et chargés de dépouilles, ils regagnaient leurs embarcations et reprenaient le large.
« La terreur devint universelle, et les populations affolées n’eurent bientôt plus qu’une préoccupation : se cacher aux regards des bandes saxonnes.
« Il fallut alors trouver un système de défense qui leur donnât satisfaction, des camps et des refuges fortifiés. Les anciens camps « furent réparés, remis en état, d’autres créés, et tous reliés entre eux par des rues cavées, qu’on voit encore à Bernières, Tailleville, Bény, Douvres, Hermanville, et d’autres lieux…….



Carcasses de bateaux, vestiges du passé - Documents photos Bernard Langlais.

Ils sont venus, ils sont passés……..les Romains de la 7ème légion :  c’est une certitude. César lui-même nous le dévoile.


Nous référant  intégralement à « Commentarii Bellico Gallico » - Commentaires de la Guerre des Gaules écrit par Jules César lui-même, et par les analyses d’éminents spécialistes de la civilisation gauloise, dont Camille Jullian, L.-A. Constans, Michelet, l’empereur Napoléon et quelques autres : la 2ème année de ce qui fut appelé et toujours désigné, comme la  Guerre des Gaules ( Bello Gallico ), c’est-à-dire en 57 avant J.C., livre II, chapitre XXXIV, intitulé :  Soumission des peuples de l’Atlantique,


- nous écrivons, autre certitude : ils ont traversé le département du Calvados d’Est en Ouest, en suivant le rivage au plus prés ( ….pour pacifier les peuples marins voisins de l‘Océan - …quae sunt maritimae cuitates Oceanumque attigunt, certior factus est omness cas cuitâtes in dicionem popestatemque…….). Après avoir forcé le passage en traversant les territoires des Aulerques Lexoviens          ( Lisieux , sa région et la vallée de la Touque, et une partie de celle de la Dives ) , ils passèrent au Nord de Caen évitant Vieux, capitale de Viducasses ( peuple voisin et allié des Lexoviens ), mais durent ferrailler avec ceux-ci pour franchir l’Orne. Un fait apparaît, la 7ème légion ne poursuivant pas son inexorable marche, vers l’Ouest ( la Bretagne, et l’Océan Atlantique ), obliqua vers le sud, monnaya sont passage du territoire des Aulerques diablintes ( région  Mayenne/Jublain, pour se rendre à proximité d’Angers, et se reconstituer à l’abri d’un camp retranché.

Il est acquit que P. Crassus, et l’archéologie l’ayant authentifié,  a emprunté la voie gauloise reliant Rotomagus - Rouen à Ebroïcoe - Vieil-Évreux - sur la Table de Peutinger nous avons 20 lieues gauloises - 30 milles romains, il prit alors l’embranchement de droite, c’est-à-dire la voie de Corrialum - Vieil-Évreux, par Noviomagus - Lisieux : 17 lieues gauloises ; Civitas Viducassium -  Vieux : 25 lieues gauloises ( ce village est situé toujours sur cette Table à 5.000 toises au Sud-ouest de Caen ; puis Augustodurus, Civitas Baiocassium - Bayeux, village sur ( la rivière, et poursuivis vers Araegenus - Argentan : 24 lieues gauloises ;  Nudionum - Jublains : 40 lieues gauloises, et Juliomagus - Angers, pour passer l’hiver. 

La transcription du texte initial, se résume en ceci : César contrôlant les ponts sur la Meuse assiège Namur. La victoire se précisant, il décide d’accélérer la conquête de la Gaule, et confie à son adjoint, P. Crassus, une légion d’élite, avec mission de pacifier, les peuples Gaulois, riverains de «  l’Atlantique », au-delà de l’embouchure de la Seine. C’est donc à la tête de la 7ème légion ( environ 7.000 hommes, plus de la cavalerie qui ouvrait la marche ), suivit par long et lent convoi de chariots lourdement chargés du ravitaillement et des équipements, tirés par des boeufs ; que la petite armée romaine, quitta le gros de l’armée ; pour s’enfoncer dans la Gaule couverte de sombres et inquiétantes forêts.

Par le Seuil de Vermandois, Beauvais, le franchissement de la Seine à proximité de Rouen, à Uggade - Pont-de-l‘Arche  * 13, par Evreux ; P. Crassus, sans grandes difficultés aborda le «  Pays Lexoviens ». Là ses ennuis commencèrent véritablement.


Fragments et tessons de poteries, fibules, torques cassées, pièces de monnaies Gauloises, Romaines, Gallo-romaines et Mérovingiennes, autant d'élément authentifiant, validant le passage, la présence de Gaulois, de Romains et de Francs en ce lieu.
Il est possible de dire, que les " Marais de Meuvaines ", et la région d'Asnelles, de Meuvaines et de Ver-sur-Mer ont été depuis la plus haute Antiquité " une terre de passage, et de tradition de la présence humaine - Collections et documents Bernard Langlais.


- Asnelles,

- Meuvaines,

- Ver-sur-Mer, ……………sont  implicitement trois communes !


- elles ont incontestablement en commun, la géologie de leur sol,
- elles sont étroitement liées par le marais, et….
- elles ont une Histoire particulièrement enchevêtrée.



Pont antique dans le marais. Il est désigné par Certians sous la dénomination de "Pont Gaulois "....? - Document photo Bernard Langlais.



ASNELLES


Plage marine à 282 km. de Paris ( ( 5 h. ) ; 12 km. de Bayeux ( gare ) ; population 330 h. ; climat marin ; temps moyenne hivernale de 5 à 6 °  - estivale 18° ; plage très belle 12 km. en pente douce, de sable fin, abritée des vagues par des rochers ; bains à mi-marée. Voilà ce que l'on pouvait lire sur le Guide pratique aux Villes d'Eaux, Stations climatiques, Plages marines Françaises du Docteur L.Porcheron en 1898.


La Capitainerie d'Asnelles,


La Capitainerie d' Asnelles  a été crée au XVIIème siècle, c'est en 1755 qu'elle fut réorganisé, devant les menaces pressantes que faisaient régner l'Angleterre sur cette partie de la côte Normande.

En période de guerre, la Capitainerie d'Asnelles été composée de 5 compagnies de 80 hommes.

L’état général de 1776, donne le dénombrement des individus de l’âge de 16 jusqu’à 60 ans, pour servir dans les 19 capitaineries de Caen dont Asnelles.

Le 19 octobre 1792, les habitants d'Asnelles sont cités en exemple dans arrêt du Directoire, pour avoir réparé et renforcé eux-mêmes le corps de garde, seul point fortifié entre Port-en-Bessin et Courseulles. Les deux pièces d'artillerie seront servies de préférence par des marins ayant fait un temps dans la marine de guerre. Ce Corps de garde d'Asnelles, s'avère un point essentielle ; en effet, lors de fortes marées, il est pratiquement impossible de franchir le petit canal, isolant vers le Corps de garde de Courseulles, de toutes communications.


Plan de la Capitainerie d'  Asnelles, à l'époque du Capitaine de  Villiers.


Plan du village de Asnelles, et du hameau de pêcheurs " le Hamel ", et de la " Poudrière " - Documents de la Bibliothèque Nationales France de Paris


Contre-jour au soleil couchant sur les falaises de Saint Côme-de-Frené.


- Quelques points de l’Historiographie  locale,



Carte estimée du XVIIème siècle, on remarquera l'existence de deux chapelles, vraisemblablement de quelques chaumière de pêcheurs, de nos jours irrémédiablement disparues - Document des Archives Nationales de Paris.

Définition d’Asnelles, donnée par Monsieur l’abbé Béziers, à la fin du XVIIIème siècle.

Reprise après analyse des Registres paroissiaux par Monsieur de Chanterenne en 1912.
« Asnelles ( ou plus exactement selon des actes et des textes anciens de la B.N.F., Saint-Martin d’ ), sergenterie de Graye, élection de Bayeux, quatre quatorze feux ; paroisse maritime, bornée au levant par la paroisse de Meuvaines et au couchant par Fresné-sur-la-Mer ; ses habitants sont matelots et vivent de la pêche ; sont territoire est arrosé par le cours de la Gronde qui, en hiver et quelquefois en été, se forme de la crue de ses eaux, sort des plateaux de Sommeriez ( de Chanterenne relève une erreur - la Gronde prenant sa source dans les hauteurs de Magny ), près du château.
« Ce cours, qui commence à Ryes, à une lieue au midi, passe par un coin de Fresné, et vient se décharger dans le marais d’Asnelles et de Meuvaines et se perd à la mer par un écoulement qu’on est obligé de lui faire de temps en temps.
« L’église est à quelque distance de la mer sur une petite éminence  accompagnée de maisons.
« Sur le bord de la mer, à deux cents perches du corps de la paroisse, il reste cinq maisons d’un plus grand nombre dont ce redoutable élément s’est emparé depuis cinquante à soixante ans, qu’on l’appelle hameau d’Asnelles. Là est situé le corps de garde et un petit magasin qui y fut construit en 1757. Il n’y a pas de rochers ni de falaises en ce lieu, et les grèves y sont remarquables. 
« Les racines et les souches d’arbres qu’ont trouve fréquemment sur le rivage, dans la basse eau, font voir qu’il y avait autrefois un bois ; il s’appelait dit-on, la forêt de Quinte-Feuilles. On m’a assuré qu’il en est fait question dans de vieilles ordonnances des eaux et forêts.
« La cure était à nomination de l’abbé de Tours, aussi bien que celles de Fresné et de Meuvaines ; elles ont été aumônées à son abbaye par les Malherbes se Saint-Aignan, qui possédaient les seigneuries de ces paroisses.
« Depuis la réunion de la mense abbatiale de cette abbaye au collège des Jésuites de Tours, les grosses dîmes, quant aux deux tiers, ont été cédées à ces pères et la nomination des curés à Monseigneur l’évêque de Bayeux.
« Les Jésuites, au droit de l’abbé de Tours, sont seigneurs et patrons honoraires d’Asnelles, comme y possédant le premier fief.
« Le fils mineur de Monsieur de La Rivière de Meuvaines y en a trois, qui sont les  fiefs d’Asnelles, de Campigny et d’Hermanville………..*14

Plan d' ASNELLES au XVIIIème siècle - Document des Archives Départementales du Calvados.


Plan de la commune d'Asnelles en 1878 - Document des Archives Départementales du Calvados.

L'Abbé Masselin ( A.D.14 ), décrits dans son inestimable étude sur les ports antiques de Basse-Normandie,  celui des Gaulois Viducasses, situé en territoire Bïocasses, sur le bord de la " Fosse d'Espagne", au nord des actuelles falaises actuelles de Saint-Côme-le-Fresné. Ce port gaulois était selon l'auteur, dépourvu d'ouvrages d'art, sis à proximité d'un excellent mouillage permanent, sur une grève où l'on hissait les embarcations non quillées à l'aide de treuils. Deux voies gauloises partaient de ce point en direction de , l'une vers Bayeux, par Magny, l'autre vers Vieux par Saint-Gabriel et Bretteville-l'Orgueilleuse. Ce fait est validé par des trouvailles.

Des documents découlant des recherches de l’abbé Béziers, et de M. Lambert, éminent bibliothécaire de Bayeux, dévoilent et authentifient des découvertes réalisées à Asnelles  :

« ……des tuiles plates, des tuiles à rebords et des débris d’une meule de moulin »,

ont été trouvé à Asnelles, à l’Ouest de la poudrière, où s’élevait autrefois une chapelle au vocable de Sainte-Honorine, ces débris, selon M. Lambert, provenaient évidemment d’un site gallo-romain ; ce qui témoignerait de la très haute antiquité de cette localité.

Selon les mêmes sources, dans un ouvrage à la bibliothèque de Bayeux, le Pelut du diocèse de Bayeux, est cité : Ecclesia de Asnellis - le diocèse de Bayeux a été créé au IVème siècle.

Dans le fond ancien de la Bibliothèque de Caen, une foire très importante aux ânes, utilisés pour le chargement et le déchargement des navires, aurait existé vers le Moyen Âge sur le littoral d’Asnelles….?

Un fait demeure, dans des actes en bas-latin, et en haut roman , on trouverait : Asinus - Asinellus ; établir une relation, mérite un sérieux examen.

Négligeant aucun détail, nous avons pris note qu’une voie piétonne, est citée dans de vieux ouvrages tant à la bibliothèque de Bayeux, que celle de Caen. Ce sentier partant de Hottot-les-Bagues ( canton de Caumont ), via Esquay-sur-Seulle, Vienne, le Manoir, Bazenville, on le trouve désigné sur les hauteurs de Maronne ; portait encore avant et pendant la dernière guerre le nom de : sente de Hottot à la mer. Elle aurait également portait le nom de : sente aux ânes. Cette appellation est à prendre au conditionnel.

Un acte daté de Pacques 1173, fait état que les moines d’Aunay possèdent du fait de la donation de Jourdain de Sai, et de Lucie sa femme, de la moitié de la terre qu’ils possédaient à Asnelles- L'Abbaye Cistercienne d'Aunay a été fondée en 1125.


Acte du XIIème siècle - IV recto, de l'Abbaye Cistércienne d'Aunay, paroisse d'Asnelles - Document de la B.N.F. de Paris

Bas-relief du XIIème sur la porte de la sacristi: Saint Martin partageant son manteau. Une antique statue de la Vierge, ayant à ses pieds une barque où deux marins luttent à force de rames contre les flots, tandis qu'un troisième au haut du mât, joint les mains dans fervente prière invoque " l'Etoile de la mer ". Oeuvre remarquable taillé dans un seul et même bloc.

En 1262, Raoul d’Asnelles, fils de Guillaume d’Asnelles, vend à l’abbaye de Barberie, diverses redevances à prendre à Bretteville-sur-Laize, et Cintheaux. Cette Charte est revêtue de son sceau en cire rouge *15 .

Au XIVème siècle, l’abbé de Saint-Julien de Tours était le présentateur à la cure de Saint-Marin d’Asnelles, dont le revenu était de 40 livres et la taxe de guerre, de 16 livres levée par le Roi. 

La grange destinée à recueillir la dîme pour le compte de l’abbé de Tours s’élevait à côté de l’église. En 1354, la paroisse Saint-Martin d’Asnelles était aumonée avec celle de Meuvaines.

Jehan Hélie, prêtre, curé d’Asnelles, ainsi que Alain et Jacques Hélie, ses neveux, dont le deuxième est également prêtre, prennent en fief le 24 septembre 1456 de l’abbaye de Longnes *16, une pièce de terre dans la paroisse d’Asnelles pour dix-huit boisseaux de froment de rente.

Le vicomte de Savignac de Biéville, est cité en 1475 dans un acte concernant Asnelles et le fief de Campigny à Asnelles, Ouillye-la-Ribaudes, Meuvaines, Crépon et autres lieux.

De la même source, sieur Thomas Potier, écuyer, licencié aux lois, est désigné en 1597 siuer de d'Arromanches et d'Asnnelles. Il était également lieutenant général civil et criminel du bailli de Caen, en la vicomté de Bayeux. 

Selon " Les cartes marines - t.I - de l'abbé A. Anthiaume " - Asnelles se sera, it orthographié de 1500 à 1650 , Annelle.

Le fief d’Asnelles proprement dit, était un plein fief de haubert, dépendant de la baronnie de Creully. La baronnie de Creully avait été divisée le 10 février 1508, entre Arthur de Vierville, seigneur châtelain et baron de Creully, et le puissant Monseigneur de Harcourt, seigneur et baron de Beuvron. Toujours selon l’abbé Béziers, lez fief d’Asnelles, fut rattaché à ce dernier.

À cette date le seigneur d’Asnelles est Jean de Marguerie, écuyer, qui a succédé à la possession de ce fief, à la mort de son père Pierre de Marguerie, lui-même écuyer *17. Françoise de Marguerie , fille de Jean, dame d’Asnelles, épousa François de  Méhereuc. Il rendit aveu le 20 mai 1523, pour le fief, les terres e la seigneurie d’Asnelles, qui sont de plein fief d’Haubert.

Des actes précisent que M. de Menilsalles-La Rivière, possédait quelques terres dépendant de ce fief, si bien qu’en 1526, la dame de Mesnilsalles est désignée comme dame de Meuvaines, d’Asnelles, de Fresnay, et de Maronne.

En 1554, un édit du roi Henri II, créa trois tribunaux, dits d’Amirauté, chargés de gérer les affaires et les différents des gens de mer : l’un à Grancamp, l’autre à Port-en-Bessin, et le troisième à Asnelles. Vers le milieu du XVIIème siècle, il fut transféré à Bayeux, sous l’autorité d’un lieutenant de l’Amirauté. Au début du XVIIIème siècle la capitainerie de Graye, fut transférée à Asnellles. Dans l'église Brécy,existait une pierre tombale de noble homme Simon Le Vaillant, écuyer, capitaine de la compagnie des Gardes-Côtes d' " Annel  inhumé en ce lieu le 13 novembre 1758 ".

Dans une liasse ( H.161), de 10 pièces parchemin et 8 pièces papier nous avons trouvé, aux A.D. du Calvados : plusieurs actes relatifs à des pièces de terre ayant appartenues à l’abbaye d’Ardennes, situées dans la paroisse d’Asnelles, dont les abbés et religieux s’en rendirent adjudicataires par décret du 7 mai 1555 sur Nicolas et Henry Vaussay, pour 20 boisseaux de froment, une géline et dix œufs de rente foncière.

Acte de 1562, entre Jean Dumoncel, prieur de Coulombs, religieuxbailli et gouverneur d'Ardennes, et Pierre Destable d'Asnelles, par devant Guillaume Fragier et Pieguache, tabellions à Caen. Dans la 2ème liasse, acte de 1568, entre l'abbé Baptiste de Villemur, à Asnelles et Jean de Laulney, bourgeois à Caen, procureur commun au présidial de Caen, par devant Jean Lemaistre et Pierre Bacon ( H. de 1562 à 1676 - 24 pièces parchemin, 13 pièces papiers ).

Conséquence de la Saint-Barthélemy, en 1573, en présence de noble Richard Le Sapvoureux, seigneur  de Saint-Clair, à adjurer Pierre Patrice - Patry, seigneur de Sully à Asnelles

Ils portaient :  d’azur, à trois marguerites d’argent oeilletées d’or, au pied feuillé de sinople.
En 1587, devant Richard Martin et Pierre Bénard, tabellions à Caen, par Clément de Vaulx et Jacques Adam, fermiers de l’abbaye d’Ardennes à Pierre Vauquelin.

Jacques Le Bedey, écuyer, seigneur de Vaux-sur-Seulles, vicomte de Bayeux en 1598, ajoutait son titre celui de sieur d’Asnelles *19. Son fils Isaac Le Bedey, vicomte de Bayeux de 1641 à 1688, avait le titre de seigneur d’Asnelles, il avait épousé Anne d’Hermerel.

Une déclaration d’héritages et terres en 1610, de Thomas Potier, de son vivant, sieur d’Hermanville, de Semilly-en-Vaucelles près de Bayeux, pour le fief et seigneurie d’Asnelles, sous les instances de sa veuve Jeanne Benoit, tutrice de ses enfants mineurs.


Acte de 1633, concernant la paroisse d'Asnelles - Document des Archives Départementales du Calvados.

Sur le « Rôle », Registre du Baillage de Bayeux, pour l’année 1640, au chapitre : Asnelles, ont peut lire :

- fief d’Asnelles, possédé par Charles Le Sens, écuyer,

- le fief et celui du Pray possédés par Jacques Le Blays, sieur de Vaulx-sur-Seulles, vicomte de Bayeux de 1620 à 1648,

- le fief possédé par les héritiers de défunt Augustin Potier, vivant écuyer, et sieur de Campigny et d’Hermanville ( probablement descendant de Nicolas Potier, vicomte de Bayeux en 1416 - Pluquet, Essai historique sur Bayeux ).

David Lechevalier, fils de Jean, et de Catherine de Méhereuc, écuyer, est désigné sieur d’Asnelles, de Fresnay et de Maronnes, eut une fille qui épousa Pierre du Mont. De cette union naquit une fille, Françoise, qui apporta en dot le fief et la seigneurie d’Asnelles en épousant  Jean-François d’Anisy, écuyer, sieur de Berville. 

Jean d’Anisy, en 1646 vend le plein fief d’Asnelles, avec circonstances et dépendances à Jacques de La Niepce, écuyer, sieur de Meuvaines, Antoinette de La Niepce, possédait en 1692 le fief d’Asnelles, et s’intitulait «  dame d’Asnelles ». Elle avait épousé en 1673, Nicolas de La Rivière, sieur de Ménilsalles.

XVIIIème siècle, Asnelles devient le siège d’une Capitainerie de gardes-côtes, qui était auparavant installée à Graye. La capitainerie d’Asnelles comprenait 80 hommes, commandés par un capitaine et deux lieutenants ; le lieu de réunion était Bazenville *20.

Le 13 septembre 1758, était inhumée dans l’église d’’Asnelles Pierre-Simon Le Vaillant, écuyer, chevalier de l’ordre militaire et royal de Saint-Louis, capitaine général gardes-côtes d’Asnelles, seigneur de Brécy et de Coujon, décédé à l’âge de 72 ans.

Les Registres Paroissiaux  de Crépon, nous dévoilent la bénédiction de la première cloche d’Asnelles en 1724, celle de la deuxième et troisième en 1740. La première fut refondue en 1786

Dans un Registre Paroissial, à la date du 25 août 1748, le mariage de Simon-Pierre Le Vaillant, major de la cavalerie garde-côte à Asnelles, chevalier de Saint-Louis, épousa en seconde noces noble dame Jeanne-Charlotte Angot de Coiselle

Dans un bail concernant la location la ferme du lieu-dit " le Clos " à Asnelles, bail de neuf ans , du 29 septembre 1755 au 29 septembre 1754, le fermier Etienne Lebfévre, laboureur de la paroisse de Fresné-sur-Mer, s'engage à fumer avec du varech et du fumier au moins deux fois les 5 pièces de terre louées  128 livres 10 sols par an.

Le 30 ventôse an V, calendrier républicain ( vendredi 21 octobre 1796 ), le citoyen Foix-Foury, commissaire du canton de Crépon, se rendant à Asnelles lieu où il résidait, fut tué d'un coup de pistolet et à bout portant au milieu du dos. Les assaillants évidemment disparurent dans la nuit, non sans avoir subtiliser la montre et les boucle en argent des souliers de la victime pour faire croire à un crime de voleurs. Ce crime s'ajoutant à quelques autres, donna au canton de Crépon le surnom de " canton effroyable ". L'auteur, un jeune homme de 18 ans, habitant Asnelles, appartenait à un groupe contre révolutionnaire. Engagé dans l'armée Napoléonienne,  il atteint le grade de capitaine, décoré de la Légion d'Honneur, fut tué à Austerlitz.

Eugène-Stanislas Thierrée, né à Paris le 29 mars 1810, commença à faire son droit, puis voulant se consacrer à la peinture entre dans le très célèbre atelier d'Ingres, et se spécialisa dans les paysages. Les toiles de 1866  : Les marais d'Asnelles ; Plage d'Asnelles, sont très remarquées.

Le décret du 14 novembre 1810, demande que les 12 km. de dunes côtières entre Saint-Aubin et Asnelles ne soient pas dégarnis de galets qui forment une digue naturelle aux terrains situés par derrière.

En 1845, on trouve cité dans " La clef de la langue et des sciences de la langue française ", une ode au naufrage d'un navire, dans les roches sous Asnelles, où on ne retrouva qu'un chien et chat comme seuls survivants.



Epave du " Marcia ', échoué en 1820 - Document propriété de Calvados littoral.


Etat récapitulatif de la population d'Asnelles en 1936 - Document des Archives Départementales du Calvados.

Le Conseil Général du Calvados, réuni sous la présidence de Monsieur le marquis de Gaulaincourt, en présence de Monsieur le Préfet du Calvados, fixe le 26 août 1861, le prix des 33 hect. 56 de marais à 900 fr. l’hectare. En 1863 la Municipalité d’Asnelles, commence l’assainissement de ses marais. L’ Ingénieur en Chef du département du Calvados, Monsieur Olivier, précise dans son rapport le 2 août 1864, que 33 hectares avait été assainis. Le même Ingénieur informe le Conseil Général du Calvados le 1er août 1865, que si les travaux d’assainissement du marais étaient terminés, les canaux secondaires n’avaient pas été réalisés.

30 juillet 1866, la Municipalité d’Asnelles met en construction une estacade pour protéger la digue qui couvre le fossé collecteur contre «  coups de mer ». L’empereur Napoléon III, lui fait un don de 325 fr.

Suite à la très violente tempête de février 1868, les dunes naturelles qui protégeaient le marais ayant été détruites, les propriétaires riverains adressent une pétition, appuyée par une lettre du Maire d’Asnelles datée du 23 août 1868. Le Préfet du Calvados, le 25 août 1868, propose une aide du département de 3.000 fr., s’ajoutant au 3.800 fr. de la contribution collectée auprès des propriétaires des terrains inondés. Il s’agit de terrains particuliers, anciens marais communal.

Les travaux indispensables n’ayant pas été réalisés, les grandes marées, ponctuées des coups de mer de février et mars 1869, emportèrent une autre portion de la protection naturelle, et le devis s’élève désormais à 10.776 fr. , au lieu de 7.000 fr., suite à l‘expertise de Monsieur Larivierre le 22 juillet 1869. Les marais de Meuvaines et Ver-sur-Mer, furent également particulièrement touchés.

En 1869, le billet des Chemins de fer de l'Ouest, tarif d'été, Paris à Asnelles, coûtait aller-retour en Ière classe  : 36 fr. ; en 2ème classe  : 27 fr.

C’est le 20 juillet 1870, que les travaux de protection du marais, commencèrent dans la commune d’Asnelles

1871, création d’une école de filles, en lieu et place de l’école mixte qui existait à La Houblonnière ( page 307, du Rapport des délibérations du Conseil Général du Calvados de 1870 ).

La construction en 1872/1873 de 120 mètres de digue, pour la protection du marais, avec une subvention de 5.200 fr. ; moitié par l’État, et moitié par le département.

En 1873, c’est Monsieur le docteur Labbey, qui est maire d’Asnelles.

Le 23 octobre 1874, on note l’installation d’une brigade de gendarmerie à cheval à Asnelles. Le bail s’élève à 900 fr, consacré à des travaux d’amélioration du logement. On remarque également, une somme de 50 fr. allouée à une pompe contre l’incendie. En 1874, le produit de la pêche à Asnelles se répartissait à 6.449 fr. pour 6 bateaux non pontés pou 56 tx. , à 800 fr. 

Délibérations du Conseil Général du Calvados : séance du 24 avril 1873, Monsieur Langlois, Conseiller Municipal de Caen, Conseiller Général du canton d’Isigny, Rapporteur de la Commission de Travaux Publics, explique aux Membres de ce Conseil et au Préfet présent , que Asnelles est devenu pendant la saison des bains de mer une station très importante, construite presque en totalité sur l’emplacement d’anciens marais. 

La partie gauche, vers l’Ouest, est déjà protégées par de soldes digues, ce qui a permis à d’élégantes villas de se construire. À l’Est, au contraire, le marais reste ouvert à la mer et entrave toute construction. Il est indispensable  pour protéger les marais d’Asnelles contre l’envahissement de la mer qui les recouvre aux grandes marées. 
Une somme de 2.600 fr. est allouée pour édifier une protection.

Le 25 avril 1873, une subvention de 60 fr. est accordée aux dentellières d’Asnelles.

Dans le cadre du nivellement général de la France, sous la Présidence de Monsieur Paulmier, le 23 août 1879, le Conseil Général du Calvados, donne acte au Préfet du Calvados de la lettre 16 août 1879, de Monsieur Caille, ingénieur chargé de l’étude de la construction d’une ligne de chemin de fer stratégique de Courseulles à Isigny, par Asnelles.

En 1879, Monsieur Leneveu, est maire d’Asnelles.

Suite à une délibération du Conseil Municipale de Ryes, le dossier pour le transfert de la brigade de Gendarmerie d’Asnelles à Ryes. Le sous-Préfet de Bayeux approuve, en invoquant que Ryes est le Chef-lieu de canton, siège de la justice Paix, possède un bureau de poste et un télégraphe. Les officiers de la gendarmerie, estiment et démontrent qu’Asnelles et beaucoup mieux placé.
Le bail est souscrit pour 18 ans, à compter du 1er janvier 1875.

L’analyse de documents des Archives départementales du Calvados, de Registre Paroissiaux, et de documents de la Bibliothèques de France à Paris, permettent de réaliser ce document, à la date de 1879.

Asnelle, a porté d’appellation de : Asnelle-sur-Mer.


Procès verbal de la séance du Conseil Municipal d' Asnelles le 18 mai 1882, et l'élection du Maire, et du et des Adjoints - Document des Archives Départementales du Calvados.

Selon cette auteur : « surnommée La Belle-Plage …..depuis que des étrangers ( estivants ), ont transformé un modeste village en adorable Station Balnéaire…
Monsieur l’abbé Béziers, historien du diocèse de Bayeux, a rédigé un ouvrage manuscrit à la fin du XVIIIème siècle, édité dans les années 1900.

- au XVIIIème siècle, ce village constituait la paroisse de Saint-Martin d’Asnelle ; dépendait de la sergenterie de Graye ; de l’élection  de Bayeux ; comptait 94 feux  ( ce qui équivalait à un foyer-famille ) ; c’était une paroisse maritime - limitée à l’Est par la paroisse de Meuvaines, et à l’Ouest par la paroisse maritime de Fresné-sur-la-Mer ( Saint-Côsme-de-Fresné ) . 

Sa population était en ce temps là majoritairement des marins qui vivaient de leur pêche et de la vente des produits de la mer .


Portion d’un plan de 1890 de la Capitainerie d’Asnelles. On distingue l’épave du bateau Norvégien,  sont également situés  Meuvaines et Fresné. Le support et en mauvais état - Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.

Le territoire paroissial est irrigué pour sa majeure partie par le cours d’eau : la Gronde. Le régime  irrégulier de cette petite rivière, occasionne quelquefois en la mauvaise saison de violentes et brusques crues. Elle prend sa source, dans le plateau de Sommervieu, au lieu-dit : Magny. Son cours commence approximativement à Ryes, soit à 4 km., effleure Saint-Cosme-le-Fresné, puis alimente les marais des communes d’Asnelle et Meuvaines, avant de rejoindre la mer.
L’église se dresse sur une petite éminence du terrain, ce qui la plaçait hors d’eau. Accompagnait le siècle dernier de quelques maison.

Lors de marées basses à forts coefficients, et souvent aux grandes marées, il est possible de découvrir, de très vieilles souches, des troncs, des racines tortueuse d’arbres, des branches silicifiés. Incontestables témoins de l’ancienne forêt de Quinte-Feuille, que l’on trouve citée dans des actes, et chartes anciennes.

Retour de l'école, rue de La Fontaine à Asnelles dans les années 1900.

Asnelles, centre ville, la rue Vatin en 1900.

La cure d’Asnelle, était à nomination de l’Abbé de l’abbaye de Marmoutier de Tours ( très importante abbaye bénédictine fondée au IVème siècle, pillée par le chef vikings Hasting en 852, où 150 religieux furent massacrés ). 

Les cures de Meuvaines, et Saint-Cosme-de-Fresné étaient aumônées à cette même abbaye, par la famille de Malherbe de Saint-Aignan, qui ont possédés les deux seigneuries.

Les Jésuites du Collège de Tours, au droit de l’Abbé de Marmoutiers, sont seigneurs et patrons honoraires d’Asnelle au XIVème siècle ; comme y possédant le premier fief. Le fils mineur de M. de la Rivière de Meuvaines, possède  les fiefs d’Asnelle, de Campigny, et d’Hermanville.

Le 23 avril 1879, Asnelles avait 438 habitants, l’institutrice était Madame Desaunais, son traitement était de 600 fr. / mois, plus une indemnité personnelle de 20 fr.

24 enfants étaient scolarisés moyennant paiement, et 7 gratuits.


En vertu de la loi du 12 mars 1880, sur les travaux subventionnés, 212.000 fr. ont été alloués le 14 septembre 1937, pour la construction de la déviation reliant en bordure des marais Ver-sur-Mer à Asnelles.

- *14 - A.-D. - Béziers, manuscrit 22.
- *14- A.D.-14 ; pl. 25 - fig. 21
Barbery ou Barberie dans le diocèse de Bayeux, ordre de Citheaux, fondée vers le milieu du XIIème siècle par Robert Marmion, IIIème du nom, confirmée par son fils en 1181.
- *15 - Abbaye de Longues située à proximité de Bayeux, ordre de Saint-Benoit, a été fondée en le 25 décembre 1168, par Hugues Wac  ou Wach, d’origine flamande. Elle fut confirmée cette même année par Henry II, roi d’Angleterre, duc de Normandie, comte d’Anjou, du Maine et de Touraine. Les deux Chartes primitives de la fondation sont insérée dans Gallia Christiana.
- *16 - Cartlaire de l’abbaye de Longnnes - p.50 -91
- *17 - La famille de Marguerie, ne résidait pas Asnelles ; de 1508 à 1523, elle résidait à Notre-Dame-des-Bons-Fossés à Bayeux.
Procès en 1557/1559, au baillage de Bayeux, devant Philippe Blondel, lieutenant à Bayeux du duc d’Aumalle, bailli de Caen, pour les religieux représentés par Philippe Caillet et Jean Hélyes, écuyer leurs procureurs, contre Philippe Cresian, écuyer et Fraçoise Marguerie, dame du fief, terre et seigneurie d’Asnelles.
- *18 - Les de Marguerie et les de Méhereux, étaient de très vieilles familles, on trouve des titre de noblesse en 1465, 1523, 1598,et 1666
- *19 - A.D.-14 - Lambert - page 70.
- *20 - A.D.-14 -  manuscrit Béziers 22ter.

Registres Paroissiaux d’Asnelles, une source d’informations non négligeable….!


Le plus ancien que nous ayons trouvé coureproduction de la 1ère page ci-dessus ). Outre l’écriture difficile à lire, le début n’est pas en bon état. La page du 9 mai 1635, marque l’annonce du décès de l’abbé ( maistre ), Thomas Hubert, curé d’Asnelles.


Page du Registre paroissial d'Asnelles ayant enregistré les décés, les mariages et les naissances entre  de 1625 à 1682

Les feuillets de 1610 et suivants, sont purement et simplement des reliques, à ne pas toucher. 

Le Registre portant sur les 1668 à 1673, porte une mention spéciale : « ….pour la paroisse d’Asnelles et celle de Meuvaines….. », ce qui laisse à penser, que le même curé desservait les deux paroisses.

Ils disparurent avec l’apparition de l’Etat Civil, et l’installation de la Municipalité le 11 novembre 1792. On remarque, que le 1er acte daté du 26 décembre 1792, est signé Philippe et Lucas, officiers municipaux

Seigneurie et vieilles familles d’Asnelles.

Nous avons vu que la famille de La Rivière, avec François de Méhereuc, a possédé le fief et la moitié du fief d’Asnelles de 1526 à 1598 ; et on ne retrouve pas cette famille avec le titre de sieur d’Asnelles. Le mariage en 1692, de Nicolas de La Rivière, avec Antoinette de La Niepce, permet à celle-ci de reconquérir le titre de «  dame d’Asnelles ».

- La famille de La Niepce avait en partie acquis le fief d’Asnelles, de Jean-François d’Anisy, écuyer, sieur de Berville, en 1646. La famille de La Niepce, n’avait pas produit ses titres de noblesse avant 1666, lors de la recherche de l’intendant Chamillard. 

Note manuscrite du Conseil :
« Pierre de La Niepce de la paroisse de Meuvainnes, élection de Bayeux, est condamné le 6 octobre 1666, à 2.000 livres d’amende. Originaire de Caen et fils d’un bourgeois de Caen, originaire de Meuvaines, où Richard, son aïeul, était imposé et toute sa famille qui n’a jamais pris la qualité de noble, ladite qualité n’est ni justifiée par écrit, ni par témoins sur les lettres de prétendue d’érogeance ».
- Sur appel, le même maintenu noble par arrêt du Conseil, le 11août 1667.

- La famille de Baudre, est très ancienne, elle portait :
« d’argent au croissant de gueules accompagné de six merlettes de même posées « 3,2 et 1 ».

Selon Montfaut, en 1465, Guillaume de Baudre était de la dizaine de Saint-Lô, élection de Carentan. Les Registres de Bayeux, mentionnent  un partage de succession entre Jean et Guillaume de Baudre, de cette paroisse, au décès de Claire de Baudre, leur aïeule ; le 12 février 1392.

En 1589, on trouve un Jacques de Baudre, sieur de La Juganière, paroisse d’Agneaux, élection de Coutances.

Les de Baudre, était une famille très nombreuse, constituée de plusieurs branches dispersées et fixées aux environs de Bayeux, à Littry, à Campigny, à Le Tourneur. C’est de ce lieu, que descendait la branche de M. de Baudre d’Asnelles. En effet, le nom de de Baudre, apparaît vers 1717, avec le titre de seigneur sur les Registres de la paroisse d’Asnelles.

En 1734, il y eut alliance entre les de Banches de Colombel, et les de Baudre. Le mariage fut célébré à Ver, entre Ambroise Loir, et demoiselle Françoise de Banches, fille de feu sieur de Colombel, et de dame Geneviève de Baudre , de la paroisse d’Asnelles.

En 1718, mariage à Asnelles de noble demoiselle Marie-Anne de Baudre, fille de Jean de Baudre, écuyer, sieur d’Asnelles, et de noble dame Marie Bures ; avec Regnier de Baudre, son cousin, de la paroisse du Tourneur. Jean de Baudre, avait été marié en premières noces à la veuve de M. de Banches. Il mourut en 1719, à l’âge de 73 ans, et fut inhumé en la grande chapelle de l’église, en présence de François de Banches,écuyer, seigneur de Colombel, son fils en loi, et de Estienne de Baudre, prêtre-curé de Port.
Son fils Pierre, écuyer, sieur d’Asnelles, épousa à Crépon en 1724, noble demoiselle Marie-Anne Le Blais. Veuf, il se remaria plus tard avec demoiselle Toustain du Manoir, qui décéda en 1770 - sur le Registre d’Asnelles : « en cette année, mort de Madame d’Asnelles….. ».

Le 17 février 1722, mort d’Estienne de Baudre, prêtre-curé de Villlers-sur-Port.
Pierre de Baudre, chevalier, seigneur d’Asnelles, le 30 août 17422, reconnaît avoir vendu ; baillé en pur et loyal échange, afin d’héritage pour lui et ses hairs, à Philippe de La Rivière, écuyer, aussi seigneur d’Asnelles et autres lieux, savoir le fief d’Asnelles, noblement tenu à court et usages, tant en domaine fiefs qu’en hommes, hommages et rentes tant engrains qu’en argent, œufs et oiseaux, droit de vracage et choses quelconques audit fief appartenant.

M. de Baudre, était donc propriétaire du fief d’Asnelles, par acquisition, et par alliance avec la famille de La Niepce de Meuvaines.

Pierre de Baudre, eut de son mariage avec Marie-Anne Le Blais, un fils Guillaume, baptisé le 21 juin 1738, en l’église d’ Asnelles par Guillaume de Baudre, prêtre, écuyer, seigneur d’Asnelles, assisté de Marie-Anne-Françoise de Baudre. Marie-Anne Le Blais, est décédée à la naissance, selon le Registre paroissial.

Elle fut inhumée le 4 mai 1738, en la chapelle Notre-Dame de l’église d’Asnelles, son époux Pierre, est mort à l’âge de 40 ans, selon la même source.

Le 21 décembre 1770, convention pour le futur mariage de Guillaume de Baudre, écuyer, seigneur d’Asnelles, fils de Pierre de Baudre, de son vivant écuyer, seigneur d’Asnelles, et de feu noble dame Marie-Anne Le Balais, ses père et mère, précédemment cités, d’une part ; et noble demoiselle Marie-Rosalie-Adélaïde de Costard, fille de Jean-Alexandre Chevalier, seigneur de Saint-Léger, de Plain-Chêne, de La Rançonnière et autres lieux, chevalier de l’ordre militaire et royal de Saint-Louis, gouverneur des ville et château de Touques, capitaine-général et commandant la capitainerie des gardes-costes de Touques, et de noble dame Marie de Lieurey, ses père et mère, demeurant en leur terre de Saint-Gratien, diocèse de Lisieux.

17 janvier 1770, décès de Pierre de Baudre, écuyer, seigneur d’Asnelles, âgé de 85 ans et 4 mois, inhumé dans le cimetière d’Asnelles selon sa volonté, par Bon-Thomas de Jean, prêtre-curé de Meuvaines, assisté de M. Youf, vicaire de cette paroisse.

Le 27 septembre 1770, mort de madame d’Asnelles, Charlotte Toustain du Manoir, veuve de Pierre de Baudre, écuyer, sieur d’Asnelles ; âgée de 70 ans, la cérémonie funéraire a été célébrée par M. Hue, prêtre-curé de Ryes? En présence de Messieurs les curés de Crépon, de Meuvaines et d’Arromanches.

Demoiselle Victoire-Adélaïdde de Baudre, fille de Guillaume de Baudre, écuyer, seigneur d’Asnelles, et de  dame Marie-Rosalie de Costard ; est décédée à l’âge 16 mois, et inhumée en 1779.

Le 17 germinal an VII, vente du château d’Asnelles.

Guillaume de Baudre, citoyen français, commune d’Asnelles, canton de Crépon ; est présent,
« …..lequel, par ces présentes, volontairement, reconnaît avoir vendu, au profit et bénéfice de Louis-Jean Berthault, aussi citoyen français et demeurant en la commune de Bayeux, rue des Bouchers, section de l’ Égalité, présent et acceptant, plusieurs corps de bâtiments, maison manable, maison de ménage, cour, basse-cour, colombiers, jardins potagers, pièces de terre, bosquets, clos de murs ».

M. de Baudre, s’était réservé la jouissance de cette propriété jusqu’à sa mort, qui arriva le 10 décembre 1812.

Sur le « le Cahier qui devait devenir l’ État Civil » est annoté : «  Décès le 9 de Guillaume de Baudre, à minuit et demi du matin, à l’âge de 74 ans, né à Asnelles, département du Calvados, demeurant à Asnelles. Il était le fils de feu Pierre de Baudre, et de feu Marie-Anne Le Blais, et époux de feu Marie-Rosalie-Adélaïde Costard ».

Avec lui s’éteignait cette branche de la famille de Baudre.

Les termes de cette vente faite par M. de Baudre à M. Berthault, indiquent avec précisions l’importance du château d’Asnelles . Une propriété clos de murs, au milieu d’un parc boisé et paysagé, avec colombier et dépendances. 

Ce château était non seulement la demeure des seigneurs tenanciers du fief d’Asnelles, mais le siège d’une famille formant une dynastie. Fief assis sur des terres.

Pierre de Baudre vendit cet propriété, le 30 août 1742, à Philippe de La Rivière, également seigneur d’Asnelles. Une seule cheminée porte la marque du XVIIème siècle.

- La famille de Banches de Colombel, a été anoblie en 1597, et porte,
« d’azur, au soleil d’or en chef, environné de nuages d’argent, à un poignet « portant une épée d’argent en pal, accosté de deux étoiles du même métal ».

Guillaume 1er du nom, fut anobli en 1597, pour éminents services rendus à la couronne. Écuyer, sieur de Fontaine-Colombel, syndic de la ville de Caen, âgé de 72 ans, demeurant paroisse Saint-Jean, produisant ses titres dès 1666, ainsi qu’Adrien, sieur de Hédis, paroisse de Tourville-sur-Odon, sergenterie de Villers.

Le nom de cette famille figure en 1717, sur les Registres Paroissiaux d’Asnelles, par le mariage de François de Banches, écuyer, sieur de Colombel, avec Geneviève de Baudre, célébré à Asnelles , le 27 janvier 1717, avec dispense de parenté au quatrième degré, avec la présence de Pierre de Baudre, son frère, et de Marie de Baudre, sa sœur. De ce mariage, trois filles sont née et baptisées à Asnelles.

Henri de Banches, fils de Guillaume de Banches, sieur de Colombel, et de Marie Le Boucher ; épouse en 1726 en l‘église d‘Asnelles, Marguerite de Blanvillain, fille de Louis de Blanvillain, et de demoiselle Hue, de la paroisse Saint-Gilles de Caen.

En 1727, inhumation de Guillaume de Banches, écuyer, sieur de Colommbel, à l’âge de 80 ans.

Cette famille ne possédait aucun fief à Asnelles, ne possédant aucune appellation de sieurie.

- La famille Le Sens, ancienne famille noble, a été renvoyé en 1646. Elle fut rétablie en 1470, et portait, 
« de gueules, au chevron d’or, accompagné de trois encensoirs d’argent ».

En 1485, cette famille est signalée comme habitant Lion-sur-Mer et Perriers, sergenterie de Ouistreham.

On trouve en 1598, Jacques Le Sens, fils de Jacques, demeurant à Asnelles, sergenterie de Graye, élection de Bayeux, ainsi que Ludovic Le Sens, fils d’Olivier, frère de Jacques.

Dans le rôle des fiefs du Grand baillage de Caen, en 1640, c’est Charles Le Sens, âgé de 60 ans, qui produit les titres de sieur d’Asnelles.

Il ne paraît pas que cette famille ait habité Asnelles dans le courant du XVIIème siècle, une seule mention figue sur les Registres en 1687 : « Inhumation  dans l’église d’Asnelles de noble demoiselle Catherine Le Sens, veuve de feu Charles Le Sens, écuyer, seigneur d’Asnelles, et épouse en deuxièmes noces de Charles Baudouin, seigneur de Fresney-Cingal » . Pendant le XVIIIème siècle on ne trouve aucune autre mention.

La famille de Baudre apparaissant au début de ce siècle, comme possédant le fief d’Asnelles, et comme habitant le château, remplace la famille Le Sens, soit par acquisition, soit par héritage.

Il pouvait également y avoir peut-être une parenté entre les deux familles. Mais nous sommes strictement dans ce cas dans une pure hypothèse. Nous avons découvert qu’en 1610 :  Charles de Bures avait épousé Charlotte Le Sens; et  Jean de Baudre, avait épousé Marguerite de Bures en 1687.

Une reconnaissance de rente datée du 17 messidor an II, du citoyen de Baudre, demeurant commune d’Asnelles ; au citoyen Ambroise de La Cour, lieutenant de vaisseau à Brest ;  de trois parties de rente anciennement dues, aux termes de licitation du 20 octobre 1687, entre Jean de Lacour, ayant épousé Marie de Bures, et Jean de Baudre, ayant épousé Marguerite de Bures, sœur de Marie.  


L'Empire et la Restauration.......à Asnelles, et Meuvaines.

Dans la matinée du 7 juillet 1815, le receveur de Bayeux, apprenait par un Sous-Préfet de l' Arrondissement qu'un contingent important d'Anglais venait de débarquer dans un petit endroit de la côte occupé par des pêcheurs ; et dénommé Arromanches. L'endroit n'étant situé qu'à 2 lieues de la ville, l'argent en caisse fut mis en sécurité, tandis que le général comte de Vedel, commandant à Caen la 14ème division militaire,  déclarait l'alerte générale (  A.D.14 - Registres 1813_1815 ) ; et faisait mouvement avec ses troupes, vers le lieu du débarquement, laissant à la seule Garde Nationale la nécessité d'assurer l'ordre.

Mais, il s'avéra rapidement qu'il s'agissait d'une méprise, c'était en réalité une poignée de royaliste commandé par le duc d' Aumont. Cette hantise de l' anglais, n'avait rien d'étonnant pour cette époque. En effet, une véritable psychose permanente régnait sur cette portion du littoral normand entre Port-en-Bessin et Courseulles . Le retentissant combat de 1811, entre une frégate anglaise et quatre canonnières françaises, appuyé par le feu des canons de Saint-Côme/Asnelles. Et le fait que deux bâtiments militaires anglais, le transport Blumker, et la corvette Bermuda, avaient mouillé dans la "rade d'Arromanches ". 

Tandis que le duc d'Aumont, recrutait et organisait une armée royaliste en Normandie et à Caen, Napoléon Bonaparte, remontait vers Paris, après s'être emparé de Lyon ( Manuscrit de Haurefeuilles - A.D.14 - Aff. militaires de 1800-1815 ). Au départ des Tuileries du roi Louis XVIII, le duc d'Aumont, accompagné des quelques officiers et partisans fidèles embarquèrent pour l'Angleterre à Asnelles, dans la nuit du 21 mars, pour rejoindre Newhaven. 

Lors de la session ordinaire du Conseil Général du Calvados du 24 avril 1873, sous la présidence de Monsieur Paulmier, Monsieur Langlois de la Commission des Travaux Publics, Conseiller Général du canton Isigny, Conseiller Municipal de la ville de Caen a expliqué à ces Collègues que le petit village d'Asnelles est devenu pendant la période estivale, une importante station de bains de mer. Que ce village s'est développé sur d'anciens marais " visités " par la mer aux grandes marées. Que si la partie Ouest est bien protégée par de solides digues, la partie Est sur une longueur de 150 m. ne l'est pas.

Le 25 avril 1873, ce même Conseil alloue 60 fr. pour encouragement à la fabrication de le dentelle.

Le 18 mars 1874, le Ministre de la Guerre décide que la brigade de gendarmerie à pied concédée à Littry sera  installée à Asnelles en respect de la décision gouvernementale du 3 août 1872.

Le Conseil général du Calvados sous la présidence de Monsieur Gustace Servois, Préfet, aborde dans sa session d'avril 1879, dans sa deuxième partie le transfert de la brigade de gendarmerie d'Asnelles à Ryes. Le Préfet, informe l'assemblée, qu'il est saisi d'une demande du Conseil Municipal de Ryes qui a voté à l'unanimité une demande de transfert de la brigade de gendarmerie d'Asnelles à Ryes, invoquant être le Chef-lieu de canton, commune pourvue d'un bureau de poste et d'un télégraphe, siège de la Justice de Paix, où se tient les Assemblées cantonales, les opérations de tirage au sort, du conseil de révision, etc....Le casernement de la brigade d'Asnelles a été assuré par un bail de 18 ans, ayant commencé le Ier janvier 1875, la résiliation entrainerait le paiement d'une indemnité égale à trois mois de loyer soit 225 fr. Cette demande ne sera présentée à Monsieur le Ministre qu'après accord du Conseil. Par décision ministérielle le 29 juillet 1879, la brigade gendarmerie d'Asnelles est transférée à Ryes, ce transfert sera définitivement terminé le 19 mai 1899.

dans les actes anciens à la Bibliothèque Nationale de France à Paris, ont trouve souvent cité les hameaux de Lacavée, du Petit et du Grand village d'Asnelles ; Asnelles, orthographié Ansnelles - Asneelles - Asnelloe




MEUVAINES

- Quelques points de l’Historiographie locale,


Bourg et église de Meuvaines, le dimanche - Document des Archives Départementales du Calvados.

Voici une description faite par Monsieur l’abbé Béziers vers la fin du XVIIIème siècle :

« Petit village composé de quelques maisons, groupées dans un pittoresque désordre….. », douillettement nichées dans les ondulation du vallon. Tout, y compris les actes anciens, et les nombreux documents ecclésiastiques tant réguliers, que séculiers permettent de penser, que Meuvaines a été une village important. Meuvaines ( Saint-Manvieu de ), sergenterie de Graye, 84 feux, 200 communiants, notariat de Ver. Le ruisseau de Roullecrotte, coule devant lle cimetière.

La majorité des maisons sont disposées autour et près de l’église, entre autres celle du seigneur du lieu. Deux hameaux existait : celui du Marais, et celui des  Roquettes, composés de neuf à dix maisons.


Carte de Meuvaines datée de 1810/12 - Document I.G.N.

En 1206, Raoul de Juvigny, donna aux religieux bénédictins de l’abbaye de Sainte-Marie de Longue ( fondée en 1168 ), la dîme de tout son marais de Meuvaines.

Alix, veuve de Raoul de Malherbe, donne en 1220 après le décès de son mari, donne à l’abbaye de Longue une demi-acre de terre, située dans la « perrelle du marais de Meuvaines ».

Joachin de Fontenay, prêtre, fils de Robert, fils de Sellon de Fontenay, chevalier, du consentement de son seigneur Hélie de Cagny, donne en 1229 à l’abbaye bénédictine de Saint-Etienne-de-Fontenay*21, une pièce de terre, située dans les « Monts » de Meuvaines. - sceau brisé.

Alix, veuve de Raoul de Malherbe*22, donne en 1231, à l’abbaye Sainte-Marie-de-Longues, une pièces de terre située à ( Meuveignes ) - Meuvaines, au-dessous du champ de Roger Le Sénéchal, sur le chemin des Fresnay - sceau brisé.

En 1232, Richard de Malherbe de Meuvaines, chevalier, est l’un des principaux bienfaiteurs de l’abbaye Saint-Martin de Mondaye, fondée en 1200, ordre des Prémontrés ; qui de ce fait posséda des terres à Meuvaines.


Pierre Levavasseur de Maronnes, fils de Ranulph, est également cité en 1226, comme bienfaiteur de cette abbaye.

Jean de Malherbe, fils d’Henry de Malherbe de Meuvaines, donne en 1263, à Richard, fils de Alexandre de Coucelles ou Courseilles, à l’occasion de son mariage avec sa sœur, Clarisse de Malherbe, un demi muid de froment et sept septiers d’orge de rente, mesure de Sainte-Croix-sur-Mer, à prendre sur la dîme de cette paroisse, et si ladite Clarisse venait à mourir sans enfants, il est dit que cette rente reviendrait aux héritiers dudit Jean de Malherbe.

En 1272, cette rente fut vendue au prieuré de Sainte-Barbe en Auge.


Plan du village de Meuvaines, autour de l’église dressé au début du XIXème siècle.
Document des Archives Départementales du Calvados.


Vue de Meuvaines satellitaire - Document I.G.N.

Guislain de Meuvaines vend à l’abbaye de Jumièges, au mois de juin 1275, diverses redevances, qu’il avait à prendre sur le moulin d’Oisy, et reçoit pour cette concession cinquante cinq sols tournois - sceau en cire blanche, ébréché *23.

Agnès, veuve de Robert Meuvaines, donne en 1275, à l’abbaye de Jumièges, pendant sa viduité, tous les droits qu’elle a et peut avoir sur le moulin de Saint-Aubin-d’Osy-sur-Saison.

L’abbaye Saint-Martin de Mondaye, ordre des Prémontrés, fondée vers 1200, possédait également des terres à Meuvaines.

En 1354, le patronage qui appartenait à Raoul de Malherbe, passe à l’abbé de Saint-Julien de Tours. 

La réunion de la mense abbatiale au collège des Jésuites de Tours, donne à celui-ci les deux tiers de la dîme, et l’autre tiers au chapître de Bayeux. 

Le revenu du hameau de Maronnes dépendant de Meuvaines, se répartit en grosse et petite dîme.

- Les Moulineaux,
le plus ancien aveu rendu pour le fief des Moulineaux est daté du 7 novembre 1374, par Piere Gougeul dit Moralas, escuyer, de la compagnie d’écuyers du Roi Charles V.

Le fief de Meuvaines assis au baillage de Caen, comprenait au XIVème siècle, cent acres de terre, 
« …prez, boys, manoir et jardins, ung molins à eaue, et les droits de « marez…. »*24.

Dans l’Histoire Généalogique de la Maison de Touchet réalisé en 1911, par Théodore Courtaux, et le marquis de Touchet, p.285, nous apprenons que  :

- le 14 février 1449,

Jehan Marchowel, écuyer, natif du royaume d’Angleterre, et damoiselle Jehanne Assourd, sa femme, donnent aux religieux de l’ordre de Saint-Jacques à Caen quatre boisseaux mesure pour avoir part aux prières desdits religieux.
dans le même acte, et à la même date,

Le même Jehan Marchowel, anglais, vend à damoiselle Guillette d’Amayé, demeurant à Meuvaines, un manoir et ses dépendances, assis en la paroisse de Moulineaux, pour le prix de 50 livres tournois et 20 sols de vin *25.

Raoul de Mathan, est signalé par Montfaut comme titulaire du fief de Meuvaines en 1465.

En 1512, aveu rendu au roi Louis XII, par Mathurin de Savigny, héritier et fils de Marie de Quelloué, et un autre pour la terre, fief et baronnie de Crépon, s’étendant sur Meuvaines, Colombiers-sur-Seulles et environs *26.

Les conditions qui ont présidé à la transmission du fief de Meuvaines à la famille de Marguerie, restent imprécises. 

En 1539, un aveu du fief de Meuvaines, relevant de la baronnie de Creully, rendu par Jacques et Guillaume de Mainbeville au droit de Marie de Marguerie ; au droit de Marie de Marguerie, probablement leur mère. Marie, dame de Meuvaines, de ce fait Jacques et Guillaume avaient la «  Grande main », dans la paroisse de Meuvaines *27. 

Ancien demi-fief de chevalier en la vicomté de Caen, mouvant directement du Roi. Commune du Calvados réunie à celle de Fontaine-Henri en 1847. Paroisse de Sain-Clair ; patron le seigneur du lieu. 

Seigneurie et vieilles familles de Meuvaines

Sur un très vieux registre de 1575, particulièrement marqué par les ans, nous avons trouvé difficilement lisible,  les noms de vieilles familles semblant avoir fondées une souche à Meuvaines. Ce sont : Tostain, Caillot, Massue, Colibert, Jorette, Hardouin, Longuet, Gondouin, , Halley, Cudjardes .

À la fin du XVIIIème siècle, avant le fermeture de ces Registres ( très utiles pour la recherche ), nous avons annoté les noms des principales familles : Adeline, Mallet, Adeline, Delauney, Couturier, Porée, Jorette, Follet, Duboscq, Pinchon, Botteville, Caillot,  Deschamps, Foucques,  Viel.

- La famille de Juvigny, qualifiée de très vieille famille, portait :
«  d’argent, à la croix ancrée d’azur ».

Nous avons écrit précédemment qu’en 1206, avait fait don de ses revenus sur le marais de Meuvaines à l’abbaye de Longues.

L’analyse des documents joints à cet acte, nous laisse à penser, que le marais en question, était entré dans les possessions des de Juvigny par le jeu d’une alliance. Ce qui impliquait, que cette famille n’habitait pas Meuvaines, et peut-être même l’élection de Bayeux. Si l’on  approfondit, on découvre que Montfaut parle d’une famille de Juvigny en 1465, à Saint-Nicolas-des-Bois, sergenterie Val-de-Sée, dans l’élection d’Avranches.

C’est en 1598, qu’ils produisent leurs titres à Roissy, qui les déclare de vieille noblesse. Cette famille dispersée entre plusieurs paroisses, est divisée en branches,

Ainsi, Hervé de Juvigny, fils de Jean de Juvigny, sieur de Lapendis, paroisse de Saint-Nicolas-des-Bois, sergenterie dOuessey, élection de Mortain, y résidaient. Son oncle, Eustache de Juvigny, sieur de Lachaisnaye, et François de Juvigny,  sieur de La Haulle, habitaient ce même lieu. 

Julien de Juvigny, fils de Charles de Juvigny, sieur de Berthelemy, ainsi que son oncle François de Juvigny, sieur de La Boutonnière, demeuraient à Soumagny, sergenterie du Halley, élection de Mortain.

En 1666, Jean et François de Juvigny, sieurs de Saint-Nicolas-des-Bois ; François de Juvigny, sieur de La Haulle, résidant dans la paroisse de La Coutrière, sergenterie de Haulle, élection de Coutances ; et Julien de Juvigny, paroisse de Montsecret, sergenterie de Vassy, élection de Vire, se présentent devant Chamilllard, intendant du royaume.

- La famille de Fontenay : aux Archives départementales du Calvados, on trouve un acte de donation d’une pièce de terre sise à Meuvaines, au profit de l’abbaye de Fontenay, par Josselin de Fontenay, prêtre, fils de Robert de Fontenay. Tout semble indiquer, qu’il était curé de Meuvaines.

- La famille de Malherbe, portait :
« de gueules, à six coquilles d’or, au chef d’or, chargé d’un lion chargé de gueules ».

Famille de Malherbe, on relève dans les Archives départementale, comme l’une des plus anciennes familles du Calvados. Elle possédait déjà Meuvaines dès le XIIIème siècle. En 1523, Jacques de Malherbe produisit devant les Élus de Bayeux, ses titres. Il fut constaté qu’il descendait en droite ligne d’Alexandre de Malherbe, qui en 1260 et 1280 fut seigneur d’Asnelles, d’où le fief Malherbe, en cette paroisse ; du fief d’Argouges en la paroisse de Vaux-sur-Aure ; du fief de Loye en la paroisse de Meuvaines, et patron dudit Meuvaines. Jean de Malherbe, fils d’Alexandre, épousa Bertranne Le Coustellier, fille du bailli et capitaine de Caen, et filleule de Bertrand Du Gesclin, alors régent de Normandie.

Dans la Recherche Nobiliaire de Roissy de 1598, Thomas de Malherbe est désigné demeurant à Manvieux. Dans celle de Montfaut en 1465, Guillaume de Malherbe, est cité comme habitant cette paroisse. En 1666, les produisants sont les enfants mineurs de Marc-Antoine de Malherbe, et de Madeline de Manvieux. Charles de Malherbe, 76 ans, sieur du Bois, seigneur et patron de Saint-André de Bayeux, habitait Tracy, à la même époque que les héritiers mineurs de Marc-Antoine produisaient ; ce qui laisse supposer que de Manvieux.

De Manvieux, cette famille se déplaça vers Tracy-sur-Mer, puis vers Bayeux. En 1666, Charles de Malherbe, demeurant à Tracy âgé de 76 ans, produisait ses titres de noblesse, en même temps que les mineurs de Marc-Antoine de Malherbe, est désigné comme sieur du Bois, seigneur et patron de Saint-André de Bayeux. Pierre de Malherbe, né à Tracy en 1723, lieutenant-colonel de cavalerie, mort en son hôtel particulier place Saint-Sauveur à Bayeux ; en 1790, il fut inhumé à Tracy. Il était chevalier de l’ordre de Saint-Louis. 

Son fils, Charles-Pierre de Malherbe, officier au régiment Picardie avant la Révolution, est décédé à Villiers-le-Sec en 1841, et cette branche de la famille s’est définitivement éteinte, à la mort du fils de Charles-Pierre en 1856. On note qu’aucun de Malherbe n’a jamais résidé ni à Asnelles, ni à Meuvaines.

Nous avons vu, qu’en 1539, Jacques et Guillaume de Maimbeville, hérités de leur mère, Marie de Marguerie. 

- Cette famille de Maimbeville était de la paroisse de La Chapelle-Becquet, sergenterie de Bernay-Montfort, élection de Lisieux.

Par contrat, le 10 mars 1617, Jeanne de Mainbeville, veuve de Pierre de Cumont, et son fils Jacques de Caumont, vendirent à Jacques de La Niepce, le fief, la terre, et sieurie de Meuvaines, qui était à cette époque un demi-fief haubert, avec les droits de juridiction, colombier, garenne, varech, gravage sur la mer, baronnie et autres droits à fief noble appartenant *27.

- La famille de Niepce était originaire de Meuvaines. Dans le Rôle des fiefs du Grand baillage de Caen en 1640, figure Jacques de La Niepce, possédant pour partie le fief de Saultmanoir, en Meuvaques. 

Pierre de La Niepce le 6 octobre 1666, fut condamné à 2.000 livres d’amende. Fils d’un bourgeois de Caen, natif de Meuvaines, où Richerd, son aïeul, s’était imposé avec toute sa famille, et avait la qualité de noble. Qualité non justifiée, ni par actes, ni par écrit, ni par témoins sur une prétendue lettre. Sur appel, le même, maintenu noble par arrêt du Conseil le 11 août 1667.

Comme nous l’avons déjà écrit ci-dessus, originaires de Meuvaines, les différents membres de cette famille devaient vraisemblablement habiter Caen. Où en 1644, ils occupaient divers emplois. Cette même année, un acte d’amortissement de rente au profit de Antoine Halley, par Jacques de La Niepce, désigné comme écuyer, sieur de Meuvaines, et avocat au siège présidial de Caen.

Un contrat de vente en date du 13 avril 1646, nous informe que Jacques de La Niepce, écuyer, sieur de Meuvaines, a acheté le plein fief d’haubert d’Asnelles à Jean-François d’Anisy, sieur de Bréville, et à sa femme, née demoiselle Françoise Dumont.

Sur les Registres Paroissiaux de Meuvaines, de 1670 à 1700, seuls documents susceptibles de nous informer véritablement sur cette famille, nous avons appris le mariage en 1673, de Antoinette de La Niepce, avec Nicolas de La Rivière, sieur de Mesnilsalles, qui devint de ce fait seigneur de Meuvaines, d’Asnelles, de Bazenville, de Fresney-sur-la-Mer. Avec ce mariage s’éteignit le nom, et la famille de  La Niepce.

Nicolas de La Rivière décéda à Meuvaines le 21 octobre 1713, l’office fut célébré par Jacques-Olivier de La Niepce, prêtre-curé de la paroisse, et il inhumé dans le cimetière contigüe à l’église. Sa femme, mourut en 1726, est enterrée dans la chapelle de la Vierge Marie.

- La famille de La Rivière de Meuvaines, famille ancienne, habitait et semblait avoir sa souche en la paroisse de Saint-Germain-de-Crioult, sergenterie de Vassy, élection de Vire en 1465, selon Montfaut. Elle portait :
« d’argent, à trois tourteaux du même, bordés de sable ».
produisait ses titres de noblesse. Jacques, son frère, sieur de La Mothe, était seigneur demeurant à Asnelles. L’intendant Roissy, les déclara d’ancienne noblesse.

En 1594, Thomas de La Rivière, sieur de Missy, lieutenant des élection de Caen, 


Plan de 1650, représentant la commune de Meuvaines - Documents des Archives Départementales du Calvados.


En 1666, Jacques, âgé de 30 ans, et son frère Nicolas de 27 ans, tous deux écuyers, et sieurs de Gouvix et de Ménilsalles, demeurant en la paroisse de Saint-Germain-de-Crioult, furent maintenus en leur noblesse par l’intendant Chamillard.

Nicolas devint le chef de la branche fixée à Meuvaines, par son mariage avec Antoinette de La Niepce, en 1673.

Dans les Registres précédemment cités, est précisé :

- premièrement - fiançailles faites en l’église de Saint-Germain-de-Crioult et à Meuvaines du futur mariage de Nicolas de La Rivière, écuyer, sieur de Ménilsalles, des Isles, de Romilly, et de La Rivière ; et de noble dame Antoinette de La Niepce, veuve de sieur le baron de Crennes, mariage célébré par Gilles Longuet, prêtre-curé de Colomby-sur-Than ; présence de demoiselle de Antoinette de Morel, sa mère, et de Charles Hélye, sieur de La Mothe, Pierre de Graindorge, écuyer, sieur de Saint-Pierre, Maître André Pouchard, procureur au Parlement de Normandie.

- deuxièmement - 1er juin 1673, Nicolas de La Rivière, fils de Charles de La Rivière, seigneur et patron (?) de Gouis, et de Saint-Germain, et de dame Jeanne Foismont ( ses père et mère ) ; et dame Antoinette de La Niepce, fille de feu Michel de La Niepce, de son vivant écuyer, sieur de Meuvaines, de Maronnes, et d’Asnelles, et de dame Antoinette de Morel, femme de Charles Hélye, écuyer, sieur de La Mothe, en présence de Charles de Crennes, baron dudit lieu ; ont été mariés par Philippe Pellerin, prêtre-curé de Meuvaines.

De la même source, nous découvrons qu’en 1647, que Jean de La Rivière, sieur d’Hérils, et de Crèvecoeur, avait épousé Marguerite de La Niepce.

En 1751, cette rubrique, sur une page en mauvais état « ……inhumation de Claude-Michelle de La Rivière, fille de feu…..?…..de La Rivière et de Antoinette de La Niepce, âgée de 75 ans.

Une autre mention manuscrite : « 1724, décéda dans la Maison de Clément Villly, « Robert de La Rivière, âgé de neuf mois, fils de Clément de La Rivière, écuyer, et « de feu Élisabeth de Bellemare ; son corps fut inhumé au marche pied de l’autel « de la Vierge ». En 1741, décès de Clément-Nicolas de La Rivière, sieur de Meuvaines, inhumé à Saint-Germain-de-Crioult. Nous pensons, qu’il était le frère aîné du petit défunt, et fils de Robert et de Élisabeth.

D’une source identique, le 14 mars 1709, noble dame du Thon, veuve d’Alexis de Touchet, seigneur de Beneauville, fit un accord avec Jacques-Noël de Touchet, écuyer, son gendre, par lequel elle lui cédait en avancement sur  la succession de défunt Jacques-François du Thon, son frère, seigneur des Moulineaux et de Bény, en partie, lesdites terres des Moulineaux et de Bény*13. Néanmoins ledit sieur de Touchet consentit que ladite terre des Moulineaux, et les fiefs de Bény fussent concédés entre eux au prix de trente mille livres, et prit l’engagement d’acquitter les dette de ladite succession jusqu’à concurrence de cette somme *28.

Les 30 juillet 1710 et 16 novembre 1711, se trouvent différents comptes arrêtés entre Marie-Anne du Thon et Jacques-Noêl de Touchet, seigneur des Moulineaux, ainsi que les mémoires des paiements faits par noble dame Marie-Anne du Thon, veuve et non héritière d’Alexis de Touchet, seigneur de Beneauville, à la charge de messire Jacques-Noël de Touchet, écuyer, seigneur et patron de Moulineaux et de Bures, aux créanciers de feu messire Jacques-François du Thon, écuyer, en son vivant, seigneur et patron de Moulineaux et Bény * 28.

Le 12 février 1751, Philippe-Charles-Victor de La Rivière, seigneur de Meuvaines, et dde Saint-Germain-le-Crioult, est assassiné à Écos près de Vernon. Il enterré en cette ville.

En 1761, baptême à Meuvaines d’une fille de J.-Fr. Morin. Elle fut nommée de noble dame Marie-Louise-Charlotte Dauvivay, marquise de La Rivière, baronne, châtelaine haute justicière de Beaudemont, d’ Écos, le Busc et autres lieux, veuve de Philippe-Antoine-Victor de La Rivière, chevalier, seigneur de Saint-Germain-le-Crioult, Gouvy, Asnelles, Maronnes, Meuvaines, marquise de Courseilles ( Courseulles ? ), et autres terres et seigneuries….

Nous n’avons trouvé aucune autre descendance à Meuvaines que Marie-Louise-Charlotte de La Rivière, qui hérita des titres et terres de Meuvaines, qui épousa  M. de Gautier de Savignac.

Le 10 juillet 1784, fut baptisé à Meuvaines, Charles-Léopold-Marie, fils né d’un légitime mariage entre Henri de Gautier, comte, seigneur de Savignas ; et de Marie-Louise-Charlotte de La Rivière, dame patronne de Meuvaines, d’Asnelles, de Maronnes, de Courci, de Le Manoir, dame patronne de Bazenville, et autres lieux. Le parrain , Charles-Léopold, son oncle, seigneur - comte de Montbélliard d’Horubourg, en présences de Antoine-Pierre-Jean-Emmanuel de Gautier, comte de Savignac, officier de carabiniers, frère du nouveau-né, dame Marie-Anne de Baillehache, marquise de Bellemare, grande tante, et Marie-Anne-Louise-Jeanne-Henriette de Gautier de Savignas, sœur du nouveau-né.

Les investigations dans les plus anciennes liasses de documents de Meuvaines, n'a pas été facilité par la conservation des papiers. Leur séjour en des lieux très humides a fortement endommagé ceux-ci. Il ne nous a donc, pas été possible d'établir en continu la liste des curés de cette paroisse. Ainsi, en 1635, on trouve des actes paroissiaux signés par un Gilles Denis, prêtre, en 1645, on en découvre un certain nombre signés par le même avec la dénomination de curé de Meuvaines. Poursuivant nos recherches en 1638, apparaît, toujours le nom de Gilles Denis, accolé à celui de Bourgueze, prêtre vicaire. Celui-ci mort en 1678, à l'âge de 78 ans,  est inhumé dans l'église avec le titre de prêtre obitier. On trouve également en 1668, Balloud comme prêtre vicaire, et en Michel Lemoine, prêtre vicaire. Ces détails semblent démontrer l'importance de la cure de Meuvaines, et le rayonnement de cette paroisse. Si Gilles Denis est curé en 1645, tout semble prouver que son successeur est l'abbé Pellerin, car une annotation dans un registre séparé, indique Maître Pellerin, était curé de Meuvaines de 1669 à 1676. Puis Jean Hue, est curé de Meuvaines jusqu'en 1712. Mort  le 4 octobre, à l'âge de 68 ans, il est enterré dans le cimetière. Nous découvrons qu'il a eu sous son mministère de dix à douze vicaires, dont les noms, sont illisibles. Trois jours après son inhumation dans le cimetière de Meuvaines, Thomas Le Tellier, prêtre à Saint-Nicoles de Caen, est nommé curé de Meuvaines. Il mourut en 1759, et fut également entrerré en ce cimetière.

Le 14 février 1790, les habitants de Meuvaines furent convoqués pour procéder à l'élection d'un maire et des échevins. Monsieur le Curé de Meuvaines, fut désigné pour présider le scrutin, Pierre Jorette comme secrétaire, Messieurs Tostain prêtre obitier, Jean Boudevile, et Maître Pierre Jourdain comme scrutateurs.
M.  de Grimouville, Chevalier de Saint-Louis,  fut élu maire à la majorité, Maître Jean Boudeville et Maître Pierre Jourdain, échevins, et Maître Louis Julien, procureur syndic.
En même temps furent nommés notables, Monsieur le Curé, M. Dulouet, M. Jacques Fleury, M. Pierre Longuet, et M. Jean Villey. Le 21 février 1790, les nouveaux élus prêtèrent serment civique entre les mains de l'ancienne municipalité.

Le 13 novembre 1791, de nouvelles élections eurent lieu, et le nouveau maire fut François-Jean Longuet. Pierre Verrolle, et Jean Boudeville, officiers municipaux, et Deschamps, procureur syndic.

Le Ier messidor an VIII ( 18 juin 1800 ), le Préfet nomma François Longuet, maire et François Deschamps , adjoint.
François Longuet resta maire de Meuvaines, jusqu'au 21 juin 1805, date de son décès. Il fut remplacé par M. de Savignac, qui décéda le 29 octobre 1820, et eu comme successeur, son frère aîné Camille de Savignac.

Le 13 mars 1791, Maître Bon-François-Thomas Jean, prêtre, curé de Meuvaines, prêta serment civique, on peu lire sur le document de la B.N.F.,
" Je jure de veiller avec soin sur les fidèles de la paroisse qui m'est confiée, fidèle à la Nation, à la Loi, et au Roi, et de maintenir de tout mon pouvoir la constitution décrétée par l'Assemblée Nationale et acceptée par le Roi, en foi de quoi j'ai signé audit jour et an que dessus...
" Suivent plusieurs paraphes.
Il renouvela ce serment le 8 octobre 1792, puis quitta Meuvaines lors de la fermeture des églises.

En 1795, le 6 novembre, on procéda à l'élection d'un curé ; 15ème jour de brumaire an IV ( 5 novembre 1795 ), le curé fut désigné.
- Les habitants de Meuvaines, après avoir pris connaissance de la personnalité, et avoir délibéré, sur le citoyen Guillaume-Antoine Ruelle, de la commune de Campeaux, district de Vire, fut choisi pour être leur curé, à charge par lui de se conformer aux lois de la République et aux usages que prescrivent les cérémonies du culte catholique ; ledit citoyen promet, s'oblige et s'engage autant que peut se faire de remplir les fonctions de son ministère, à instruire les enfants, c'est-à-dire apprendre à lire, à écrire et àcalculer, ce que les habitants ont reçu avec la plus vive satisfaction.

Le 2 floréal an II ( 2 avril 1794 ), envoi de Meuvaines au district de Bayeux :
- de six chandeliers en cuivre du XVème siècle siècle ; huit cuivre et argent ; une lampe et un bénitier argent ; deux bénitiers, un en fonte et un cuivre ; une croix en cuivre avec son bâton ; une petite cloche en bronze ; cinq paires de chandeliers en fonte ; deux paires de girandoles ; trois barrières de fer ; un balustre en fer.

La Révolution abolit les titres de noblesse et les seigneuries, mais Pierre-Antoine-Jean-Emanuel de Gautier de Savignac conserva son château, et mourut en 1820. Ce château fut vendu par les quatre frère héritiers.

Celui-ci fut acheté par Le Pipre de Nune, officier de Garde Royale qui ne le garda que quelques années , et le revendit à l’évêché de Bayeux.

Le tome IX - 1903, du Bulletin de la Société Normande d’études Préhistoriques, nous apprend page 171, qu’en 1820, il a été trouvé à Meuvaines deux morceaux d’or «  ouvragés et contournés ». Une question reste posée et sans réponse : étaient-ce des fragments de bracelets en or tors ?

Il y eut, et il en est question dans plusieurs documents aux Archives départementales du Calvados, un château au XIVème siècle à Meuvaines. Regnier Le Coustellier, en parle dans sa visite des forteresses en 1371. 

- *21 - Saint-Etienne-de-Fontenay, diocèse de Bayeux, ordre de Saint-Benoit, aurait été fondé en 568, ravagée au Ixème siècle par les Norman’s, relevée en 1070, par Guillaume-le-Conquérant.
- *22 - Une des plus vieilles et des importantes familles de Normandie.
- Jean de Malherbe, 1er chevalier, seigneur de Saint-Aignan de Malherbe, servit sous Philippe Auguste à la bataille de Bouvines en 1214, et accompagna Louis IX, dit Saint-Louis en 1248, dans son voyage Outre-mer.
- Raoul de Malherbe, fils du précédent, chevalier, seigneur de Saint-Aignan de Malherbe, servit avec son père sous Saint-Louis en Terre Sainte, est cité dans deux Chartes une en 1250, l’autre en juin 1273.
- Jean de Malherbe, IIème du nom, fils du précédent, chevalier, seigneur de Saint-Aignan, écuyer dans une Charte du jeudi de la mi-carême 1292, et dans une autre de 1299.
- *23 - Preuves de Cour - CXLV, p.153, 
       Original sur parchemin, signé desdits notaires - B.N.F. de Paris
- *23 - A.N. de Paris -  p.307, 1ère partie, folio.1 verso
- *24 - Manuscrit latin 10066 - folio.162 ; B.N.F. de Paris.
- *25 - H.153 - 15 pièces parchemin ; 14 pièces papier - A.D.-14
- *26 - Chartrier de kla famille Savignac.
- *27 - Chartrier de la famille de Savignac.
- *28 - A.D.-14, série E
- Chartrier de la famille de Savignac - A.D.-14.

Vue aérienne du bourg de Meuvaines, en arrière plan les Marais.

Le château.

Le château de Meuvaines, n'a aucun caractère particulier d'antiquité, il a l'apparence d'une construction très XVIIIème siècle. Tout laisse supposer qu'il a été , et fut une résidence de campagne, transformée par la famille de La Rivière. Plusieurs documents, laissent supposer, qu'il était entouré par d'importantes douves, alimentées par le petit cours d'eau du Roulle Crotte.

En remontant certains actes, la présence en ce lieu d'un château du XIVème siècle est précisée :
".....La visite de la forteresse de Mévaines en 1371, par Regnier Lee Coustellier, le dimence VIIème jour de mars MIIICLXXI...
".....item, ce jour à Mévaines, à Saint-Mervieu, à Ries, commandé fut aux gens et habitants que, devers Pasques, les forts desdits lieux soyent ordinés, avitaillés et garnis, et a pou de vivres et aux gestes de Baieux...".

Un arrêt du Parlement de Paris daté du 17 juin 1681, maintient le seigneur de Meuvaines dans tous ses droits, à savoir :
droits de varech, droits de gravage, droits de colombier, droits de garenne, et droits de pontage.

Cet arrêt  est rendu sur la demande en profit de défaut, requise par Nicolas de La Rivière, sieur de Mesnilsalles, ayant épousé Antoinette de La Niepce, fille unique et héritière de défunt Michel de La Niepce, sieur de Meuvaines et d'Asnelles, demandeur contre les habitants de la paroisse de Meuvaines ( parchemin archives famille de Savignac ).

En 1743, procédure entre Philippe de La Rivière, seigneur de Meuvaines, d'Asnelles, de Saint-Germain-le-Crioult et autre lieux, et les héritiers Longuet, tendant à faire condamner ces derniers à faire abattre des arbres placés trop près du colombier de Mantes, assis à Meuvaines.


Acte de 1624, concernant la paroisse de Meuvaines - Document des Archives Départementales du Calvados.


Le hameau de Maronnes.


Sur les hauteurs, tout en haut de la côte de Maronnes, existait un petit lavoir. En face, et au milieu d’un enclos existait la chapelle Sain-Léonard, dominant le hameau de Maronnes, et la dépression en arc largement ouvert vers le Nord. Cet arc donnait à la dépression l’aspect d’une vasque coupée par le rivage de la Manche, où se développait les communes d’Asnelles, Meuvaines, Ver-su-Mer ; unies par le marais. 

Cette chapelle, ne figurait pas sur le « livre Pelut des taxes ecclésiastiques en 1356 ». Laffetay dans son : Histoire du diocèse de Bayeux, regroupe ensemble les cures de Meuvaines et de Maronnes.


En 1246, Pierre Levavasseur de Maronnes, fils de Ranulph, fait un don à l’abbaye de Monday.

Plusieurs documents aux Archives départementales du Calvados, semblent indiquer, que le fief de Maronnes dépendait de la seigneurie de Meuvaines. Toutefois, lorsqu’Antoinette de La Niepce le 1er juin 1673, épousa Nicolas de La Rivière, qui avec le titre de sieur de Meuvaines, devint sieur de Maronnes ; la famille de Magneville, portait également le titre de sieur de Maronnes, et était déjà fixée, et résidait au château de Maronnes.

Un acte, sous forme de contrat passé le 1er octobre 1631, devant Thomas Maheus et Le forestier, tabellions à Graye, Guillaume de Launey, cédait le fief de Maronnes à Pierre de Magneville.

Marie-Anne de Magneville, vraisemblablement la fille de Gilles de Magneville, et de Renée Patry, épousait en premières noces Pierre de La Rivière, sieur de Crévecoeur, haut justicier de Bazenville. De cette union naît Jacques de La Rivière. Marie-Anne de Magneville, veuve du seigneur de La Rivière, épousa en secondes noces Jacques de Héricy, sieur de Marcelet. Trois enfants sont nés de cette union : Jacques, Philippe, Anne-Marie, mariée à  François de Pierrepont.

Par un premier partage entre les enfants héritiers de ces deux mariages, le 12 mars 1710, Jacques de La Rivière, reste en possession des fiefs et seigneuries de Bazenville, de Crévecoeur, et autres. Ses frères et sœurs sont dédommagés en argent.

Jacques de La Rivière, qui avait épousé le 7 avril 1711, à Saint-Pierre à Caen, noble demoiselle Salomé Couture ; meurt en 1714, sans enfants.

Jacques et Philippe de Héricy, héritent alors de la terre de Bazenville, bien que la veuve de Jacques de La Rivière, s’étant remariée le 1er juillet 1715, à Urbain Desplanches, écuyer, seigneur de Cloville, conseiller avocat du roi au bailliage et siège  présidial de Caen. Salomé Couture conserva dans cet arrangement signé le 25 août 1715, une portion pour son douaire.

La première mention sur les Registres de Meuvaines, concerne Gilles de Magneville et sa fille Jeanne, portés comme parrain et marraine lors d’un baptêmes en 1685.

En 1669, Gilles de Magneville ( le même ), s’intitulant écuyer, sieur de Maronnes, est témoin-parent au mariage de François Patry, avec noble demoiselle Suzanne de La Rivière, fille de Jean de La Rivière, sieur de Hérils, et de demoiselle de La Niepce.

Gilles de Magneville, épouse Renée Patry, fille de ce même François Patry, et de cette même Suzanne de La Rivière. Renée décéda à Maronnes, et fut inhumée le 10 février 1708, dans la chapelle Saint-Léonard.

Dans les mêmes Registres de Meuvaines, nous relevons l’inhumation le 9 juin 1712, de Gilles de Magneville, écuyer, sieur de Maronnes, âgé de 80 ans ; dans la chapelle Saint-Léonard.

À partir de cette date, on ne trouve plus aucune trace du nom de cette famille habitant ce hameau. Toutefois, elle n’était pas complètement éteinte, puisque l’on trouve à la date du 16 octobre 1793, la présentation au greffe de la commune de Meuvaines du citoyen de Magneville, domicilié à Caen, ci-devant propriétaire de la garenne, remettant ce jour les titres du fief et seigneurie de la garenne.

En 1820, Henri de Magneville, maire d’Hérouville, était président des Belles-Lettres de Caen. 

- La famille de Grimouville, est l’une des plus anciennes de Normandie, elle portait,
« de gueules, à trois étoiles d’argent, support, deux sirènes ».

Devise,
« Timoir Dei, Fides, Nobilitas ».

Ce n’est qu’en 1777, que l’on note la première annotation sur le Registre de Meuvaines, concernant ce nom. Il semble, que les de Grimouville, soient apparus, après la mort de Jacques de La Rivière, en 1714.

Une Charte de la fondation de l’abbaye de La Sainte-Trinité de Caen, datée de 1082, dans la liste des témoins, on note un Guillaume de Grimouville. Dans un autre acte de 1096, énumérant les compagnons ayant accompagné Robert de Courte-Heuse en Terre Sainte, on remarque un Robert de Grimouville.

Mariage au XIIIème siècle de Guillaume de Grimouville, descendant vraisemblablement du précédent, avec Jeanne de Montfort. Son fils, Jean de Grimouville, épousa en 1327, Nicolle de Souble, fille et héritière du seigneur de Carentilly. En 1482, Jeanne de Grimouville, se marie avec Pierre de Villiers, tandis qu’en 1496, Germain de Grimouville, seigneur de Larchant, épousa Guillemette de Grosparny, fille de Jehan, seigneur et baron de Flers. À cette époque les de Grimouville, étaient seigneurs de Lande-d’Airon, près de Coutances, et de de Saint-Gemain-de-Tournebut, élection de Valognes.

Nicolas de Grimouville, sieur de Larchant, d’Auteuil, de La Boullaye, chevalier de l’Ordre du roi, conseiller d’État, capitaine de archers de sa garde, fils de François de Grimouville, et d’ Anne d’ Estançon ; mourut à Paris, le 8 mars 1592, sans enfants de Diane de Vivonne. Il fut enterré dans l’église des Augustins, où se voient sa sépulture et celle de sa femme.

Son frère, Louis de Grimouville, conseiller d’État, gouverneur d’ Évreux, capitaine de cinquante hommes d’armes, portait,
«  d’azur, au lion d’or tenant de ses pattes une massue d’argent », selon le manuscrit des archives de M. du Saucey.

En 1590, selon l’intendant Roissy, plusieurs branches de Grimouville sont dispersés dans la région de Bayeux. Ainsi, on en découvre à Suilly, à Vaux-sur-Seulles, à Vaussieux, à Saint-Germain-de-la-Lieue, à Hurques. Jacques de Grimouville, sieur de Maresq et de Saint-Germain-de-Tournebut, en 1628 était grand maître des eaux et forêts du baillage du Cotentin.

Jean de Grimouville en 1697 épousa Françoise de Tiremoir, et devint le chef de la branche de Martragny. Son fils, Jean-François de Grimouville, seigneur de Jurques-en-Vaussieux, épousa Louise Duhamel, de la paroisse de Noron. Ce fut lui qui échangea le 25 août 1715, avec Jacques et Philippe de Héricy, le domaine de Vaussieux, pour la seigneurie et haute justice de Meuvaines.

Il eut trois fils, et trois filles, l’ainé, Louis, fit construire l’actuel château de Bazenville, où il mourut en 1784, sans enfants. Deux de ses sœurs moururent également en ce lieu, à quelques jours de distance, l’une à 94 ans, et l’autre à 87 ans. L’une des deux soeurs, portait le titre de Mademoiselle de Crévecoeur. Le frère cadet de Louis de Grimouville, capitaine de grenadiers au régiment de Chartres, chevalier de Saint-Louis, pensionné du roi ; fut sieur de Maronnes. Il s’était marié avec noble demoiselle du Moutier du Caenchi, fille de Gabriel du Moutier, lieutenant au baillage et siège présidial de Caen, et de Henriette Hue de Navarre.

Son fils aîné, à la mort de son oncle, vint habiter le château de Bazenville. Son frère, Gustave de Grimouville, lors de son mariage en février1809, avec Louise de Couvert, veuve de M. de Boursonne, reçut de son père le château de Maronnes. Gabriel de Grimouville et son épouse, retirés chez leur fils à Bazenville y moururent cette même année, le premier le 10 mai à 82 ans, l’autre le 23 mai à 53 ans. Gustave ne garda pas le château de Maronnes, avec son épouse il se retira à Bayeux.

En 1830, M. Lebley, à Meuvaines, au hameau de Maronnes, sur Mont Mathan, des sépultures dont la tête était  placée au Sud, et la tête au Nord. 

Ces tombes étaient creusées à une profondeur variant entre 0,65 cm. et 1 m., dans le roc. Près de la tête se trouvaient des charbons, des débris de fer très oxydé et des cercles de bronze de diverses grosseurs, dont l’un se trouvait au bras : ils ont été déposés en 1860 à la Bibliothèque de Bayeux. 

Près de la tête se trouvait des charbons, des débris de fer très oxydé et des cercles de bronze de diverses grosseurs ( bracelets et torques ), dont l’un se trouvait au bras : ils ont été déposés en 1860, à la Bibliothèque de Bayeux.


Acte de 1734, concernant Meuvaines - Archives Départementales du Calvados.

Evénements ayant marqué la vie de la paroisse de Meuvaines.

Dans la nuit du Jeudi au vendredi du 5 novembre 1734, vers deux du matin, un violent tremblement de terre s'est produit. 

En 1741, le territoire de Meuvaines a été arpenté par un nommé Bedouelle, arpenteur de SaintContest, près de l'abbaye d'Ardennes. Le presbytère contient 122 perches 3 pieds . Cet arpentage a été effectué à la requête de M. de La Rivière, écuyer. Dans la liasse du terrier, outre des plans très intéressants, il est possible de connaître avec précision, la superficie de l'ancien cimetière : 28 perches 14 pieds ; l'église de Meuvaines : la nef 83 pieds de longueur, 22 de largeur, 35 depuis l'entrée du choeur, etc....

Le 10 février 1751, a été assassiné, dans son manoir seigneurial, en la paroisse d'Ecos, à trois lieues de la paroisse de Vernon, à dix et demie du soir, Messire Philippe-Charles-Victor de La Rivière, seigneur de Meuvaines, de Saint-Germain-de-Crioult, et autres  lieux, par un coup de fusil, tiré par un dénommé Pierre-Robert Delu dit Bellemaare, de la paroisse d'Ecos. La sentence rendu par la cour de Gisors, confirmé par le procureur du Roi à Rouen, Delu fut " rompu vif "  en cette ville le 14 octobre 1751.

Dimanche 17 juillet 1752, les trois cloches de l'église de Meuvaines ont été baptisée?la plus grosse nommée ' Madeleine ", en hommage à sa marraine, noble dame Madeleine-Louise-Charlotte d'Annivay, marquise de La Rivière, baronne, châtelaine haute justicière de Baudemont, de Ticos, du Busc et autres lieux, dame patronnesse de Boisgéroseux et autres terres, veuve de Messire Philippe-Antoine-Victor de La Rivière, Chevalier, seigneur et patron de Crioult, de Gouvey, d'Asnelles, de Meuvaines et autres terres et seigneuries.......


VER-sur-MER


- Ver......une légende.....un nom, une date 689.


Dans les archives diocésaine de Bayeux, on trouve une curieuse histoire,
Saint Gerbolt naquit dans le petit village de Livry, situé à quatre lieues de Bayeux. Sa vie est remplie d'événements et de faits aussi extraordinaires que miraculeux, et il est tout particulièrement difficile de différencier, de discerner le réel de l'imaginaire.
Il est dit, et même écrit......on raconte que.....après de nombreux voyages, il arriva chez un grand et puissant seigneur qui appréciant ses nombreuses qualités, et son intelligence, en fit son intendant, son conseiller. Evidemment, cette fonction importante ne fut pas sans provoquer des jalousies, liées à de la mesquinerie, se transforma en des haines aveugles et farouches.
Accusé à tort , et sans aucune preuve de traîtrise et de duperie , par une coalition de jaloux,  il fut renié et condamné par son bienfaiteur. Enfermé dans un cachot, la sentence fut exécutée attaché par le cou à une chaîne lestée d'un rocher, il fut précité du haut de la tour-cachot dans une mer déchaînée.
Là se produisit quelque chose d'irréel, de miraculeux : ce rocher au lieu de s'enfoncer dans l'abîme marin, se mit à flotter, défiant les flots tempétueux. Saint Gerbold, debout sur la pierre, dériva des jours et des jours, au gré des éléments. La mer s'étant calmée, il aborda sur un rivage sablonneux, à l'estuaire d'une charmante petite rivière. L'hiver aidant toutes les plantes et tous les végétaux environnants étaient desséchés, grisâtres, morts. Lorsqu'il posa le pied sur cette terre, l'herbe devint verte, sur son passage tout reverdissait, fleurissait au fur et à mesure qu'il avançait, l'endroit pris le nom de Vernum, qui rapidement devint Ver.
Il assista au Concile de Rouen en 692, il construisit un monastère à Livry, et fit élever une chapelle au " Perron Saint-Gerbold à Ver et mourut en 695.



Paysage bucolique de la petite rivière " La Provence " à Ver-sur-Mer


Grande rue de Ver-sur-Mer, dans les années 1920.
Documents des Archives Départementales du Calvados

- Quelques points d’Historiographie locale,



Clocher de VER-sur-MER - Document des Archives Départementales du Calvados

Présence humaine se manifeste à Ver-sur-Mer, dès le Bronze moyen, pour preuve les nombreuses haches en bronze à douilles cylindriques et à anneaux, trouvées en 1834. Elles peuvent être datées du XIIIème au IXème siècle avant notre ère. Il faut admettre que le commencement de l’âge du Bronze se confond avec une partie finale de la pierre polie. Les deux matières ont du un certain temps se concurrencer. Nous pensons, que cela serait une grossière erreur, de croire que le métal fit disparaître définitivement et rapidement la pierre dure. Elle a très certainement continuée à être utilisée pendant une certaine période, pour des usages spécifiques.


Carte géologique avec situation de l'agglomération de Ver-sur-Mer, par rapport aux marais - Document I.G.N.

Le Bulletin de la Société Normande d'Etudes Préhistoriques - tome II de 1894, nous apprend la découverte à Ver en 1834, de nombreuse haches à douille, datée après examen en laboratoire du " Larnaudien - bronze ancien de -1800 à -1500 ). Cette découverte valide l'ancienneté du peuplement de Ver.

C'est en 286, que les " Hommes barbares venus par la mer " , se manifestèrent sur notre côte basse.  La destruction de Noviomagus, cité des Viducassiens de nos jours Vieux, leur est attribuée. En 356, les successeurs de l'empereur Constantin, devant la formidable puissance des Saxons, donnèrent au littoral  du Bessin le nom de " littus Saxonicum ". Les Romains abandonnèrent toute cette partie de territoire aux nouveaux arrivants. Il s'ensuivit pour toutes les populations riveraines de la mer et en profondeur dans les terres une période de calme et de prospérité jusqu'en 410, date où commença à ce manifester les incursions des Alains et des Vandales. A nouveau le Bessin et la côte entre les embouchures de l'Orne, et plus spécialement celles de la Seulles et la Vire, connurent la dévastation, la terreur. Pourr retrouver la tranquilité et l'ordre, le patricien Aëtius, abandonna aux Alains, une partie des terres. C'est ainsi que des colonies d'Alains se sont développées. M. de Larue, dans son Mémoire sur l'Invasion des Saxons dans le Bessin, et le célèbre "  Otlingua Saxonia ", établit un rapport étroit entre le nom d' " Alamania ", que l'on trouve cité dans de vieilles Chartes normmandes et par Guillaume le Conquérant lui-même, avec la présence de ces Alains. 

Dans la toponymie, on remarque deux paroisses Notre-Dame et Saint-Martin d' Allemagne. Dans la " Notitia " de l'empire Romain on trouve un port dénommé " Granonna ", que M. de Larue attribue à Port-en-Bessin. Dans le Mémoire précité, cet éminent Historien, traite la question étymologique sous la rubrique  " Orlingua Saxonia ", reprise dans le Capitulaire du roi de France,  Charles II dit le Chauve , en 843. Il affirme, avec une marge d'erreur pratiquement nulle , que les noms, et les localités de " Oistreham, Bernières, Grais, Ver, Rye, Granton, Ros et Bray, sont incontestablement d'origine saxonne, du IVème siècle. Il y en ajoute certains se terminant par " ot ", avec un peu d'assurance, comme Maltot, Otot, Plumetot, Héritot, Ernetot,....etc.

Le manuscrit latin 5650, folio 25 verso et les suivants,nous laissent à penser qu'une chapelle ( peut-être une église ), entourée de son cimetière existait en ce lieu dénommé Ver, vers 1083/1090.


route de la rivière à Ver-sur-Mer - Document des Archives Départementales du Calvados.

Aux A.D.14, série H - Dans un acte du XIIème siècle de Henri Ier, roi d'Angleterre, duc de Normandie, comte d'Anjou, du Maine et de Touraine, Roger de Ver, est témoin dans un acte de donation à l'abbaye Saint-Martin de Troarn - ( Parchemin scellé sur simple queue - sceau manquant ).

Orderic Vital, nous dit dans " Normann - p.901 ", que Robert de Ver conduisit en Angleterre le corps du roi Henri Ier. Le livre rouge de l'Echiquier nous apprend que Raoul de Ver devait le service d'un chevalier ".....Radus de Ver I mil in balliva de Graveyo.....". Ce même livre rouge nous dévoile également, l'existence d'une paroisse de Ver, sur la route Bréhal à Gavray, au confluent des rivières Sienne et Airou, dans le diocèse de Coutances. Or Ver,  dans le diocèse de Bayeux, celui qui nous intéresse au plus haut point, semble pouvoir revendiquer le berceau de la famille du nom de la conquête de l'Angleterre par Guillauume jusqu'au XVIIIème.

Il faut, ne pas oublier, que l'église Ver est du XIème siècle, la présentation de la cure appartenait au Chapitre de Bayeux. Ceci peut nous éclairer sur l'Histoire obscure des seigneurs de Ver.

En 1166, Galfridus de Ver, tenait de Guillaume le Conquérant, duc de Normandie, comte du Maine et roi d'Angleterre, un titre français de chevalier, et anglais de " shériff = vicomte " dans les comtés de Sussex et de Kent -R.B.E - t.I, p.274 - 373.

Une " motte féodale " a été reconnue et répertoriée en 1913 par M. de Caumont, et détaillée dans le " Cours d'Antiquité - t.V, p.124 - A.D.14 ". Elle est située sur le bord du ruisseau Provence et près de la route de Crépon à l'église de Ver.

Lettre de Henry II, roi d’Angleterre, aux évêques, barons et tous les fidèles, par laquelle il déclare que, si l’église de Rouloux, donnée au prieur de Plessis, par Richard de Rouloux, dépend de ses domaines, il confirme la donation, et que lesdits religieux la regardent comme faite par lui-même. Cette lettre sans date fut donnée Apud Archenci, elle est attestée par témoins, ont signé : R. de Fescamp ; R. de Belleau ; R. de Vers et R. de Curcy.

Bref du même prince Henry II, adressé aux juges et gardes de l’évêché de Bayeux, avec ordre de faire rendre à Reginald, fils de Robert Neveu, la dîme des fiefs de Robert de Crépacor/Crévecoeur, de Robert de Vers et de Raoul de Rais….Teste comite Glocestrie apud archese…..

En 1167, Henri, roi d'Angleterre, duc de Normandie, comte d'Anjou, du Maine et de Touraine, aux archevêques, évêques déclare qu'il donne à Henry, évêque et à l'église Bayeux, en aumônes et prébendes l'église de Ver, avec chapelle, dîme, cent hommes et dépendances. Dans le Cartulaire de Bayeux en cette même année, on trouve une confirmation par le roi de l'accord entre l'évêque de Bayeux et Robert d'Isigny  touchant l'église de Ver.

Geoffroy de Ver, chevalier, donne, en 1203, à l’abbaye d’Aunay, 30 acres de terre de son fief et domaine de Saint-Georges, sur les bords de l’Odon, au-dessus du pont du moulin de Serlon ; pour le salut des âmes de père et de sa mère, et de tous ses ascendants et descendants. 


Cette Charte est attestée par Guillaume, Abbé de Silly ; Robert, Abbé d’Ardennes ; Richard Haitié, prêtre ; Guillaume Dagobert ; Robert, clerc de Sées ; Awino de Saint-Georges ; Alain Hubert ; et quelques autres - sceau brisé.

Pagan ou Payen de Meshendin, confirme en 1204, confirme les donations faites à l’abbaye d’Aunay par ses prédécesseurs, ainsi que celles de Geoffroy de Ver et autres - sceau brisé.

En 1206, le manuscrit f°71, trois chanoines délégués par le Pape Innocent III ( dont la lettre est produite ), tranchent une contestation entre le chanoine Robert de Ver, et Jourdain, chanoines de Vendes, sur une maison sise à Bayeux, près de l'église Saint-Etienne, et que Robert de Ver tient du Chapitre pour 2 sous angevins : le cens de cette maison est élevé à 6 sous tournois ; Robert donne 4 livres et 10 sous tournois  à Jourdain qui reçoit du Chapitre pour lui et ses successeurs une maison prébendale à Bayeux - manuscrit f°71, Charte du doyen Richard de Saint-Amand ( même objet ).

Robertus de Ver est cité en 1207, dans le Recueil de Jugements de l'Echiquier de Normandie.

Dans le Cartulaire de Longnes, en 1209, confirmation de la donation de l'église de Vierville par Robert de Ver, Guillaume de Vierville et Radulfe d'Agneaux.

1230, Richard Corpmarende de Ver ( Ricardus Corpmarende de Ver, laicus, salutem in Domino.....", donne en pure rente perpétuelle aumône garantit à l'église de Bayeux une terre à Ver : il reçoit 36 sous tournois.

1er Janvier 1231, Jehan de Ver, chevalier, cède au chanoine Jean d'Arry et à ses héritiers, pour 30 livres tournois ( monnaie de Tours ), une maison qu'il tient du Chapitre de Bayeux, près de l'église Saint-Etienne - manuscrit f°73 " ....Cartae de obitu matris Johannis de Arreio.....".

Lettre en l’an 1231, de Guillaume de Ver, seigneur de Neuhou ( n ), à maître Jean, dit Boucher «  carnifex », archidiacre de Bayeux, et au Chapitre, pour les informer qu’il révoque en faveur, de l’Abbesse de Cordillon, la présentation qu’il avait faite à l’église de Saint-Rémy-de-Manvieux - sceau brisé.


Jean de Ver, donne et cède à Marguerite d’Irlande, en 1234, une maison située à Bayeux, rue de Glatigny, entre celle de feu Robert de Ver, chanoine, et celle de Richard Le Gras, à charge de service personnel et quatre sols tournois de rente, et il reçoit en outre, quinze livres tournois de ladite Marguerite - sceau brisé.

Goscelin, dit le Chauve, citoyen de Bayeux, à l’instigation de Jean d’Arry, chanoine de Bayeux, donne à l’église de cette ville, en 1234, 

- 1° la maison que Henry Bellay tenait de lui et qui était située entre celle du chanoine Guarnerin de Villefort, et celle que Robert de Ver tenait du Chapitre ; 


- 2° une autre maison qu’Alain Bellay tenait également de lui dans le fief du seigneur de Tancarville, chanoine de Bayeux ; et pour ces deux donations, il reçoit douze livres tournois du chanoine Jean d’Arry - sceau brisé.

Un acte de l'Abbaye bénédictine de Sainte-Marie-de-Grestain, pprès de Honfleur, nous indique que Albéric de Ver, comte d'Oxon, donne en 1239, à Julienne, Abbesse de la Sainte-Trinité de Caen, en présence de Hugues, évêque de Sées, des terres à Ver, diocèse de Bayeux, et à Felsted, à Holsted en Angleterre, à la condition que ladite abbaye reçoive deux jeunes filles comme religieuses - les deux sceaux dont cet acte était revêtu sont brisés.

Manuscrit f°80, daté de 1246, Robert Talevas, donne en pure et perpétuelle aumône à l'église Bayeux une vergée et demie de terre à Bayeux ( environ 16 ares ), pour l'obit de Jehan d'Oenville, chanoine : les exécuteurs testamentaires de celui-ci lui versent 4 livres et 5 sous tournois ; il donne également une maison sise à Ver
- Richard Pinel, reçoit 35 sous tournois de rente sur une métairie de Ver,
- Richard de Ver, reçoit lui, 4 boisseaux d'orge, une demi-acre, et une vergée et demie, une maison le tout sis à Ver.

Manuscrit f°84, daté de 1247, Turgis Le Gruier, donne en pure et perpétuelle aumône et garantit à l'église de Bayeux, une rente annuelle sur une masure à Ver, pour l'obit de Guillaume de Bazenville : les excétuteurs testamentaires de Guillaume lui versent 24 sous tournois.

Guillaume de Mesheudin confirme, en 1248, les donations faites à l’abbaye d’Aunay par les comtes d’Essex, ses prédécesseurs, et celles de Geoffroy de Ver, chevalier, son père -sceau brisé.

Manuscrit f°87, daté de décembre 1251, Richard de Ver, confirme la donation faite par Geoffroy du Four, d'une vergée de terre terre sise à Ver, au chanoine Ranulphe de Martragny.

Tustin Fitz-William, fils de Philippe de Lanteuil, donne à l’abbaye d’Aunay, en 1252, toute la terre que lui abandonnèrent Nicolas de Creuilly et Richard de Ver : pour la paix et le repos de l’âme de son père, Philippe, qu’ils avaient tué. Cet acte est revêtu de son sceau.

Jugement rendu par Gillebert Custode, maître Jehan de Beaumont et Richard Boistard, délégués du Saint-Siège, pour terminer un différend qui existait entre les chanoines de Bayeux, et Robert de Ver, d’une part, et entre Jourdain, fis de Barthélemy, de l’autre part, au sujet d’une maison appartenant audit Jourdain, que Robert tenait du Chapitre ( cette maison, selon les documents joints était située près de l’église Saint-Étienne de Bayeux, entre la rue de Glatigny et la maison de Hugues de Bellay ). Les dits délégués condamnèrent Robert de Ver à donner quatre livres dix sols tournois audit Jourdain et à porter jusqu’à six sols tournois le cens ou rente de cette maison, dont il n’avait payé jusqu’alors que deux sols d’Anjou au Chapitre - les sceaux sont brisés.

A la B.N.F., sous les n°263 à 266, divers actes nous dévoilent pour 1263, des informations sur les terres de Ver, d'Esquy, de Gavray, ainsi que les prébendes de Vaucelles et de Gaurey, que nous ne pouvons exploiter ici.

Un acte manuscrit f°104, fait et daté à Ver le 27 avril 1264, Guillaume dit Le Bois, clerc, donne au Chapitre de Bayeux une métairie et des terres à Ver, contre une avance de 11 livres tournois (  Il s'agit d'un prêt ). Un autre acte f°130, daté également de Ver le 17 décembre 1286, Geoffroy Gorres, contre 42 sous tournois, donne en contre partie au Chapitre de Bayeux les revenus sur des terres qu'il possède à Ver. D'autres documents dans Antiqus Cartularisnous Ecclisae Baiocensis nous dévoilent que la terre de Ver, semblait être tout particulièrement prisée et recherchée, par les prêteurs.

Guillaume Le Davariol, cède à Gervais, fils de Alain de Vers, en 1237, une pièce de terre à Fontenay, à charge de diverses redevances.

Albéric de Ver, comte d’Oxon en Angleterre, donne en 1239 à Julienne, Abbesse de Sainte-Trinité de Caen, en présence de Hugues, évêque de Sées, tour les droits qu’il avait sur les terres de Felsted et de Holsteld en Angleterre, à la condition que ladite abbaye recevra deux jeunes filles comme religieuses dans ladite maison à la présentation dudit comte et de ses successeurs - les deux sceaux dont cet acte était revêtu sont brisés.

Selon le Recueil des Historiens Français - t.XXIV, p.11, note 6 - En 1299, Geoffroy d'Anisy, vicomte, très vieille famille noble de Normandie, était propriétaire d'Anisy, de Ver, de Brécy, de Villons, de Feugerolles-sur-Orne, de Formigny, de Engranville, et de plusieurs autres. De la même source nous avons appris qu'en 1285, il était vicomte de Mortain, nous ignorons s'il était encore à Bayeux le 10 mars 1307, lorsque Philippe le Bel y fit son entrée.

Dans l'Histoire des Ducs de Normandie et des Rois d'Angleterre, publiée une Ière fois au XIIIème siècle, d'après deux manuscrits de la bibliothèque du roi , il est question page 355, v.21, d'un Mahieus de Ver.

Jehan / Jean de Ver, comte d’Exeter en Angleterre, présente en 1301, à l’Abbesse de Caen, Nichole/Nicole, fille de Thomas de Malnesyne, pour être admise, en qualité de religieuse, dans ladite abbaye, suivant les droits qui lui étaient acquis par ses Ancêtres - sceau brisé.

Renouf de Ver, ainsi que Pétronille et Denise, ses sœurs, vendent au Chapitre, en 1301, un manoir à Saint-Sauveur, pour six livres tournois de rente.

Un acte daté du vendredi avant la Saint-Clair de l'an 1317, c'est-à-dire le 15 juillet, un Jehan de Ver, peut-être le fils du précédent, donna une rente de 10 boisseaux de froment à l'église Saint-Pierre de Caen - Cart. Chap. II - p.24.

Le mercredi 13 janvier 1321, Adam de Ver, deux Maîtres d'hôtel, et une troupe de 26 cavaliers, quittent le Palais Royal de Paris pour Reims, où sera sacré le roi Charles IVdit le Bel, dernier Capétiens. Le chemin était mauvais et demandait trois jours, Ier gite Cloye, 2ème à Lizy, et 3ème à Jonchery-sur-Vesles où tout le monde logeait à l'auberge du Pourcelet.

Un acte du 3 juin 1325 ( Preuves XLVI  ), Dreux ou Dryves de Caix, fils de Robert IIème du nom, rend " hommage ", à Hue de Ver, abbé-comte de Corbie, pour un fief que son père lui a laissé. Cet acte en bas-latin manuscrit est passé en présence de Jacques et de Mannessiers de Ver, et de Jean Gorgeron " hommes-liges " de l'abbaye - Document de la Maison de Caux.

Dnas une  pièce parchemin datée du 7 février 1410 ( H.650 ), Michel Valemont, tabellion à la sergenterie de Ouistreham et Bernières sous le commandement de Guillaume Putier, reconnait des obligations de la vicomté de Caen, par Jean Isabel de Meuvaines, aux religieux de la somme de 20 sous tournois pour 9 boisseaux de froment pris sur la terre des " Longs fossés " à Ver.

Tant dans les examens des " Pièces originales 2953 - dossier 65.583 - Ver n°5 ", que dans ceux des " Preuves p.V ; IX ; XIII ; XXX " à la B.N.F. de Paris. Il est certain qu'un nom apparaît dès le début de la campagne anglaise dans la conquête de la Normandie, et les péripéties de la " Guerre dite de Cent ans " ; celui de Hue Spencer, écrit dans d'autres documents Hue Spencier. Nous découvrons que ce capitaine anglais, avait vaillamment combattu aux côtés du duc de Somerset, et à ce titre, le 18 avril 1419, le roi d'Angleterre Henri V, l'avait personnellement annoblit, en lui donnant le manioir et le village de Ver, les fiefs de Corvenes,  de Hawenes et de Havepene (? ) ; avec toutes leurs dépendances, situés dans le baillage de Caen et du Cotentin, ayant appartenu à Robert de Ver ( Vère -Veer ). S'y ajoutait le revenu annuel de 315 écus moyennant le service habituel d'un fer de lance au château de Cherbourg. Le 28, du même mois, il recevait pour nouveaux faits d'armes, il reçut en récompense lez donjon ruiné et désert de Fécamp, les fiefs de Trémouville et de Vinemesville ( élection de Montvilliers ), il reçut également les terres de Fresné           ( ayant appartenu au chevalier Jean de Calville ) - Mémoires de la Soc. des Ant. de Normandie -t.XXIII -in-4° - p.74, n°409. Le 15 avril 1450, il était à la cuisante défaite anglaise de Formigny, avec

Nous le retrouvons au mois de mai 1421, capitaine de Lillebonne, chargé de l'inspection des ports Harfleur, Honfleur, Fécamp. En septembre 1430, il était bailli de Caux, en 1432, bailli du Cotentin - B.N.F. de Paris - français 26056 et 20057, n°1888, 2079, 2103, 2145, 2184. En 1432, il était capitaine de Saint-Lô, cette même année à la tête de cinq lanciers, et de archers à cheval il se lança dans une chevauchée contre Jean d'Alençon. En 1446, il est cité comme capitaine de Gavray et de Carentan. En 1450, aux côtés de Kyriel et de Edmond de Beaufort, marquis de Dorset, duc de Somerset, commandant en chef de l'armée anglaise, il trouva in extremis refuge dans les fortifications de la ville de Caen. La garnison de cette ville était de six cents combattants rescapés du désastre, était commandé par Robert de Vère, était le second fils de Richard de Ver ( Vère / Veer  ).

Mandement du 6 août 1436, fait à Rouen par le roi  Henry VI, se déclarant roi de France et d'Angleterre, faisant mention d'une armée de 120 archers du " Pays Normand ", recruté par Thomas, seigneur de Scales, poour combattre les Français établis à Granville, à Chanteloup et à Saint-Denis-le-Gast. Dans la liste on remarque Richard de Ver, escuyer.

Le 24 août 1592, Jean de Ver est secrétaire du prince de Joinville, ancien économe de la Commanderie des Templiers de Troyes. .

Dans les archives des Templiers et Hospitaliers du diocèse de Troyes ( Justice et les Terres de Menois - hameau de la commune de Rouilly-Saint-Loup, canton de Lusilly - Aube ) - Dans une sentence du bailliage de Troyes le 13 septembre 1610, est cité Philippe de Ver, également seigneur de Montabert ( arch. de l'Aube - 31 H 5 ), débouté de ses droits et prétentions sur l'inventaire de la succession de la seigneurie de Menois, par le Commandeur Noël Bruslard de Sillery, seigneur foncier de Menois ; sentence du  bailliage de Troyes.

Un aveu de la vicomté de Bayeux daté de 1684, nous dévoile, que le fief de Pierrefitte, relevant par quuart de la baronnie de Crépon ; fief de Quesney s'étendant à Vaux, Ver, et Sainte-Croix ; quart de fief Pouchin.
La sergenterie de Graye comprenait Magny, Fontenailles, Longues, Saint-Manvieu, Tracy, Ryes, Arromanches, Fresnay-sur-Mer, Asnelles, Meuvaines, Ver....

1751 - Pieds, gage-piège, et élection de prévôt de terre et sieurie d’Ardennes, nommée fief Thiouf, dont le chef est assis en la paroisse de Saint-Germain-la-Blanche-Herbe, avec extension à Saint-Contest, Cambes, Cairon, Rosel, Vernois, Louvigny, Saint-Martin, Saint-Etienne, Saint-Nicolas, Saint-Pierre de Caen, Rots et aux environs, y compris l’étendue du fief de Venoix de Montenay, de Saint-Germain, et l’extension des fiefs de Précourt, de Crépon tenus au manoir seigneurial de l’abbaye d’Ardennes, sous la grande porte de celle-ci par Charles Le Creps, avocat, au baillage et siège présidial de Caen, sénéchal desdites seigneuries, en présence de Pierre Hébert, greffier, tenants à Saint-Germain Cussy, les veuve, fils, et héritiers d’Archange Tostain, Gilles Pilet, bourgeois de Caen, Lomboy, bourgeois de Caen ; à Saint-Germain Franqueville, le prieur de St-Germain, les abbés et religieux de Saint-Étienne de Caen, Gilles Degron par acquet  du seigneur de La Houssaye ; la Maladrerie de Beaulieu, à présent l’Hôtel- Dieu de Caen ; à Rosel Gruchy, Marguerite Heline, veuve de Michel Paulin ; à Saint-Contest Buron, Dufour, orfèvre, au droit d’Osmond de la Mindelle, le seigneur de La Vallée Monnier, époux de la fille de Monseigneur de Baillehache, le seigneur de La Porte Belval ; à Saint-Contest Galmanche, les héritiers ou représentants Durel, avocat ; à Saint-Contest Malon, Monseigneur de Beaumont de Salien, époux de l’une des filles de Saint-Marc, l’abbaye de La Trinité de Caen………pratiquement incompréhensible, parce qu’illisible *29.

En 1769, à Ver, l'acre est fixée à 100 perches 24 pieds ( pied de 12 pouces ), soit 60 ares 78 ; tandiq qu'à Asnelles-sur-Mer et à Meuvaines, il était de 60 perches 24 pieds, soit 36 ares 47.

A été décoré de la médaille de Malherbe en 1816, de Saint-Julien, officier au Corps du génie, maréchal de camp et Chevalier de l'Orre de Saint-Louis, résident à Ver, arrondissement de Bayeux.

Le 6 juin 1833, la Société libre d'émulation de Rouen, publie un petit poême satirique de Monsieur le Marquis de Ver, intitulé les Glaces enlevées ou la Rapaxiade.

Le 24 août 1856, lors de sa session ordinaire en l'Hôtel de la Préfecture à Caen, le Conseil Général du Calvados vote et décide l'assainissement de 1500 h. de marais à Ver.

Le 19 septembre 1870, les membre du Conseil  Général du Calvados convoqués par Monsieur le Préfet, en exécution d'un arrêté du Gouvernement de Défense Nationale en date du 17 septembre 1870, se sont réunis dans le lieu ordinaire de leurs séances à l'Hôtel de la Préfecture à Caen . A la session de 1869, à l'unanimité le Conseil avait voté un emprunt de 4.900.000 fr. destiné à la construction d'un chemin de fer d'intérêt local, dont la ligne Caen - Courseulles - Ver - Meuvaines - Asnelles.....Isigny. Le Préfet propose de réduire cette somme à 3.000.000 fr. affecté exclusivement à l'équipement de la population en armes, munitions, équipements divers.....Le département compte 50.000 Gardes Nationaux pourvus de 8.000 fusils.  20.000 fusils supplémentaires sont nécessaires, estimés en moyenne à cent francs l'unité, donc 2.000.000 de fr. seront consacrés à l'achat, le reste pour les munitions ; pour la défense diu terrritoire.

En octobre 1874, le produit de la pêche avait rapporté 9.646 fr. pour 16 bateaux non pontés d’un tonnage total de 88 tx. , et 1.200fr. Pour la pêche à pied.

- *29 - H.149 - Cahier grand format, 34 feuillets papier - A.D.-14



Arrivée du tramway en provenance de Caen en 1915.



Ces trois documents sont des Archives départementales du Calvados.

« Élection d’un adjoint,
« Par suite de l’élection précédente, il y a lieu de procédé immédiatement à « l’élection d’un adjoint, en remplacement de Monsieur Vannier,
« Il y a été procédé dans les mêmes formes : 
« Le dépouillement a donné les résultat suivants : 
«  Nombre de bulletins trouvés dans l’urne……..10, 
( par suite de l’arrivée de Monsieur Jose, juste au moment de l’élection ).
« Majorité absolue……………………………………………...6,
« ont obtenu - Monsieur Le Painteux Jacques.…..6,
                      Monsieur Jose Jean-Louis.…………..2,
                      Monsieur Bouet Amédée.…………….1,
                      Monsieur Le Couturier Jean-Louis.1.
«  Monsieur Le Painteux Jacques, ayant obtenu la majorité absolue, a été adjoint « proclamé adjoint.
«  Avant de lever la séance, le Président a déclaré que Messieurs Vannier Albert et « Le Painteux Jacuqes étaient installés dans leur fonction.
«  En fonction de quoi le présent Procès Verbal a été inscrit au Registre des « délibérations du Conseil, et signé par les membres présents après lecture.
«  suivent dix signatures et paraphes.


Documents des Archives Départementales du Calvados.


Nous avons amplement développé la géologie, la géographie, l’hydrographie, la zoologie, puis l’historiographie, nous allons maintenant aborder l’occupation du sol, en survolant la démographie.


La trame du peuplement des " Marais de Meuvaines ", découle fondamentalement des aléas asymétriques entre,

- la terre et la mer,

- la nature et les hommes,

- le passé et l'histoire.



A marée basse la mer découvre à perte de vue, des vestiges incontestables de ce qui fut la célèbre «  Forêt de Quintefeuilles ». Un peu plus à droite les «  Marais de Meuvaines », eux aussi témoins tangibles, du passé de cet illustre terroir - Photo B. Langlais.

Un coin insolite du Marais de Meuvaines, pour peu que l’on soit discret, la vie y est intense, et les rencontres quelquefois insolites - Photo B. Langlais.

De 1340 à 1450, la rurale des marais : une activité saisonnière bien réglée.


Les différentes périodes que nous allons aborder, ont connu de profonds bouleversements qui ont tous, mais très irrégulièrement contribué  à  modifier, puis à créer notre région, et plus particulièrement la partie maritime du Bessin ; que nous survolons dans ce texte. Nous nous sommes efforcés de remonter le plus loin possible, grâce aux incomparables documents des Archives départementales du Calvados, et à ceux de la Bibliothèques Nationales de France et des Archives Nationales de France à Paris.

Toutefois, nous nous sommes fixés une date butoir, limite impérative : les années 1910/20.


Les documents que nous avons compulsé, nous permettent d’écrire, qu’en prélude des grands échecs qui jalonnent l’année 1348, et le siècle quelque peu désastreux qui suivra, notre région restera assez peuplée. La production agricole autoconsommée, est orientée sur la périphérie des «  Marais de Meuvaines », vers  la polyculture. Les céréales dont le volume et la qualité n’ont guère changé, sont pratiquement consommées par le producteur et le cercle familial étendu.  Néanmoins, une caractéristique s'impose, une prédominance pour l’élevage.

Au XIIIème siècle, et au XIVème, la population d’Asnelles, de Meuvaines, et de Ver-sur-Mer, approximativement réduite de moitié, sans aucune comparaison possible avec les longs et intenses bouleversements qui ont précédé et suivi l’ère Carolingienne. Cette population est éparpillée au milieu de terres sommairement travaillées, sur la périphérie de l’immense friche des marais, aux mieux parcourue par des bovins accompagnés d’humains.

Le paysage de petites seigneuries fortement ébranlées, aux revenus considérablement amoindris, s’imposant difficilement à des communautés humaines vivant dans des masures délabrées, resserrées autour d’églises démantelées. Un fait ressort, le décompte des «  feux = foyers », ou des chefs de famille, par des documents fiscaux authentifiés, n’ont pas permis une quelconque évaluation.

Vers 1453, notre campagne se repeuple, la production céréalière augmente, le cheptel bovin s’accroît en quantité et en qualité. Les seigneuries locales reconstituées, récupèrent partiellement leur puissance, et redeviennent vers 1550, avec la paroisse et la communauté villageoise, le cadre essentiel de la vie paysanne. 

On peut écrire, sur la base de documents d’archives validés, que vers 1550, grosso modo,  la quasi majorité de la population vivant sur ce que nous appelons : les territoires communaux d'Asnelles, Meuvaines, Ver-sur-Mer, avaient retrouvé  leur niveau de 1340. Une remarque s’impose avec acuité, nos petits paysans tire le maximum de profits de leurs petits lopins cultivés, et ils augmentent considérablement leur troupeaux, passant de trois à cinq vaches laitières. D’ où la terminologie employée pour cette période « la  restauration énoncée par  Jean Jacquart ». Ce retour à l’expansion et à la prospérité marque réellement cette période de 1500 à 1520.

Le peuplement des trois communes précitées, compte tenu des disparités existantes au sein d’une même province, nous autorise à écrire, donc à envisager qu’entre 1330 et 1450, ces trois «  paroisses » avait subi une amputation d’approximativement 50%. Il est possible de penser que la vitesse de récupération a été de 0,7 % an. Il faut néanmoins tempérer, ce flot localement a connu bien des variantes.

Un détail, si la mortalité a tendance à reculer, la natalité augmente de presque 1,2 %.

Le logement semble également s’améliorer : la chaumine atteint de 10 à 12 m., comporte jusqu'à deux pièces . Une grande pièce principale dite " commune ", et attenant une pièce plus petite dite " froide ", où loge les garçons, avant leur adolescence. Cette chaumière construite en torchis, couverte en chaume, dans un enclos ceinturé par une haie défensive d’arbustes épineux, remarquablement entretenue. Là se trouve le courtil - jardin dont la terre soignée, n'est jamais laissée en repos, et le clos. 

Résurgence au milieu du XVIème siècle de très vieux problèmes ressurgissent. En 1550, une nouvelle distorsion apparaît entre population et production. Le paysan localement ne produit plus suffisamment pour subvenir aux besoins élémentaires des familles qui s’agrandissent. La superficie des exploitations se pulvérisent, elles s’agglutinent, tandis que les petites se subdivisent sans cesse jusqu’à l’absurdité. La barre des 5 hectares  qui garantit l’indépendance alimentaire est dépassée. Du coup, un développement de l’artisanat :
- le meunier s’occupe des grains, le charron des véhicules, le forgeron des outils, le charpentier de la maison. 

Dans l’ensemble cette annexe de l’activité agricole, permet à maintes familles de vivre, non pas dans l’abondance, mais virtuellement dans une position moins précaire qu’aux environs de 1330/1340. 


En 1560, les changements qu’ avait expérimenté le monde rural étaient déjà fort perceptible sur le plan de la population comme dans celui de l’économie, ils prenaient plus d’importance dans le domaine social. La seigneurie étaient complètement reconstituée, mais nettement moins puissante qu’au XIVème siècle ; la puissance émergente de la communauté et de la paroisse renforcées, se confondaient plus qu’elles ne se juxtaposées. Le groupement d’humains qu’elles encadraient était plus structuré. 

L’Ordonnance de 1539, ordonne la constitution de Registres de baptêmes, complétés plus ou moins rapidement, plus ou moins griffonnés, plus ou moins entachés ( trop souvent difficilement décriptables….? ), par la mention des mariages, puis des sépultures. Surveillés par les autorités ecclésiastiques et royales, les desservants se font de plus en plus consciencieux. Soutenu par une forte natalité, la tenue de ces registres, s’intensifie et s’améliore vers 1570/1580.

Les disettes de 1630 et 1632, touchent également le Bessin, auxquelles il faut ajouter la très mauvaise récolte de 1633. Les étés sont qualifiés dans de nombreux documents de «  pourris » : récolte médiocre en 1648, désastreuse en 1649, de nouveau médiocre en 1650, catastrophique en 1651. La population d’Asnelles, de Meuvaines et de Ver-sur-Mer diminue d’environ 10%. 1660 et 1661, furent des années épouvantables. Dans le Nord du diocèse de Bayeux, il est question, de lieux, de hameaux déserts, de «  mesons » sans portes, ni «  fenestres », des cours réduites en cloaques, des «  estables ruinées… », tandis que les «  manouvriers et les artisans ruraux », sont voués à la mendicité, et au vagabondage.

Les facteurs que nous avons relevé dans les différents documents que nous avons parcouru, font apparaître une sérieuse difficulté à analyser la période 1685-1720. Toutefois, nous pouvons écrire que la période difficile 1693-1694, a enregistré plus de morts, que la crise de 1651-1652. Quant au «  grand hiver 1709-1710 », il apparaît nettement, dans la région en question, moins désastreux.

L’accumulation des épreuves que nous venons brièvement de retracer a eu des conséquences sur le petits paysans.

Sur le pourtour des Marais de Meuvaines, l’élevage avait trouvé sa place dans le système. Les exigences contradictoires des hommes, des animaux et des végétaux, créaient un équilibre instable. L’élevage était un dévoreur d’espace, aussi, on lui préférait le grain. Mais l’élevage assurait la fumure et, fournissait la force de traction, la force de travail. Le mouvement de conversion de labours en herbages s’était amorcé  dans la «  Pays d’Auge », et s’était étendu au « Bessin » dès le premier tiers du XVIIème siècle. Aussi , dans la seconde moitié du XVIIème siècle et au début du XVIIIème, on dénombrait dans le terroir sus-désigné de 6 à 7 bovins par moyenne exploitation. Ces exploitations agricoles étaient avant tout des « cellules de production agricole », et se répartissaient entre 5 à 15 hectares. ( ce qui, convertit en superficie de l’époque se traduit par approximativement de 20 à 60 journaux ). Il est à noter que les vieux cépages médiévaux avaient disparu, le pommier à cidre achève sa conquête du bocage.

La vie rurale sur le pourtour des «  marais », va devenir saisonnière,
la main-d’oeuvre agricole de l’âge d’or à l’âge du fer…


Cette période voit également l’adaptation des salades, des artichauts, des choux-fleurs, du persil, des haricots.

En 1720, deux paroisses dans la région de Carentan sont intégralement transformées en herbages, sur la bande côtière de Basse-Normandie, 20 autres sont au ¾ herbagères. On voit se développer une forme d’industrie rurale, recherche vitale de ressources complémentaires : tisserants, fileuses, dentellières, sous la dépendance des marchands des villes, comme Bayeux et Caen.

Ces artisans/ouvriers ruraux, restaient paysans ou pêcheurs ; ils avaient une maison, parfois une ou plusieurs parcelles de terre de un à quelques journaux, quelques volailles, une ou deux vaches ; et un bateau en commun. Ils s’employaient pour la fenaison dans les grandes métairies, et «  descendaient dans les plaines de Caen et de Falaise pendant un ou deux mois pour les moissons et les battages ».

L’habitant d’Asnelles, de Meuvaines et de Ver-sur-Mer, vivait, et travaillait depuis des siècles dans un univers limité et familier, dans le cadre d’institutions vénérables, au sein d’un réseau de relations sociales coutumières, à la fois protectrices et contraignantes. La structure  d’appartenance est la famille, c’est la plus naturelle, la plus ancienne et la plus résistante des solidarités humaines dans lesquelles l’individu se trouvait enserré. Elle était reconnue comme telle, sacralisé par l’indissoluble du sacrement du mariage, protégée par la loi et la coutume consolidée par le consensus social ; dans les campagnes, beaucoup plus que dans les villes. 

Les enfants qui avaient échappés à l’importante mortalité infantile, grandissaient. Ils fréquentaient, hors grands travaux agricoles, l’école du village. Au travers de nombreux écrits, on les retrouve, fanant avec un broc à deux dents, glanant après la moisson, gardant la ou les vaches, pêchant sur la grève. Nous avons remarqué que les garçons jusqu’à l’âge de 25 ans, restaient soumis à l’autorité parentale, contre 20 ans pour les filles. Le mariage, même pour les petites gens, était précédé par la signature d’un contrat. Ainsi, les années s’écoulaient, les enfants travaillaient très tôt, succédaient à leur père, se mariaient à leur tour, avaient des enfants, immuablement le cycle se renouvelait, se perpétuait…..la cellule familiale évoluait lentement.

Une épidémie meurtrière «  la pneumonie infectieuse », étudiée par F. Lebrun, culmine de 1781 à 1785, en Normandie. Toutefois, l’essor démographique en général, est inséparable de l’expansion économique.

En dépit des troubles révolutionnaires et des guerres du Ier Empire, le début du XIXème siècle, et plus particulièrement la première moitié, est une période d’expansion démographique. Elle est nettement plus importante dans les agglomérations urbaines que dans les campagnes.

Le Registre de l’Etat Civil pour la Période de 1813-1843, de 510 pages nous apprend,
- « que la 1ère naissance inscrite le douzième jour de janvier 1813, est celle de « Vaussieu Jacques, né le 11 janvier à sept du matin, fils de Jean Vaussieu, « matelot et de Marie-Anne Tostain, son épous, demeurant à Asnelles.
« Le sexe de l’enfant a été reconnu être un garçon,
« 1er témoin, Pierre Reganult, âgé de 35 ans, boulanger à Asnelles,
« Second témoin, Jacques Loiseleur, âgé de 50 ans, huissier à Asnelles,
« sur la réquisition qui a été faite par le sieur Jacques Vaussieu, oncle de l’enfant 
« et de son consentement l’enfant a été prénommé Jacques.

« Signatures et paraphes des témoins et de l’oncle

« Constaté, suivant la loi, par moi Jean-François Dupart, adjoint au maire « d’Asnelles, faisant les fonctions d’Officier public de l’état civil.

Signature.

Celles-ci voient leur population s’accroître  jusqu’aux années 1840. Plus précoce la Basse-Normandie, a dans des cantons ruraux comme celui de Ryes, une courbe démographique qui culmine vers 1850.


Symptômes du peuplement…..



Village d'Asnelles en 18336 - Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.

- ASNELLES en 1836,
Le Registre de l’Etat civil, nous indique, la déclaration de 10 naissances,

- le 18 janvier 1836, naissance de Lefèvre Armand, Aristide. 
L’examen des documents nous apprend que son père né à Asnelles, était journalier, et de Bouet Marie-Françoise, née à Asnelles, était dentellière. Le 1er témoin Fresnel François, 34 ans, instituteur ; le 2ème témoin, Bouet Jean-François, 33 ans, était boucher à Asnelles ; le maire Pierre Carra.
- le 20 janvier 1836, naissance de Lucas Eugénie, Augustine, fille Lucas Jean-Baptiste, né et demeurant à Asnelles, cordonnier, époux de Lejou Marguerite ; 
- le 25 janvier 1836, naissance de Connin Camille, Aristide, fils de Connin Pierre né et demeurant à Asnelles, propriétaire-cultivateur, époux de Greffin Marie-Louise, Aimée,
- le 8 mars 1836, naissance de Beuve Octavie, Léa, fille de Beuve Constant, Prospert, Barnabé né et demeurant à Asnlles, journalier, époux de Villain Marguerite, Justine, fileuse. 
- le 14 mars 1836, naissance de Planquette Noémie, Ernestine, fille de Planquette Nicolas, demeurant à Asnelles, journalier, époux de Tostain Marie-Madelaine,
- le 9 mai 1836, naissance de Philippe Marie, Amélie, fille Philippe Augustin, Thomas, né et demeurant à Asneelles, matelot, époux de Tostain Marie-Anne,
- le 30 juin 1836, naissance de Tostain Françoise, Adeline, fille de Tostain Jacques, François, né et demeurant à Asnelles, propriétaire-cultivateur, possédant un bateau de pêche, époux de Gouix Marie, Ester,
- le 12 juillet 1836, naissance de Guérard Alfred, Victor, fils de Guérard Françoois, né et demeurant à Asnelles, matelot, époux de Destables Rose, Eufrasie,
- le 15 août 1836, naissance de Martragny Tranquil, Ferdinand, fils de Martragny Jacques - propriétaire-cultivateur, né et demeurant à Asnelles, époux d’Anctoville Marie, Françoise,   

- le 18 décembre1836, naissance  de Bunel Jacques, Azéma, Sosthène, fils de Bunel Pierre, n » et demeurant à Asnelles, pêcheur-poissonnier, époux de Marie Justine, Luce.

l’inscription de 3 mariages,

le 14 juin 1836, mariage de Gustave Jean-Louis, 20 ans né à Tracy-sur-Mer, cordonnier à Asnelles et de Yvonnet Marie, 23 ans née à Asnelles, dentellière, fille de Yvonnet Hyacinthe, journalier à Asnelles ;
 le 11 juillet 1836, mariage de Sebire Jacques, 28 ans né à Asnelles, préposé aux douanes et de Vaussien Polonie, 22 ans née à Asnelles, fille de Vaussien Hyacinthe, cultivateur à Asnelles ;

le 22 août 1836, mariage de Vaussien Jacques, 23 ans né à Asnelles, cordonnier et de Laurent Marie, Céline, 21 ans née à Bayeux, journalière, fille de Laurent Jean , jardinier à Bayeux.


Acte de mariage du mois de mai 1634, célébré à Asnelles - Document des Archives départementales du Calvados.

l’enregistrement de 8 décès,

le 25 février 1836, Lebouteiller Pierre, 86 ans né à Asnelles, ancien poissonnier, 
le 3 avril 1836, à 8 huit heures du matin Françoise Jean, poissonnier à Asnelles, accompagné de Fresnel François, instituteur et Jean-François Bouet, témoins, a présenté le corps sans vie d’un nouveau né de sexe masculin. mort en naissant. Déclaration enregistrée par Carra Pierre, maire d’Asnelles.
le 4 mai 1836, Destables  Marie-Madelaine, 46 ans née à St Côme-de-Fresné, sans profession, épouse de Regnard Pierre, boulanger,
le 30 juin Barbey Jean-François, 86 ans né à St Côme-le-Fresné, sans profession,
le 23 août 1836, Lefortier Adeline, Désirée, âgée de 4 mois, enfant en nourrice,
le 1 octobre Lefévre Marie-Jeanne, 71 ans née à Asnelles, célibataire, dentellière,
le 23 octobre 1836, Yvonnet Jean-Baptiste, 57 ans né à Asnelles, journalier,
le 27 décembre 1836, Conin Pierre, 80 ans né à Asnelles.

Lors du recensement du 24 juin 1836, la population de la commune d’Asnelles se répartissait en,
- garçons 91 ; hommes mariés 86 ; veufs 10
-  filles 117 ; femmes mariées 93 ; veuves 27
-  populations  426 habitants ……..16 pages

Boutrais Pierre, 62 ans , forgeron - maire
Maire - Carra Pierre - 40 ans - Propriétaire-Cultivateur,
Adjoint - Trublard Pierre - 36 ans,
Instituteur - Fresnel François - 34 ans,
Lapin Jean-Louis, Chevalier de la Légion d’Honneur,55 ans

- 35 - Marins, 
- 35 - Propriétaires -Cultivateurs, dont 15 cultivateurs - fermiers/herbagers,
La distinction entre cultivateurs propriétaires, et cultivateurs fermiers n’est plus en principe idéologique ou historiques. Elles sont, si l’on peut dire…..économiques, sociales……indirectement électorales.

Ce qui suggère, plus que ne pose une question : Où commence la Société rurale ? Avec la Monarchie, l’évidence y répondait. Après le flou s’est installé…….
- 3 - Boulangers,
- 1 - Boucher,
- 3 - Cabaretiers,
- 1 - Capitaine des Garde-côtes,
- 6 - Douaniers,
- 1 - Maçon,
- 1 - Charpentier,
- 2 - Couvreur en chaumes,
- 3 - Menuisiers,
- 1 - Tonnelier,
- 2 - Cordonniers,
- 26 - Journaliers ; 9 - Domestiques,
Suite aux guerres meurtrières de la Révolution et du Ier Empire, la main d’œuvre agricole, base fondamentale pour cette époque s’tant raréfiée , les salaires se sont accrus de 15%, entre 1810 et 1818,

- 1 - Fabricant de boutons,

L’analyse de cette population, nous éclaire,
Le travail de la laine, du chanvre, du lin, nécessite des travailleurs spécifiques, on voit apparaître en revenu d’appoint,
- 3 tisserands, 3 tricoteuses, 11 fileuses, 79 dentellières,
Il est évident que lors des grands travaux agricoles fenaison/moisson, lors des grandes marées, les femmes et jeunes fileuses, tricoteuses, dentellières, fournissaient une main d’œuvre non négligeable.

Cette analyse, nous dévoile une activité complémentaire essentiellement estivale Les journaliers et la quinzaine de petits fermiers, qui n’étaient conjointement pas pêcheurs, se procuraient des ressources par des migrations saisonnières. Au moment de la moisson des céréales, suivie de la période des battages, dans les plaines de Caen, de Falaise et d’Argentan, ils migraient pour un ou deux mois pour ces travaux mieux rétribués.

Conin Jean, 50 ans , marin pêcheur.
Lecourt Victoire, épouse Conin, 48 ans, dentellière, 2 enfants Catherine 11 ans et Léon 9 ans,
vivent avec Conin Marie, sœur de Jean, 69 dentellière.

Boivin Julien, 55 ans, Propriétaire -cultivateur, 
Grumblin Henriette épouse Boivin 41 ans, 4 enfants Julien, 20 ans, berger ; Jacques, 19 ans, cultivateur travaille à la ferme familiale, Marie, 14 ans, dentellière ; Thérèse 9 ans.

Leprince Marie, veuve Jehan Gustave, marin pêcheur mort en mer, 70 ans, journalière,
vit avec sa fille, Jehan Virginie, 34 ans, dentellière, et Guilliot Rosalie, 13 ans , dentellière.

Valogne Paul, 37 ans, tisserand voiles de bateaux,
Le Jou Esther épouse Valogne, 33 ans, dentellière, 3 enfants Léon 10 ans ; Antoine 8 ans ; Jules 6 ans;

Regnaude Jean-Baptiste, Capitaine Garde-Côte, 29 ans, fils du boulanger d’Asnelles, Regnaude Pierre-Richard, 58 ans, Léon Regnaude, 18 ans boulanger.

Carra Pierre, Propriétaire-cultivateur, 40 ans, maire,
Guillebert Marie-Françoise épouse Carra, 39 ans, 1 enfant Constant 13 ans.

Richard Pierre, Garde Champêtre, 34 ans,
Le Bas Pauline épouse Richard, dentellière, 36 ans, 3 enfants Jules 6 ans, Gustave 3ans, Marie-Zoé 1 ans.

Villemer Jean-François, douanier, 51 ans,
Marie Jeanne-Marie épouse Villemer, dentellière, 52 ans.


Hameau de la mer, dénommé " Hamel " en 1836 - Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.

- ASNELLES,  le 15 juillet 1841,
- garçons 105 ; hommes mariés 92 ; veufs 8;
- filles 121 ; femmes mariées 195 ; veuves 29 --- 450 habitants ( 12 pages )

Carra Pierre, Maire d’Asnelles, marié à Guillebert Marie-Françoise, I fils, Constant élève en 4ème à Caen. 
Valogne Paul, Garde Champêtre.
Brout Jacques-Victor, prêtre desservant la paroisse.
Chigouesnel Louis, prêtre.
Trublard Pierre,adjoint au Maire d’Asnelles.


Contrat de mariage daté du 12ème jour du mois de juillet 1630......?...escuyer...?, sieur d'Asnelles....?- Document de la Bibliothèque Nationale de Paris.

Fresnel François, instituteur,

Marins/matelots - 19,
Pêcheurs de grèves-Poissonnier - 11,
Cultivateurs - 37,
Boulanger - 2,
Boucher - 1,
Cabaretier - 1,
Aubergiste - 1,
Capitaine des Garde-côtes - 1
Douaniers - 6,
Maçon - 3,
Charpentier - 1,
Couvreur en chaumes - 2
Menuisiers - 2,
Tonnelier - 2,
Cordonniers - 2,
Journaliers - 29,
Domestiques - 21, si le Journalier, change d’employeur journellement, le domestique est «  loué » par engagement d’un ou trois ans
Dentellières - 79,
Tisserands - 4,

Fileuses - 5, Couturières - 3, Drapier - 1

Fabricant de gros hameçons - 1

ASNELLES, le 20 JUIN 1846,
- garçons 464 ; hommes mariés 386 ; veufs 33
- filles 506 ; femmes mariées 408 ; veuves 30  --- soit 1827 habitants dont,

- le bourg 160 maisons ; 285 ménages ; 1520 individus,
- hameau  Le Boulay  12 maisons, 16 ménages ; 64 individus,
- hameau Freneuse 15 maisons ; 18 ménages ; 112 individus ,
- château Launay 2 maisons  ; 6 ménages ; 60 individus ,
- ferme Le Prieuré 3 maisons ; 4 ménages ,
- mine La Tréfilerie 3 maisons ; 14 ménages ; 56 individus ,

Total général 195 maisons ; 313 ménages ; 1827 individus.

Population agglomérée - 1520 habitants.

- ASNELLES, le 4 août 1846,
- garçons 106 ; hommes mariés 87 ; veufs 12,
- filles 127 ; femmes mariées 86 ; veuves 30 --- soit 448 habitants.


Document des Archives départementales du Calvados.

- ASNELLES - ETAT NOMINATIF de la POPULATION - 1851

Nombre de quartiers, villages ou hameaux - 2,
Nombre de rues - 8,
Nombre de maisons - 121,
Nombre de ménages - 121,
Garçons 84 ; hommes mariés 85 ; veufs 11,
Filles 108 ; femmes mariées 91 ; veuves 37 --- soit 410 habitants

Infirmes , aveugles 1 ; perte d’une jambe 3

Propriétaires cultivateurs - hommes 16 ; femmes 14,
Fermiers - hommes 15 ; femmes 11, 
Propriétaires de fermes - hommes 3 ; femmes 1,
Journaliers - Domestiques - hommes 22 ; femmes 10, 
Domestiques attachés à l’exploitation, de maisons - hommes 7 ; femmes 10,
Pêcheurs marins et de grèves - hommes 17 ; femmes 15,



Asnelles, le bourg - Document des Archives départementales du Calvados.

- ASNELLES, le 30 mai 1856,
- garçons 85 ; hommes mariés 94 ; veufs 12,
- filles 91 ; femmes mariées 98 ; veuves 30 --- soit 410 habitants,

Village d’Asnelles - 92 maisons ; 102 ménages ; 308 individus ,

Hameau de la Mer - 23 maisons ; 30 ménages ; 102 individus.

Monsieur E. Marchegay, déclarait le 10 août 1861, qu’il ne fallait absolument pas dégarnir le haut des plages entre Saint-Aubin et Asnelles, en galets. Ceci, représentait la seule protection possible côté plage des dunes et des terres.

Dans son rapport au Préfet du Calvados; Monsieur Olivier, Ingénieur en Chef, le 6 août 1863, informait le Conseil Général du Calvados que la commune d’Asnelles, sollicitait une subvention de 4.000 fr. pour le drainage de 33 h. 56 a. de marais. ; donnant aux terrains une plus value de 70.000fr. Cette plus value, s’est avérée moins élevée que prévue, en 1867, elle avait rapportée à la commune 47.000 fr.

Le même ingénieur, l’année suivante, déclarait le 1er août 1865, que la commune d’Asnelles avait terminé ses travaux. Le 30 juillet 1866, Monsieur Olivier informait l’assemblée Préfectorale, que cette commune d’Asnelles avait l’intention de construire une estacade pour protéger le fossé collecteur.

- ASNELLES, le 22 juin 1866,
- garçons 75 ; hommes mariés 99 ; veufs 15,
- filles 85 ; femmes mariées 102 ; veuves 31 --- soit 407 habitants, 

Village d’Asnelles - 94 maisons ; 113 ménages ; 315 individus ,
Hameau de la Mer - 23 maisons ; 30 ménages ; 92 individus.
Maisons habitées l’été - 3.

Le 31 juillet 1868, Monsieur Larivière, prévoyait dans son rapport , une subvention de 4.000 fr. à la commune d’Asnelles, pour la protection des marais.

Le 26 août 1868, le Conseil Général du Calvados, suite aux délibérations du Conseil d’arrondissement dans sa session de 1868 ,
«  Considérant qu’il résulte des documents, et des rapports présentés que les dunes naturelles qui préservaient le marais d’Asnelles, ont été détruites lors l’exceptionnelles tempêtes de février 1868, que ce marais sera fortement mis en péril si aucune digue n’est rapidement construite……..

alloué une somme de 3.800 fr., pour la réalisation de travaux destinés à protéger les marais d’Asnelles, contre l’envahissement de la mer.

- ASNELLES, le 12 mai 1872,
- garçons 77 ; hommes mariés 103 ; veufs 15,
- filles 85 ; femmes mariées 105 ; veuves 29 --- soit 414 habitants,

Village de l‘Eglise - 80 maisons ; 114 ménages ; 319 individus ,
dont
- rue de l’Eglise - 6 maisons ; 6 ménages ; 16 individus,
- rue de Meuvaines - 5 maisons ; 10 ménages ; 31 individus,
- rue de Bayeux -  36 maisons ; 30 ménages ; 145 individus,
- rue de la Cavée - 9 maisons ; 14 ménages ; 39 individus,
- rue Vigor - 6 maisons ; 9 ménages ; 20 individus ,
- rue de Fontaine - 15 maisons ; 20 ménages ; 50 individus,
- rue de la Plage - 3 maisons ; 5 ménages ; 18 individus. 

Hameau du Hamel - 23 maisons ; 30 ménages ; 92 individus.
dont
- rue Provost Delaunay - 2 maisons ; 3 ménages ; 6 individus,
- rue du Hamel - 11 maisons ; 14 ménages ; 47 individus,
- rue de la Marine - 3 maisons ; 3 ménages ; 11 individus,
- rue Repos - 5 maisons ; 5 ménages ; 18 individus,
- rue de la Dune - 5 maisons ; 5 ménages ; 13 individus.

Maisons habitées l’été - 15.

Monsieur Bonnefons, le 28 août 1872, présente au Conseil Général du Calvados, une délibération concernant une subvention de 10.400 fr. à la commune d’Asnelles, pour l’achèvement des digues destinées à  garantir une protection des marais, contre la mer. Le dossier n’étant pas complet , Monsieur l’Ingénieur en Chef, n’a pu donner son avis à la Commission, et suggère de reporter à la session d’avril 1873 ; la décision. Monsieur Desclosières, fait remarquer avec véhémence que l’ajournement au mois d’avril suivant, risque d’avoir des conséquences, désastreuses lors de l’hiver prochain. C’est en effet, en mars que la mer cause le plus de dommages.

Ce fait risque de nuire considérablement au développement d’Asnelles, cité devenue balnéaire. En, effet, de nombreux étrangers à la région achètent des terrains pour faire construire des résidences de vacances ou secondaires.

Un document isolé, nous apprend que le 2 septembre 1872, Monsieur le docteur- médecin Labbey, était maire d’Asnelles.

Le Conseil Général du Calvados, alloue le 25 avril 1873 une subvention de 60 fr. pour encourager le développement de la fabrication de la dentelle ; à la commune d’Asnelles.

L’hiver 1873-1874 ayant été tout particulièrement très tempétueux, le marais d’Asnelles a été entièrement recouvert par l’eau de mer, malgré les 120 mètres construits par la municipalité d’Asnelles, 

Sur le rapport du Général Blanchard, le Conseil Général du Calvados, alloue le 23 octobre 1874, pour le casernement d’une brigade de gendarmes à pied, la régularisation d’un bail entièrement nouveau de 900 fr. à compter du 1er janvier 1875. Le 23 août 1878, décision de transférer cette brigade à Ryes.

Le revenue de la pêche en bateau à Asnelles pour 1874 était de 6.449 fr., et de 800 fr. pour la pêche à pied.

Le 19 octobre 1882, séance extraordinaire du Conseil Municipal d’Asnelles, réuni, et sous la présidence de Monsieur Vannier Albert, Maire, pour le classement du Chemin reliant Asnelles à Meuvaines. La viabilité est assuré sur une longueur de 200 mètres, et la commune a fait face à 46% de la dépense, soit la somme de 966 fr. Il reste donc 2.100 fr. dont 300 fr. pour l’indemnisation des terrains.

Dans une liasse de documents - réf. 2 MI-DM 388,  nous avons découvert : 

- le Procès Verbal d’élection d’un Maire ( en l’occurrence celle de Monsieur Vaussieu Albert ),
« L’an mil huit cent quatre-vingt deux, le quinze octobre, à midi ; le Conseil Municipal de la commune d’Asnelles, s’est réuni dans le lieu destiné de ses séances, sous la présidence de Monsieur Le Painteux Jacques, le plus âgé des membres présents, 
« Étaient présents Messieurs Vaussière Albert ; Le Painteux Jacques ; Le Couturier Jean-Louis ; Repos Henri ; Le Couturier Constant ; Connin Jacques ; Bouet Amédée ; Josette Raphaël ; Hélie Armand  ( Mr Jose Jean-Louis,  n’est arrivé que pour l’élection de l’adjoint ).
« Monsieur le Président  a donné lecture 1ère des lois 18 août 1876 et 28 mars 1882, sur la nomination des maires et adjoints ; 2ème de l’arrêté préfectorale en date du 6 octobre courant, concernant le Conseil Municipal.
« Puis il a déposé sur le bureau ladite nomination du Conseil Municipal, laquelle liste contient dix noms.

« Premier tour de scrutin,
«  Il a ensuite invité le Conseil à procéder au scrutin …?…. Et à la majorité absolue des suffrages, à l’élection du Maire, en remplacement de Monsieur Le Couturier démissionnaire.
« Chaque Conseiller Municipal, à l’appel de son nom, a remis fermé au Président un bulletin écrit sur papier blanc.
« Le dépouillement du vote a donné les résultats ci-après
« Nombre de bulletins trouvés dans l’urne………9
« à déduire, bulletins blancs ou nuls………………..0

« Reste pour le nombre de suffrages exprimés..9
« Majorité absolue - Vannier Albert……….huit voix

« Monsieur Vannier Albert, adjoint, ayant obtenu la majorité absolue, a été proclamé Maire.

« Élection d’un adjoint,
« Par suite de l’élection précédente, il y a lieu de procédé immédiatement à l’élection d’un adjoint, en remplacement de Monsieur Vannier,
« Il y a été procédé dans les mêmes formes : 
« Le dépouillement a donné les résultat suivants : 
«  Nombre de bulletins trouvés dans l’urne……..10, 
( par suite de l’arrivée de Monsieur Jose, juste au moment de l’élection ).
« Majorité absolue……………………………………………...6,
« ont obtenu - Monsieur Le Painteux Jacques.…..6,
                      Monsieur Jose Jean-Louis.…………..2,
                      Monsieur Bouet Amédée.…………….1,
                      Monsieur Le Couturier Jean-Louis.1.
« Monsieur Le Painteux Jacques, ayant obtenu la majorité absolue, a été adjoint « proclamé adjoint.
« Avant de lever la séance, le Président a déclaré que Messieurs Vannier Albert et « Le Painteux Jacuqes étaient installés dans leur fonction.
« En fonction de quoi le présent Procès Verbal a été inscrit au Registre des « délibérations du Conseil, et signé par les membres présents après lecture.
«  suivent dix signatures et paraphes.
Le 15 avril 1883, séance extraordinaire du Conseil Municipal d’Asnelles, réuni et sous la présidence de Monsieur Vannier Albert, pou le vote et l’acceptation du financement du projet de la construction d’une école - nouveau rejet.
Vote à l’unanimité de la réparation de la digue.

- ASNELLES, le 20 juin 1886,
- 104 maisons ; 126 ménages ; 361 individus ,

Village de l‘Eglise - 76 maisons ; 97 ménages ; 274 individus ,

dont
- rue de l’Eglise - 6 maisons ; 6 ménages ; 15 individus,
- rue de Meuvaines - 5 maisons ; 5 ménages ; 19 individus,
- rue de la Plage - 4 maisons ; 6 ménages ; 15 individus. 
- rue de Fontaine - 10 maisons ; 11 ménages ; 30 individus,
- rue Vigot - 6 maisons ; 7 ménages ; 18 individus ,
- rue de la Cavée - 9 maisons ; 12 ménages ; 43 individus,
- rue du Magasin - 1 maisons ; 1 ménages ; 4 individus
- rue de Bayeux -  35 maisons ; 49 ménages ; 130 individus,

Hameau du Hamel - 28 maisons ; 29 ménages ; 87 individus.
dont
- rue du Hamel - 11 maisons ; 12 ménages ; 30 individus,
- rue de la Marine - 8 maisons ; 8 ménages ; 25 individus,
- rue Repos - 5 maisons ; 5 ménages ; 20 individus,
- rue des Bains - 4 maisons ; 4 ménages ; 12 individus.

C’est lors des séances extraordinaires du Conseil Municipal d’Asnelles, sous la présidence de Messieurs Bannaud Louis, maire et de Le Couturier Jean-Louis, adjoint,  du


- 28 juillet 1889, que l’approbation des plans et devis de la remise en état de la digue ont été décidés. Suite à la délibération du 20 mai 1889, les 1.800 fr. seront utilisés à la construction d’une descente à la mer, par la rue de la plage, et à la consolidation des digues.

- 19 septembre 1889,  suite à l’autorisation du Préfet du Calvados en date du 3 septembre 1889, le Conseil Municipal, vote l’acceptation de l’établissement de la ligne de Courselles à Arromanches, d’un tramway à moteur mécanique, circulant sur le bord n°205 actuellement en cours de construction.

- 13 octobre 1889, accord pour l’acquisition des terrains de Madame veuve Lavalley-Duperroux Agnés, et de Monsieur Capital, pour la réalisation du chemin de Grande communication n°205 - Courseulles - Arromanches. Le 26 septembre 1893, vote de 9.217 fr. pour frais d’établissement du tramway.

- 13 février 1890, Monsieur Barraud Louis, maire d’Asnelles, propose aux membres du Conseil Municipal, l’ouverture d’un marché au Hameau de la mer, sur l‘ accotement du chemin vicinal n°1, tout le long de la mer, et tous les matins, de 7 à 11 heures pendant toute la saison balnéaire. Pour  permettre aux estivants de se ravitailler facilement en fruits, légumes et toutes sortes de produits.

- ASNELLES, le 11 mai 1891,
- 98 maisons ; 129 ménages ; 354 individus ,

Village de l‘Eglise - 78 maison ; 105 ménages ; 291 individus
dont

- rue de Bayeux -  31 maisons ; 42 ménages ; 103 individus,
- rue de l’Eglise - 6 maisons ; 6 ménages ; 15 individus,
- rue de Fontaine - 15 maisons ; 18 ménages ; 49 individus,

- rue de la Cavée - 6 maisons ; 8 ménages ; 26 individus,
- rue Vigot - 8 maisons ; 11 ménages ; 34 individus ,
- rue de Meuvaines - 5 maisons ; 8 ménages ; 30 individus,
- rue de la Plage - 4 maisons ; 6 ménages ; 15 individus. 
- rue de la Dune - 2 maisons ; 6 ménages ; 19 individus

Hameau du Hamel - 20 maisons ; 24 ménages ; 63 individus.
dont
- rue du Hamel - 14 maisons ; 17 ménages ; 46 individus,
- rue de la Marine - 1 maisons ; 2 ménages ; 5 individus,
- rue Repos - 2 maisons ; 2 ménages ; 5 individus,

- rue des Bains - 3 maisons ; 3 ménages ; 7 individus.

Le Conseil Municipal d’Asnelles, sur  proposition de Monsieur Barraud Louis, réélu maire le 15 mai 1892, par 8 voix sur 9 votants ; donne son accord à l’ installation d’un bureau des postes et télégraphes à Asnelles, mis en service le 5 novembre 1893

Séance du 6 octobre 1892, étude du projet de construction d’une école, et d’une mairie demande de plans et devis. Le 12 décembre 1892, approbation par le Conseil Municipal du projet de construction d’un bâtiment à usage de mairie et d’école, définitivement accepté le 22 mars 1893. Le 24 mai 1894, vente des anciens bâtiments à usage de mairie et d’école, le 22 novembre 1894, utilisation des 2.020 fr. produit de la vente.
Le 20 juin 1895, le Conseil Municipal d’ Asnelles, de dénommer la rue du Hamel : rue Edouard Vatin, et la rue projetée, latérale à la poste de : Rue Vassaud.

- ASNELLES, le 7 avril 1896,
- 111 maisons ; 128 ménages ; 375 individus ,

Quartier du Village et de l‘Eglise, 
dont
- rue de Bayeux -  35 maisons ; 39 ménages ; 106 individus,
- rue de l’Eglise - 6 maisons ; 6 ménages ; 15 individus,
- rue de Fontaine - 12 maisons ; 13 ménages ; 41 individus,
- rue de la Cavée - 12 maisons ; 12 ménages ; 47 individus,
- rue Vigot - 7 maisons ; 8 ménages ; 24 individus ,
- rue de Meuvaines - 8 maisons ; 9 ménages ; 29 individus,
- rue de la Plage - 3 maisons ; 4 ménages ; 10 individus. 
- rue de la Dune - 1 maisons ; 7 ménages ; 21 individus
Quartier de la Mer, 
dont
- rue Edouard Vatin - 19 maisons ; 21 ménages ; 58 individus,
- rue de la Marine - 2 maisons ; 3 ménages ; 9 individus,
- rue des Bains - 2 maisons ; 2 ménages ; 6 individus.
- rue du Tramway - 4 maisons ; 4 ménages ; 9 individus

- ASNELLES, le 25 avril 1901,
- 110 maisons ; 132 ménages ; 407 individus ,
Quartier du Village et de l‘Eglise, 
dont

- rue de Bayeux -  34 maisons ; 38 ménages ; 106 individus,
- rue de la Dîme - 2 maisons ; 6 ménages ; 23 individus
- rue de l’Eglise - 5 maisons ; 8 ménages ; 15 individus,
- rue de Meuvaines - 5 maisons ; 8 ménages ; 32 individus,
- rue de la Plage - 6 maisons ; 6 ménages ; 27 individus. 
- rue de Fontaine - 11 maisons ; 16 ménages ; 50 individus,
- rue Vigot - 5 maisons ; 5 ménages ; 18 individus ,
- rue de la Cavée - 10 maisons ; 12 ménages ; 41 individus,

Quartier de la Mer, 
dont
- rue Edouard Vatin - 21 maisons ; 25 ménages ; 62 individus,
- rue des Bains - 4 maisons ; 4 ménages ; 10 individus.
- rue de la Marine - 2 maisons ; 2 ménages ; 8 individus,
- chemin de la Digue- 5 maisons ; 5 ménages ; 10 individus

- ASNELLES, le 31 mars 1906,
- 148 maisons ; 125 ménages ; 365 individus ,
Quartier du Village et de l‘Eglise, 
dont

- rue de Bayeux -  33 maisons ; 35 ménages ; 88 individus,
- rue de la Dîme - 2 maisons ; 7 ménages ; 23 individus
- rue de l’Eglise - 7 maisons ; 6 ménages ; 19 individus,
- rue de Meuvaines - 5 maisons ; 9 ménages ; 29 individus,
- rue de la Plage - 8 maisons ; 6 ménages ; 15 individus. 
- rue de la Fontaine - 14 maisons ; 16 ménages ; 47 individus,
- rue Vigor - 6 maisons ; 7 ménages ; 21 individus ,
- rue de la Cavée - 11 maisons ; 10 ménages ; 37 individus,

Quartier de la Mer, 
dont
- rue Edouard Vatin - 32 maisons ; 21 ménages ; 54 individus,
- rue des Bains - 7 maisons ; 3 ménages ; 10 individus.
- rue du Tramway - 3 maisons ; 1 ménage ; 3 individus?
- rue de la Marine - 4 maisons ; 2 ménages ; 6 individus,
- chemin de la Digue- 16 maisons ; 4 ménages ; 13 individus

- ASNELLES,  le 30 mars 1911,
- 149 maisons ; 121 ménages ; 329 individus ,
Quartier du Village et de l‘Eglise, 
Dont

- rue de Bayeux -  33 maisons ; 33 ménages ; 90 individus,
- rue de la Dîme - 2 maisons ; 7 ménages ; 19 individus
- rue de l’Eglise - 7 maisons ; 6 ménages ; 15 individus,
- rue de Meuvaines - 5 maisons ; 9 ménages ; 25 individus,
- rue de la Plage - 6 maisons ; 5 ménages ; 10 individus. 
- rue de la Fontaine - 14 maisons ; 15 ménages ; 43 individus,
- rue Vigor - 6 maisons ; 7 ménages ; 14 individus ,

- rue de la Cavée - 10 maisons ; 9 ménages ; 36 individus,

Quartier de la Mer, 
dont
- rue Edouard Vatin - 27 maisons ; 15 ménages ; 36 individus,
- rue des Bains - 13 maisons ; 5 ménages ; 16 individus.
- rue de la Marine - 4 maisons ; 2 ménages ; 3 individus,
- chemin de la Digue- 16 maisons ; 4 ménages ; 10 individus
- rue du Tramway - 6 maisons ; 4 ménages ; 12 individus

Ducey Fernand, né en1879 à Ducey, Sous-Brigadier des Douanes
Gouvelle Gustave, né en 1868, Brigadier des Douanes
Vicomte Legentil Jean, né en 1870 à Bayeux, Chef de Gare

Nous avons, avec le concours du Fond Ancien des Archives Départementales du Calvados, pu difficilement déchiffrer un acte de naissance d’un enfant mâle du Registre Paroissial d’Asnelles daté du 26ème jour du mois de juin 1633. Ce document très fortement endommagé par l’humidité contient néanmoins 14 enregistrement de naissances, mariages et décès, pour cette même année 1633.

13 ont été notifiés pour année 1634, la paléographie, n’a pas été matériellement possible pour les années de 1634 à 1792. Les liases de documents ont eu à souffrir des flammes, de l’humidité et de la mauvaise qualité du papier.

Sur le Registre de 1792, on note la première naissance à Asnelles, celle de Angélique-Marie-Jeanne Boivin, née le 1er frimaire de l’an I, soit le 21 novembre 1792.

On note le Ier mariage de Françoise Boivin, et de François Bouet, le 17 nivôse de l’an III, c’est-àdire le 1er juin 1795. Entre 1792 et 1862, 12 mariages seront célébrés à Asnelles . Entre 1792 et 1862, 84 décès seront enregistrés, 108 mariages seront célébrés, et 91 naissances déclarées.


dans l’ordre alphabétiques après la lettre " A ", nous abordons le " M",


- MEUVAINES - Etat de la population le 10 septembre 1817

 On note le Ier inscrit - 
Le Comte Emmanuel de Savignac, né en 1770, marié - 47 ans, en n°2, son épouse Saffray Aimée-Gabrielle, née en 1778, 39 ans , le prénom de leurs deux enfants est illisible, l’encre ayant pâlie, nous avons les années de naissances - 1808 et 1812
leurs deux enfants ( illisible ), la dernière des 377 inscrit est Hébert Marie, née en 1793, 24 ans , mariée.

Les Archives Départementales du Calvados, ont eu l’extrême amabilité de mettre à notre disposition l’ « Etat de la Garde Nationale des hommes de vingt à soixante ans pour la commune de Meuvaines ».
En tête figure les deux frères de Savignac âgés de 47 et 51 ans, mais également 63 citoyens de Meuvaines.

- MEUVAINES,  le 18 juillet 1836,
- garçons 98 ; hommes mariés 63 ; veufs 12,
- filles 83 ; femmes mariées 61 ; veuves 21 --- soit 338 habitants.

Jourdain Thomas, prêtre, 79 ans,

Farolet François, desservant, 31 ans
Le curé s’appelait Vauqueliain Pierre-Louis, 27 ans.

Le Fortier Pierre-François-Jean, instituteur, 29 ans

Regnaud Jean-Baptiste, adjoint au maire, 36 ans, cultivateur

Propriétaires - 12
Cultivateurs fermiers - 52
Marins pêcheurs - 3
Domestiques-journaliers - 41
Bergers - 9
Servantes  - 8
Dentellières - 13
Bourrelier - 1
Maçon - 1
Maréchal-ferrand - 4
Tailleur - 1
Jardiniers - 6
Cordonnier - 1

- MEUVAINES  le 1er octobre 1841,
- garçons 67 ; hommes mariés 54 ; veufs 8,
- filles 69 ; femmes mariées 54 ; veuves 20 --- soit 272 habitants.

- MEUVAINES,  le 18 juillet 1846,
- garçons 66 ; hommes mariés 56 ; veufs 4,
- filles 73 ; femmes mariées 58 ; veuves 22 --- soit 279 habitants.

 Le Village de Meuvaines - 45 maisons ; 50 ménages ; 179 individus
Hameau  - 20 maisons ; 22 ménages ; 75 individus,
Hameau Le Marais - 8 maisons ; 9 ménages ; 25 individus
soit,
73 maisons ; 81 ménages ; 279 individus

- MEUVAINES,  le 18 juillet 1851,
- garçons 81 ; hommes mariés 59 ; veufs 4,
- filles 71 ; femmes mariées 60 ; veuves 16 --- soit 291 habitants.
dont
75 maisons ; 85 ménages, soit une population agglomérée de 180 individus, et 111 dispersés.

45 propriétaires-cultivateurs 22 hommes, 23 femmes
43 fermiers, 21 hommes, 22 femmes,
30 journaliers-domestiques , 24 hommes, 6 femmes, 

Le Village de Meuvaines - 45 maisons ; 50 ménages ; 179 individus
Hameau  - 20 maisons ; 22 ménages ; 75 individus,
30 journaliers-domestiques , 24 hommes, 6 femmes, 

Hameau du Marais - 8 maisons ; 9 ménages ; 25 individus
soit,
73 maisons ; 81 ménages ; 279 individus

- MEUVAINES,  le 14 mai 1856,
- garçons 80; hommes mariés 59 ; veufs 6,
- filles 62 ; femmes mariées 64 ; veuves 13 --- soit 284 habitants.

Village de l’Eglise de Meuvaines - 45 maisons ; 53 ménages ; 108 individus,
Hameau de Maronnes - 22 maisons ; 21 ménages ; 81 individus,
Hameau du Marais - 7 maisons ; 8 ménages ; 29 individus,
Ferme des Roquettes  - 1 maison ; 1 ménage ; 6 individus.

- MEUVAINES,  le 15 mai 1861,

- garçons 82 ; hommes mariés 68 ; veufs 11,
- filles 56 ; femmes mariées 63 ; veuves 14 --- soit 294 habitants.

Village de l’Eglise de Meuvaines - 52 maisons ; 57 ménages ; 176 individus,
Hameau des Roquettes - 1 maison ; 2 ménages ; 9 individus,
Hameau de Maronnes - 22 maisons ; 25 ménages ; 89 individus,
Hameau du Marais - 6 maisons ; 6 ménages ; 20 individus,

- MEUVAINES,  le 8 juin 1866,
- garçons 81 ; hommes mariés 60 ; veufs 12,
- filles 50 ; femmes mariées 61 ; veuves 16 --- soit 280 habitants.

Village de l’Eglise de Meuvaines - 56 maisons ; 63 ménages ; 188 individus,
Hameau du Marais - 6 maisons ; 6 ménages ; 22 individus,
Hameau de Maronnes - 23 maisons ; 26 ménages ; 62 individus,
Les Roquettes - 1 maison ; 1 ménages ; 8 individus,

- MEUVAINES,  le 18 mai 1872,
- garçons 70 ; hommes mariés 57 ; veufs 13,
- filles 58 ; femmes mariées 52 ; veuves 14 --- soit 264 habitants.

Rue des Fresné - 14 maisons ; 15 ménages ; 49 individus, 
Le Vieux-lieu - 5 maisons ; 7 ménages ; 21 individus, 
L’Eglise de Meuvaines - 16 maisons ; 16 ménages ; 44 individus,
Le Goulet - 15 maisons ; 17 ménages ; 55 individus,
Hameau du Marais - 7 maisons ; 8 ménages ; 28 individus,
Longcamps - 1 maison ; 1 ménage ; 4 individus,
Hameau de Maronnes - 18 maisons ; 21 ménages ; 56 individus,
Les Roquettes - 1 maison ; 1 ménages ; 7 individus,

- MEUVAINES,  le 24 décembre 1876,
- garçons 59 ; hommes mariés 54 ; veufs 15,
- filles 50 ; femmes mariées 53 ; veuves 13 --- soit 244 habitants.

Rue des Fresné - 15 maisons ; 13 ménages ; 39 individus, 
Le Vieux-lieu - 8 maisons ; 7 ménages ; 24 individus, 
Rue de l’Eglise - 12 maisons ; 12 ménages ; 32 individus,
Le Goulet - 27 maisons ; 26 ménages ; 76 individus,
Les Roquettes - 1 maison ; 1 ménage ; 3 individus,
La Bifure /Bijure - 1 maison ; 1 ménage ; 3 individus,
Le Marais - 6 maisons ; 6  ménages ; 14 individus,
Longcamps - 1 maison ; 1 ménage ; 4 individus,
Hameau de Maronnes - 22 maisons ; 12 ménages ; 49 individus,

- MEUVAINES,  le 31 octobre 1881 totalise 222 habitants.

Rue des Fresné - 13 maisons ; 13 ménages ; 35 individus, 
Rue du Vieux-lieu - 8 maisons ; 8 ménages ; 27 individus, 
Rue de l’Eglise - 10 maisons ; 10 ménages ; 27 individus,
Rue de La Fontaine Prette - 5 maisons ; 5 ménages ; 6 individus,
Rue du Goulet - 16 maisons ; 18 ménages ; 59 individus,
Hameau des Roquettes - 1 maison ; 1 ménage ; 6 individus,
La Bijude - 1 maison ; 1 ménage ; 1 individu,
Hameau du  Marais - 5 maisons ; 5 ménages ; 16 individus,
Hameau de Maronnes - 17 maisons ; 17 ménages ; 45 individus,

- MEUVAINES,  le 14 juin 1886 totalise 214 habitants,

Rue des Fresnay - 13 maisons ; 14 ménages ; 31 individus, 
Rue du Vieux-lieu - 6 maisons ; 6 ménages ; 18 individus, 
Rue de l’Eglise - 9 maisons ; 10 ménages ; 32 individus,
Rue de La Fontaine Prêtresse - 1 maison ; 1 ménage ; 6 individus,
Rue du Goulet - 17 maisons ; 18 ménages ; 53 individus,
Hameau des Roquettes - 1 maison ; 1 ménage ; 6 individus,
Hameau de La Bijude - 1 maison ; 1 ménage ; 3 individus,
Hameau du  Marais - 5 maisons ; 5 ménages ; 13 individus,
Hameau de Maronnes - 17 maisons ; 17 ménages ; 55 individus,

- MEUVAINES,  le 25 avril 1891 totalise 201 habitants,

Bourg de Meuvaines - 54 maisons ; 54 ménages ; 160 individus,
Hameau des Roquettes - 1 maison ; 1 ménage ; 4 individus,
Hameau du  Marais - 5 maisons ; 5 ménages ; 16 individus,
Hameau de Maronnes - 5 maisons ; 5 ménages ; 21 individus,

- MEUVAINES,  le 22 avril 1896 totalise 158 habitants,

Bourg de Meuvaines - 39 maisons ; 39 ménages ; 123 individus,
Hameau du  Marais - 7 maisons ; 7 ménages ; 17 individus,
Hameau de Maronnes - 9 maisons ; 9 ménages ; 18 individus,

- MEUVAINES,  le 29 avril 1901 totalise 191 habitants,

Bourg de Meuvaines - 42 maisons ; 46 ménages ; 137 individus,
Hameau de Maronnes - 9 maisons ; 9 ménages ; 26 individus,
Hameau du  Marais - 3 maisons ; 3 ménages ; 9 individus,
Hameau des Roquettes - 2 maisons ; 2 ménages ; 12 individus,
Hameau de Longchamps - 1 maison ; 1 ménage ; 7 individus,

- MEUVAINES,  le 31 mars 1906 totalise 200 habitants,

Bourg de Meuvaines - 23 maisons ; 27 ménages ; 86 individus,
Rue du Goulet - 12 maisons ; 12 ménages ; 41 individus,
Hameau du  Marais - 6 maisons ; 6 ménages ; 30 individus,
Hameau de Maronnes - 12 maisons ; 12 ménages ; 43 individus,

- MEUVAINES - canton de Ryes,  le 25 mars 1911 totalise 198 habitants, 
Bourg de Meuvaines - 24 maisons ; 27 ménages ; 99 individus,
Hameau du Goulet - 13 maisons ; 14 ménages ; 43 individus,
Village de Maronnes - 9 maisons ; 9 ménages ; 30 individus,
Village du  Marais - 4 maisons ; 4 ménages ; 13 individus,
Lieu des Roquettes - 1 maison ; 1 ménage ; 13 individus.

Dans son rapport le 3 mai 1933, à la session du Conseil Général du Calvados, Monsieur A. Bussière, demande au Ministère de l’Intérieur, que dans les 150 millions votés par le Parlement, soit pris en charge la réfection du chemin de Grande communication n°205entre Ver et Meuvaines, emporté par la mer l’hiver 1932/1933

nous bouclons, la trame démographique de ce terroir particulier.


Le Registre des Délibérations du Conseil Municipal de Ver, page 1, nous dévoile l’objet de la session du 10 septembre 1833, pour enregistrer le départ de Monsieur Muronde Jean, Laurent instituteur, à Ver, et la demande de Monsieur Vannier, en remplacement.

Le 5 février 1836, le Conseil Municipal de Ver, ainsi que les «  plus hauts imposés », sont réunis à la demande et sous la présidence de Monsieur Colleville, maire pour étudier, l’acquisition d’un bâtiment construit et habité depuis trente ans par l’ancien curé, puis occupé et laissé par son remplaçant. Il ressort du débat, que ledit bâtiment pourrait sans frais excessif être utilisé comme mairie et école, et que l’opération reviendrait beaucoup moins onéreuse, que la construction d’un nouvel édifice.

- VER sur Mer, le 20 juillet 1836  totalise 1302 habitants,
Garçons 350 ; hommes mariés 227 ; veufs 28,
Filles 376 ; femmes mariées 221 ; veuves 90 - 26 pages

Duval Augustin, Garde Champêtre, 61 ans
Lepointeur Jean-Jacques, Gardien de phare, 45 ans
Laperelle Jean-Jacques , Gardien de Phare, 41 ans
Nicolle Auguuste, Percepteur, 28 ans,

Propriétaire - 5
Cultivateur-Fermier-Laboureurs - 53 dont 16 
Domestiques-Journaliers - 67
Marin 67 dont 29 matelots
Poissonniers-Pêcheurs sur grève - 28
Tailleur de pierre - 7 
Dentellières - 188
Filleuses - 94
Charpentiers de marine - 27
Boulangers - 4
Epiciers  - 2
Cordiers - 7
Haubaniers - 6

L’examen de plusieurs Procès Verbaux de différentes sessions du Conseil Municipal de Ver, nous apprend  que le maire est en 1836 et 1837, Monsieur Barbey Thomas, et que le sujet principal de ces séances est centré sur l’état des chemins d’accès au bourg de Ver.

Le 9 mai 1839, le Conseil Municipal de Ver, fixe le traitement du Garde Campêtre - Taupier à 450 fr. pour l’année 1840. 

Le 1er septembre 1839, demande de domiciliation à Ver de Monsieur le comte Alexandre de Vender, propriétaire, domicilié précédemment à Hastings, comté de Sussex, Angleterre.

- VER sur Mer, le 15 octobre 1841  totalise 1252 habitants,
Garçons 311 ; hommes mariés 246 ; veufs 20,
Filles 356 ; femmes mariées 243 ; veuves 76 - 26 pages.

Barbey Thomas, maire
Caille-Desmares Aimée? Virginie, son épouse, Barbey Marie-Aimée ; Barbey Félicité ses filles ; Chatel Marie-Françoise et Le Roy Louise, Henry Michel ses domestiques
Leneveu Paul, vicaire de la paroisse

Dupart Antoine-François, Chef de la douane, 
Son épouse Dupart Victoire, Alexandrine
Varin Laurent, Alfred, Hussier
Lamy Véronique, institutrice
La Perelle Jean-Jacques, Gardien de Phare
Papainteur Jean-Jacques, Gardien de Phare
Duval François-Auguste, Garde-Champêtre

Delande Michel, fabricant d’ hameçons pour la pêche en mer.

- VER sur Mer, le 13 juillet 1846 totalise 1185 habitants,
Garçons 266 ; hommes mariés 241 ; veufs 22,
Filles 321 ; femmes mariées 252 ; veuves 83 - 26 pages

- VER sur Mer, le 1851 totalise 1150 habitants,
Garçons 261 ; hommes mariés 239 ; veufs 25,

Filles 297 ; femmes mariées 244 ; veuves 84 - 44 pages.
968 ménagesPropriétaires-cultivateurs - 65 hommes ; 39 femmes,Domestiques-Journaliers - 48 hommes ; 35 femmes,

Le Conseil Municipal convoqué spécialement et réuni à l’unanimité le 16 mai 1852, en la salle des séances de la mairie, debout entourant Monsieur Barbey Thomas , maire de Ver, main droite levée, prête le serment prévu à l’article 14 de la Constitution, conformément aux instructions du Ministère de l’Intérieur.

Le dimanche 5 décembre 1852, à midi, le maire de Ver, s’est rendu à la sortie de la grande messe, sur la place publique principale de l’église de Ver, en présence de la majorité du Conseil Municipal, de celle du Conseil de fabrique, de la brigade de Douane au grand complet, et d’un grand nombre d’habitants ; a proclamé à très haute et intelligible voix l’avènement de S.A.I. Louis Napoléon Bonaparte au trône impérial sous le nom de Napoléon III.
Cette proclamation a été suivie des cris répétés des personnes présentes : vive l’empereur des Français, vive Napoléon III.Sur décision de l’empereur, une distribution de pain aux pauvres a été faite.

- VER sur Mer, le 10 juin 1856 totalise 1137 habitants,Garçons 256 ; hommes mariés 241 ; veufs 25,Filles 285 ; femmes mariées 239 ; veuves 91 - 23 pages.

En vertu d’un arrêté préfectoral en date du 7 août 1856, un Syndicat des Marais de Ver, Meuvaines s’est créé. Ces marais couvrent une superficie d’environ 92 hectares. La violente tempête de l’hiver 1856/1857, ayant considérablement changée le régime de la plage, des travaux sont rendus nécessaires et se chiffrent à 3.800 fr. 

Suite à l’ arrêté du 14 mai 1859, la rivière La Provence, près de Ver a été soumise à certaines prescriptions destinées à régulariser l’usage de ses eaux - réf. Rapport de Monsieur Olivier, Ingénieur en Chef du département du Clavados, daté du 28 juillet 1859.
Le phare de Ver signale les «  rochers du Calvados » aux navires se dirrigeant vers la baie de Seine, l’entrée du port de Trouville, l’estuaire de l’Orne et l’entrée de Caen, le port de Ouistreham,

- VER sur Mer, le 1er juin 1861 totalise 1160 habitants,
Garçons 233 ; hommes mariés 256 ; veufs 26,
Filles 293 ; femmes mariées 257 ; veuves 95

Bourg de Ver - 292 maisons ; 357 ménages ; 1016 individus,
Hameau de La Voie Fourche - 17 maisons ; 21 ménages ; 63 individus,
Moulin La Roque - 1 maison ; 2 ménages ; 8 individus ,
Hameau de La Rivière - 21 maisons ; 23 ménages ; 69 individus,
Hameau Le Buisson - 1 maison ; 1 ménage ; 4 individus - 24 pages.

Dépenses prévues pour l’établissement de la ligne de tramways Courseulles à Arromanches pour 1861 : 6.400 fr. - longueur 4.485 mètres.

- VER sur Mer, le 1er juin 1866 totalise 1108 habitants,
Garçons 252 ; hommes mariés 228 ; veufs 34,
Filles 263 ; femmes mariées 230 ; veuves 101

Bourg de Ver
- Grande route de Crépon - 48 maisons ; 52 ménages ; 144 individus,
- Grande route de Cormeilles - 82 maisons ; 94 ménages ; 3  individus,
- Rue de La Mare Fontaine - 18 maisons ; 20 ménages ; 66 individus,
- Rue du Bout Grin - 19 maisons ; 26 ménages ; 90 individus,
- Rue du Tourne-bride - 24 maisons ; 27 ménages ; 60 individus,
- Rue de l’Ecole - 17 maisons ; 19  ménages ; 46 individus ,
- Rue Méreu - 9 maisons ; 9 ménages ; 24 individus,
- Rue du Moulin - 18 maisons ; 22 ménages ; 55 individus,
- Rue du Pestil vert - 21 maisons ; 24 ménages ; 68 individus,

- Rue de la Venelle - 22 maisons ; 37 ménages ; 119 individus,
Hameau de La Voie Fourche - 16 maisons ; 16 ménages ; 46 individus,
Hameau de La Roque - 7 maison ; 8 ménages ; 21 individus ,
Hameau de La Rivière - 24 maisons ; 26 ménages ; 69 individus - 23 pages.

Le Préfet dans son rapport au Conseil Général du Calvados dans sa session du 1er septembre 1866,  estime que la chaussée de «  moyenne communication Bayeux  - Ver » est en asse bon état. Sauf dans la traversée de Crépon et de Ver, un rechargement s’impose, ainsi qu’un aquedux Lelong de La Provence.

En octobre 1874, 11 bateaux non pontés étaient inscrits à Ver pour un tonnage de 16 t. ; la pêche en bateau s’élevait à 9.646 fr. et la pêche à pied à 1.200fr.

- VER sur Mer, le 15 mai 1872  totalise 1004 habitants,
Garçons 217 ; hommes mariés 201 ; veufs 29,
Filles 245 ; femmes mariées 210 ; veuves 102

Bourg de Ver
- Village centre - 232 maisons ; 267 ménages ; 769 individus,

Bout Grin - 17 maisons ; 19 ménages ; 61 individus,
Paistil Vert - 13 maisons ; 13 ménages ; 41 individus,
Voie Fourches - 18 maisons ; 20 ménages ; 57 individus,
Rivière - 23 maisons ; 26 ménages ; 76 individus - 21 pages.

- VER sur Mer, le 25 décembre 1876  totalise 941 habitants,
Garçons 199 ; hommes mariés 205 ; veufs 16,
Filles 225 ; femmes mariées 207 ; veuves 89

Bourg de Ver
- Village centre - 207 maisons ; 243 ménages ; 700 individus,

Bout Grin - 17 maisons ; 24 ménages ; 76 individus,
Paistil Vert - 15 maisons ; 18 ménages ; 65 individus,
Voie Fourches - 14 maisons ; 17 ménages ; 44 individus,
Rivière - 20 maisons ; 21 ménages ; 66 individus - 20 pages.

Le 23 août 1878, Ouvroir «  atelier » de dentelles, annexé à l’école des filles, dont de Mme Lhullier ( sœur Trophymes) - réf. Rapports et délibérations du Conseil Général du Calvados.

- VER sur Mer, le 15 janvier 1882 totalise 839 habitants,
Bourg de Ver
- Village centre - 207 maisons ; 240 ménages ; 654 individus,

Quartier du Bout Grin - 19 maisons ; 20 ménages ; 60 individus,
Quartier du Paistil Vert - 16 maisons ; 18 ménages ; 45 individus,
Hameau de La Voie Fourches - 9 maisons ; 10 ménages ; 24 individus,
Hameau de La Rivière - 19 maisons ; 20 ménages ; 55 individus - 18 pages.

- VER sur Mer, le 30 juin 1886 totalise 801 habitants,

Bourg de Ver
- Village centre - 203 maisons ; 231 ménages ; 615 individus, et 3 étrangers

Quartier du Bout Grin - 20 maisons ; 20 ménages ; 58 individus,
Quartier du Paistil Vert - 15 maisons ; 15 ménages ; 39 individus,
Hameau de La Voie Fourches - 11 maisons ; 12 ménages ; 37 individus,
Hameau de La Rivière - 17 maisons ; 18 ménages ; 49 individus - 18 pages.

- VER sur Mer, le 1er mai 1891 totalise 803 habitants,

Bourg de Ver
- Village centre - 189 maisons ; 209 ménages ; 602 individus, et 2 étrangers

Quartier du Bout Grin - 17 maisons ; 19 ménages ; 65 individus,
Quartier du Paistil Vert - 14 maisons ; 15 ménages ; 49 individus,
Hameau de La Voie Fourches - 17 maisons ; 18 ménages ; 45 individus,
Hameau de La Rivière - 14 maisons ; 15 ménages ; 48 individus - 17 pages.

- VER sur Mer, le 25 avril 1896 totalise 708 habitants,

Bourg de Ver
- Village centre - 175 maisons ; 188 ménages ; 554 individus,

Quartier du Bout Grin - 14 maisons ; 14 ménages ; 41 individus,
Quartier du Paistil Vert - 12 maisons ; 13 ménages ; 39 individus,
Hameau de La Voie Fourches - 14 maisons ; 14 ménages ; 36 individus,
Hameau de La Rivière - 13 maisons ; 13 ménages ; 38 individus - 16 pages.

- VER sur Mer, le 29 avril 1901 totalise 727 habitants,

Bourg de Ver
- Village centre - 169 maisons ; 172 ménages ; 558 individus,

Quartier du Bout Grin - 13 maisons ; 16 ménages ; 37 individus,
Quartier du Paistil Vert - 12 maisons ; 13 ménages ; 46 individus,
Hameau de La Voie Fourches - 16 maisons ; 16 ménages ; 37 individus,
Hameau de La Rivière - 15 maisons ; 15 ménages ; 49 individus - 17 pages.

- VER sur Mer, au 25 mars 1911
262 maisons - 236 ménages ; 747 habitants

Bourg de Ver sur Mer - 160 maisons ; 175 ménages ; 567 habitants
Quartier du Bout Grin - 10 maisons ; 12 ménages ; 30 individus,
Quartier du Paistil Vert - 13 maisons ; 14 ménages ; 40 individus,
Hameau de La Voie Fourches - 21 maisons ; 23 ménages ; 62 individus,
Hameau de La Rivière - 14 maisons ; 14 ménages ; 54 individus - 17 pages.

André Emile, né en 1884 à Ver, Garde Champêtre,
Halot Armand, né en 1857 à Courseulles, Idirecteur d’écoles - instituteur,
Lehot Louise, née en 1871 à Régneville, institutrice,
Michel Désiré, né en 1860 à Bayeux, prêtre desservant la paroisse,
Bénech Yves, né en 1873 à Lorient, percepteur,
Levasseur Lucien, né en 1876 à Illois , notaire,
Calvarin Paul, né en 1891 à Caen, clerc de notaire,
Thomassin Léon, né en 1861 à Charkoff, receveur de PTT,
Beauvais Hélène, née en 1866 à Ver, factrrice,
Épouse de Beauvais Jean-Baptiste, né en 1871 à Ver, cordonnier,
Hyacinthe Frédérique, né en 1883 à Formigny, cantonnier,
Machére Edouard, né en 1853 à Crépon, cantonnier,
Colas Gabriel, né en 1867 à Decize, Patron loueur de voitures,
Ses deux fils sont chauffeurs de voitures
Colas Gaston , né en 1891 à chaumont ; Colas René né en 1894 à Chaumont,
Châtel Raymond, né en 1864 à Bayeux,
Sauvegrain Jules, né en 1864 à Ver, Gardien de Phare.


Terre de souvenirs......terre de mémoire !


Champ de bataille de la Libération, cette région des " Marais de Meuvaines ", Asnelles, Meuvaines, Ver-sur-Mer, sont au Ier rang inscrites dans l'évaluation de 744 communes sinistrées sur 763 ; 180.000 maisons détruites enregistrées dans le département du Calvados. 20.000 logements étaient récupérables ; en 1945, la moitié avaient été réparés, pour la mise hors d'eau par l'uilisation de 12.600 tonnes d'ardoises .Sur 2 millions de demi de m3 de trous de bombes, en 1945, 350.000 m3 avaient été comblé.



Sur 185 ponts sur cours d'eau détruits pendant l'été 1944, dont 50 de 3 à 5 m. ; 125 de 5 à 40 m. ; 10 de + de 40 m. ; en 1945, 150 étaient livrés au passage, dont 30 de 3 à 5 m. ; 114 de 5 à 40 m. 6  de +40 m. ; et 5 passerelles pour piétons. 496 km. de chemins départementaux et 216 km. de chemins vicinaux détruits, 248 nécessitent une réparation partielle en urgence.



Le Conseil Général du Calvados  demande l'accélération du déminage, ilest ému devant le nombre important d'accidents dont sont victimes les marins pêcheurs depuis plusieurs mois.

Séance du vendredi 23 novembre 1945, M. Delony, donne lecture d'un rapport, par lequel, le Calvados département côtier, exportateur de poisson, cette denrée est actuellement absente des étales, du fait de la présence de nombreuses mines marines, les bateaux ne pouvant sortir.


Douilles, ogives, balles, éclats d'obus trouvés sur le site des " Marais de Meuvaines ", vestiges de l'intensité des combats de l'été 1944.
Documents photos Bernard Langlais.

                                                              Terminé le 8 septembre 2013

                                                              André Gobenceaux L'Huisier

                                                                                              C.U.E.P  1999

Mis à jour le 30 septembre 2014
Dépôt légal   12/2013


Du même auteur,

- Féodalité à Guécélard,

* seigneurie de Buffe

* seigneurie de Mondan

* seigneurie de Villette

* un chemin médieval nommé Mansais

- Histoire de Guécélard - 1er volume

* son nom a une histoire, et l’Histoire est dans son Nom !

- Histoire de Guécélard - 2ème volume

* Pays des deux rivières……,

- Histoire de Guécélard - 3ème volume

* Terre de passage, terre de tradition du passage.

- Histoire de Guécélard - 4ème volume

* son Passé commence longtemps avant que son nom n’apparaisse.

- Histoire des Marais de Meuvaines - 1er volume

- Histoire des Marais de Meuvaines - 2ème  volume

* pourquoi, comment et quand ce Passé d’Asnelles, de Meuvaines et de Vers-sur-Mer.


- Cabourg……son Passé…..son Histoire

* Histoire de Cabourg - 1er volume

* Histoire de Cabourg - 2ème volume

* Histoire de Cabourg - 3ème volume

- Histoire de la Sarthe

* Les Comtes dans le comté du Maine.

- GEOLOGIE DE LA SARTHE - LE MASSIF ARMORICAIN - 1 volume


le 23 août 2015 visible : www.gbcx27.blogspot.com


En préparation,

- Périglaciaire et préhistoire dans la Sarthe-aval










2 commentaires:

  1. Bonjour Monsieur Gobenceaux.
    J'ai commencé à lire.
    Vous avez fait un abondant travail.
    Je vous donnerai mes impressions ultérieurement.

    Bernard Langellier

    RépondreSupprimer
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